dimanche 8 novembre 2015

Le Chicago Outfit, la CIA et l'assassinat du président Kennedy

Je suppose que personne ne me contredira si j'affirme que l'assassinat du président américain John F. Kennedy était le résultat d'un complot.
Dallas le 22 novembre 1963, peu avant l'assassinat de John F. Kennedy
Dallas le 22 novembre 1963, juste avant l'assassinat de John F. Kennedy
Aujourd'hui encore, on considère que le chef de l'Etat américain est tombé victime d'un seul projectile tiré par une seule arme et que cette arme était entre les mains d'un certain Lee Harvey Oswald.
Cette version des faits n'a semble-t-il jamais été jugée vraiment satisfaisante, d'autant que le tueur présumé a lui-même été bien vite assassiné et n'a donc jamais pu s'expliquer devant un tribunal.
Je ne vais pas m'attarder sur les différents scénarios explicatifs qui ont été proposés depuis ce jour funeste car je serais alors rapidement obligé d'avouer mon ignorance presque complète à ce sujet.
Il n'empêche qu'un criminel qui doit bientôt sortir de prison pourrait nous amener à réexaminer le déroulement du crime et son mobile.
Ce criminel, qui répond au nom de James Files, s'est en effet confié longuement à Wim Dankbaar, un cinéaste hollandais, et ce qu'il lui a raconté semble crédible, aussi bien sous l'aspect matériel des événements que sous celui du mobile.
Il est intéressant de noter le passé militaire et la relation avec les services secrets de ce détenu, de même que le passé militaire de Lee Harvey Oswald qui avait fait partie du corps des US Marines. Si les liens du clan Kennedy avec la pègre sont bien connus, il faut quand même relever une particularité de la pègre de Chicago qu'on ne peut appeler simplement mafia parce que le banditisme organisé à l'époque dans cette ville n'est pas purement italien, ni dans sa base, ni dans son encadrement. Selon Wikipedia, si la direction suprême de l'Outfit,de Chicago, dont les chefs les plus connus sont Al Capone et Frank Nitti, restera toujours une affaire italienne, ils auront près d'eux des membres d'autres communautés dont des Juifs, très actifs dans le crime à l'époque.
L'assassinat de Lee Harvey Oswald par Jack Ruby (de son vrai nom Jacob Leon Rubenstein)
          L'assassinat de Lee Harvey Oswald par Jack Ruby (de son                       vrai nom Jacob Leon Rubenstein)

J'ai tiré sur JFK depuis la butte herbeuse : l'homme de main de la mafia prétend être la pièce manquante du dossier de l'assassinat

Un homme de main de la mafia qui prétend avoir tiré le projectile qui a tué le président US John F. Kennedy doit sortir de prison au printemps prochain après 36 années passées en détention.
Par James Murray, The Sunday Express (UK) 8 novembre 2015 traduit de l'anglais par Djazaïri
James Files, 72 ans, a été transféré d'une prison de haute sécurité vers une prison au régime moins strict en Illinois en prévision de sa libération.
Ses déclarations extraordinaires dans une interview filmée en prison font sensation sur Internet depuis leur mise en ligne par le réalisateur hollandais Wim Dankbaar.
Maintenant, la CIA et d'autres services de renseignements américains s'attendent à une nouvelle vague de théories conspirationnistes étant donné que Files s'identifie lui-même comme la pièce manquante dans le puzzle du complot contre Kennedy.
Point sujet à controverse, il dit qu'il y avait collusion entre la mafia et la CIA pour tuer Kennedy, alors âgé de 46 ans, une déclaration qui devrait l'amener à être convoqué pour témoigner sous serment à Washington.
Cet ancien combattant de la guerre du Vietnam avait appartenu à l'équipe de la CIA qui avait entraîné la milice qui avait effectué le débarquement raté de la Baie des Cochons à Cuba en 1961, dont une conséquence avait été de braquer beaucoup une bonne partie de la CIA contre le président Kennedy quant il avait appelé à l'arrêt immédiat de l'opération clandestine.
Après avoir été chassé de l'armée, Files rejoignit le Chicago Outfit (la pègre), devenant un des bras droits de Charles « Chuckie » Nicoletti, un tueur à gages homme de confiance du boss de la pègre Sam Giancana.
Files affirme aussi qu'il avait un officier traitant, aujourd'hui décédé, à la CIA.
Files, qui purge une peine de prison pour complicité dans un meurtre mafieux, explique que les gens de la CIA s'étaient sentis trahis au moment avec l'épisode de la Baie des Cochons et craignaient que Kennedy dissolve l'agence [la CIA] parce qu'elle était hors contrôle.
Ils ont fait appel au gangster pour exécuter l'assassinat à Dallas le 22 novembre 1963, il y aura 52 ans bientôt.
Files affirme que l'ex soldat des marines marginal Lee Harvey Oswald , 24 ans, faisait équipe avec lui à Dallas où ils s'entraînaient au tir ensemble et où ils avaient reconnu les positions au Dealey Plaza. Oswald travaillait dépôt des manuels scolaires du Texas.
Le matin de l'assassinat, Files dit qu'il a été rejoint par Nicoletti qui a s'est placé sur une position de tir avec un autre mafieux, Johnny Rosselli dans le bâtiment administratif de Dallas, près du dépôt de livres scolaires.
Files, tireur en soutien, dit qu'il avait pris position derrière une clôture au somment de la tristement célèbre butte herbeuse.
Le mercure dans la pointe de la balle meurtrière devait la faire exploser à l'impact.
Ses instructions étaient de viser Kennedy à la tête s'il n'avait pas été touché au moment où le cortège apparaissait dans son champ de vision.
Files a déclaré à Dankbaar : « J'ai fait feu une fois et une fois seulement. M. Nicoletti l'avait touché quand j'ai pressé à mon tour sur la détente. Je l'ai touché, faisant partir sa tête à la renverse. »
Les enquêtes officielles sur l'assassinat ont conclu qu'une seule balle avait été utilisée, tirée par Oswald depuis le dépôt de livres.
Oswald a nié être le meurtrier mais a été tué par le patron de boîte de nuit Jack Ruby avant de pouvoir passer en jugement.
L'auteur britannique Matthew Smith, un expert sur cet assassinat, déclare : « J'ai toujours pensé qu'il y avait deux tireurs sur la butte herbeuse. J'ai la certitude que la CIA était impliquée. »
Giancana a été tué par balle en 1975 peu avant de devoir témoigner sur la collusion entre la mafia et la CIA pour essayer d'assassiner le leader cubain Fidel Castro.
Il qualifiait la CIA et la Cosa Nostra de deux faces d'une même médaille.
S'exprimant depuis son domicilé près d'Amsterdam, M. Dankbaar déclare : « Je me suis entrretenu pendant des heures avec James Files.
« Je crois à son histoire. Il a donné un récit très détaillé de ce qui s'est passé et a nommé des gens de la CIA. »

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