samedi 28 septembre 2013

Attaque terroriste de Nairobi: zéro assaillant tué?

Bon, j'ai pu réparer mon ordinateur, Je pensais que c'était un problème matériel, genre condensateurs, alors que c'était un gros défaut logiciel, J'ai donc formaté le disque dur et réinstallé le système d'exploitation, Il m'a fallu sauvegarder tout ce qui me paraissait important, ce qui a été assez long, et réinstaller les logiciels prioritaires (connexion internet, navigateurs, traitement de texte, antivirus,,,) et c'est pas fini.
A part ça, je suis vanné, entre le boulot, les «obligations» familiales, difficile de faire autre chose que quelques commentaires sur Facebook.
Mais j'ai quand même suivi l'actualité, notamment ce qui s'est passé à Nairobi, au Kenya avec cette attaque meurtrière perpétrée par les Shebab somaliens contre un centre commercial fréquenté surtout par des étrangers et des kenyans aisés.
Tout est terminé là bas, vient maintenant le temps des questions. Je n'ai pas grand chose à dire sur les tenants et aboutissants de cette action menée par « Des shebabs venus d'ailleurs utilisant des technologies occidentales». Alors qu'on s'interroge sur d'éventuelles négligences des services de sécurité kenyans qui auraient eu vent d'une menace terroriste par le régime sioniste, nous dit-on, j'ai déniché dans la presse kenyane un petit article qui donne à réfléchir.
Tout comme le fait qu'un membre de la famille du président Kenyan, Uhuru Kenyatta, pas exactement en odeur de sainteté à Londres et à Washington, a été tué dans cette attaque terroriste et que sa soeur aînée figurait parmi les captifs des assaillants (heureusement que je ne suis pas un adepte des théories du complot).
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Mbugua Mwangi, neveu du président Uhuru Kenyatta et sa fiancée Wahito ont péri au Westgate Mall

Choquant: les militants d'Al Shabab se sont peut-être enfuis par un passage souterrain; l'armée kenyane n'a pas tué un seul terroriste

The Kenyan Daily Post (Kenya) 27 septembre 2013 traduit de l'anglais par Djazaïri

Tandis que des policiers du Kenya et de l'étranger continuent à passer au peigne fin les décombres du centre commercial Westgate, à la recherche de corps de disparus et de réponses sur l'agression terroriste, des révélations choquantes pourraient causer le choc chez les Kenyans après les quatre jours d'horreur qu'ils ont vécus,
Les forces de police ont en effet découvert un long tunnel , qui sert aussi à évacuer les eaux usées, qui commence à quelques mètres du Westgate Mall jusqu'au centre commercial voisin, le Nakummat Ukay Mall,
Le Westgate Shopping Mall avant et après l'attaque terroriste
Le Westgate Shopping Mall de Nairobi avant et après l'attaque terroriste
Les policiers ont observé que les terroristes d'al-Shabab se sont probablement enfuis par ce tunnel et qu'ils avaient laissé derrière eux leurs explosifs dont on a continué à entendre les explosions même après que l'armée kenyane ais sécurisé les lieux,
Cette révélation intervient au moment le ministre de l'intérieur, Joseph Ole Lenku, affirme que l'armée kenyane a tué cinq terroristes, sans avoir pour l'instant été en mesure de le prouver,

lundi 16 septembre 2013

Retouche photo au service de la propagande antisyrienne

Un lecteur du blogueur américano-libanais As'ad AbuKhalil (Angry Arab) attire notre attention sur une image trafiquée par la chaîne télévisée saoudienne Al Arabiya.
En effet cette dernière a publié en arrière-plan de sa page "Syrie" une photo où on voit une jeune syrienne pointer un doigt peint aux couleurs du drapeau de la Syrie mandataire adopté par l'opposition au pouvoir en place.
La jeune fille porte un hidjab rose. La partie droite de l'écran est recouverte des couleurs de ce même drapeau avec la bande supérieure verte et une seule étoile visible (le drapeau de la Syrie mandataire en comporte trois) de couleur rouge alors que le drapeau en vigueur actuellement  comporte deux étoiles de couleur verte.
Le correspondant d'Angry Arab s'est cependant souvenu avoir déjà vu le visage de cette jeune fille. C'était le 17 janvier 2012 et la photo illustrait un article de l'agence Reuters. La jeune fille présentait deux doigts peints aux couleurs du drapeau officiel de la Syrie (rouge blanc noir) devant son visage, avec deux étoiles, une par doigt, 
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La page d'Al Arabiya est datée du 17 septembre 2013 (décalage horaire oblige).

vendredi 13 septembre 2013

Armes chimiques en Syrie, les premières inculpations.

Le gouvernement turc est un des plus fermes soutiens à l’opposition syrienne armée à laquelle il fournit une aide multiforme.
Il n’empêche que la justice turque vient d’inculper un «rebelle» syrien dont une des activités consistait à acheter des substances chimiques dont certaines qui entrent dans la composition du gaz sarin.
Le sarin est ce gaz de combat que les forces gouvernementales syriennes sont accusées d’avoir utilisé en août dernier dans la périphérie de Damas.
Laurent Fabius devrait aller expliquer à la justice turque qu’elle fait fausse route et que c’est Bachar al-Assad quelle devrait inculper.

Des groupes de rebelles syriens ont essayé d’acheté des composants d’armes chimiques, affirment des procureurs

ADANA – Doğan News Agency, Hürriyet (Turquie) 12 septembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri
Un procureur a bouclé le 12 septembre son acte d’inculpation dans le cadre d’une enquête sur les substances chimiques saisies dans la province méridionale de Hatay. Il affirme que des groupes de rebelles djihadistes syriens avaient cherché à acquérir des matériaux qui pouvaient être utilisés dans la production de sarin, un gaz extrêmement toxique.
L’acte d’accusation qui comprend des transcriptions de plusieurs conversations téléphoniques entre les suspects impliqués indique qu’un citoyen syrien âgé de 35 ans, identifié sous le nom d’Hytham Qassap était entré en contact avec un réseau en Turquie afin de se procurer des substances chimiques pour le Front al-Nosra et les djihadistes des brigades Ahrar al-Sham.
L’acte d’accusation  a rejeté la validité des déclarations des suspects selon lesquelles ils ignoraient que les substances chimiques qu’ils essayaient d’obtenir pouvaient servir à produire du gaz sarin.
“Les suspects ont plaidé non coupable en affirmant qu’ils ne savaient pas que les substances qu’ils essayaient d’acquérir pouvaient servir à fabriquer du gaz sarin. Les suspects n’ont cessé d’énoncer des faits incohérents et contradictoires sur cette question,» indique l’acte d’accusation.
Les magistrats ont aussi signalé que les fournisseurs turcs des substances chimiques avaient dit au principal suspect, Qassap lors des conversations téléphoniques, que deux des huit produits chimiques qu’il essayait d’acquérir étaient soumis à approbation par l’Etat.
L’acte d’accusation contient aussi le témoignage de Qassap où il avoue ses liens avec les brigades Ahrar al-Sham et s’être rendu à Antakya sur ordre de leur chef, Abu Walid. «Après mon arrivée à Antakya, d’autres groupes rebelles sont entrés en contact avec moi. Tandis que certains le demandaient des médicaments et d’autres fournitures de nature humanitaire, d’autres voulaient obtenir de l’équipement militaire,» a-t-il dit aux procureurs.
Onze personnes en tout avaient été arrêtés au cours d’une enquête lancée en mai dernier après que la police avait reçu un tuyau suggérant que certains groupes de rebelles syriens cherchaient à se procurer des matériaux qui pouvaient servir à produire des armes chimiques.
Qassap et cinq suspects turcs ont été arrêtés tandis que cinq autres ont été relâchés. Ces derniers ont été libérés après que des tests en laboratoire ont démontré que les substances saisies durant l’opération n’étaient pas du gaz sarin.

mercredi 11 septembre 2013

A-t-on besoin de l'ONU pour traiter le dossier des armes chimiques syriennes?

On entend certains commentateurs et le gouvernement français affirmer que c’est la menace crédible d’un recours à la force qui a amené la Russie à faire une proposition visant à détruire les stocks d’armes chimiques dont dispose ou disposerait l’armée syrienne.

Cette appréciation est fausse comme le montre le blogueur qui anime Moon of Alabama, un de ces sites indispensables pour comprendre le monde contemporain.

La vérité est que, comme au jeu d’échecs, les autorités russes ont exploité immédiatement une faille apparue dans le jeu de l’adversaire et ont avancé un pion dont le positionnement a désarçonné ce dernier.

L’analogie avec le jeu d’échecs s’arrête là, parce que le but de la diplomatie russe n’est pas de mettre en échec les Etats Unis et encore moins de les mettre mat (c’est-à-dire de les mettre à mort) mais de trouver un moyen pour sortir les Etats Unis de la logique de guerre dans laquelle ils se sont malencontreusement enferrés.

La France en est désormais réduite aux gesticulations oiseuses et belliqueuses du sieur Laurent Fabius qui est furieux de perdre l’occasion de faire sa guerre pour l’Etat prétendu juif. Après le report du vote au Congrès par le président Obama, c'est là le deuxième sévère camouflet subi par une diplomatie français prise en otage par les zélateurs de Tel Aviv.

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La paix, c'est pas la joie...
De fait, les possibilités offertes dorénavant à la diplomatie ne se limitent pas , tant s’en faut, à une résolution de l’ONU du genre « prête à être bafouée » par les prétendus garants du droit international que seraient la France et le Royaume Uni, deux régimes notoirement fauteurs de guerre.

Pas besoin de l’ONU pour régler la question de l’armement chimique syrien

Moon Of Alabama (USA) 10 septembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

Gregg Carlstrom résume le message confus d'Obama sur la Syrie:
Nous sommes  "sérieusement sceptiques " devant l’offre, qu’à l'origine nous avions accidentellement proposé quelques heures plus tôt, pour résoudre pacifiquement un bras de fer sur une «ligne rouge» qui nous avions accidentellement fixée l'année dernière. À tout le moins, elle va retarder de plusieurs semaines, notre réponse à un massacre «déplorable», notre «moment munichois» qui, nous le promettons sera "incroyablement petit et très limité."
Pour tous ceux qui ont suivi de près les évènements d’hier (et les questions à plus long terme), il est évident que l’administration Obama n’avait pas prévu un tel développement. Il n’a pas été le résultat d’une diplomatie intelligente mais celui d’une autre gaffe de Kerry dont la Russie s’est servie pour transformer une situation tendue en un schéma gagnant pour presque toutes les parties. 

L’initiative russe qui utilisé des propos désinvoltes de Kerry a épargné à la Syrie une attaque imminente par les forces US qui aurait modifié l’équilibre sur le champ de bataille au profit des rebelles et des terroristes soutenus par l’étranger. Elle renforce la position d’Assad à l’international en tant que chef de l’Etat syrien. Elle sauve aussi l’administration Obama d’une sévère défaite au Congrès et de l’embarras d’une frappe unilatérale et illégale qui aurait été trop puissante pour être vue comme justifiée – aussi bien dans le monde qu’au niveau national – et trop peu importante pour calmer les bellicistes israéliens et les autres soutiens de l’insurrection. 

Le Secrétaire Général de l’ONU, la Chine, la Grande Bretagne, la France et la Ligue Arabe ont salué l’initiative russe. La Syrie l’a acceptée. Comme on pouvait le prévoir, les insurgés syriens sont contre la proposition russe tout comme les Israéliens. Ils n’y pourront rien. L’élan de l’administration Obama vers la guerre est maintenant brisé et ne pourra être relancé. Aller vers la guerre nécessiterait maintenant une campagne de propagande complètement nouvelle basée sur une autre cause pseudo-rationnelle. 

La France propose aujourd’hui une résolution au Conseil de Sécurité de l’ONU pour adopter une proposition qui reste encore à définir. La France et la Grande Bretagne vont essayer de placer cette résolution sous le chapitre VII de [la charte de] l’ONU qui autoriserait en fin de compte le recours à la force contre la Syrie.

Ni la Russie, ni la Chine ne l’accepteront. Il n’y a en réalité aucun besoin d’une résolution de l’ONU même si la Russie préférerait avoir une déclaration du Conseil de Sécurité sur cette question ne serait-ce que pour ramener les Etats Unis dans le champ du droit international.

Les stocks chimiques de la Syrie peuvent être placés sous contrôle international par une remise immédiate des clefs des dépôts à des officiers chinois et russes. La Syrie pourrait alors entrer en contact avec l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) et demander à ses inspecteurs de travailler avec les officiers étrangers pour inventorier et vérifier les registres de stockage et concevoir des plans pour leur destruction finale. L’OIAC est une organisation légale internationale de plein exercice et non une agence de l’ONU. La Syrie adhérerait à l’OIAC en signant et en ratifiant la Convention sur les Armes Chimiques. La Syrie informerait le Secrétaire Général de l’ONU de ces démarches. Il n’y a aucune raison juridique pour impliquer les nations Unies ou le Conseil de Sécurité dans ces démarches.

La destruction des stocks syriens pourrait prendre du temps. On cherchera à éviter de transporter ces produits chimiques et on préférera construire une installation spécifique de traitement et d’incinération quelque part dans le désert syrien pour y détruire ces munitions et produits chimiques. Ce qui pourrait prendre, comme aux Etats Unis, une dizaine d’années voire plus.

Je ne vois pas par quel moyen les Etats Unis et leurs allies pourraient exercer une pression raisonnable pour une résolution sous le chapitre VII. La Syrie déclare, comme tant d’autres Etats avant elle, qu’elle va volontairement  faire la démarche de satisfaire à la convention sur les armes chimiques. Alors pourquoi donc devrait-elle, contrairement à d’autres pays avent elle, être menacée par la force de devoir le faire ? En cas de résolution sur les armes chimiques au Moyen Orient, la Russie et la Chine doivent insister pour qu’elle concerne tous les pays du Moyen Orient, dont bien sûr l’armement chimique israélien. C’est une demande raisonnable qui sera rejetée par les Etats Unis à qui on pourra à bon droit reprocher d’avoir fait échouer l’adoption de la résolution.

Si Obama est intelligent, il reconnaîtra que la Russie lui aura évité de ruiner son mandat présidentiel. Il devrait se servir de ce moment pour repenser sa stratégie syrienne, pour se dissocier de l’alliance saoudo-turco-israélienne qui veut détruire la Syrie et accepter finalement une solution diplomatique et politique pour le peuple syrien.

dimanche 8 septembre 2013

Par ici la monnaie: journalistes arabes pour une attaque américaine en Syrie

Je vous reproduis un billet d’As'ad AbuKhalil, cet intellectuel américano-libanais qui anime le blog Angry Arab.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, As'ad AbuKhalil qui est né en 1960 au Liban est aujourd’hui professeur  de science politique à l’université de Californie. Résolument pro-palestinien et plutôt panarabe, quoique hostile aux nationalismes, il se déclare athée et dénonce fréquemment les pseudo savants musulmans qui pondent ce qu’il appelle des fatwawas sur toutes sortes de sujets fort éloignés de la vie spirituelle.
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As'ad AbuKhalil
Il est bien sûr parfaitement informé de ce qui se passe sur la scène arabe (du moins au Proche Orient) grâce à un balayage méthodique de la presse anglophone, arabophone et même francophone ainsi que grâce à tout un réseau de contacts au Proche Orient  et dans le monde. Il a bien sûr une très bonne connaissance de l’histoire de l’Orient arabe, une connaissance indispensable pour la lecture du présent.
Marxiste, il rejette aussi farouchement l’idéologie du Baath et donc l’unique régime qui s’en revendique encore. Un des rares grands hommes politiques arabes qui trouve grâce à ses yeux est le colonel égyptien Nasser même s’il  sait les limites de celui qui a porté haut les couleurs du nationalisme arabe.
Hostile au baathisme comme je l’ai dit, Il dénonce depuis des années sur son blog le régime syrien.
Mais il critique aussi fermement les mouvements d’opposition armée au régime syrien. Non pas qu’il considère que la lutte armée contre les autorités de Damas soit illégitime, mais parce qu’il estime que cette opposition armée se livre à des actes de barbarie contre des militaires prisonniers mais aussi contre des civils et que ces actes sont justifiés et suscités par un discours sectaire virulent et omniprésent dans les rangs de l’opposition armée.
Cette vision sectaire n’est bien entendu pas vraiment vendable en Occident où on se plait à représenter l’opposition syrienne (du moins la Coalition au nom à rallonge) comme engagée pour la démocratie.
Et cette image d’une opposition syrienne armée mais démocratique, face à un dictateur à peine moins cruel qu’Adolf Hitler, des journalistes arabes se chargent aussi de la véhiculer.
Selon Angry Arab, tous ces journalistes sans exception émargent auprès de la monarchie saoudienne ou du Qatar.

Les partisans d’un bombardement de la Syrie par les Etats Unis : un commentaire sur leurs motivations

As’ad AbuKhalil 8 septembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri
Les motivations des Arabes qui sont pour un bombardement de la Syrie par l’OTAN sont variées : ceux que vous voyez dans les médias (en Orient ou en Occident) sont tous un par un bénéficiaires d’argent saoudien ou qatari : chacune de ces personnes (y compris certains qu’on voit sur Democracy Now… croyez le ou pas) est un propagandiste rémunéré pour le compte de la famille royale saoudienne. Tous les journalistes arabes qu’on voir dans les médias américaines sont sans exception des propagandistes rémunérés pour le compte de la famille royale saoudienne (quelques uns émargent auprès de la famille royale qatarie). Vous seriez surpris de savoir combien de hauts responsables de l’opposition syrienne sont d’anciens partisans du régime. Je pensais au cas d’un universitaire libanais en France qui s’est soudainement retrouvé à soutenir l’Armée Syrienne Libre et a signé des pétitions en faveur du bombardement du Liban [Angry Arab voulait dire Syrie] par les Etats Unis. Cet homme doit être d’autant plus actif qu’il se sent coupable et – vous avez deviné – il travaille pour l’appareil de propagande saoudien. Cet homme, je viens juste de l’apprendre, avait travaillé avec Asma al-Assad et avait participé à la préparation d’une de ses visites en France.  C’est un vilain petit monde que ces gens.

samedi 7 septembre 2013

La Syrie et la sanctification du mal

Dans l’affaire syrienne, le moins qu’on puisse dire est que les sionistes ont longtemps fait profil bas, parvenant à berner leur monde (dont votre serviteur pendant un temps, je dois l’admettre).
Mais depuis qu’ils ont clairement fait le choix de liquider le régime syrien en place, ils font feu de tout bois et on a par exemple pu voir Bernard-Botul-Henri Lévy monter au créneau aussi bien en France qu’aux Etats Unis.
C’est la France qu’ont choisi les sionistes comme instrument pour parvenir à leurs fins. D’abord avec le redoutable Alain Juppé, droit dans ses bottes sauf devant les groupes de pression sionistes devant lesquels il se met au garde à vous.
Puis avec l’inconséquent François Hollande qui ânonne une politique syrienne dont il n’est manifestement pas l’auteur, pas même le co-auteur.Un président de la république prêt à s’humilier et à humilier son pays et ce qu’il compte encore de gaullistes pour satisfaire aux désirs guerriers des sionistes qui sont ses amis et qu’il fréquente depuis de longues années durant au sein de l’Internationale Socialiste et du parti Socialiste français lui-même.
Comme je l’ai dit, le loup est sorti du bois pour la simple raison que ni les apprentis criminels [de guerre] Jean-Marc Ayrault ou François Hollande, pas plus que David Cameron en Grande Bretagne ou Barack Obama n’ont réussi à persuader leurs «alliés» et encore moins leurs opinions publiques de la nécessité et de la pertinence d’une intervention militaire en Syrie.
Les déconvenues et les horreurs de l’Irak, de l’Afghanistan et de la Libye sont encore bien sûr dans toutes les mémoires, tout comme les actions de propagande qui les ont précédées.
Justement, une des méthodes de la propagande sioniste ou inspirée par les sionistes, consiste à assimiler l’ennemi du moment à Hitler et la situation historique à la période qui a précédé. C’est ainsi qu’on a pu entendre récemment Harlem Désir, ex président de SOS Racisme et actuel premier secrétaire du Parti Socialiste dénoncer l’esprit munichois de l’UMP le fait qu’il a tenu ce propos sur Radio J, J comme juive, n’est bien sûr pas indifférent).
Nous ne devons pas céder devant l'esprit munichois
Ces références à la période nazie, qu’on a l’habitude d’entendre dans la bouche de Bernard-Botul-Henri Lévy et de Benjamin Netanyahou sont reprises désormais en écho par certains Arabes qui appellent de leurs vœux des bombardements de la Syrie par les armées occidentales !
On voit dans quel état de confusion mentale sont ces gens.
Par contre, ces rabbins qui appellent le Congrès des Etats Unis à voter en faveur d’une action militaire contre la Syrie sont parfaitement dans leur rôle d’hommes d’une religion de paix comme chacun sait. Et ils utilisent le vocabulaire dont ils sont coutumiers de sorte à attiser la pleurniche avant de déclencher la boucherie. Ils ont même pris soin de faire en sorte que leur courrier aux élus arrive entre deux fêtes juives, celle du nouvel an et celle de Yom Kippour. Si c'est pas du vice, qu'est-ce que c'est?
Avec eux, on est vraiment dans la sanctification du mal.

Des rabbins américains exhortent le Congrès à soutenir Obama sur la Syrie

Une lettre envoyée aux parlementaires à la veille de Rosh Hashanah appelle à une action militaire pour aider à sauver des milliers de vies.
Par JTA, Times of Israel, 5 septembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri
D’éminents rabbins couvrant l’ensemble du spectre religieux et politique ont exhorté les élus au Congrès à soutenir le plan du président Obama de bombarder la Syrie pour l’empêcher d’utiliser des armes chimiques.
«Nous vous écrivons en tant que descendants de survivants et de réfugiés de l’holocauste , dont les ancêtres sont morts asphyxiés par les gaz dans les camps de concentration,» explique la lettre envoyée mercredi, veille de Rosh Hashanah. «Nous vous écrivons en tant que peuple qui a subi la persécution pendant de nombreux siècles et qui est heureux d’avoir trouvé un refuge sûr aux Etats Unis où nous pouvons prospérer.»
Les 17 signataires comprennent le rabbin Eric Yoffie, ancien président de l’Union for Reform Judaism, le rabbin Yosef Blau, président de la Yeshiva University ; des dirigeants du mouvement [religieux] Conservateur et des essayistes comme Leon Wieseltier et le rabbin Joseph Telushkin.
Ils appellent le Congrès “à autoriser de toute urgence le président à user de la force en Syrie, en relation avec l’utilisation d’armes chimiques ou d’autres armes de destruction massive’ ainsi que l’a souligné le projet de loi du 31 août.
“Par cet acte, le Congrès a la capacité de sauver des milliers de vies,” affirme la lettre.
Les auteurs notent que le moment d’arrivée de la lettre [aux destinataires] se situe avant les Jours Redoutables et entre Rosh Hashanah et Yom Kippour.
«Puisse l’année à venir être une année de vie et de création pour le monde et dans laquelle nous cesserons d’assister à la mort de tant d’êtres humains innocents,» peut-on lire.

jeudi 5 septembre 2013

Recherché par la justice allemande: gardien de camp de concentration à Auschwitz qui vit aujourd'hui à Tel Aviv

Les autorités allemandes, nous informe le journal Libération, vient de transmettre à la justice le dossier de 40 anciens gardes d'Auschwitz.
J'ignore d'où le quotidien parisien a tiré ce chiffre de quarante, parce que le journal Le Monde parle lui de trente gardiens du camp d'Auschwitz qui font l'objet d'une enquête.
L'erreur de Libération est sans doute due à l'AFP parce que la source originale de cette information, le magazine allemand Der Spiegel parle bien de trente personnes. On arrive à quarante en incluant des personnes qui résident à l'étranger et pour lesquelles la décision de transmettre le dossier à la justice n'a pas [encore?] été prise.
Un bon point pour Le Monde qui attire aussi l'attention sur le caractère particulier pris par cette annonce à la veille de la visite historique de Joachim Gauck, le président de la république allemande, à Oradour sur Glane, ce village français qui a été le théâtre du massacre de plus de 600 personnes, essentiellement des femmes et des enfants, perpétré par des SS de la division Das Reich.
Comme souvent dans les articles sur ce genre de cérémonie franco-allemande autour du souvenir des crimes nazis, on a droit à la séquence à donner la nausée des deux chefs d'Etat qui
se rapprochent l'un de l'autre ; leurs mains se frôlent pudiquement, leurs doigts se croisent...
En ces temps de mariage gai pour tous, ça peut passer après tout.
Et après tout pourquoi pas?
Le problème est plutôt dans cette allusion à peine voilée de François Hollande à la Syrie:
"C'est pourquoi votre présence, monsieur le président, est bien plus qu'un symbole, c'est une promesse de défendre les droits de l'homme chaque fois qu'ils sont violés près de chez nous ou loin d'ici."
Vouloir vendre une guerre en ces instants de commémoration d'un moment aussi douloureux, c'est ce qu'on peut appeler une faute de goût.
Mais qu'attendre d'autre de la part de quelqu'un qui, non content d'armer et d'encourager une rébellion contre un gouvernement qui n'a pas agressé ou menacé la France, veut entraîner son pays dans une aventure criminelle au sens juridique du terme?
Et qu'attendre de la part de quelqu'un qui a rendu un hommage appuyé au fasciste Yitzhak Shamir ou qui donne l'accolade au criminel Benjamin Netanyahou?
Justement, si on revient à nos fameux gardiens à Auschwitz, ceux qui auront la curiosité de lire complètement l'article du journal Le Monde pourront lire ce qui suit:
L'office central d'enquête sur les crimes du national-socialisme, dont le siège est à Ludwigsburg (Bade-Wurtemberg), n'a en effet pas le pouvoir d'engager lui-même les poursuites. Au départ, il avait identifié 49 gardiens présumés. Mais neuf sont morts durant l'enquête préliminaire et plusieurs vivent à l'étranger (dont sept en Russie et même un en Israël). Trente, dont quelques femmes, vivent aujourd'hui un peu partout en Allemagne.

Oui, vous avez bien lu: un de ces gardiens de camp de concentration qui intéresse la justice allemande réside plus près de Tel Aviv que de Rostock.
Comme si le fait qu'un présumé criminel nazi réside dans l'Etat prétendu juif n'était pas plus surprenant que s'il avait résidé en Russie par exemple.
Le Monde n'interroge même pas ce fait à priori étrange. Ce n'est pourtant pas pour rien si le journal Libération l'occulte de son côté complètement.
Je me souviens de tout et même plus, mais pas d'un gardien juif à Auschwitz

La presse sioniste en rend cependant compte, tel le Yediot Aharonot qui évoque un ancien gardien d'Auschwitz qui réside dans l'Etat prétendu juif. En se gardant bien de nous dire si cet ancien garde a ou pas la citoyenneté de cet Etat qui fait silence une fois par en en mémoire des victimes juives de la 2nde guerre mondiale.
Or, cette histoire d'un homme pourrait être, pour celui qui s'en donne la peine, le fil qui permettrait de dérouler la pelote des mensonges ou des déformations qui pèsent sur l'historiographie de la seconde guerre mondiale qui est, dans sa représentation commune (je ne parle pas de celle des historiens universitaires), le fruit d'un agrégat de légendes nationales, de biographies romancées, de fictions à caractère historique et surtout de fils et de séries télévisées. Et bien sûr des mensonges sur la relation entre le nazisme et le sionisme.
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De tout cela, on ne peut bien entendu retirer aucune leçon, pas même celle qu'il faut éviter d'ajouter la guerre à la guerre et de reproduire le temps de la diplomatie de la canonnière dans sa version moderne du missile de croisière.

La guerre contre la Syrie ou le mensonge comme vertu

Voilà maintenant un moment que j’ai commencé à traduire le texte que je vous propose, mais mon ordinateur n’a pas arrêté de me faire des misères, s’arrêtant souvent de manière impromptue et refusant obstinément de rédémarrer.
J’espère ne pas trop m’avancer en écrivant que j’arrive finalement au bout de cet article qui reste néanmoins intéressant parce que c’est un des rares articles de la presse grand public américaine qui met sérieusement en question les rapports des services secrets occidentaux supposés justifier une agression contre la Syrie.
Ce n’est donc pas pour rien si Vladimir Poutine a traité John Kerry de menteur, un menteur étant une personne qui assène une contre vérité en toute connaissance de cause.
Il aurait pu en dire autant du pitoyable Jean-Marc Ayrault qui cherche à embarquer la France dans une action criminelle et qui, dans ce but, se sert du chiffre proche de 1500 morts (1429) annoncé par le gouvernement des Etats Unis, mettant ainsi au placard les estimations de ses propres services.
Quitte à proférer un mensonge en effet, autant en proférer un très gros. 
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Alors, convaincus les enfants?
La décision par la France d’une action militaire (illégale) est donc soumise non seulement au bon vouloir des autorités américaines, mais aussi aux pseudo preuves produites par l’appareil de propagande de Washington. 

Aux yeux de certains, il y a trop de trous dans le dossier de l’attque à l’arme chimique en Syrie

par Hannah Allam et Mark Seibel | McClatchy (USA) 3 septembre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri
Le dossier rendu public par l’administration Obama pour [justifier] une attaque contre la Syrie est truffé d’incohérences et repose principalement sur des preuves indirectes, ce qui nuit aux efforts de cette semaine pour rallier le soutien de l’opinion publique aux Etats Unis et à l’étranger pour une frappe contre le régime de Bachar al-Assad.
Le dossier exposé par le Secrétaire d’Etat John Kerry vendredi contenait des assertions qui ont été contestées par les Nations Unies, incohérent dans certains de ses aspects avec les rapports des services de renseignements français et britannique, ou n’ayant pas la transparence suffisante pour être pris pour argent comptant par les spécialistes de l’armement chimique.
Après les affirmations mensongères sur les armes [de destruction massive] qui avaient précédé l’invasion de l’Irak sous le commandement des Etats Unis, on attend des preuves extrêmement solides pour tout soutien à une intervention militaire. Et si peu contestent l’utilisation d’un agent chimique pendant l’attaque du 21 août dans la périphérie de Damas – et sans doute à une plus petite échelle auparavant –de nombreux secteurs de l’opinion demandent des preuves scientifiques et indépendantes avant de soutenir la version des Etats Unis selon laquelle le régime d’Assad a utilisé du gaz sarin dans une opération qui a tué 1429 personnes, dont plus de 400 enfants.
Quelques un des arguments des Etats Unis qui posent question:
L’administration Obama a rejeté la validité d’une équipe d’inspection de l’ONU en soutenant que ces enquêteurs étaient arrivés trop tard pour que leurs conclusions soient crédibles et qu’ils n’apporteraient aucune information dont les Etats Unis ne disposaient pas déjà.
Le porte  parole de l’ONU Farhan Haq a rétorqué qu’il était  «rare» qu’une telle enquête débute dans un laps de temps aussi court et il a affirmé que «ce genre de  délai d’à peine quelques jours n’affecte pas la possibilité de collecter des échantillons exploitables» selon le site web de l’ONU. Par exemple, a ajouté Haq, le sarin peut être décelé dans des prélèvements biomédicaux plusieurs mois après son utilisation.
Les Etats Unis affirment que du sarin a été utilisé lors de l’attaque du 21 août, citant à l’appui des tests positifs sur le sang et les cheveux des premières personnes à porter secours – des échantillons «qui ont été fournis aux Etats Unis,» a déclaré Kerry dimanche à la télévision sans préciser les modalités de recueil des échantillons.
Les spécialistes dissent que les preuves se dégradent avec le temps, mais il est tout simplement faux de prétendre qu’une enquête conduite cinq jours après une attaque présumée serait sans valeur. Comme l’observait un article du New York Times, deux organisations de défense des droits de l’homme avaient dépêché une équipe de médecine légale dans le nord de l’Irak en 1992 et avaient trouvé des traces probantes de gaz sarin ainsi que de gaz moutarde – quatre ans après une attaque à l’arme chimique.
Les assertions américaines ont aussi été contestées dans une synthèse des services de renseignements que le gouvernement britannique a rendue publique la semaine dernière. «Il n’y a pas de délai connu au-delà duquel des échantillons environnementaux ou physiologiques seraient dégradés au point de ne plus être exploitables,» selon le rapport qui a été distribué au parlement avant le vote qui a refusé une participation de la Grande Bretagne à toute frappe [contre la Syrie].
Un autre point contesté est celui du bilan des victimes causes par les attaques présumés du 21 août. Ni les propos de Kerry, ni la version déclassifiée du rapport des services secrets sur lequel il s’appuie n’expliquent comment il est parvenu à un bilan de 1429 morts, dont 426 enfants. L’unique référence [pour ce bilan] était «une évaluation gouvernementale préliminaire.»
Anthony Cordesman, un ancien haut fonctionnaire de la défense qui collabore maintenant avec le Center for Strategic and International Studies de Washington, s’est intéressé à ces discordances dans un essai publié dimanche.
Il a critiqué Kerry pour s’être «fourvoyé en donnant le chiffre beaucoup trop précis» de 1429, et il a observé que ce chiffre ne correspondait pas avec l’estimation britannique de «au moins 350 tués» ou avec celles d’autres sources de l’opposition syrienne, plus exactement de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme qui a confirmé 502 morts dont près d’une centaine d’enfants et des «dizaines» de combattants rebelles, et il [Cordesman] a exigé que Kerry divulgue les noms des victimes prises en compte dans le bilan établi par les USA.
“Le président Obama a alors été obliqé d’arrondir le nombre à ‘bien plus de 1 000 personnes’ – créant ainsi un nœud de contradictions sur les faits les plus basiques,» écrit Cordesman. Il ajoute que cette bévue n’était pas sans rappeler «les erreurs que les Etats Unis avaient commises en préparant le discours sur l’Irak  du Secrétaire d’Etat ‘Colin° Powell à l’ONU en 2003.
Une version déclassifiée d’un rapport des services de renseignements français sur la Syrie qui a été rendu public lundi n’a pas vraiment clarifié les choses; la France a confirmé seulement 281 tués même si elle partage largement l’avis des Etats Unis sur l’utilisation d’armes chimiques par le régime pour l’attaque du 21 août.
Une autre assertion de l’administration américaine qui fait sourciller est celle selon  laquelle les services de renseignements US ont «recueilli de nombreux renseignements humains, électroniques et spatiaux » qui montrent que le régime avait préparé son attaque trois jours à l’avance. Le rapport US affirme que des militaires gouvernementaux se trouvaient dans une zone connue pour servir à «mélanger des armes chimiques, dont le sarin» et que les forces du régime s’étaient préparées pour l’attaque du 21 août en mettant des masques à gaz.
Cette affirmation soulève deux questions: pourquoi les Etats Unis n’ont-ils pas prévenu les rebelles de l’attaque imminente et sauvé ainsi des centaines de vies? Et pourquoi l’administration [Obama] est-elle restée silencieuse sur cette activité suspecte quand au moins en une occasion précédente les officiels US avaient provoqué un remue ménage international après avoir observé des agissements semblables ?
Le 3 décembre 2012, après que des officiels américains eurent affirmé avoir décelé que la Syrie mélangeait des ingrédients pour des armes chimiques, le président Barack Obama avait à nouveau averti Assad que l’utilisation de telles armes serait l’inacceptable franchissement de la ligne rouge qu’il avait imposée l’été de cette année là. La secrétaire d’Etat de l’époque, Hillary Clinton avait renchéri, et l’ONU avait retiré de Syrie ses personnels non indispensables.
L’activité suspecte du mois dernier n’a cependant été évoquée publiquement qu’après l’attaque meurtrière. Et des personnalités de l’opposition affirment que les rebelles n’avaient pas été avertis à l’avance afin de pouvoir protéger les civils du secteur.
“Quand j’ai lu le memo de l’administration, c’était très convaincant, mais ils étaient au courant trois jour savant l’attaque et ils n’ont jamais prévenu personne dans le secteur,” déclare Radwan Ziadeh, un militant syrien d’opposition qui anime le Syrian Center for Political and Strategic Studies à Washington. «Tout le monde [à Washington] avait cette preuve mais ils n’ont rien fait ? »
Chez les spécialistes en armes chimiques et d’autres analystes qui ont étudié de près le champ de bataille syrien, la principale réserve quant aux affirmations des Etats Unis, tient au fait qu’ils ne comprennent pas la méthodologie derrière le recueil d’informations. Ils disent que les preuves présentées indiquent l’utilisation d’une substance chimique, mais ils considèrent que des questions demeurent sur la manière dont les renseignements ont été collectés, l’intégrité de la chaîne de transmission des échantillons ainsi que sur les laboratoires impliqués.
Eliot Higgins, un Britannique qui fait la chronique de la guerre civile en Syrie sur la blog Brown Moses, une ressource documentaire fréquemment citée sur les armes observées sur le champ de bataille syrien, a écrit lundi un poste où il énumère en détail les photographies et les vidéos qui semblent étayer la thèse des USA selon laquelle le régime d’Assad dispose de munitions qui peuvent servir de vecteurs pour des armes chimiques. Mais il n’est pas allé jusqu’à franchir le pas.
Sur le blog, Higgins demande: “Comment savons-nous que ce sont des armes chimiques? C’est ce que nous ne savons pas. Comme je l’ai dit tout le temps, ce sont des munitions qu’on a lié à de présumées attaques chimiques, pas des munitions chimiques utilisées dans des attaques chimiques. Il revient en définitive à l’ONU de confirmer l’utilisation d’armes chimiques.»
Les lacunes du dossier ont déjà permis à la Russie de rejeter les preuves américaines comme «non concluantes,» le ministre des affaires étrangères Serguei Lavrov déclarant dans un discours lundi qu’on avait montré à Moscou «quelques éléments mais qu’il n’y avait rien de concret, pas de coordonnées géographiques ou de détails.. et aucune preuve que les tests [en laboratoire] avaient été pratiqués pas des professionnels » selon l’agence officieuse de presse RT news.
“Quand nous demandons plus d’éclaircissements, nous recevons la réponse suivante: ‘vous savez que ce sont des informations classifies; alors nous ne pouvons pas vous les montrer,’” a déclaré Lavrov. « Il n’y a donc toujours pas de faits concrets.»
Les propos de Lavrov venaient rappeler que la Russie, un des derniers alliés d’Assad, était lin d’être suffisamment convaincue pour  mettre un terme à ses blocages répétés des résolutions onusiennes contre le régime syrien. 
Mais le scepticisme existe aussi chez des pays armes des Etats Unis, comme la Jordanie qui a refusé d’approuver une action [militaire] tant qu’elle n’aura pas étudié les conclusions des inspecteurs en armement chimique de l’ONU, et le Royaume Uni où le parlement a voté contre une intervention avant même la divulgation par les Etats Unis d’un rapport des services de renseignements qui contredisaient celui rendu public la veille par les autorités britanniques. 
On ne sait pas trop quel a été le poids des preuves fournies dans la décision du parlement ; on est aussi très préoccupé [en Grande Bretagne] par toute éventuelle intervention conduite par les Etats Unis après l’expérience irakienne. 
Les Etats Unis ont reçu un coup de pouce lundi donné par le chef de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, qui a déclaré à une conférence de presse qu’il avait vu des « informations concrètes » qui l’ont convaincu de la responsabilité du régime d’Assad pour ce qui ressemble à une attaque chimique qui a tué des centaines de personnes en août.
Rasmussen a dit que si le monde ne réagissait pas, il enverrait un «signal dangereux aux dictateurs,» mais il a laissé aux Etats membres de l’OTAN le soin de décider de leurs propres réponses et il n’a pas plaidé pour une action autre que la protection de l’Etat membre qu’est la Turquie frontalière de la Syrie. 
Les allies des Etats Unis dans le monde arabe et en Europe ont annoncé qu’ils préféraient repousser le moment d’une éventuelle frappe militaire après la publication de ses conclusions par l’équipe d’inspection de l’ONU. L’ONU a pour mandat de déterminer si des armes chimiques ont été utilisées, mais pas de désigner le coupable. Les officiels de l’ONU ont indiqué qu’ils essayaient d’accélérer l e travail de l’équipe d’inspection tout en assurant l’intégrité de la procédure.

dimanche 1 septembre 2013

Syrie: seule l'opinion publique française peut empêcher la guerre

Après la décision inattendue de Barack Obama de demander au Congrès l'autorisation d'attaquer la Syrie, certains se sont pris à espérer que cette autorisation lui serait refusée comme elle l'a été à David Cameron par les députés britanniques.
Si le gouvernement syrien a salué une "reculade historique", on est bien conscient à Damas que l'hypothèse que l'autorisation d'attaquer la Syrie soit accordée par le Congrès des Etats Unis reste d'actualité.
L'idée qui prévaut est qu'en cas d'accord du Congrès, l'armée américaine procédera à des bombardements limités sur des cibles militaires sans toucher au coeur du régime syrien.
Vu qu'on sait à peu près comment les guerres commencent mais rarement comment elles évoluent et finissent, Je vais me hasarder à une autre hypothèse (farfelue je l'espère): si Barack Obama a décidé contre toute attente de se tourner vers le Congrès, c'est qu'il envisage une attaque d'ampleur qui visera à mettre à bas le régime et conduira nécessairement à occuper ou faire occuper militairement la Syrie.
A cela il y a plusieurs raisons. La première est que les sionistes fanatiques, Bernard-Botul-Henri Lévy en tête, ont décidé qu'il fallait mettre un terme au régime baathiste et l'ont clairement notifié au président des Etats Unis.
L'autre raison tient à la situation politico-militaire en Syrie même. Depuis quelques temps, l'armée gouvernementale prend le dessus partout où elle a décidé de passer à l'offensive, ainsi qu'on a pu le voir à Homs, à al Qussayr et dans la Ghouta. L'hypothèse d'un succès décisif et définitif de l'armée syrienne est un scénario inacceptable pour tous les prétendus "amis" de la Syrie comme Laurent Fabius, Barack Obama , Recep Tayyip Erdogan où les différents potentats du Golfe.
Laurent Fabius et Barack Obama ne souhaitent cependant pas une victoire des djihadistes ou takfiristes qu'ils ont pourtant encouragés à combattre le régime syrien. Or ces djihadistes, takfiristes et autres Frères Musulmans sont la véritable force militaire que le gouvernement syrien doit affronter, l'Armés Syrienne Libre ayant surtout une existence documentaire et de relations publiques.
Par ailleurs, l'opposition en cour dans les chancelleries occidentales, la fameuse Coalition au nom à rallonge,
"ne contrôle pas de manière significative les événements sur le terrain, il n'y a donc pas [d'opposition cohérente] pour empêcher [les organisations islamistes] d'occuper l'espace, et c'est ce qu'on observe constamment sur le terrain."
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"Si Assad tombe, on ne sait pas trop ce qui comblera le vide. Ce serait probablement un mélange d'un peu de tout [car] aucune organisation n'est assez forte. Les combats continueraient donc, avec le renforcement des extrémistes dans tous les camps."

Nous avons donc la situation paradoxale d'une coalition d'opposition qui est avant tout une réalité virtuelle qui existe surtout dans la communication et les réunions avec des dirigeants étrangers mais qui est pourtant reconnue et présentée comme le représentant authentique du peuple syrien. Un paradoxe qui avait un peu gêné  le ministre des affaires étrangères britanniques William Hague qui avait résolu le problème en qualifiant la coalition de "légitime mais pas populaire."
En cas de chute du régime, le scénario le plus probable est une Syrie scindée en fiefs (pas exclusivement selon des clivages confessionnels) qui passent leur temps à se combattre et poseraient un risque sécuritaire pour tous les Etats de la région.
Le seul moyen logique d'éviter un tel scénario est une occupation militaire
La dernière raison qui plaide pour l'hypothèse d'une intervention militaire décisive, c'est que les gouvernements français et américain sont allés beaucoup trop loin non seulement sur le plan du soutien politique et militaire aux forces d'opposition, mais aussi sur le plan rhétorique. Qu'on songe seulement à Lolo (Laurent Fabius) selon qui Assad ne mériterait pas d'être sur la Terre, à John Kerry, le Secrétaire d'Etat US qui parle du président syrien comme d'un voyou et d'un assassin.
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Pour M. et Mme Kerry, dîner avec un voyou avait été une expérience agréable
Las but not least, Harlem Désir se laisse aller à dénoncer l'esprit munichois de l'UMP.
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Nos trois physionomistes ont le coup d'oeil pour reconnaître les "munichois"
Et quand ces gens, qu'ils s'appellent Harlem Désir, Bernard Kouchner, Bernard-Botul-Henri Lévy parlent d'esprit munichois, c'est qu'ils sont prêts à tout et ne reculeront pas devant les crimes les plus abjects quitte à les affubler du doux nom de guerres humanitaires.
Seule l'opinion publique française peut aujourd'hui faire avorter les projets guerriers concoctés avec les néoconservateurs américains par les socialistes à la manière Guy Mollet. Si la France renonce à ses projets d'agression, on peut concevoir que l'es Etats Unis renoncent à agir dans un isolement quasi total.

PS: mon scénario est sans doute inepte (mais pas plus que les propos d'Harlem Désir après tout)