mercredi 22 février 2012

Les choses vont (toujours) mal en Libye


Je ne sais pas pourquoi, mais la presse française ne se bouscule pas pour parler de ce qui se passe en ce moment en Libye avec un bilan de victimes pourtant conséquent, plus de 130 morts. Pourtant ia classe politique française a été assez unanime dans le soutien à l’action de l’OTAN en Libye et M. Sakozy est toujours fier de ce qu’il a fait subir à ce pays.
Le titre choisi par l’agence Belga ne doit pas vous induire en erreur. Il faut simplement savoir que les populations de l’arc saharo-sahélien subissent de plein fouet les conséquences de la destruction de l’économie libyenne et de ce qu’elle permettait au niveau de l’acticité locale et des échanges transfrontaliers.

Aujourd’hui, ces populations luttent tout simplement pour leur survie et elles sont maintenant en concurrence les unes avec les autres alors qu’il y a peu de temps encore elles pouvaient coexister paisiblement et pratiquer le commerce grâce à l’effet structurant de la politique des autorités de Tripoli.

C’est fini tout ça. 


BELGA (Belgique) mardi 21 février


Libye: plus de 100 morts dans des combats entre tribus pour le contrôle de la contrebande

Plus de 100 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées dans des combats opposant depuis une dizaine de jours des tribus du sud-est désertique de la Libye, a-t-on appris mardi de sources tribales.

Depuis le début des combats, "113 personnes ont été tuées et 241 blessées" parmi les Toubous, a indiqué le chef de cette tribu, Issa Abdelmajid, tandis que la tribu des Zouwaya a fait état de 20 morts et 40 blessés parmi ses membres. Il n'a pas été possible dans l'immédiat de vérifier ces bilans.

Les affrontements entre les deux tribus avaient éclaté le 12 février dans la ville de Koufra au sud-est de la Libye, frontalier du Tchad, du Soudan et de l'Egypte. M. Abdelmajid est un ex-opposant de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi. De son côté, le porte-parole du Conseil local de Koufra, Younes Zwei, de la tribu des Zouwaya, a indiqué que la ville combattait des Tchadiens et des Soudanais, dont plusieurs ont été tués ou arrêtés.

Les Toubous, qui vivent aussi dans les pays frontaliers comme le Niger et le Tchad, contestaient leur marginalisation sous le régime de Kadhafi qui refusait d'accorder la citoyenneté à certains de leurs membres, invoquant leurs origines tchadiennes. Koufra, ville de 40 000 habitants située au sud-est de la Libye, frontalier du Tchad, du Soudan et de l'Egypte, est un point de passage stratégique de contrebandiers du désert. Selon une source du CNT, les tribus s'affrontent pour le contrôle de la contrebande dans cette région.

Belga

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