mardi 21 février 2012

Après la république des mollahs, la république des pasteurs?

Le chef de l'Etat allemand, Christian Wulff, vient de démissionner parce que la justice le soupçonne d'avoir abusé de ses fonctions pour obtenir des avantages financiers et matériels.
Unee affaire plutôt embarrassante pour la chancelière Angela Merkel qui n'avait vraiment pas besoin de ça, elle qui l'a soutenu [trop] longtemps, sans doute par naïveté et amitié.

La prochaine élection, le 18 mars, d'un nouveau président de la république attire notre attention sur un aspect du système politique allemand. Non, je ne veux pas parler du fédéralisme, ou du système électoral. En fait, c'est la personnalité même du candidat le plus probable à la succession de Christian Wulff qui mérite notre attention.

Il faut rappeler que la fonction présidentielle en Allemagne est avant tout symbolique, un symbole d'unité justement qui doit donc faire consensus dans la société, y compris par ses vertus personnelles.
Et justement, Joachim Gauck, 72 ans, le favori pour le poste semble faire l'objet d'un large consensus, notamment pour sa probité et son autorité morale.
Il ne semble pas plaire à Mme Merkel, mais il n'est pas sûr que ses alliés politiques lui laissent un choix quelconque.

Mais voilà ce que cette candidature a de particulier: vous n'avez en effet  pas pu le manquer parce que tous les articles de presse le disent, M Gauck est un pasteur protestant, une personnalité religieuse même si les choses ne vont pas dans le protestantisme comme dans le catholicisme.

Eh oui, l'Allemagne est une république, comme la France, mais n'est pas une république laïque et personne ne s'offusque outre Rhin de l'éventualité de voir un pasteur accéder à la magistrature suprême.

Et tiens, personne ne semble s'en offusquer en France non plus.

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