samedi 29 octobre 2011

Procès d'une sorcière au tribunal rabbinique de Haïfa


L’Arabie Saoudite et l’entité sioniste ont un certain nombre de points communs, comme celui d’être des alliées des Etats Unis. La différence étant que si l’alliance entre la monarchie pétrolière et les USA fonctionne dans l’intérêt mutuel, l’alliance entre Washington et Tel Aviv ne profite qu’à cette dernière et est par contre une source d’ennuis pour les Etats Unis, comme par exemple leur engagement dans des guerres ruineuses. Et qui les ont effectivement ruinés, ce qui ne fait ni chaud ni froid aux sionistes qu’ils se trouvent à Jérusalem occupée, à Chicago ou à Miami.

Un autre des points communs entre la monarchie des Saoud et l’entité sioniste est qu’on y pratique des procès pour sorcellerie dans des tribunaux dont le statut peut être différent mais qui sont dans les deux cas financés par l’argent public.
Certes, en Arabie les personnes convaincues de sorcellerie sont condamnées à mort et exécutées, ce qui n’est pas le cas dans l’entité sioniste, non parce que la loi juive serait plus clémente que celle qu’appliquent les Wahabbites, mais simplement parce que la loi de l’entité sioniste n’autorise pas la condamnation à la peine capitale par jugement (cette peine est cependant appliquée très couramment par les autorités sionistes mais sans jugement).

Un tribunal rabbinique punit une femme pour sorcellerie. Et non, ce n’est pas Monty Python !
Par Yossi Gurvitz, +972 (Sionistan) 26 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le tribunal rabbinique d’Haïfa a statue à l’encontre d’une femme dont le mari affirme qu’elle pratiquait la sorcellerie à leur domicile. Le tribunal a acquitté la femme pour son refus de faire la cuisine pour son mari dans la mesure où ce dernier pratiquait l’adultère, ce que le tribunal a considéré comme une circonstance atténuante pour l’abandon de son devoir de préparer les repas.

La femme a nié être une sorcière mais a échoué au test du polygraphe [connu sous l’appellation « détecteur de mensonge »] – qui n’est pas accepté comme preuve dans les juridictions ordinaires israéliennes. Le test du canard était probablement indisponible. Le tribunal, composé des rabbins Yitzhak Shmuel Gamzo, Michael Bleicher, et Meir Kahan, a reconnu n’avoir trouvé aucune jurisprudence permettant de réduire la ketuba de la femme – la somme d’argent que doit lui verser son mari en cas de divorce – probablement parce que la punition halachique [selon la loi religieuse] de la sorcellerie est la mort. 
Ils se sont néanmoins appuyés sur le livre douteux du rabbin Nachman de Wroclaw qui n’est généralement pas considéré comme un ouvrage juridique (il a beaucoup plus à voir avec des récits moralisateurs) pour la priver de 90 000 shekels.(un peu plus de 17 000€). Impressionnant.
Et non, ce n’est pas l’Angleterre médiévale [celle du Monty Python]. C’est Israël en 2011. Et ce tribunal est financé par l’Etat.

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