dimanche 30 octobre 2011

Prétexte pour parler (un peu) de "The Wandering Who" de Gilad Atzmon


Un texte de Gilad Atzmon dans lequel il nous fait part de son inquiétude quant au risque d’une guerre totale au Moyen orient, voire d’un conflit mondial par la faute du bellicisme des dirigeants sionistes, qu’ils se trouvent à Tel Aviv, à Londres ou ailleurs.
Il est vrai que les sionistes comptent sur le parapluie américain, un peu comme le roque qui compte sur le secours de son maître après avoir mordu un berger allemand.
J’ai remplacé l’expression « lobby juif » par « lobby sioniste ». Je comprends parfaitement pourquoi Atzmon a fait le choix de cette expression mais je préfère éviter des simplifications excessives qui ne sont pas du tout dans son esprit.

A propos d’esprit, je suis en train de terminer la lecture du livre d’Atzmon, « The Wandering Who», une approche assez limpide et éclairante de la problématique qui est au cœur du drame du Proche Orient.
Sauf erreur de ma part, Atzmon ne cite pas Israel Shahak dans son livre qui donne pourtant nettement l’impression d’être dans la même logique que « Histoire Juive, Religion Juive » de Shahak.

Dans un entretien accordé à Sylvia Cattori, Atzmon déclare d’ailleurs s’inscrire explicitement dans les traces d’Israel Shahak.
Comme pour  ce dernier, choqué par une scène à laquelle il assiste dans la rue, le cheminement d’Atzmon commence par une expérience vécue alors qu’il était dans l’armée sioniste.
Gilad Atzmon ne s’étend pas tant sur les ressorts religieux du sionisme, ces derniers ayant été exposés longuement dans le livre de Shahak, mais il offre par contre une analyse sociale et psychologique du sionisme avec une méthodologie dont l’application n’est pas réservée aux Juifs en tant que groupe minoritaire mais peut intéresser tous les groupes sociaux ou ethniques minoritaires.
C’est là sans doute à mon avis l’originalité et la puissance de ce travail qui ouvre de nouveaux horizons pour la compréhension non seulement du sionisme mais aussi de la dynamique des minorités.

Le livre d’Atzmon semble bien se vendre puisque j’ai dû m’adresser à trois librairies différentes pour en trouver une qui n’avait pas épuisé son stock.

Gilad Atzmon (désolé, je préfère l'accordéon au saxophone)

Par Gilad Atzmon, 29 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Selon Ynet, le premier ministre Benjamin Netanyahou et le minister de la defense Ehud Barak sont très préoccupés par la «menace iranienne ». Le yediot Aharont, le plus fort tirage de la presse israélienne, a rapporté cette semaine que Barak et Netanyahou poussent pour une action contre l’Iran.
Selon le chroniqueur Israélien bien connu Nahum Barnea, les hiérarques des forces armées et du Mossad sont opposées à une action contre l’Iran pour le moment.

L’ancien chef du Mossad,, Meir Dagan, avait déclaré auparavant qu’une attaque aérienne contre l’Iran était une “idée stupide” et averti des conséquences désastreuses qui résulteraient d’une telle action – une guerre régionale totale. A ce qu’il semble, Dagan a perdu son poste pour avoir exprimé son point de vue sur cette question.

On a l’impression qu’Israël prépare le terrain pour une attaque contre l’Iran qui dégénèrerait probablement dans un atroce conflit mondial. Les dirigeants israéliens semblent avoir du mal à saisir le sens de tout cela. Ces dirigeants ont réussi à se tailler la réputation d’être imperméables aux notions de culpabilité et de responsabilité. Ils sont fondamentalement incapables de comprendre les conséquences de leurs actes.

Mais bien plus pénible encore, est l’idée que les lobbies sionistes dans le monde sont aussi loin d’être responsables de leurs actes. Liam Fox, qui a démissionné la semaine dernière du poste de ministre de la défense, était fortement soutenu par le lobby sioniste. Il s’était fait aussi l’avocat enthousiaste d’une attaque contre l’Iran. La question de savoir si Fox était un ‘agent du Mossad’, une « marionnette du lobby sioniste ou même seulement un ‘idiot utile’ n’est pas encore tranchée. Il est par contre évident qu’il servait les intérêts israéliens chez nous.

Mais il n’était pas seul, actuellement 80 % des parlementaires du parti au pouvoir sont membres de Conservative Friends of Israel [Conservateurs amis de l’entité sioniste].

Le moment n’est-il pas venu de de s’éloigner autant que possible de Jérusalem et de ses larbins ? 

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