lundi 31 octobre 2011

Une top modèle va-t-elle perdre un contrat publicitaire à cause de ses sentiments pour Mouatassim Kadhafi?

Je ne vous donnerai pas mon opinion sur les métiers du mannequinat ni sur la publicité.
Ceci dit, Vanessa Hessler nous rappelle que les top modèles aussi sont capables de réfléchir, et même sur des sujets de politique internationale.
Vanessa Hessler
Et Vanessa Hessler donne son sentiment sur la Libye, un pays qu’elle connaît bien pour avoir été la compagne d’un certain Mouatassim Kadhafi, le fils de Mouammar Kadhafi, assassiné de sang froid par les prétendus révolutionnaires Libyens..
Après lecture de l’article, on se dit que pour son plan de carrière, cette jeune femme aurait dû dire par exemple que la famille Kadhafi était une famille d’anormaux, que Mouatassim était un compagnon maladivement jaloux et colérique, qu’il aimait la brutaliser, une forme d’amour du genre qu’a subi une certaine Nefissatou Diallo dans un hôtel de New York.
Eh non, Mlle Hessler se contente d’être sincère et de laisser parler non seulement sa raison, mais aussi son cœur.


Et par la même occasion, on apprend que les grandes entreprises ont une opinion politique. Ce qui n’est pas vraiment une surprise.

Ah Ah Vanessa, il a pas voulu de moi mais tu ne l'auras plus de toute façon!

The Local (Allemagne) le 30 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaîri
Le paysage allemande de la publicité pourrait bientôt compter une blonde aux longues jambes de moins car la mannequin qui pose sur les publicités de la compagnie téléphonique Alice pourrait être virée pour les propos qu’elle a tenus sur sa relation avec Mouatassim, le fils de Mouammar Kadhafi.
Vanessa Hessler qui incarne depuis longtemps le visage de la société de telecom a déclaré à un magazine que non seulement la famille Kadhafi était normale, mais que les rebelles qui ont renversé le dictateur étaient financeés par l’étranger, et que le peuple libyen était prospère sous la direction de Kadhafi.



«C’était une relation passionnée, nous avons été ensemble pendant quatre ans, » a déclaré le modèle âgé de 23 ans au magazine italien Diva e Donna,en parlant de sa liaison avec Mouatassim qui a été tué le 20 octobre. 



«En ce moment, tout me dégoûte à part la Libye. Je n’arrive pas à croire que c’est vrai. Tout ça est très triste. 

Elle a affirmé que la famille Kadhafi était des “gens normaux.”


Des puissances étrangères ont interféré dans le pays, dit-elle. « Nous – la France et la Grande Bretagne – avons financé les rebelles. Les gens ne savent pas ce qu’ils [les rebelles] font,”dit-elle.

Le peuple libyen n’était pas particulièrement pauvre ou fanatique, observe-t-elle. «Il ne faut pas croire tout ce qu’on entend. »La maison mère d’Alice, la société Telecom Italia a indiqué attendre d’elle qu’elle se distancie de ses propos. Son porte parole, Albert Fetsch, a déclaré que c’étaient des propos d’ordre privé qui ne reflètent en rien les opinions de l’entreprise. « Nous étudions toutes les options, » a-t-il déclaré au sujet de son avenir dans la campagne publicitaire de la compagnie Alice.

dimanche 30 octobre 2011

Prétexte pour parler (un peu) de "The Wandering Who" de Gilad Atzmon


Un texte de Gilad Atzmon dans lequel il nous fait part de son inquiétude quant au risque d’une guerre totale au Moyen orient, voire d’un conflit mondial par la faute du bellicisme des dirigeants sionistes, qu’ils se trouvent à Tel Aviv, à Londres ou ailleurs.
Il est vrai que les sionistes comptent sur le parapluie américain, un peu comme le roque qui compte sur le secours de son maître après avoir mordu un berger allemand.
J’ai remplacé l’expression « lobby juif » par « lobby sioniste ». Je comprends parfaitement pourquoi Atzmon a fait le choix de cette expression mais je préfère éviter des simplifications excessives qui ne sont pas du tout dans son esprit.

A propos d’esprit, je suis en train de terminer la lecture du livre d’Atzmon, « The Wandering Who», une approche assez limpide et éclairante de la problématique qui est au cœur du drame du Proche Orient.
Sauf erreur de ma part, Atzmon ne cite pas Israel Shahak dans son livre qui donne pourtant nettement l’impression d’être dans la même logique que « Histoire Juive, Religion Juive » de Shahak.

Dans un entretien accordé à Sylvia Cattori, Atzmon déclare d’ailleurs s’inscrire explicitement dans les traces d’Israel Shahak.
Comme pour  ce dernier, choqué par une scène à laquelle il assiste dans la rue, le cheminement d’Atzmon commence par une expérience vécue alors qu’il était dans l’armée sioniste.
Gilad Atzmon ne s’étend pas tant sur les ressorts religieux du sionisme, ces derniers ayant été exposés longuement dans le livre de Shahak, mais il offre par contre une analyse sociale et psychologique du sionisme avec une méthodologie dont l’application n’est pas réservée aux Juifs en tant que groupe minoritaire mais peut intéresser tous les groupes sociaux ou ethniques minoritaires.
C’est là sans doute à mon avis l’originalité et la puissance de ce travail qui ouvre de nouveaux horizons pour la compréhension non seulement du sionisme mais aussi de la dynamique des minorités.

Le livre d’Atzmon semble bien se vendre puisque j’ai dû m’adresser à trois librairies différentes pour en trouver une qui n’avait pas épuisé son stock.

Gilad Atzmon (désolé, je préfère l'accordéon au saxophone)

Par Gilad Atzmon, 29 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Selon Ynet, le premier ministre Benjamin Netanyahou et le minister de la defense Ehud Barak sont très préoccupés par la «menace iranienne ». Le yediot Aharont, le plus fort tirage de la presse israélienne, a rapporté cette semaine que Barak et Netanyahou poussent pour une action contre l’Iran.
Selon le chroniqueur Israélien bien connu Nahum Barnea, les hiérarques des forces armées et du Mossad sont opposées à une action contre l’Iran pour le moment.

L’ancien chef du Mossad,, Meir Dagan, avait déclaré auparavant qu’une attaque aérienne contre l’Iran était une “idée stupide” et averti des conséquences désastreuses qui résulteraient d’une telle action – une guerre régionale totale. A ce qu’il semble, Dagan a perdu son poste pour avoir exprimé son point de vue sur cette question.

On a l’impression qu’Israël prépare le terrain pour une attaque contre l’Iran qui dégénèrerait probablement dans un atroce conflit mondial. Les dirigeants israéliens semblent avoir du mal à saisir le sens de tout cela. Ces dirigeants ont réussi à se tailler la réputation d’être imperméables aux notions de culpabilité et de responsabilité. Ils sont fondamentalement incapables de comprendre les conséquences de leurs actes.

Mais bien plus pénible encore, est l’idée que les lobbies sionistes dans le monde sont aussi loin d’être responsables de leurs actes. Liam Fox, qui a démissionné la semaine dernière du poste de ministre de la défense, était fortement soutenu par le lobby sioniste. Il s’était fait aussi l’avocat enthousiaste d’une attaque contre l’Iran. La question de savoir si Fox était un ‘agent du Mossad’, une « marionnette du lobby sioniste ou même seulement un ‘idiot utile’ n’est pas encore tranchée. Il est par contre évident qu’il servait les intérêts israéliens chez nous.

Mais il n’était pas seul, actuellement 80 % des parlementaires du parti au pouvoir sont membres de Conservative Friends of Israel [Conservateurs amis de l’entité sioniste].

Le moment n’est-il pas venu de de s’éloigner autant que possible de Jérusalem et de ses larbins ? 

Conservateurs ou Travaillistes, le lobby sioniste les a dans sa poche


Je vous ai parlé récemment du scandale Adam Werritty, du nom de ce jeune homme dont l’amitié particulière qu’éprouvait pour lui Liam Fox, ministre Britannique de la défense, avait été exploitée par le lobby sioniste et le Mossad.
En conséquence, et au grand dam de David Cameron pour qui c’était cependant un moindre mal, Liam Fox a dû démissionner du gouvernement.

Ce scandale énorme intervient après l’autre scandale, celui lié à Rupert Murdoch, ce magnat de la presse d’origine australienne qui est aussi ne pièce importante du lobby sioniste.
Dans les deux cas, le gouvernement de David Cameron s’en tire cependant plutôt à très bon compte car, ainsi que je vous l’avais dit, il n’y a pas de volonté de l’autre côté de la Manche d’aller trop loin dans l’examen de la pénétration de l’appareil politique par les officines sionistes.
Pour la bonne raison que les deux grands partis politiques de Grande Bretagne, le parti Conservateur et le parti travailliste, sont largement pénétrés par ce lobby et que de ce fait, ni l’un ni l’autre n’ont intérêt à ce que tout soit mis sur la table et exposé à des citoyens Britanniques qui en resteraient certainement pantois.

Un article de David Cronin paru dansThe Electronic Intifada montre justement que des membres du parti travailliste, et non des moindres, mangent au même râtelier qu’Adam Werritty et Liam Fox.

Des informations sont bien entendu portées à la connaissance de l’opinion, mais dans un habillage médiatique qui tend à les relativiser, le scandale Murdoch se réduisant finalement pour le grand public à celui d’écoutes illicites et sordides pour une presse de caniveau. Cette dimension était certes présente dans le scandale Murdoch, et était la plus immédiatement source de malaise, mais ce n’était pas la plus importante à côté des relations de Murdoch et de ses hommes avec les strates les plus élevées du pouvoir…ou de l’opposition.

par David Cronin, The Electronic Intifada, 28 octobre 2011 traduit de l’anglais apr Djazaïri

Le parti travailliste britannique a récemment essayé de se rénover après avoir été 13 années au pouvoir. Pendant sa conférence annuelle du mois dernier, le propos le plus marquant de son chef, Ed Miliband, a été de dire «Je ne suis pas Tony Blair.»
Cette volonté de changement ne semple pas avoir affecté la position du Labour Party sur le Moyen Orient. John Spellar, ministre des affaires étrangères du cabinet fantôme, est en relation très étroite avec le lobby pro-israélien à Londres.

John Spellar

Une lecture de la déclaration d’intérêts de Spellar montre qu’il  s’est rendu en février à la conférence sur la sécurité d’Herzliya, un des principaux événements du calendrier politique israélien. Ses frais de transport et d’hébergement (estimés au total à 3 170 dollars) avaient été pris en charge par David menton, un dirigeant du Britain Israel Research Center (BICOM). Comme il le dit lui-même, cet organisme de lobbying est «dédié à la création d’un environnement plus favorable à Israël en Grande Bretagne.»

Grace à une source que je ne nommerai pas, j’ai aussi appris que Linda Smith, la chercheur-documentaliste de Spellar fait aussi équipe avec un des membres de BICOM, Luke Akehurst (un ancien spécialiste de la communication, un spin doctor de l’industrie de l’armement). Smith et Akehurst sont tous deux membres travaillistes du conseil municipal de Hackney dans l’agglomération londonienne.

Linda Smith
J’ai envoyé un courriel à Smith en début de journée pour lui demander si son point de vue sue le Moyen Orient était différent de celui d’Akehurst mais je n’ai pas reçu de réponse. Spellar n’a pas répondu non plus à une demande de commentaires.

Le lobby au centre du scandale de la démission

Ces informations sur les liens de Spellar avec BICOM s’avèrent des plus significatives  compte tenu du rôle de cette organisation dans la récente démission de Liam Fox du poste de ministre de la défense. Fox, qui est membre du parti conservateur, s’est trouvé en grande difficulté devant la révélation du fait que son ami intime Adam Werritty se faisait passer pour son conseiller officiel pendant des voyages officiels à l’étranger alors que le gouvernement britannique ne lui avait absolument pas attribué une telle fonction. Le journal The Guardian a révélé que le train de vie luxueux de Werritty était subventionné par trois riches sionsistes.
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Parmi eux, se trouvait Poju Zabludowicz, le president de BICOM. Quand Werritty a assisté à la conférence de Herzliya en 2009, ses frais avaient été pris en charge par BICOM.
David Menton, l’homme qui a payé la facture pour le voyage de Spellar en israël au début de cette année, est associé en affaires avec Zabludowicz, un milliardaire qui possède une partie non négligeable de Las Vegas. Menton est le fondateur de Synova Capital, une société d’investissement privée. Selon le site web de Synova, l’investisseur qui constitue  la «pierre angulaire» de ce fonds d’investissement est le groupe Tamares qui est dirigé par Zabludowicz.

J’ai été intrigué par la lecture d’un article de Spellar dans lequel il vantait l’affinité du labour avec les pauvres. On a du mal à concilier cette posture avec son goût pour les banquets financés par un riche partisan d’Israël, un Etat qui nie ses droits les plus élémentaires à tout un peuple.

samedi 29 octobre 2011

Des Nigérians de retour de Libye, violés et volés par les "rebelles"


Encore une histoire édifiante qui est la conséquence directe de l’intervention militaire de l’OTAN pour une prétendue mission humanitaire.
Force est de constater que tout ce qui motivait la dite mission de protection des civils libyens contre les crimes hypothétiques des forces du colonel Kadhafi a en réalité été le fait des forces de l’OTAN et des « révolutionnaires » ; bombardements de zones résidentielles, d’infrastructures civiles, vols, viols, assassinats, exécutions sommaires, charniers…
Il ne reste plus maintenant à l’OTAN et à Bernard-Botul-Henri Lévy qu’à demander une autre résolution onusienne sur la Libye.
Suite à son adoption, il  faudrait donc l’appliquer. Rien de plus facile : le philosophe chevelu pourrait par exemple tirer partie d’un des arbres qui ornent le jardin de son riad au Maroc, les aviations de l’OTAN pourraient choisir judicieusement des cibles dans chacun des pays membres de l’alliance..
On voit mal comment tous ces gens qui ont tant à coeur la sécurité et le bien-être des civils pourraient faire moins pour enfin assumer complètement leur Responsabilité de Protéger (R2P).
Dans l’article qui suit, vous remarquerez le reproche qui est fait aux autorités nigérianes de ne pas s’être occupées de leurs ressortissants en difficulté en Libye, ni même au Tchad pourtant voisin. Il faut dire que le président Nigérian Jonathan Goodluck  a été un des premiers à reconnaître le CNT et il a dont préféré faire comme si tout allait bien.

par Michael Olugbode à Maiduguri,
This Day (Nigéria) 28 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Ils ont passé trente jours dans le désert après avoir fui la crise en Libye, 450 Nigérians sont arrivés hier à Maiduguri, dans l’Etat de Bornou, avec des récits de viol, de torture et de vol de leurs effets personnels par les combattants opposés au régime de feu le colonel Mouammar Kadhafi.
Plus de 300 autres seraient encore bloqués à N’jaména, la capitale de la république tchadienne voisine.
Les Nigérians, sales et dépenaillés, sont arrivés hier en début de soirée à Gamboru, une ville frontalière entre le Nigéria et le Tchad.
Et après avoir satisfait aux formalités obligatoires d’entrée dans le territoire, ils se sont rendus à Maiduguri d’où certains sont repartis vers d’autres Etats [le Nigéria est une fédération]
Some of them, who arrived the country without any money on them, had to seek refuge from the National Emergency Management Agency (NEMA) which was alerted as to their entry into the country by Immigration officials.
Certains d’entre eux étant arrivés au pays sans argent sur eux, ont dû chercher refuge auprès de la National Emergency Management Agency (service de gestion des situations d’urgence, NEMA) qui a été alertée dès leur entrée dans le pays par la police des frontières.
Les fonctionnaires de la NEMA leur ont alors procure un hébergement au centre d’orientation  du National Youth Service Corps (NYSC) dans la ville de Maiduguri.
Relatant son épreuve, Splendid Eze, qui dit avoir vécu en Libye pendant ces quatre dernières années, affirme qu’au plus fort de la révolution elle avait dû se réfugier pendant deux mois au camps de l’ONU à Saba.
Eze explique avoir été rapatriée avec 450 autres personnes du camp le 28 septembre et qu’on leur a fait faire un long et tortueux voyage à travers le désert.
Elle dit qu’avant de quitter le camp de Saba, ils se sont trouvés devant plusieurs situations dangereuses comme de dormir à la belle étoile où risquer d’être touchés par les tirs des factions en guerre.
Selon elle, les choses ne se sont pas mieux passes sur le chemin du retour au pays car ils ont “été voles et violés par les rebelles.”
Elle déclare: «On m’a vole mes 1 000 dollars et certains de mes compagnons se sont fait voler tous leurs objets de valeur comme des téléphones et des ordinateurs portables.»
Un autre émigré e retour, Obire Matthex Tony dit qu’ils ont été entassés dans un camion comme des sardines et envoyés pour un long et tortueux voyage à travers le désert à destination du Nigéria.
Il nous apprend qu’ils ont fait escale pendant trois jours à N’jaména où ils ont été hébergés par l’organisation Internationale de l’Immigration avant d’être envoyés au Nigéria par cette organisation.
Il prétend que l’ambassadeur du Nigéria au Tcgad les a évités comme la peste et n’est venu les à aucun moment à leur aide.
Exposant aux journalistes ce qu’a prévu son service pour les travailleurs de retour, le coordonateur de zone de la National Emergency Management Agency (NEMA), Alhaji Aliyu Sambo, a déclaré qu’on les héberge au camp, qu’on les nourrit et qu’on va les transporter dans leurs Etats d’origine après une prise de contact avec les services de gestion des situations d’urgence de ces Etats.
Sur la manière dont son service a appris leur arrive, Sambo a révélé avoir été informé par la police des frontières de Gamboru et que son service a immédiatement entamé des préparatifs pour eux.
Il a indiqué qu’un certain nombre d’entre eux était arrive dans le pays en début de matinee et sont venus à Maiduguri vers midi, mais que certains sont depuis repartis bers diverses destinations et qu’on ne pouvait pas les retenir contre leur gré.
Il a ensuite révélé que ces migrants de retour étaient une première vague et qu’on attendait l’arrivée le retour au pays d’autres par le poste frontalier de Gomburu.

Un pamphlet antisémite de Tani Goldstein


Comment ont-ils fait pour devenir si riches ? Telle est la question que pose l’article que je vous livre aujourd’hui.
Ce « ils », ce sont les Juifs aux Etats Unis et la question est typiquement antisémite.

Comme la réponse dans laquelle nous trouvons tous les poncifs de l’antisémitisme occidental.
Par exemple, nous apprenons que « ils » sont dans tous les centres de pouvoir. Ou encore qu’il y a eu une pègre juive, l’équivalent  de la mafia italienne avec ses parrains.
Ou encore, que 46 % des Juifs gagnent plus de 100 000 $  par an contre 19 % de l’ensemble des Américains.
Que donc les Juifs sont plutôt riches voire même très riches puisque 100 des 400 milliardaires de la liste établie par Forbes des personnes les plus riches sont des Juifs.

En fait quand on analyse même sommairement les chiffres qu’on nous donne on a surtout l’impression qu’il y a une plus forte présence d’une minorité richissime dans la minorité juive et que le niveau de vie du Juif « moyen » est assez proche de la norme du pays où il vit.
Fin de la parenthèse.

Autre poncif antisémite : d’après cet article les Juifs auraient largement pris le contrôle de l’industrie cinématographique des Etats Unis !
Et puis que le « capitalisme est bon pour les Juifs » et que les Juifs ont « des compétences pour fonctionner en réseau » et qu’ils «avaient un réseau de connexions au niveau mondial bien avant les autres nations, et une communauté forte et solidaire ».

Dans une émission de Frédéric Taddéi, j’avais entendu un certain Alain Soral se faire accuser d’avoir remis au goût du jour le « complot judéo-maçonnique » avec ses histoires de «réseaux» justement.

Pourtant l’article que je vous propose n’est pas d’Alain Soral ni d’un quelconque adepte antisémite du «complot judéo-maçonnique» mais d’une certaine Tani Goldstein et est paru dans le Yediot Aharonot, un des principaux journaux de l’Etat qui se dit « juif ».



Depuis leur arrivée aux Etats Unis il y un siècle, les juifs sont devenus le groupe religieux le plus riche de la société américaine. Ils ne constituent que 2 % de la population US mais 25 % des 400 Américains les plus riches. Comment cela s’est-il produit et à quel point leur aide est-elle cruciale pour Israël?
par Tani Goldstein, Yediot Aharonot (Sionistan) 26 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Le président du Congrès Juif Mondial Ronald Lauder a déclenché une polémique récemment en appelant Israël a entamer immédiatement des discussions de paix avec les Palestiniens. Cette déclaration a été perçue comme étant une critique à l’égard du premier ministre Benjamin Netanyahou qui est un ami personnel de Lauder.

Par la suite, Lauder a réitéré son soutien “sans équivoque” à Netanyahou et à des “politiques qui cherchent à créer une paix durable au Moyen Orient.”.

Les propos de Lauder ont fat la une de la presse et suscité des réactions aussi bien d’enthousiasme que de mécontentement, pas seulement en raison de son rôle important mais aussi – et surtout – parce que c’est un homme très riche.

Le magazine Forbes évalue sa fortune à 2,7 milliards de dollars. Sa famille possède le géant des cosmétiques Estée Lauder, il est l’un des plus grands collectionneurs du monde et il possède des dizaines de chaînes de télévision et medias aux Etats Unis et dans le monde, dont 25 % de la chaîne israélienne Channel 10 TV. Il est un important donateur pour d’innombrables organisations juives et israéliennes, ainsi que pour des organismes publics et des officiels – dont Netanyahou.

Des Juifs dans tous les centres de pouvoir.
Lauder n’est absolument pas le seul Juif Américain à donner de l’argent à Israël tout en exerçant une influence sur la pays. De nombreux adultes Israéliens avaient l’habitude de recevoir un colis de la part d’un « riche oncle en Amérique » pendant leur enfance. Des milliers d’organisations, dont les hôpitaux et les universités, reçoivent des milliards de shekels en dons en provenance des Etats Unis. Une étude de l’Université hébraïque a constaté qu’ils représentent environ les 2/3 de l’ensemble des dons en Israël.

Tout nouvel immigrant reçoit une aide de la part de l’Agence Juive dont le budget est constitué pour l’essentiel de dons venant des Etats Unis. Beaucoup d’entre nous vivent sur des terrains qui appartiennent au Fonds national Juif qui les a achetées aux Arabes avec de l’argent juif américain.  Un élève d’une école religieuse ultra-orthodoxe reçoit 1000 shekels (295 $) par mois et 3 000 shekels (885 $) de plus de la part des donateurs ultra-orthodoxes Américains. Sans compter l’aide fédérale [du gouvernement US], dont une part significative vient des impôts payés par les Juifs.

La Jewish Encyclopedia enligne indique que quelque 5,6 millions de Juifs résident aux Etats Unis (sans compter 500 000 Israéliens) – soit environ 1,8 % de la population. La plupart d’entre eux habitent des villes riches : Los Angeles, Miami, Boston,  Philadelphie et surtout New York.

Une étude du Pew Forum Institute en 2008 observe que les Juifs sont le groupe le plus riche aux Etats Unis: 46 % des Juifs gagnent plus de 100 000 $  par an contre 19 % chez l’ensemble des Américains. Une autre enquête réalisée par gallup cette année constaté que 70 % des Juifs Américains jouissent d’un « niveau de  vie élevé » conte 60 % de l’ensemble de la population et plus que n’importe quel autre groupe religieux.

Plus de 100 des 400 milliardaires de la liste établie par Forbes des personnes les plus riches sont des Juifs. Six des vingt sociétés de capital-risque des Etats Unis appartiennent à des Juifs, selon Forbes.
  
Le fondateur de Google Sergey Brin est de père juif [et n’est donc pas juif selon la loi juive, NdT]. Mark Zuckenberg, le créateur de Facebook, est Juif, tout comme son adjoint David Fischer qui est le fils de Stanley Fischer, le gouverneur de la Banque d’Israël. Le président de la Federal Reserve Ben Shalom Bernanke est Juif lui aussi, comme son prédécesseur Alan Greenspan ainsi que le fondateur de la Fed, Paul Warburg.i.
Les Juifs sont bien représentés à Wall Street, dans la Silicon Valley, au Congrès des Etats Unis, dans le gouvernement, à Hollywood, à la télévision et dans la presse américaine – bien au-delà du pourcentage qu’ils représentent sans la population.

De laville aux ruelles de Brooklyn
Les Etats Unis sont un des pays les plus riches du monde, ce qui fait des Juifs Américains un des groups ethniques les plus riches de l’univers. L’histoire de leur réussite est encore plus phénoménale si on considère la rapidité de leur accès à la richesse.

Quelques milliers de Juifs à peine vivaient aux Etats Unis au moment de leur indépendance le 4 juillet 1776; c’étaient en majorité des Marranes et des gens qui étaient exiles ou avaient fui l’Espagne en  direction des colonies d’Amérique du Nord.

 A la moitié du 19ème siècle, quelque 200 000 Juifs immigrèrent aux USA, venant majoritairement d’Allemagne et d’Europe Centrale.  La plupart d’entre eux étaient des Juifs réformés, bien établis, qui se voyaient eux-mêmes comme des Allemands ou des Américains plus que comme des Juifs. Ils se dispersèrent sur le continent et lancèrent des affaires, depuis les petites boutiques ou fabriques jusqu’à des  mastodontes financiers comme Lehman Brothers et Goldman Sachs.

La grande vague d’immigration débuta en 1882. La Russie tsariste où se trouvait près de la moitié des Juifs du monde entier avait  connu un échec de sa révolution industrielle et se trouvait au bord de l’effondrement, tandis que les Juifs qui vivaient dans de petites villes s’appauvrissaient et subissaient de cruels pogroms.

En 42 ans, quelque deux millions de Juifs immigrèrent aux USA à partir de l’Ukraine, de la Russie occidentale, de la Pologne, de la Lituanie, de la Belarus et de la Roumanie Ils représentaient le quart de la population juive de ces pays, environ 15 % de la population juive mondiale et 10 fois le nombre de juifs qui avaient émigré en Palestine à cette époque.

Les Etats Unis devinrent la plus grande concentration de Juifs au monde. L’émigration de masse vers Israël débuta en 1924 quand les Etats Unis appliquèrent des lois plus strictes qui stoppèrent l’immigration.

 Les immigrants arrivaient aux Etats Unis à bord de bateaux bondés, et la plupart d’entre eux étaient pauvres comme Job. Le Dr Robert Rockaway qui a étudié cette période a écrit que 80 % des juifs des USA exerçaient une activité manuelle avant la première guerre mondiale, en majorité dans des usines textiles.
Beaucoup d’activités professionnelles étaient interdites aux juifs en raison d’une campagne antisémite animée par l’industriel Henry Ford. La plupart d’entre eux vivaient dans des bidonvilles insalubres et surpeuplés de New York – Brooklyn et le Lower East Side.

 De nombreux films ou livres décrivent l’univers qui s’est créé dans ces quartiers. Plein de vie mais rude et brutal. Il y avait une culture animée avec des cabarets et de petits théâtres yiddish, à côté d’une mafia juive avec des patrons de la pègre bien connus comme Meyer Lansky, Abner « Longie » Zwillman et Louis « lepke » Buchalter qui avaient grandi dans les ruelles sales.

Beaucoup de juifs, qui étaient socialistes en Europe, devinrent actifs dans les syndicats et dans les grèves et manifestations de travailleurs. Beaucoup de syndicats furent créés par des Juifs.

Les immigrants Juifs sont cependant sortis de la pauvreté et ont progressé plus vite que n’importe quel autre groupe d’immigrants. Selon Rockaway, dans les années 1930, environ 20 % des hommes Juifs exerçaient une profession indépendante, un proportion double de celle qu’on observe dans l’ensemble de la population américaine.

L’antisémitisme s’est affaibli après la seconde guerre mondiale et les restrictions au recrutement de Juifs diminuèrent avant de disparaître conformément au Civil Rights Act de 1964, grâce à la lutte de militants de gauche dont beaucoup étaient Juifs.

En 1957, 75 % des Juifs US étaient des travailleurs en col blanc, contre 35 % de l’ensemble des blancs aux Etats Unis; e, 1970, 87 % des homes Juifs exerçaient dans des employés de bureau contre 42 % pour l’ensemble des blancs; et les Juifs gagnaient 72 % de plus que la moyenne générale de la population. Le seul vestige de leur ancienne pauvreté est qu’ils sont une majorité à continuer à être favorable à une politique sociale dans le parti Démocrate.

En devenant plus riches, les Juifs se sont intégrés dans la société. Ils ont quitté leurs taudis pour les banlieues, abandonné le yiddish et adopté l’habillement, la culture, l’argot et les habitudes de consommation et le type de relations homme-femmes de l’élite non juive.

La plupart des Juifs avaient abandonné la religion en immigrant aux Etats Unis mais y sont retournés par la suite et ont rejoint les communautés conservatrices et réformées, se rapprochant ainsi beaucoup des Américains qui sont en majorité de religion chrétienne.

'Les Juifs ont toujours étudié plus'
En même temps que les Juifs, des millions d’immigrants étaient arrives aux Etats Unis en provenance d’Irlande, d’Italie, de Chine et de dizaines d’autres pays. Ils se sont eux aussi enracinés depuis, mais les Juifs ont mieux réussi que n’importe qui. Pourquoi ? Tous les spécialistes auxquels nous avons posé la question ont dit que la raison en était l’éducation juive. L’organisation étudiante juive Hillel a constaté que 9 à 33 % des étudiants des plus grandes universités des USA étaient Juifs.

« La tradition juive a toujours sanctifié l’étude, et les Juifs ont fait l’effort d’étudier dès leur arrivée en Amérique, » explique Danny Halperin, ancien chargé des affaires économiques à l’ambassade d’Israël à Washington. « En outre, les Juifs ont une forte tradition entrepreneuriale. Les Irlandais par exemple, venaient de familles de travailleurs agricoles avec une mentalité différente, où on étudie moins et on entreprend moins.

“Les Juifs ont progressé parce que beaucoup de secteurs leur étaient inaccessible,” explique Halperin. « beaucoup d’Irlandais ont été intégrés dans la police par exemple, mais seulement quelques Juifs. Les Juifs ont accédé à des domaines nouveaux dans lesquels on avait besoin de personnes ayant le sens de l’initiative. Ils n’ont pas rejoint le secteur bancaire traditionnel, ils ont alors crée des banques d’investissement. »

“L’industrie cinématographique a été créée à partir de rien dans les années 1930, et les Juifs en ont largement pris le contrôle. A ce jour, il a beaucoup de noms juifs aux échelons supérieurs de Hollywwod et des réseaux de télévision. Ils ont ensuite aussi investi avec force la haute technologie – une autre industrie nouvelle qui requiert des aptitudes pour l’apprentissage. »

 ‘Grand père est arrivé avec deux dollars, papa a fait un doctorat’
“Les Juifs ont été les premiers à connaître la globalisation, » explique Rebecca Caspi, vice présidente des Jewish Federations of North America (JFNA). « Ils avaient un réseau de connexions au niveau mondial bien avant les autres nations, et une communauté forte et solidaire ».

“L’organisation communautaire  juive est considérée comme un modèle à imiter par les autres groups ethniques. Elle a aidé les Juifs partout et particulièrement aux Etats Unis qui ont été toujours beaucoup plus ouverts que d’autres pays et ont offert l’égalité des chances sans toutefois aider les individus. »

Comment les institutions communautaires aident-elles les gens à réussir dans les affaires?

“L’entraide a permis aux Juifs pauvres d’étudier. Ma famille est un exemple de ce qui est arrivé à des millions [de Juifs]. Mon grand-père était arrivé à New York avec deux dollars en poche. Il a vendu des crayons, puis des pantalons et ensuite d’autres choses, et dans le même temps il apprenant l’anglais, l’allemand et l’espagnol et nouait des relations.

 «Il avait cinq enfants et la famille avait une petite boutique à Brooklyn. Ils ont eu une aide de l’organisation juive HIAS qui leur a permis d’étudier. Ils étaient si pauvres qu’ils n’avaient pas assez d’argent pour les manuels, alors les frères se sont entraidés. Mon père était le plus jeune et au moment où il est entré à l’université, ses quatre frères plus âgés avaient pu s’établir, alors ils l’ont tous aidé à terminer ses études de médecine.»

“Les Juifs devaient exceller pour survivre,” explique Avia Spivak, professeur d’économie et ancien vice gouverneur de la Banque d’Israël. « J’ai eu à une époque un étudiant d’origine russe qui m’avait dit que des parents lui disaient, ‘Tu dois être le meilleur, parce qu’alors tu pourras avoir un petit rôle.’

 «C’était la situation des Juifs à l’étranger et en Amérique aussi jusque dans les années 1960. Les universités les plus prestigieuses ne prenaient pas d’étudiants Juifs, alors ils étudiaient dans des facultés [colleges] et obtenaient les meilleurs diplômes. Quand la discrimination a disparu, les Juifs sont arrivés au sommet.»

Est-ce la raison pour laquelle ils ont mieux réussi aux Etats Unis qu’ailleurs?
La discrimination s’est atténuée dans la plupart des pays. Je pense que les Juifs ont réussi en particulier en Amérique parce que le capitalisme est bon pour les Juifs. Les Juifs ont l’esprit d’entreprise, ils étudient plus et comprennent vite, ils savent comment saisir les opportunités et ont des compétences pour fonctionner en réseau. Un environnement compétitif donne un avantage aux Juifs. »

Est-ce la raison pour laquelle les israéliens ne sont pas aussi riches que les Américains Juifs?
 «Je pense que le ‘génie juif’ – qui n’et pas de nature génétique mais culturelle – s’exprime dans d’autres domaines en Israël. Les Juifs en Amérique sont arrivés dans un pays avec une infrastructure existante, stable et solide. Ici, ils ont dû bâtir toute l’infrastructure à partir de rien, dans des conditions difficiles. »

 ‘Le gouvernement [sioniste] décourage l’aide, mais elle continuera
 Il est hors de doute que l’immense réussite des Juifs Américains a aide les Juifs à survivre en Israël.

“L’aide est plus large que les dons effectués,” explique Caspi. « L’aide fédérale arrive largement grâce aux pressions juives. Les milieux d’affaires israéliens se servent de leurs relations en Amérique pour ouvrir des marchés et lever des fonds, particulièrement dans le domaine du capital-risque. »

L’aide américaine renforce la connexion entre les deux communautés – qui constituent ensemble près de 80 % du peuple juif – mais crée aussi un malaise des deux côtés : les Américains voient Israël comme un «refuge en cas de mauvais jours» et se sentent engagés à aider l’Etat, mais certains pensent que leur argent est gaspillé à cause de mauvais choix ; les Israéliens vivent dans la crainte de qui arriverait si l’aide devait cesser. La crainte augmente compte tenu du fait qu’un tiers des Juifs US se marient avec des non Juifs et disent se sentir moins concernés par Israël.

“Israël aurait été créée et aurait survécu même sans l’aide américaine, mais elle aurait été plus pauvre, » déclare Halperin. « Il y a des secteurs, comme l’enseignement supérieur, dans lesquels l’aide est vitale – et si elle disparaissait soudainement, les choses seraient très difficiles. »

Chaque fois qu’il y a des tensions entre le gouvernement israélien et les Juifs en Amérique, des personnalités Israéliennes et Américaines préviennent que «un jour ils en auront assez et cesseront de donner.» Cela peut-il arriver ?

 “Le montant des dons a diminué ces dernières années,” explique Halperin. « Les Juifs on un sentiment d’appartenance à la société américaine et font leurs dons auprès d’organisations américaines. Ils veulent voir leurs noms au musée de New York plutôt que dans celui de Jérusalem.
“Avec l’éloignement dans le temps de l’holocauste, les craintes pour l’existence d’Israël diminuent, israël n’est plus perçu comme un pays pauvre. Et les Américains ont leurs propres problèmes : la crise financière et le coût de plus en plus élevé de l’éducation aux Etats Unis. Les dons vont baisser graduellement et pourraient finir par disparaître. »

«Mais j’ai du mal à croire que les dont vont disparaître tout d’un coup à cause d’une crise politique. Il semble que notre gouvernement fasse tout son possible pour que cela arrive, mais heureusement, même de cela il n’est pas capable.»