samedi 9 juillet 2011

L'exécution d'Humberto Leal et l'hypocrisie d'Hillary Clinton

Humberto Leal est un citoyen mexicain qui a violé et tué une adolescente en 1994. Il a commis ce crime ignoble au Texas et il a donc été jugé dans cet Etat des Etats Unis où un tribunal l'a condamné à la peine capitale. 
Le Texas pratique l'exécution par injection de substances qui provoquent la mort. D'autres Etats fédérés pratiquent les exécutions par pendaison, par électrocution (chaise électrique) ou par gazage (oui, la chambre à gaz dont nous avons ainsi une preuve de l'utilisation contrairement à ce qu'affirment les révisionnistes).
Après avoir patienté quelques années dans le couloir de la mort et épuisé tous ses recours, Humberto leal vient d'être exécuté à la prison d'Huntsville.
Pour ceux qui veulent avoir une idée du système judiciaire aux Etats Unis, de l'application de la peine capitale au Texas et à la prison d'Huntsville en particulier, vous pouvez lire un livre récent de John Grisham, "La Confession.".
Il va sans dire que cette exécution a attristé ceux qui plaident contre la peine capitale quel que soit le crime reproché au condamné. Et figurez-vous qu'elle a aussi contrarié Mme Hillary Clinton.

En fait, Mme Clinton, nous informe RFI, est déçue!

C'est sûr, que l'exécution de M. Leal était sans doute moins spectaculaire que celle d'Oussama ben Laden avec sa mise en scène à grand spectacle.
Mme Clinton aime le cinéma à  grand spectacle et on comprend donc sa déception.

En fait, non, RFI nous explique qu'elle est déçue, pas parce qu'elle serait opposée par principe à l'application de la peine capitale, mais plutôt par le fait que bafouer les droits des étrangers aux Etats Unis (puisque M. Leal n'a pas été autorisé à avoir une assistance consulaire mexicaine) augmente le risque pour les ressortissants US qui séjournent ou vivent à l'étranger de subir les mêmes désagréments.

L'administration Obama avait pourtant demandé un sursis de quelques mois à exécution, demande rejetée par la Cour Suprême des Etats Unis.
Il n'a semble-t-il pourtant jamais été question pour Barack Obama, ni de gracier ni d'ordonner un sursis à l'application de la sentence. Alors qu'il en avait parfaitement la possibilité en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés!

Alors quel peut bien être le sens de cette prétendue déception de Mme Hillary Clinton, décidément une hypocrite indécrottable?

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