mardi 26 juillet 2011

Anders Behring Breivik, le tueur prosioniste d`Oslo

Je suis dans un cybercafe londonien et je prends quelques minutes pour poster au sujet des tueries a Oslo.
La presse anglaise est tres attentive aux liens entre le tueur et un groupe extrémiste de droite anglais, l`English Defence League.
Je vous avais deja parlé de cette organisation qui professe des idees islamophobes associées a un franc prosionisme.
Anders Behring Breivik s`inscrit bien entendu dans cette veine ainsi que le signale un lecteur du blog d`Angry Arab:
page 1167 du manifeste du terroriste, il ecrit: "Alors combattons aux cotes d`Israel, de nos freres sionistes, contre tous ceux de culture marxiste/multiculturalistes." Voici le lien: page 62, il critique aussi le livre d`Rdward Said sur l`orientalisme: "Peu de travaux ont fait plus pour le debat critique sur l`Islam dans l`enseignement superieur en Occident au cours de la dernière génération que le livre "L`Orientalisme" d`Edward Said."

vendredi 22 juillet 2011

Les attentats d'Oslo et les spécialistes du "djihad global"

La Norvège vient de vivre coup sur coup deux événements très graves: l'explosion d'une bombe de forte puissance dans le centre administratif d'Oslo puis une fusillade lors d'un meeting politique à Utoeya, dans la région d'Oslo. Le bilan de ces deux attaques s'élèverait provisoirement à 11 morts.
Les deux incidents sont évidemment liés, sinon il faut reconsidérer la théorie des probabilités.
Mais qui peut en vouloir à ce pays scandinave, par essence pacifique? Oui, parce que, mis à part des avions qui bombardent la Libye et des soldats engagés en Afghanistan, la Norvège est un pays absolument pacifique.
D"ailleurs, l'Europe dans son ensemble, a une longue histoire d'évolution pacifique, aussi bien en matière de relations internationales que de  politiques internes.

Pour Roland Jacquard de l'Observatoire International [du terrorisme je suppose], il y a deux pistes qui tiennent justement au rôle de la Norvège en Afghanistan et en Libye. Selon le même Jacquard, les réseaux terroristes islamistes trouvent un terrain favorable en Scandinavie:
Les conditions de vie leur sont beaucoup plus favorables qu’ailleurs. Ces pays n’ont pas la culture de l’antiterrorisme. Ce qui leur permet aussi de circuler plus facilement. Ils peuvent se rendre facilement en Belgique, par exemple.
C'est sûr que quand on est un terroriste islamiste, il est très important de pouvoir se rendre facilement en Belgique...
Pour continuer dans l'analyse subtile, n'oublions pas aussi selon M. Jacquard qu'Oslo est la ville où Barack Obama a reçu son prix Nobel de la paix.
Je crois que Jacquard devrait passer de l'observatoire à la mise en observation.

La revue du web sur le blog Bigbrowser énumère diverses hypothèses toujours aussi variées puisque, d'une manière ou d'une autre, elles pointent toutes sur un terrorisme venu du Moyen Orient.
Même chose chez Ana Murison pour le Daily Telegraph de Londres. Analyste du "Global Djihad", elle signale quand même en fin d'article, après avoir évoque toute une série de coupables potentiels plutôt basanés, et Musulmans, elle signale brièvement l'hypothèse d'attaques d'extrême droite.
Oui, car l'auteur de la fusillade a été interpellé et s'avère être un Norvégien correspondant à l'image qu'on se fait souvent des habitants de ce pays: grand et blond.

Compte tenu de ces faits, la conclusion d'Ana Murison vaut en quelque sorte son pesant de cacahouètes:
il est probable qu'il [le tireur] était ethniquement Norvégien. Ce qui pourrait indiquer l'implication d'une organisation d'extrême droite plutôt que d'islamistes, bien qu'il soit aussi certain que le parti travailliste serait une cible de choix pour une organisation islamiste en raison de son rôle dans l'autorisation du déploiement de soldats Norvégiens en Afghanistan.
Si on comprend bien, même si ce ne sont pas des terroristes djihadistes, qui ont commis ces actes, cela aurait néanmoins pu être le cas. Mme Murison mérite donc bien ses émoluments en tant que spécialiste du "djihad global."


jeudi 21 juillet 2011

Un Conseil International des Parlementaires Juifs

Dans un temps relativement ancien maintenant, même s’il reste présent dans les mémoires, les antisémites faisaient la comptabilité des Juifs. Ils comptaient par exemple les Juifs médecins, avocats ou élus au parlement. Le gouvernement de Vichy avait eu la possibilité d’aller jusqu’au bout de cette logique sinistre en interdisant l’exercice de certaines professions par les Juifs et en limitant leur accès à d’autres. Cette logique d’exclusion voulait aussi que les parlementaires Juifs soient déchus de leurs mandats, sort que connurent d’illustres personnalités comme Léon Blum ou Georges Mandel.

Aujourd’hui, ce ne sont plus les antisémites qui font ce décompte mais des journaux comme Haaretz qui parait dans l’entité sioniste. D’après ce dernier journal cité ici, il semblerait que le nombre de députés Juifs a atteint un niveau record en 2006. On apprend par exemple que le Royaume Uni avait cette année là 59 parlementaires Juifs, dont 41 à la Chambre des Lords. En fait, la Grande Bretagne est, en dehors de l’Etat sioniste, celui qui a le plus de parlementaires Juifs.
Pas mal pour un pays qui est et a été un des pays les plus antisémites.

La France aurait en 2006, toujours selon Haaretz, 18 députés Juifs seulement.
Normal, à part l’Angleterre, la France est certainement le pays le plus dangereux pour les Juifs.

Non seulement des officines ou des journaux se chargent de comptabiliser les députés juifs mais on s’est même chargé de les rassembler dans un organisme qui s’appelle le Conseil International des Parlementaires Juifs
La présidence de ce congrès international vient d’échoir à une certaine Fiamma Nirenstein, une députée Italienne.

Fiamma Nirenstein
Comme elle le dit elle-même, Mme Nirenstein et ses collègues du Conseil des parlementaires Juifs sont engagés dans
un dur labeur dans l'objectif de défendre la démocratie, les droits humains et par conséquent Israël. Je pense que la première étape du travail va être une prise de position commune pour demander aux gouvernements l'engagement de faire revenir aux plus vite les Israéliens et les palestiniens à la table des négociations pour des pourparlers directs et pour s'opposer à la résolution de reconnaissance unilatérale d'un État palestinien qui doit être votée à l'assemblée générale de l'ONU en septembre.
J’ignore si ses concitoyens l’ont élue pour ce genre de missions et s’il est normal que des représentants d’une nation se placent ouvertement, dans un cadre institutionnel chapeauté par le Congrès Juif Mondial, c’est-à-dire un organisme qui se pose clairement comme une instance supra nationale au service d’une communauté ethno-religieuse particulière mais aussi d’un Etat, celui qui se présente précisément comme un Etat juif.
L’objectif essentiellement communautariste de ce Conseil International des Parlementaires Juifs est d’ailleurs clairement affiché dans certaines des missions qui lui ont été assignées  comme :
-   Promouvoir un dialogue permanent et un sens de la fraternité entre parlementaires et ministres Juifs.
- Soutenir Israël, conduire un dialogue sur les questions politiques entre les parlementaires Juifs et les dirigeants politiques d’Israël
-      Assurer le bien-être matériel et spirituel des Juifs et des communautés juives du monde entier.
Pour le coup, en voilà qui mériteraient d’être déchus de leurs mandats dans les pays où ils ont été élus !.

Un seul député Français aurait appartenu au comité directeur de ce Conseil International des Parlementaires Juifs. Il n’en fait apparemment plus partie. Si son appartenance à cette institution est avérée, ce que j’ignore, il est également impossible de savoir s’il en fait toujours partie au titre de simple membre.
En tout cas, il ne se vante pas de son adhésion passée ou présente à cette organisation puisqu’il n’en parle ni sur son site officiel, ni sur son blog et que la page qui lui est consacrée sur le site de l’Assemblée Nationale est muette à ce sujet.

mercredi 20 juillet 2011

Le Mossad en Nouvelle Zélande: une presse inquiète, un premier ministre rassurant (et pour cause)

Le Washington Post du 20 juillet nous annonce que, selon la presse néo-zélandaise, une conséquence inattendue du séisme qui a endeuillé récemment la Nouvelle-Zélande a été de mettre au jour un réseau d’espionnage de l’entité sioniste :
Trois Israéliens ont péri dans le séisme qui a tué 181 personnes. D’autres Israéliens ont survécu au séisme.
Le groupe de presse Fairfax, qui n’a pas cité ses sources, indique qu’un des israéliens décédés était en possession d’au moins cinq passeports.
Selon Fairfax, le premier ministre Néozélandais John Key a reçu quatre appels téléphoniques du premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou après le séisme, et qu’une équipe de secours israélienne non accréditée qui effectuait des recherches dans une zone balisée avait été interpellée par des policiers Néozélandais.
Key, qui séjourne en ce moment en Californie, a déclaré mercredi à la presse qu’il n’était pas dans l’intérêt national de commenter cette information.
La réaction de John Key a fortement déplu, c’est le moins qu’on puisse dire, au groupe de presse Fairfax qui le somme de donner toutes les explications utiles, d’autant que le chef du gouvernement n’a pas démenti les quatre appels de Benjamin Netanyahou. Il explique par contre que tous n’ont pas a abouti jusqu’à lui. Ce qui n’empêche pas Fairfax de se demander pourquoi cet acharnement de Netanyahou à joindre un premier ministre Néozélandais dont il doit quand même savoir qu’il a d’autres chats à fouetter, avec cette catastrophe naturelle qui vient de frapper son pays…
Une affaire qui reste gravée dans l’esprit de la presse néozélandaise mais aussi des fonctionnaires soucieux de la sécurité de leur pays. Et le premier ministre a quand même dû s’expliquer. Une explication que le Dominion Post ‘n’a pu s’empêcher de trouver courte dans un article qui montre à quel point les agissements sionistes peuvent être perçus comme une menace pour la sécurité nationale.
Si j’étais mauvaise langue, je dirais que Netanyahou sait que John Key est un de ces politicards sur lesquels le régime sioniste peut compter. N’est-ce pas lui qui a définitivement passé l’éponge sur l’affaire de ces agents du Mossad qui avaient essayé de se faire établir de vrais passeports néozélandais en revêtant l’identité de personnes âgées peu susceptibles d’avoir l’idée de voyager à l’étranger ?
John Key pouvait bien faire ça pour l’entité sioniste lui qui s’était dés le début de son mandat déclaré désireux de tisser des liens étroits avec l’entité sioniste. Il y a sans doute des raisons objectives à ce souhait mais que pèsent-elles à côté de ce qu’il appelle
ses "liens historiques" au judaïsme et à Israël. «J'ai une mère juive et grand-mère qui vivait en Israël depuis quelque temps et j'ai des parents là-bas, que je n'ai pas vu depuis ma propre enfance.
Bien sûr, Key ne se considère pas vraiment religieux, à la différence de la majorité des Néozélandais, ce qui ne l’empêche pas de fréquenter la synagogue de temps à autre.
On comprend mieux ce qu’a été la conclusion de l’enquête d’après lui !

Par  FRED TULETT/Southland Times and TRACY WATKINS, ANDREA VANCE/Stuff, The Dominion Post (Nouvelle Zélande) 20 juillet 2011traduit de l’anglais par Djazaïri

Le comportement “inhabituel” des Israéliens peu après le tremblement de terre de Christchurch a provoqué à une enquête à haut niveau, a confirmé le premier ministre John Key.
Après avoir tergiversé pendant presque une journée, Key a confirmé l’enquête, à laquelle ont participé les services secrets (SIS) qui a conclu que rien ne prouvait que ce fussent des agents Israéliens.

Dans une déclaration où chaque mot était pesé, il a aussi confirmé qu’un conducteur israélien de camionnette avait deux passeports. Trois passagers qui ont pu sortir de l’épave ont ramené leurs passeports en Israël, a-t-il dit.
Cette déclaration intervient après confirmation par l’armée que des commandos SAS étaient présents dans la zone rouge de Christchurch après le désastre – tout en insistant que le fait qu’ils n’ont pas eu à s’occuper d’une équipe de secours non accréditée.
Key, actuellement en visite aux Etats Unis, a déclaré que l’enquête a été provoquée par le départ précipité de Nouvelle Zélande des trois Israéliens qui ont survécu au séisme du 22 février.
“Les services de sécurité ont enquêté et n’ont trouvé aucune preuve que ces gens étaient autre chose que des randonneurs, » a-t-il dit.

Les trois Israéliens figuraient parmi les 181 personnes qui ont péri quand le séisme a frappe le 22 février.
Un officier du SIS a déclaré au Southland Times qu’on craignait que les agents Israéliens aient piraté le fichier national de la police, compromettant ainsi des données ultra sensibles. La police a depuis précisé que ses systèmes étaient soumis à des audits de sécurité réguliers et étaient protégés.
L’enquête s’est concentrée sur un groupe de quatre personnes dans une fourgonnette au centre ville. Le chauffeur, Ofer Benyamin Mizrahi, 23 ans, a été tué sur le coup et les trois autres ont quitté le pays dans les 12 heures. Le journal avait rapporté que Mizrahi avait été trouvé avec cinq passeports.
Key a refusé de répondre aux questions sur ces révélations lorsqu’il a été questionné  par les journalistes ce matin, affirmant que ce n’était pas dans « l’intérêt national. »
Il n’a pas contesté qu’il y avait plusieurs passeports  et a dit qu’il n’y avait rien d’illégal quand une personne détenait plus d’un passeport. Dans sa déclaration de cet après-midi, il a dit avoir été informé que l’homme mort avait été trouvé avec un seul passeport, d’origine européenne.
Les passagers de la camionnette qui ont survécu ont pris leurs propres passeports avec eux quand ils ont quitté le pays, et ils ont transmis le passeport de l’Israélien décédé aux représentants consulaires Israéliens avant de s’en aller, a-t-il dit.
 « Aucun de ces passeports n’était néozélandais, » a déclaré Key.
Ce matin, Key a également dit avoir reçu un certain nombre d’appels téléphoniques du premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou – mais a dit que tous n’avaient pas abouti jusqu’à lui. Quoiqu’il se soit refusé à discuter tous les aspects de leur conversation, il a dit que Netanyahou appelait pour proposer aide et conseil.
Dans sa déclaration de l’après-midi, Key a confirmé avoir parlé une fois avec Netanyahou « dans les jours qui ont suivi le séisme. »
“Il a fallu plusieurs tentative aux diplomates Israéliens pour mettre  en place la communication téléphonique, comme c’est habituellement le cas pour ce genre d’appels en de telles circonstances de catastrophe naturelle majeure,” indique la déclaration.
Key a dit aussi avoir eu l’assurance par la police qu’il n’y a eu aucun accès non autorisé à son système informatique.
Le gouvernement a pris la sécurité des Néozélandais « très au sérieux », a-t-il dit.

Une équipe privée de secouristes avait été dépêchée à Christchurch et, malgré l’interdiction de pénétrer dans la zone interdite a été ensuite escortée hors de celle-ci par des policiers armés, rapportait l’article de ce matin.
La déclaration de M. Key est intervenue après que le parti travailliste et celui des verts l’ont appelé à plus de transparence.
L’ambassadeur d’Israël Shemi Tzur a rejeté comme étant de la «science-fiction» les soupçons selon lesquels le groupe était constitué d’agents du Mossad

SAS DANS LA ZONE ROUGE

Dans l’après-midi, le chef des forces de défense, Rhys Jones, a confirmé que des membres des SAS étaient entrés dans la zone rouge après le séisme du 22 février.
“Environ 1800 militaires ont été déployés à Canterbury peu après le séisme dévastateur pour assurer toutes sortes de tâches d’aide humanitaire et à la population.
“Je peux confirmer que quelques SAS étaient compris dans ces effectifs parce qu’ils ont des compétences médicales spécialisées et une expérience de prise en charge du traumatisme adaptées aux besoins urgents. »
Le général Rhys Jones a dit qu’il pouvait « certifier catégoriquement au peuple de Nouvelle-Zélande » que les membres des SAS n’ont pas eu à s’occuper d’une équipe de secours israélienne non accréditée. »

La police a annoncé ce matin que ses systèmes et les informations qu’ils contiennent sont sécurisés et sont soumis régulièrement  des audits de sécurité et à des contrôles d’intrusions.
“Nous avons aussi un certain nombre de dispositions anti-intrusion conçues pour interdire à des programmes malveillants d’entrer ou d’opérer dans nos systèmes, » a déclaré le responsable de l’information par intérim, Murray Mitchell.
“Ces systèmes sont régulièrement mis ç jour et revus, et nous sommes certains que nos données et notre réseau n’a pas été soumis à des risques pendant la réaction au séisme de Christchurch et par la suite. »

KEY D’ABORD RETICENT

Ce matin, Key s’est vu à plusieurs reprises demander de confirmer les détails de l’enquête du SIS.
Il a dit avoir été satisfait qu’il n’ya ait pas eu d’utilisation frauduleuse de l’ordinateur de la police. Mais quand on lui a demandé à plusieurs reprises s’il y avait une enquête du SIS, il a refusé de répondre parce que ce n’était pas dans l’intérêt national.
Key a aussi insisté sur le fait qu’il n’y a pas eu d’utilisation frauduleuse de passeports néozélandais, mais quand il lui a été demandé de confirmer qu’un Israélien avait cinq passeports, il s’est borné à dire qu’il savait qu’ils en avaient plusieurs en leur possession mais a refusé d’en dire plus.
Le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou a appelé Key à quatre reprises le jour du tremblement de terre mais Key n’a accepté de discuter que d’une partie de ces appels qui, selon lui, étaient des propositions d’aide et de conseil.
Il n’a pas évoqué les autres aspects de ces appels.
Mais, quand on lui a demandé à plusieurs reprises si le gouvernement israélien avait fait quoi que ce soit d’anormal, il n’a pas voulu répondre, affirmant qu’il n’était pas dans l’intérêt national de le faire.

Key  a été également questionné sur une équipe israélienne de secours qui aurait été escortée hors de la zone rouge par des policiers armés après constatation qu’ils étaient sur place sans autorisation.
Il a confirmé être au courant d’un incident mais “sans pouvoir préciser tous les détails de la manière dont vous les avez présentés.”

EVENEMENTS APRES LE SEISME

La réaction du gouvernement israélien après les trois décès apparaît extraordinaire. Dans les heurs qui ont suivi le séisme d’une magnitude de 6.3 :

Le premier ministre John Key a répondu au premier des quatre appels faits ce jour par le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou.

L’ambassadeur Israélien pour le pacifique Sud, Shemi Tzur, basé en Australie, a réservé des vols pour Christchurch où il s’est rendu à la morgue.

Le chef de la défense passive israélienne a quitté Israël pour Christchurch.

Une équipe israélienne de secours complète était mise en place et expédiée à Christchurch où elle est arrivée pratiquement au même moment où…
Les trois personnes qui s’étaient extirpées d’une fourgonnette écrasée par un pilier en béton dans le centre ville, laissant derrière elles une quatrième personne décédée dans le véhicule, arrivaient en Israël.

Ces quatre Israéliens - Ofer Benyamin Mizrahi, 23ans, de Kibbutz Magal près de Haïfa, Michal Fraidman, Liron Sade and Guy Jordan – seront plus tard le principal centre d’intérêt de l’enquête du SIS avec l’équipe israélienne de secours et un groupe d’experts médico-légaux venus d’Israël qui ont travaillé à la morgue de Christchurch pour aider à identifier les victimes du tremblement de terre.
Les quatre, deux homes et deux femmes, faisaient des courses au centre ville dans la matinée du séisme et venaient de retourner dans leur fourgonnette, garé&e sur Gloucester St, quand le séisme a frappé. Mizrahi, le chauffeur, a été tué sur le coup, et Jordan, sur le siège passager avant, a brisé une vitre et est passé à travers le trou pour s’échapper. Les deux femmes, Fraidman et Sade, qui étaient assises à l’arrière, ont également réussi à s’en sortir.
Ils n’ont pas pu dégager Mizrahi et, après avoir pris des photos de la fourgonnette écrasée, ils se sont rendus à Latimer Square où des officiels Israéliens avaient installé un lieu d’accueil d’urgence. Dans les 12 heurs, ils avaient quitté la Nouvelle Zélande.

Dimanche 26 février, le corps de Mizrahi a été extrait de la fourgonnette et emmené à la morgue où, pendant une vérification d’identité de routine, on aurait trouvé sur lui au moins cinq passeports.
Entre temps, l’équipe de secours expédiée d’Israël était arrivée à Christchurch mais l’offre d’assistance avait été rejetée par les autorités néozélandaises parce que l’équipe n’avait pas d’accréditation des Nations Unies.

Selon des articles d’un journal israélien, l’équipe était financée par les parents d’un des autres Israéliens tués dans le tremblement de terre.  Ofer Levy et Gabi Ingel, tous deux 22 ans, se seraient trouvés en Nouvelle Zélande pour des vacances de randonnée. Leurs parents avaient fait de multiples appels publics pour que l’équipe israélienne s’associe aux secours, des appels qui ont été rejetés par les autorités néozélandaises avant que les membres de cette équipe soient découverts dans la zone rouge » interdite du centre ville.
Les membres de l’équipe de secoures israélienne se seraient trouvés face à des policiers Néozélandais armés et évacués du secteur. Cette confrontation aurait donné lieu ç d’intenses échanges diplomatiques entre la Nouvelle Zélande et Israël, quoique la police ait refusé de s’exprimer sur l’incident où même de reconnaître qu’il a eu lieu, et l’ambassadeur Israélien dit n’avoir pas été informé d’un tel incident.

Un autre groupe d’israéliens, une équipe médico-légale envoyée par le gouvernement israélien a été bien accueillie à Christchurch et a travaillé à l’identification des victimes à la morgue.
Cependant, le SIS a aussi commencé à avoir des soupçons sur ce groupe quand il a commencé à enquêter sur les liens possibles entre la cache des passeports trouvés avec Mizrahi, le départ immédiat par avion de ses trois compagnons, l’intérêt extrêmement puissant manifesté par les israéliens pour le séisme, le comportement sans explication de la supposée « équipe de recherche et secours » et un mystérieux septième Israélien, présent illégalement en Nouvelle Zélande,, qui a d’abord été porté disparu pendant le séisme avant d’être signalé, des semaines après, signalé comme ayant quitté le pays. Le SIS s’est aussi intéressé à la page Facebook créée à la mémoire de Mizrahi et qui ne s’est attirée que cinq « J’aime » après plus de quatre mois de présence sur ce réseau social.
Quand on a réalisé que les experts médico-légaux auraient pu avoir accès à la base de données de l’ordinateur central de la police, un audit de sécurité a été ordonné en urgence.

Comme l’a expliqué un agent du SIS, il suffirait de quelques instants pour insérer un pilote USB dans un terminal informatique de la police et pour le charger avec un programme permettant un accès backdoor à distance.
“Nous étions inquiets que cela ait pu arriver,” a déclaré l’agent
“Nous avons effectué un audit en urgence. S’il l’avait fait, les Israéliens auraient eu en définitive accès à toutes nos informations. »
La base de données nationale recense toutes les condamnations, tous les permis de port d’arme, les biens voles et perdus, les comportements criminels et des marques d’identification et des observations prises par la police.  Elle permet des requêtes complexes et la comparaison de données. L’officier a indiqué que l’audit n’a identifié aucun fichier suspect pour l’instant, mais qu’une investigation plus large par le SIS était en cours.
“Tout semble suspect, mais beaucoup de choses que font les Israéliens suscitent la suspicion. Beaucoup de fumée, mais nous n’avons trouvé aucun incendie. Le dossier reste ouvert néanmoins. »

Les services de renseignements sont devenus hypersensibles aux piratages sophistiqués depuis l’infiltration du malware « agent.btz » dans un ordinateur du commandement militaire des Etats Unis il y a trois ans.
Les Américains pensent que les Russes en étaient les responsables et le sous secrétaire d’Etat à la défense, William Lynn, l’avait présenté comme la « tête de pont digitale » d’un service secret étranger qui tente de voler des données. Des tentatives pour supprimer ce malware ont été infructueuses pour l’instant – de nouvelles variantes plus puissantes d’agent.btz continuent à apparaître

L’officier du SIS indique que son service avait aussi connaissance d’un commentaire posté sur le site web du journal Pravda selon lequel le séisme de Christchurch avait mis en difficulté une base d’espionnage israélienne dans cette ville.

Le Southland Times a demandé au quartier général de la police de parler des activités et des actions des divers groups d’israéliens après le tremblement de terre. Après avoir étudié la requête pendant neuf jours, la police a fait une brève déclaration, attribuée au commissaire adjoint Malcolm Burgess, confirmant le décès de trois Israéliens pendant le séisme, que la fourgonnette dans laquelle Mizrahi avait trouvé la mort avait été récupérée et examinée, que la police n’avait pas été impliquée dans la décision d’exclure l’équipe de recherche israélienne, et que « la police ne discute ni ne révèle de détails sur les effets personnels trouvés avec aucune des 181 victimes. »

M. Tzur, contacté également pour s’exprimer sur cette affaire, a déclaré que c’était de la “science-fiction” de dire que des agents du Mossad ont été impliqués.

lundi 11 juillet 2011

Il est mal Jean Daniel du Nouvel Observateur


Il ne comprend pas qu'aucun peuple arabe, dès lors qu'il n'est plus muselé sous la férule d'une clique à la solde de l'Occident, ne peut accepter l'existence de l'entité sioniste, su moins aux dépends du peuple palestinien. Les peuples arabes n'ont cependant rien contre la création d'un Etat juif, ou prétendu tel, en Alsace, en Bavière, au Birobidjan ou en Alaska. Le peuple tunisien ne déroge pas à cette règle et peut le faire savoir maintenant qu'il a arraché sa liberté.

Je me demande où M. Daniel qui semble et se dit animé par des valeurs républicaines peut trouver des arguments logiques pour justifier l'édification d'un Etat sur la base de la spoliation d'un peuple, le peuple palestinien en l'espèce.  

Faudrait qu'il arrête d'écrire car ses contorsions avec la logique vont le rendre fou Surtout que jean Daniel se contorsionne sur d'autres sujets comme l'affaire Dominique Strauss-Kahn / Nefissatou Diallo Une expression de solidarité tribale qui tente de se faire passer pour une véritable réflexion....

Alerte en Tunisie

Le Point de Vue de Jean Daniel 11 juillet 2011l

La nuit dernière, une trentaine d'intellectuels tunisiens ont signé une pétition, s'alarmant des dispositions contenues dans ce qu'on appelle le Pacte républicain.
Ce pacte, c'est celui conclu par les représentants majoritaires de la Haute Instance chargée de préparer un programme pour les futurs Constituants, qui seront élus en septembre prochain.  Ce pacte était destiné à ne pas laisser les débats et les ambitions s'égarer dans tous les sens.
Or dans le texte de ce pacte, figure selon les pétitionnaires,  une disposition inspirée par un anti-occidentalisme régressif et entièrement contraire à l'esprit de la Révolution de Jasmin et 
du Printemps arabe.

Mais il contient aussi  autre chose, à savoir une recommandation selon laquelle la future constitution tunisienne intègrerait, dans ses principes, l'interdiction pour l'Etat tunisien d'accepter une « relation  normative avec l'entité sioniste ». La rédaction de cette recommandation est stupéfiante. Il ne s'agit pas seulement, ce qui serait normal, d'une solidarité avec le peuple palestinien, quoique ce peuple décide. Il s'agit d'un refus d'accepter l'existence de l'Etat d'Israël qui n'est même pas appelé par son nom. Ce qui signifie que, tout comme le président iranien Ahmadinejad, on souhaiterait sa disparition.

Cette disposition, si elle était acceptée, mettrait la Tunisie au premier rang des Etats arabes et islamistes qui refusent la solution des deux Etats et qui désavouent le président Mahmoud Abbas, de l'Autorité Palestinienne. Dans ces conditions, c'est la Tunisie progressiste  nuirait gravement aux forces, à la fois palestiniennes et israéliennes, qui combattent aussi bien les dirigeants israéliens que le radicalisme du Hamas palestinien.

Le plus attristant, c'est qu'à la tête de cette Commission se trouve l'éminent juriste, le professeur respecté de droit international, Monsieur Ben Achour. Jusqu'au dernier moment, les réformateurs croyaient trouver en lui un guide. Mais il s'est rallié à un compromis détestable, en assurant qu'il le pensait provisoire. Les choses seront plus claires dans la journée, mais rien ne peut davantage émouvoir les amis fidèles de la  Tunisie que la Révolution de Jasmin a rendus heureux et qui se mobilisent pour aider ce pays.
Jean Daniel

Sur les troubles en Syrie

Les événements en cours en Syrie sont un des faits marquants de l’actualité internationale, d’autant plus que ce pays joue un rôle important dans l’échiquier politique régional du proche Orient. Comme en Egypte ou en Tunisie, le pouvoir en place se trouve face à une revendication démocratique aiguisée par des difficultés économiques qui n’ont fait que stimuler le mécontentement..
A ces revendications de nature politique, le gouvernement du président Bachar Assad a opposé une répression brutale exercée par sa police, mais aussi par l’armée qui est allée jusqu’à déployer des forces blindées dans ou autour de certaines villes.
Le bilan des pertes humaines est de fait élevé, plus d’un millier de morts (1400 ?) chez les opposants au régime ou tout simplement des personnes qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment.
Si la violence de la répression est incontestable et inadmissible, ce bilan est cependant à mettre au regard de celui des pertes parmi les forces de sécurité, police ou armée : 348..
Nous sommes donc en présence d’une contestation en réalité multiforme animée par des acteurs différents : des partis et/ou une fraction importante de la société qui posent clairement un défi démocratique au régime baathiste, mais aussi des organisations structurées qui ont engagé dès le départ la lutte armée.
Tout cela sur fond de tensions entre des tenants d’une ligne dure au sein du régime et un président Bachar Assad qui a donné quelques temps le sentiment d’être désorienté voire même surpris par la dureté de la réaction de ses propres services de sécurité.

Il reste que ce qui se passe en ce moment  sur la scène internationale est emblématique du rapport que les puissances occidentales entretiennent avec ce qu’il est convenu d’appeler le « printemps arabe ». Car si nous avons en effet une condamnation apparemment sans appel de la brutalité de la répression exercée par les forces gouvernementales à l’encontre de ceux qui contestent le pouvoir et demandent une démocratisation du système politique, il n’est nullement question de sanctionner lourdement le régime syrien (qui fait de toutes façons déjà l’objet de toute une panoplie de sanctions de la part des Etats Unis)
Vous me direz que Bernard-Botul-Henri Lévy s’est emparé de ce sujet et a même organisé une conférence de solidarité avec l’opposition syrienne en présence de Mlle Fadela Amara, excusez du peu !
Au-delà du fait que cette conférence a été un fiasco compte tenu de la faible représentation des organisations d’opposition les plus influentes, il faut observer que, contrairement au précédent libyen, la clique réunie par  Bernard-Botul –Henri Lévy  (de Jean-François Copé à Bertrand Delanoe, ce dernier qui soutenait la dictature en Tunisie) n’appelle pas à une action militaire de l’OTAN guidée par la Sarkozie contre le régime de Damas.
Si Bernard-Botul-Henri Lévy ne le fait pas, ce n’est pas seulement parce que la Syrie est un morceau plus difficile à avaler militairement que la Libye. C’est tout simplement parce que notre philosophe chevelu sait que l’entité sioniste, qui est l’Etat qui lui tient le plus à cœur, n’a pas trop envie d’un changement de régime à Damas. En effet, Tel Aviv préfère traiter avec le régime baathiste dont il n’a pas grand-chose à craindre qu’avec un gouvernement dirigé par une variante du Hamas, cette dernière étant, dans le scénario cauchemar, élue démocratiquement comme ce fut le cas à Gaza.
Selon moi, Bernard-Botul-Henri Lévy n’avait qu’un seul objectif en offrant son pseudo-soutien à l’opposition syrienne : la discréditer auprès d’une partie de l’opinion syrienne et arabe.
C’est en gros le même objectif qu’ont recherché les ambassadeurs des Etats Unis et de France qui se sont rendus à Hama, suscitant le mécontentement parait-il des autorités syriennes.
J’écris « parait-il » parce que le Daily Star de Beyrouth n’y croit pas une seconde et considère que ces diplomates n’ont pu se rendre dans cette agglomération cernée par l’armée syrienne qu’avec un accord sous une forme quelconque du gouvernement de Damas. Et les protestations du gouvernement syrien font bien entendu partie du jeu… Les manifestations d’hostilité des habitants de Damas sont précisément le tout premier résultat escompté. La France pourra se targuer encore une fois d’être visée pour sa défense des droits de l’homme !
Le Daily Star nous rappelle avec raison que ce qui guide l’action des puissances étatiques, n’est rien d’autre que ce qu’on appelle l’intérêt national. Et c’est en fonction de ce qu’elles perçoivent comme étant de leur intérêt, y compris par rapport à des motifs de politique intérieure comme on l’a vu avec Nicolas 1er à la poursuite des lauriers de la gloire,  que les puissances agissent, interviennent militairement ou pas.
Dans ce processus de décision, intervient bien entendu un calcul risque-bénéfice. C’est pour des raisons d’intérêt et parce que le rapport risque-bénéfice paraissait intéressant que la France et d’autres pays membres de l’OTAN ont jugé utile d’intervenir militairement en Libye. On se souviendra par ailleurs, que l’Italie, pays le plus exposé par sa position géographique aux contrecoups d’une intervention militaire et possédant le plus d’intérêts en Libye (et donc ayant le plus à perdre) n’était pas franchement favorable à une action de ce genre.
Dans le cas de la Syrie, personne (sauf peut-être le peuple syrien), n’a intérêt à un changement de régime qui précipiterait le pays et la région dans l’inconnu. Comme on l’a dit, l’entité sioniste se satisfait parfaitement du régime actuel à Damas, les Etats Unis aussi d’ailleurs qui avaient pu apprécier la présence de soldats Syriens lors de la première guerre contre l’Irak, ainsi que les services de Damas en matière de torture.
Par contre, les Etats Unis comme le régime sioniste ont intérêt à une Syrie affaiblie et, surtout, qui prendrait ses distances avec le Hezbollah libanais d’une part, et le régime iranien d’autre part.
Tels sont les objectifs stratégiques que poursuivent les Etats Unis en Syrie et c’est également ce que souhaitent les philosophes de la mouvance sioniste comme Bernard-Botul-Henri Lévy.



Par la rédaction du Daily Star, Daily Star (Liban) 9 juillet 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

Un jeu se met en place en Syrie, mais il n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser.
Les Etats Unis, les pays européens et arabes sont tous impliqués, mais le développement le plus remarquable est intervenu cette semaine, quand les ambassadeurs de France et des Etats Unis en Syrie se sont rendus dans la ville de Hama pour montrer leur solidarité avec le soulèvement populaire dans cette ville.
Il serait naïf de penser que les ambassadeurs auraient fait ce déplacement sans s’assurer au préalable d’une certaine forme d’assentiment officiel du gouvernement syrien.

Les pays européens et les Etats Unis ont affirmé de manière répétée leur désapprobation et leur condamnation de la brutale répression de la contestation par le gouvernement mais, pour l’instant, il y a eu beaucoup de fumée sans feu.

Washington a exhorté le président Syrien Bachar Assad à entreprendre des réformes politiques, mais Assad a été en mesure de prétendre qu’il est aussi le champion d’un tel mouvement vers les réformes. Si on en juge par les actions de l’Europe et des USA jusqu’à présent, le régime syrien n’est pas en danger.

Le problème tient au deus poids deux mesures du monde extérieur par rapport aus effusions de sang qui ont marqué le monde arabe ces six derniers mois..
La communauté internationale n’a pas agi, n’est pas disposée à agir et n’agira pas sur la base des grands principes moraux, mais plutôt sur la base du pur intérêt politique.
Les populations de cette région du monde sont souvent trompées par la rhétorique des officiels étrangers, croyant que de nouvelles évolutions importantes sont peut-être en cours, alors qu’en réalité le véritable message est du genre « business as usual. ».
Les Etats Unis soutiennent de nombreux régimes dans le monde avec un passif en matière de droits de l’homme qui aurait, dans u autre contexte, déclenché la sonnette d’alarme.
Les peuples arabes, et leurs gouvernements, devraient se faire beaucoup de souci lorsqu’ils entendent qu’ils ont le soutien du monde extérieur, ou qu’ils n’ont pas le soutien du monde extérieur.

La situation en Libye ne devrait pas être prise comme un indice de quoi que ce soit de significatif quand on en vient à un pays comme la Syrie. Le départ du dirigeant Libyen Mouammar Kadhafi ne laissera pas un important vide politique régional [je ne serais pas aussi affirmatif vu les graves conséquences pour l'Afrique, NdT], tandis que le départ d’Assad et de son gouvernement aura des répercussions significatives dans les pays voisins, que ce soit en Irak, au Liban ou ailleurs. Pour l’instant, Washington apporte un soutien tacite à Assad, malgré les flashs d’informations qu’on peut entendre de temps en temps. Les Etats Unis ne sont pas en position de faire la démarche risquée consistant à choisir un camp, et ils sont conscients que le gouvernement d’Assad, à sa manière, offre le genre de « sécurité » que Washington et d’autres capitales étrangères sont désireuses d’avoir.

La plus importante leçon de cette semaine est que les peuples arabes qui se lancent dans de courageuses protestations publiques devraient se concentrer sur les conditions intérieures de leurs actions. Ils ne devraient pas compter sur le monde extérieur pour les aider, parce que l’histoire a montré que seuls les intérêts, et rien d’autre, guident ce genre de politiques.

samedi 9 juillet 2011

L'exécution d'Humberto Leal et l'hypocrisie d'Hillary Clinton

Humberto Leal est un citoyen mexicain qui a violé et tué une adolescente en 1994. Il a commis ce crime ignoble au Texas et il a donc été jugé dans cet Etat des Etats Unis où un tribunal l'a condamné à la peine capitale. 
Le Texas pratique l'exécution par injection de substances qui provoquent la mort. D'autres Etats fédérés pratiquent les exécutions par pendaison, par électrocution (chaise électrique) ou par gazage (oui, la chambre à gaz dont nous avons ainsi une preuve de l'utilisation contrairement à ce qu'affirment les révisionnistes).
Après avoir patienté quelques années dans le couloir de la mort et épuisé tous ses recours, Humberto leal vient d'être exécuté à la prison d'Huntsville.
Pour ceux qui veulent avoir une idée du système judiciaire aux Etats Unis, de l'application de la peine capitale au Texas et à la prison d'Huntsville en particulier, vous pouvez lire un livre récent de John Grisham, "La Confession.".
Il va sans dire que cette exécution a attristé ceux qui plaident contre la peine capitale quel que soit le crime reproché au condamné. Et figurez-vous qu'elle a aussi contrarié Mme Hillary Clinton.

En fait, Mme Clinton, nous informe RFI, est déçue!

C'est sûr, que l'exécution de M. Leal était sans doute moins spectaculaire que celle d'Oussama ben Laden avec sa mise en scène à grand spectacle.
Mme Clinton aime le cinéma à  grand spectacle et on comprend donc sa déception.

En fait, non, RFI nous explique qu'elle est déçue, pas parce qu'elle serait opposée par principe à l'application de la peine capitale, mais plutôt par le fait que bafouer les droits des étrangers aux Etats Unis (puisque M. Leal n'a pas été autorisé à avoir une assistance consulaire mexicaine) augmente le risque pour les ressortissants US qui séjournent ou vivent à l'étranger de subir les mêmes désagréments.

L'administration Obama avait pourtant demandé un sursis de quelques mois à exécution, demande rejetée par la Cour Suprême des Etats Unis.
Il n'a semble-t-il pourtant jamais été question pour Barack Obama, ni de gracier ni d'ordonner un sursis à l'application de la sentence. Alors qu'il en avait parfaitement la possibilité en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés!

Alors quel peut bien être le sens de cette prétendue déception de Mme Hillary Clinton, décidément une hypocrite indécrottable?

mercredi 6 juillet 2011

Libye: Misrata, la rebelle, la raciste

Je ne ferai guère de commentaires sur cet article de Sam Dagher qui nous informe sur une des facettes de ces rebelles Libyens qui incarneraient la démocratie par opposition au régime dictatorial du «chien fou» qu’est Kadhafi.
Oui, une lecture édifiante qui me fait penser que Mouammar kadhafi n’est peut-être pas si fou que ça et que les chiens fous se trouvent en Europe (Nicolas Sarkozy, David Cameron), aux Etats Unis (Barack Obama) et sur la planète des philosophes chevelus au discours creux (Bernard-Botul-Henri Lévy).
Au moins les occidentaux ne pourront pas dire qu’ils ignoraient au service de quoi leurs avions et leurs missiles détruisent les infrastructures libyennes. Ce n'est pourtant certainement pas par hasard que ces opérations de démocratisation à coups de bombes sont soutenues politiquement et matériellement par ces démocraties que sont le Qatar ou l'Arabie Saoudite.

La haine ethnique qui a pris racine dans la bataille pour Misrata souligne les défis de l’après-Kadhafi pour la nation.
Par Sam Dagher , Wall Street Journal (USA) 21 juin 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Misrata, Libye – “Les traîtres dehors,” lit-on sur des graffiti à l’entrée d’un quartier d’habitations dans un quartier pauvre de Misrata, la ville aux mains des rebelles qui subissent les conséquences physiques et émotionnelles du siège imposé par le colonel Mouammar Kadhafi depuis mars.
Un groupe d’hommes sirotant du thé un après-midi récemment, dit que les « traitres » sont ceux qui viennent de Tawergha, une petite ville à une trentaine de kilomètres au sud, peuplée de Libyens noirs, un rappel de ses origines au 19ème siècle comme cité de transit pour le commerce des esclaves.
Beaucoup d’habitants de Misrata sont persuades que les gens de Tawergha sont responsables de certaines des pires atrocités commises durant le siège de leur ville, dont les viols allégués commis sur des femmes devant leurs proches et l’aide apportée aux forces de Kadhafi pour identifier et enlever des sympathisants des rebelles et leurs familles.
La querelle entre Misrata et Tawergha est un exemple saisissant des défis que la Libye devra affronter quand Kadhafi abandonnera le pouvoir, pour réconcilier des communautés qui se sont retrouvées dans des camps opposés pendant le conflit.
Misrata, la troisième plus grande ville de Libye et son plus important centre commercial, était considérée avec méfiance par le colonel Kadhafi qui avait essayé de promouvoir des groupes minoritaires comme les habitants de Tawargha et quelques tribus bédouines de la région pour contrebalancer la puissance et la cohésion des familles marchandes blanches.
Avant le siège, près de 4/5èmes des habitants du quartier Goushi de Misrata étaient originaires de Tawargha. Maintenant, ils sont partis ou se cachent, craignant des attaques vengeresses d’habitants de Misrata, et on parle de récompenses pour leur capture.
Les chefs rebelles, dans la ville orientale de Benghazi, dissent travailler sur un plan de réconciliation post-Kadhafi. Mais ses détails sont flous et les dirigeants rebelles énoncent surtout des platitudes pour écarter les suggestions de discorde, et ils affirment simplement que « la Libye est une seule tribu. »
Ce point de vue pourrait s’avérer dangereusement naïf. Les affrontements ont déjà attisé des querelles historiques et créé de nouvelles lignes de fractures à travers le pays. Dans les monts Nefusa, au sud-ouest de Tripoli, des rebelles de la tribu Zintan sont maintenant opposés à leurs vieux rivaux  Mashashya, qui sont en majorité pour le gouvernement.
Pour tenter d’apaiser certaines de ces tensions, l’Italie, ancienne puissance colonial en Libye, qui a pris parti pour les rebelles, a annoncé la semaine dernière qu’elle accueillerait près de 300 chefs tribaux Libyens pour une grande conférence de réconciliation, une offre immédiatement tournée en ridicule par le régime de Kadhafi.
Plus cet affrontement durera, plus il renforcera la méfiance dans tous les segments de la société,” affirme Lisa Anderson, président de l’Université Américaine du Caire qui est une spécialiste de la Libye.
Les rebelles de Misrata int réussi le mois dernier à contraindre les forces du colonel kadhafi à quitter la ville, mais ils continuent à combattre sur trois fronts, dont la zone limitrophe avec Tawergha. Un adolescent a été tué lundi et six membres de sa famille ont été blessés, dont ses parents et frères et sœurs, affirment des témoins, quand des forces loyales au régime présentes près de Misrata ont tiré des roquettes sur la ville. Depuis vendredi, des attaques du même genre ont tué deux femmes et au moins 26 rebelles, dont 10 le lundi, selon des médecins.
Même si les dirigeants politiques rebelles dissent qu’ils prendront des measures pour éviter des représailles s’ils s’emparent de la ville, d’autres appellent à l’expulsion de la région des habitants de Tawergha..
Ibrahim al-Halbous, un commandant rebelle qui dirige les combats près de Tawergha déclare que tous les habitants restés encore sur place devront partir une fois que la ville sera prise par les rebelles. « Ils devraient plier bagages, » dit M. Halbous. “Tawergha n’existe plus, il n’y a que Misrata. »
On ne sait pas vraiment combine de familles sont restées à Tawergha qui s’es transformée en poste avancé pour les troupes gouvernementales. On suppose que beaucoup d’entre eux sont dans un camp [de réfugiés] administré par le gouvernement beaucoup plus au sud à al-Haisha.
D’autres chefs rebelles appellent également à des mesures drastiques comme interdire à vie  aux natifs de Tawergha  le droit de travailler, de résider ou de scolariser leurs enfants à Misrata.
La haine contre Tawergha découle de témoignages qui affirment que les soldats loyalists étaient accompagnés de centaines de combattants volontaires de Tawergha quand ils ont pillé et incendié des dizaines de maisons au cours de l’attaque contre Misrata et ses environs les 16 et 18 mars.
Il y a aussi des récits de viols dont un des commandants rebelles évalue le nombre à 150, mais ils sont difficiles à prouver vu le stigmate attaché à ce crime dans cette nation musulmane conservatrice et l’absence de témoignages.
Cette haine contre Tawergha a une composante raciste qui était latent avant le conflit en cours.  Sur la route entre Misrata et Tawergha, des slogans rebelles comme « la brigade de nettoyage des esclaves, des peaux noires » ont supplanté les gribouillis pro-Kadhafi.
Les tensions raciales ont été alimentées par les allégations sur le recours du régime à des mercenaires Africains pour réprimer violemment les manifestations au début du soulèvement libyen en février, et( par le sentiment que le sud du pays, qui est majoritairement noir, soutient généralement le colonel Kadhafi.
Bashir Amer dit avoir été une des victimes des attaques de Misrata par des soldats loyalistes et des habitants de Tawergha. Il affirme que rien n’a été épargné dans son ranch qui se trouve dans le secteur agricole de Tuminah sur la route entre Misrata et Tawergha.
La carcasse d’un des chevaux pur sang de M. Amer grillait encore au soleil lors d’une visite récente. Sa ferme a été complètement incendiée après le pillage de tout son contenu de valeur, affirme M. Amer tout en montrant le coffret à bijoux vide de son épouse. Il se trouve dans la principale chambre dont il ne reste que des murs carbonisés et un tapis de cendres.
M. Amer dit qu’il était en train de déjeuner avec sa famille quand des soldats ont enjambé la clôture de la ferme et commencé à tirer de manière indiscriminée, blessant à la jambe sa fille Fatima, 16 ans.
M. Amer dit qu’ils ont été ensuite autorisés à aller dans le ferme de ses parents plus loin sur la route dans la localité voisine de Karzaz, ouvrant ainsi la voie aux volontaires pro-Kadhafi de Tawergha qui atteignirent finalement la ferme de ses parents.
Là-bas, selon lui, ils ont tous été sortis de la maison avant qu’elle soit, comme la sienne, pillée et incendiée. « C’était terrifiant quand les hommes de Tawergha sont venus dans la maison de mes parents, » déclare M. Amer.
Son père et six de ses cousins ont été arrêtés pendant le même raid sur Tuminah et Karzaz. On ignore leur sort ainsi que celui de 1 000 autres habitants de Misrata.
Les Amer, tout comme leurs riches voisins les Issa, ont été accuses par le régime de financer les rebelles, ce qu’ils ont reconnu.
Debout sur le toit de la ferme familial incendiée; Tareq Issa se remémore sa fuite après que son oncle ait été tué et son frère grièvement blessé après un échange de tirs avec les fidèles de Kadhafi qui avaient attaqué la ferme. Les Issa sont rentrés à Tuminah le mois dernier pour trouver leur propriété en ruines.
La carcasse carbonisée d’une Lexus sedan repose dans le garage d’une maison tandis qu’une  urne de marbre est tout ce qui reste du contenu d’une autre villa de style toscan située au milieu des vergers.
M. Issa, un avocat qui commande maintenant une poignée de combattants charges de la sécurité de Tuminah accuse les gens de Tawergha pour l’attaque et dit que tout son clan a un tas de comptes à régler avec cette ville.