samedi 15 janvier 2011

Après Ben Ali, à qui le tour?

Le mouvement populaire qui s'est soldé par le départ de l'autocrate de Tunis est qualifié, peut-être un peu vite, de révolution (de jasmin).
Il faudrait s'interroger pourtant sur ce qui a réellement poussé M. Ben Ali a quitter précipitamment un pouvoir qu'il venait juste de promettre de quitter en 2014. Seuls les naïfs penseront que le pouvoir et les avantages afférents en termes financiers et autres étaient l'apanage de la famille Ben Ali et du clan de son épouse, les Trabelsi. On disait déjà des choses du même genre pour feu Habib Bourguiba. La première dame ne s'appelait simplement pas Leïla mais Wassila (dont l'arrière petite fille a épousé récemment Eric Besson, ex ministre de l'identité nationale). 
Il convient de noter que ni la police, ni l'armée n'ont manifesté le moindre signe de désobéissance aux ordres donnés par les autorités. C'est donc en laissant un appareil répressif intact et fidèle au régime que M. Ben Ali est parti. Et M. Ben Ali n'est certainement pas parti sous la contrainte populaire mais sans doute celle de son propre camp.
Il y aura certes une ouverture politique en Tunisie, mais de quelle nature et jusqu'où? 
On ne voit plus en ce moment que des citoyens Tunisiens soulagés et  satisfaits du dénouement de la situation dans leur pays. On nous présente des opposants dont l'intégrité ne fait aucun doute, mais que représentent-ils au juste? Et curieusement, on ne nous montre que les opposants présentables", c'est-à-dire qui parlent bien le français, sont vêtus de pied en cap à l'européenne. On ne nous montre par contre jamais "l'épouvantail" islamiste contre lequel le corps de M. Ben Ali était supposé faire rempart. Or, sans dire que cet "épouvantail" est en mesure d'assurer un quelconque leadership en Tunisie, son poids est sans doute bien plus significatif que celui du parti communiste qui a eu l'honneur des antennes de télévision en France.
Beaucoup d'inconnues en fait.

Mais bon, ne boudons pas notre plaisir et souhaitons que d'autres dirigeants aillent rejoindre M. Ben Ali en Arabie Saoudite.
Justement, Angry Arab semble avoir la preuve que MM. Ben Ali et Moubarak se sont promis de se retrouver là bas.

A bientôt en Arabie Saoudite!


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