mercredi 30 juin 2010

Halte aux bébés terroristes!

La démocratie, avec l'élection au suffrage universel de représentants du peuple souverain est assurément une bonne chose. A la seule condition qu'elle ne soit pas pervertie par un fonctionnement où l'argent et les trafics d'influence permettent à la médiocrité de s'installer. Dans le cas de cet élu au Congrès des Etats Unis dont il est question dans l'article que je vous propose, parler de médiocrité est un euphémisme car il s'agit plus de bêtise et d'ignominie.
Louie Gohmert, cet élu du Texas, n'est qu'un exemple parmi d'autres de ces élus de l'argent qui jouent les gros bras devant les faibles, de leur pays ou de l'étranger, et font des courbettes à ceux qui leur permettent de donner une dimension "politique" à leur bêtise.
Car il faut lire, voir et entendre, pour le croire, un élu de dimension nationale tenant des propos que n'aurait pas désavoués le Führer en personne; et au sein de la Chambre des Représentants à Washington par dessus le marché.
Gohmert est un de ces fondamentalistes (protestants) qui pullulent dans le parti Républicain. Eclairé par sa foi religieuse, il avait notamment déclaré que "La base fondamentale de note Déclaration des Droits provient des enseignements qui nous viennent de l'Exode et de Saint Matthieu, d'Isaïe et de Saint Paul. Je ne pense pas qu'on insiste assez là dessus ces temps ci." Des affirmations bien difficiles à prouver comme l'écrit ironiquement l'Irregular Times.

 Cela va sans dire, Louie Gohmert est un fervent partisan de l'entité sioniste. C'est ainsi qu'il a récemment, devant le Congrès des Etats Unis soutenu la récente agression des terroristes sionistes contre la flottille humanitaire qui se dirigeait vers Gaza, poussant l'identification avec le régime sioniste jusqu'à comparer les commandos sionistes se livrant à une opération de brigandage en pleine mer, aux personnels des douanes des Etats Unis.
Voilà où en est réduite la démocratie en Amérique chère à Tocqueville.

 
par Walid Zafar, Political Correction (USA) 25 juin 2010

 
S'exprimant dans l'enceinte de la chambre des Représentants, le député Louie Gohmert (Républicain, Texas) a continué ses attaques contre le sens commun en posant l'affirmation normalement insensée que des terroristes recrutaient des femmes enceintes pour qu'elle donnent naissance à des enfants aux Etats Unis qui, dans quelques dizaines d'années, attaqueront les Etats Unis et "détruiront notre style de vie." Gohmert a tenu ces propos alors qu'il discutait de la sécurité frontalière et de la nouvelle et controversée législation sur l'immigration en Arizona.
 
Gohmert: J'ai parlé à un agent du FBI en retraite qui dit qu'une des choses sur quoi ils [le FBI] travaillent, ce sont des cellules terroristes à l'étranger qui ont trouvé le moyen de se jouer de notre système [de sécurité]. Et il semble qu'ils auraient des jeunes femmes qui tombent enceintes et viennent aux Etats Unis pour y avoir leur bébé. Elles n'auraient même pas à payer quoi que ce soit pour le bébé. Et puis elles repartiraient là où ils [les bébés] pourraient être élevés et bichonnés pour être de futurs terroristes. Et puis un jour, vingt... trente ans après, ils peuvent être envoyés ici pour participer à la destruction de notre style de vie. 'Parce qu'ils se sont rendus compte à quel point nous sommes stupides dans ce pays pour permettre à nos ennemis de se jouer de notre système, nuire à notre économie, se trouver en position de détruire notre mode de vie.

Regardez:

 
Les services de sécurité ont averti depuis longtemps que des éléments criminels (dont des suspects de terrorisme) exploitent nos frontières poreuses pour réussir à entrer aux Etats Unis. Mais l'affirmation de Gohmert est une nouveauté qui repose seulement sur une conversation hypothétique avec un agent du FBI à la retraite. Aucune information de presse ni alerte à la sécurité nationale ne semble étayer cette conclusion. Nous avons contacté le bureau de Gohmert pour avoir des éclaircissements mais n'avons pas obtenu de réponse.
 
Il est probable que Gohmert se sert d'un scénario entièrement concocté pour fomenter la peur et véhiculer le message - particulièrement populaire auprès des éléments indigénistes - selon lequel la citoyenneté par le droit du sol garantie par le quatrième amendement représente une menace existentielle pour la sécurité nationale. L'allusion à la menace terroriste n'est pas une nouveauté chez Gohmert. Par exemple, il avait suggéré en novembre dernier que les Démocrates voulaient un autre attentat terroriste à New York comme moyen de faire avancer leur loi sur l'emploi. Pendant le débat sur la santé, il avait fait une déclaration étrange selon laquelle les Démocrates avaient plus de volonté pour négocier avec les terroristes qu'avec les Républicains.

 
Cette information est visible aussi sue les liens suivants : Gawker, New York Daily News, Kold News

mardi 29 juin 2010

Sionisme et antisémitisme, judaïsme et sionisme


Les sionistes ont deux points communs avec les antisémites: le premier est l'assimilation du sionisme au judaïsme. Ce qui sépare principalement sionistes et antisémites, c'est que ces derniers affublent le judaïsme et ses adhérents de toutes sortes d'autres turpitudes inscrites dans ce qu'ils considèrent comme la "race" juive. Cette conception du judaïsme comme autre chose qu'une religion est justement l'autre point commun entre sionistes et antisémites.
S'il est évident que le judaïsme entretient une relation avec le sionisme, il serait erroné de concevoir cette relation comme nécessaire et elle n'est qu'une des virtualités  à laquelle des circonstances politiques particulières, celles des 19ème et 20ème siècles européens, ont permis de prendre corps.
Ce caractère non nécessaire et contingent du lien entre judaïsme et sionisme est clairement démontré par le caractère récent de l'époque qui a vu naître et se développer le sionisme politique. Il est également démontré par le scepticisme voire la franche hostilité rencontrée initialement par le sionisme dans de nombreuses communautés juives. L'opposition juive au sionisme se manifeste dès les origines de ce mouvement politique à visée étatique, traduisant ainsi le sentiment de nombreux Juifs surtout en Occident, au point d'en freiner l'implantation.

Les choses ont certes changé, surtout grâce ou à cause de la seconde guerre mondiale et à la politique de l'Allemagne nazie envers les Juifs. Cependant l'opposition au sionisme reste encore présente dans le judaïsme. On a souvent parlé des Juifs ultra orthodoxes de Naturei Karta, mais cette organisation n'est pas la seule à affirmer une opposition au sionisme d'un point de vue religieux. C'est également le cas des Juifs de Satmar, d'autres ultra orthodoxes qui sont tout de même autre chose qu'un groupuscule marginal.

Le New York Times nous présente de son côté une autre mouvance juive antisioniste incarnée par l'American Council for Judaïsm. Une présentation qui donne l'occasion à ce journal de rappeler que l'opposition au sionisme était quelque chose de tout à fait commun dans les organisations juives d'Outre Atlantique, jusqu'aux années 1940 qui ont vu le sionisme l'emporter.

Si Samuel G. Freedman nous parle de ce Council tout à fait anecdotique sur le plan de ses effectifs d'adhérents, c'est simplement à titre de témoin d'une époque de l'histoire idéologique juive très différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. Et aussi, parce que comme le perçoivent les observateurs, si des Juifs ne se sont jamais intéressés vraiment à l'entité sioniste, les agressions commises par l'entité sioniste, dont la récente attaque contre la flottille pour Gaza, amènent de plus en plus de juifs aux USA à s'interroger voire à se détourner du sionisme. L'histoire ne se répète pas, dit-on, et si le Council for American Judaïsm n'a pas forcément un bel avenir en tant qu'organisation, tout ou partie des idées qu'il incarne sont de plus en plus d'actualité.

 
par SAMUEL G. FREEDMAN, New York Times (USA) 25 juin 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Un jour, il y a près de vingt ans, Stephen Naman se préparait à assister le rabbin de son temple du juif réformé à transférer la congrégation dans de nouveaux locaux. M. Naman n'avait qu'une seule requête: Le rabbin pouvait-il cesser de disposer le drapeau israélien sur l'autel?

 "Nous n'allons pas à la synagogue pour prier un drapeau," se souvient avoir dit M. Naman, 63 ans, lors d'une récente interview par téléphone.

Ce rabbin avait accepté la requête. Donc, après avoir été muté six ou sept ans plus tard en Caroline du Nord et avoir rejoint un temple là-bas, M. Naman avait demandé au rabbin de retirer le drapeau israélien. Cette fois, la réaction fut plus prévisible.
"Le rabbin dit que ce serait terrible," raconte M. Naman, un cadre en retraite d'une société de papeterie qui réside maintenant près de Jacksonville en Floride, "et qu'il serait gêné d'être le rabbin d'une telle congrégation."

Aussi choquante que puisse paraître l'insistance de M. Naman à séparer Israël du judaïsme, elle correspond en réalité à une tendance cohérente à l'intérieur du débat juif. Qu'on l'appelle antisionisme ou non sionisme - tous ces termes sont contestés et chargés- la volonté de séparer l'Etat juif de l'identité juive a des racines séculaires.
 
Ces 68 dernières années, cette position a été la plate forme officielle de l'organisation dont M. Naman est le président, l'American Council for Judaïsm. Et si l'instauration de l'Etat d'Israël et sa centralité pour les Juifs Américains a marginalisé cette organisation des décennies durant, les vives critiques d'Israël qui se développent en ce moment chez nombre de Juifs Américains ont donné un caractère significatif, voire prophétique, à l'organisation de M. Naman.
 
Ce n'est pas que les adhésions affluent à l'American Council. La liste de diffusion électronique de l'organisation atteint à peine le millier de contacts, et son site web a reçu seulement 10 000 visiteurs uniques l'an dernier. Son budget n'est que de 55 000 dollars. Comme M. Naman l'admet, l'histoire d'opposition au sionisme de son organisation la rend "radio active" même pour des organisations juives américaines progressistes comme J Street et Peace Now.

Pourtant, les arguments que l'American Council for Judaïsm a soulevé avec constance contre le sionisme et Israël sont revenus au premier plan ces dix dernières années, avec l'effondrement du processus de paix d'Oslo, les guerres d'Israël au Liban et à Gaza et, plus récemment, l'attaque meurtrière contre une flottille qui tentait de briser le blocus naval sur le régime du Hamas. Il n'est pas nécessaire d'être d'accord avec toutes les positions de l'American Council pour reconnaître que, pour une certaine faction [sic] des Juifs Américains, elles sont redevenues au goût du jour.

"Mon sentiment est qu'ils pensent que les événements démontrent qu'ils avaient toujours eu raison," explique par téléphone Jonathan D. Sama, historien à l'université Brandeis et auteur d'un livre important, "American Judaïsm." "Tout ce qu'ils avaient prophétisé- la double loyauté, la malfaisance du nationalisme - est devenu réalité.

"Je serais surpris si beaucoup de gens passaient à l'ACJ en tant qu'organisation à cause de sa réputation," poursuit-il. "Mais il est certain que si l'holocauste a mis en avant les problèmes de la vie juive dans la diaspora, ces dernières années ont mis en lumière le fait que le sionisme n'est pas une panacée."

M. Naman a grandi dans une famille du Texas profondément impliquée dans l'organisation et, en conséquence, a vécu toutes les évolutions du pendule politique.
 
"Nous étions ostracisés et calomniés," dit-il. "Mais nous sentions alors, et nous sentons encore aujourd'hui, que nos positions sont crédibles. Elles ont été justifiées et confortées par ce qui s'est passé."

Sur ce point, et c'est un euphémisme, il y a désaccord. Si les sionistes Américains qui s'opposent à l'occupation de la Cisjordanie sont flétris de critiques par la partie conservatrice de la communauté juive américaine, qui a tendu à dominer les principales organisations communautaires et de lobbying, les ennemis convaincus du sionisme de l'American Council suscitent la rage et l'indignation.
 
Cependant, le rejet de Sion remonte à la Torah elle même, avec son récit des Hébreux se rebellant contre Moïse pendant le trajet vers la terre Promise et réclamant de rentrer en Egypte. Avant la création du mouvement sioniste moderne par Théodore Herzl au début du 20ème siècle, l'injonction biblique au retour en Israël était généralement perçue dans un sens théologique plutôt que comme une instruction concrète.

Avant l'holocauste, la plupart des dirigeants juifs orthodoxes rejetaient le sionisme, affirmant que l'exil était une punition divine et qu'Israël ne pourrait être restaurée qu'avec l'évènement du messie. Le mouvement réformé soutenait que le judaïsme était une religion, pas une nationalité.
 
"Ce pays est notre Palestine," déclarait un rabbin réformé à Charleston (Caroline du sud) en 1841, "cette ville est notre Jérusalem, cette maison de Dieu notre temple." La plateforme de 1885 du mouvement réformé renvoyait le "retour en Palestine" au niveau d'e celui des reliques comme le sacrifice animal.
 
C'est seulement quand les dirigeants de la Réforme, à la veille de la seconde guerre mondiale, révisèrent leur position que la faction antisioniste fit scission, pour finalement former l'American Council for Judaïsm en 1942. Son discours était à la fois idéaliste et méprisant - une formation proposée en 1952 présentait le sionisme comme raciste, auto-ségrégé et anti-américain - et il fut une époque où l'American Council se flattait d'avoir des dirigeants comme Lessing J. Rosenwald, héritier de la fortune Sears, et 14 000 adhérents.

Si les guerres de 1967 et 1973 poussèrent le Council vers l'obsolescence, les guerres controversées d'Israël depuis l'an 2000 l'ont fait sortir de la tombe. On peut entendre des échos de ses positions chez Tony Judt, l'historien qui a lancé un appel à un Etat binational en Palestine; chez Tony Kushner, dont le scénario pour le film "Munich" présentait l'Amérique comme la véritable patrie d'un Israélien; chez Michael Chabon, dont le roman "The Yiddish Policeman's Union" parodiait le sionisme; et dans le désengagement vis-à-vis d'Israël qui se fait jour chez une partie des jeunes Juifs non orthodoxes, tel Peter Beinart remarqué récemment pour un essai dans The New York Review of Books.

La vérité des chiffres, qui ne fait donc pas débat, est que seule une infime proportion des Juifs Américains a rejeté l'exil ici pour émigrer en Israël.
 
"Je pense que nous représentons une majorité silencieuse," déclare Allan C. Brownfeld, membre de longue date du Council et rédacteur en chef de ses publications, Issues et Special Interest Report. "Nous sommes Américains par la nationalité et Juifs par la religion. Et si nous souhaitons le bien d'Israël, nous ne la voyons pas comme notre patrie."

vendredi 25 juin 2010

Les excuses du gang sioniste au gouvernement de Malte (à propos de Bianca Zammit)


Bianca Zammit est une ressortissante maltaise membre de l'International Solidarity Movement dont une des fondatrices est la militante Neta Golan (une occasion pour moi de citer une personne de confession juive qui agit positivement, c'est-à-dire dans le sens du droit et de la justice. Il se peut que Mme Zammit soit juive également.
Bianca Zammit a été blessée en avril dernier par  des terroristes sionistes alors qu'elle accompagnait, caméra au poing, des paysans palestiniens qui se rendaient à leur champs, déclarés zone militaire interdite par le gang de Tel Aviv. Il faut savoir effectivement que les délinquants sionistes déterminent, selon leur bon vouloir, des zones interdites dans le territoire des autres.
Bianca Zammit a fait la une de l'actualité à Malte pour la bonne raison que cet Etat insulaire, membre de l'Union Européenne, accueillait Avigdor Lieberman, le chargé des relations extérieures de la bande sioniste. Et que M. Lieberman a dû publiquement présenter des excuses au gouvernement maltais pour la blessure infligée à la militante pro palestinienne. On peut lire dans l'article de Malta Today ci-dessous que M. Lieberman est "désolé", "parce que c'est toujours quelque chose de terrible quand des civils sont blessés."
Il est vrai que les civils, il préfère nettement les tuer. Ils ne se plaignent pas ensuite auprès de leurs gouvernements.
Lieberman a même sorti de son chapeau de prestidigitateur (souvenir du temps où il animait des night-clubs) une enquête diligentée par le procureur général qui siège à Tel Aviv. Il est resté par contre évasif sur l'éventualité de poursuites judiciaires, et pour cause puisqu'il n'y en aura pas, où alors bidonnées comme à chaque fois que la victime est Goy et à fortiori pro palestinienne. J'ai déjà l'argument du procureur: l'incident s'est déroulé dans un territoire qui n'est pas sous ma juridiction. Où encore, le soldat a confondu la caméra avec un fusil. Il pourra donner libre cours à son imagination.
Mais attention, car les autorités maltaises ne l'entendront peut-être pas de cette oreille.

On ne parle guère de Claudia Zammit dans la presse française sauf sur RTL qui fait cependant son titre sur une déclaration de Lieberman: "Il n'y a pas de crise humanitaire à Gaza". L'agression dont a été victime Mme Zammit n'a pas vraiment eu l'heur de passionner RTL qui parle "d'un Maltais" dont on sait par la suite que c'est une femme, une Maltaise donc. Eh oui, priorité au ministre sioniste.
par Karl Stagno-Navarra, Malta Today (Malte) 25 juin 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
Le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Lieberman a fait lecture aujourd'hui d'excuses officielles pour l'incident au cours duquel Bianca Zammit, une ressortissante maltaise, a reçu une balle dans la jambe tirée par des soldats israéliens dans la bande de Gaza le 24 avril dernier.

C'était au cours d'une conférence de presse avec son homologue maltais Tonio Borg.

"L'enquête est entre les mains du procureur général à Tel Aviv et nous attendons ses conclusions. Je suis désolé et nous sommes désolés, parce que c'est toujours quelque chose de terrible quand des civils sont blessés."
 
Bianca Zammit avait été blessée sans raison aucune par des soldats israéliens alors qu'elle accompagnait des paysans palestiniens de Gaza dans leurs champs situés dans la zone dite "tampon" proclamée unilatéralement par Israël. Cette zone interdite ne repose sue aucune base légale et participe du blocus de la région par Israël. Zammit est membre de l'International Solidarity Movement.
 
A la question de savoir si les investigations du procureur général déboucheraient sur des poursuites contre des membres de l'armée, Lieberman a évité de s'engager. Tonio Borg a déclaré que le gouvernement maltais "continuerait à explorer toutes les voies."
 
Lieberman a été accueilli par une vague de protestations à l'extérieur de Castille animée par des membres de Moviment Graffiti qui ont déployé un grand drapeau palestinien et crié "terroriste" au ministre de droite.
 
Ses excuses d'hier contrastaient franchement avec la morgue de Gideon Meir, l'ambassadeur israélien à Malte, qui avait affirmé que Zammit était "utilisée" par les militants palestiniens, accusant l'ISM de mettre des étrangers en situation de danger à la frontière de sorte à ce que le Hamas et le Djihad Islamique puissent disposer des bombes et blesser des soldats israéliens... L'ISM a une politique anti-israélienne dans tout ce qu'il dit et fait."
 
En dépit des affirmations de Meir sur le lien entre l'ISM et le Hamas et le Djihad Islamique, des journalistes à Gaza disent que c'est le contraire qui est vrai. "L'ISM n'a aucun lien avec des factions armées palestiniennes," affirme Neta Golan, elle-même israélienne juive et co fondatrice de l'ISM. "L'affirmation selon laquelle l'ISM reçoit des ordres d'organisations armées est le fruit de l'imagination de l'ambassadeur, et nous le mettons au défi d'en donner des preuves," a déclaré Golan.

Les dites "zones militaires fermées" sont en effet des zones déclarées telles unilatéralement par Israël sur le sol palestinien, essentiellement agricole, sans aucun fondement dans le droit international. Golan affirme que les zones déclarées interdites par Israël sont aussi une manière de réprimer par la force la résistance non violente. "Chaque fois qu'il y a une manifestation palestinienne pacifique dans un endroit, il devient 'zone militaire fermée,' a-t-elle dit.

mercredi 23 juin 2010

Prenons le taxi (antisioniste) à Amsterdam

Si vous vous rendez en train ou en avion à Amsterdam, aux Pays Bas,  vous aurez peut-être l'occasion de louer ce taxi qui affiche clairement ce que son chauffeur pense de la voyoucratie sioniste. A côté du drapeau sanguinolent, vous pouvez lire : "Entité sioniste = Etat/pays terroriste"


via Window into Palestine

Hasbara, lobby sioniste, Turquie et génocide arménien


Dans les commentaires qui apparaissent sur ce blog, nous voyons en temps réel l'évolution de l'argumentaire de la hasbara sioniste. C'est le même argumentaire, concocté par les parrains de la hasbara, qui nous est resservi par des exécutants dociles. Vous trouverz les mêmes thèmes et les mêmes arguments en Belgique, en Angleterre, au Canada, en Espagne, aux Etats Unis etc. Les internautes sionistes qui se chargent de mon blog, après avoir en effet utilisé les Bahais d'Iran pour étayer leurs arguments, s'en prennent maintenant à la Turquie, en particulier au traitement que son gouvernement ferait subir aux Kurdes. Or ce traitement leur indifférait jusqu'aux prises de position du premier ministre Turc puis à l'assaut contre la flottille pour Gaza et ce qui s'en est suivi au plan politique entre Ankara et les chefs du gang sioniste. Oui, car aujourd'hui encore, la coopération militaire entre Ankara et Tel Aviv se poursuit à un rythme moindre avant peut-être de se terminer. Il est cependant presque certain que la Turquie ne sera plus un des principaux débouchés de l'industrie sioniste d'armement.
Cette référence aux Kurdes relativement à la Turquie nous dit tout sur la mentalité sioniste Pour les sionistes, ne compte que ce qui est conforme à leurs intérêts, ils sont dénués de principes et prompts à l'amnésie quant à leurs agissements : ils ont déjà oublié leurs longues années de coopération étroite avec la Turquie, oublié leur coopération avec la dictature argentine, oublié leurs étroites relations sur les plans politique et militaire avec le régime d'apartheid. Nietzsche disait je crois que l'amnésie caractérisait le surhumain. Mais les sionistes ont une amnésie fort sélective et sont, quand il s'agit de leurs intérêts d'une rancune tenace. Et somment le monde entier de se souvenir. De quoi au juste?.

Aux Etats Unis, les sionistes sont en train de ressortir le dossier du génocide arménien. En effet, après avoir longtemps contribué activement aux efforts des autorités turques pour contrecarrer l'adoption d'une résolution du Congrès des Etats Unis, le lobby sioniste est en train de retourner sa veste et va peut-être plaider pour que cette résolution soit adoptée. Les dirigeants du lobby font déjà assaut de déclarations sincèrement hypocrites sur leur revirement. Or, ce revirement ne tient absolument pas au fait que les sionistes auraient ouvert les yeux sur la souffrance de l'Autre, il témoigne simplement de la dégradation des relations avec la Turquie. Nous verrons comment le lobby sioniste va finalement se positionner sur cette affaire, cela dépendra évidemment de l'état des relations du gang sioniste avec Ankara, mais ce qui est sûr, c'est que si le lobby sioniste fait finalement pression pour une reconnaissance américaine du génocide arménien, même les membres les plus atlantistes de l'élite politique turque l'interpréteront comme un casus belli qui aura des conséquences irrévocables.

En attendant de voir comment cette affaire va évoluer, je cous propose cet article d'un journaliste Américain d'origine arménienne et ses déboires avec le lobby sioniste quand il s'est mis en tête de faire un papier sur le pacte entre les autorités turques et le régime sioniste au sujet du génocide arménien.

 
J'avais essayé une fois de dénoncer le déni du génocide arménien par le lobby israélien - et j'avais dû quitter mon job.
par Mark Arax, Salon.com (USA) 16 juin 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
 
Certains des plus puissants dirigeants de la communauté juive américaine ont récemment franchi une étape vers la reconnaissance du génocide arménien de 1915 commis par la Turquie ottomane.
 
A première vue, cela semble banal. En tant que victimes de l'holocauste, on pouvait s'attendre à voir les Juifs aux côtés des Arméniens et de leur tragédie. Après tout, les massacres et les marches de la mort à travers l'Anatolie dans les heures sombres de la première guerre mondiale devinrent un modèle pour Hitler lui-même.
 
Mais cette reconnaissance soudaine du génocide arménien marque en réalité un revirement sans vergogne de la part des grandes organisations juives américaines. Pendant des dizaines d'années, elles ont aidé la Turquie à occulter son passé meurtrier. Chaque année, le lobby israélien aux Etats Unis a joué un rôle discret mais essentiel en faisant pression sur le Congrès, le Département d'Etat et les présidents successifs pour empêcher l'adoption de simples résolutions du Congrès pour commémorer le million et demi de victimes arméniennes.

Ce n'est pas bien de nier le génocide, concèdent-elles maintenant, mais elles l'avaient fait pour Israël. Elles l'avaient fait par gratitude envers la Turquie, seul et unique allié musulman d'Israël.

Le jeu a changé maintenant. Israël et la Turquie sont coincés dans une querelle au sujet de la flottille pour les Palestiniens qui a été interceptée en haute met par Israël. La Turquie est scandalisée par le meurtre de neuf de ses ressortissants à bord. Israël est outrée qu'un pays avec un passé comme celui de la Turquie ose juger de la moralité de l'Etat juif.
 
Le génocide arménien est donc devenu une nouvelle arme entre les mains d'Israël et de ses partisans aux Etats Unis, un moyen de menacer la Turquie, des représailles entre connivents: Hé, la Turquie, si tu veux jouer au méchant avec Israël, si tu veux nous donner des leçons sur les violations des droits de l'homme, nous pouvons facilement aller dans l'autre direction sur le génocide arménien. Fini d'arpenter les couloirs du congrès pour défendre votre cause honteuse.
 
Si je donne l'impression d'être cynique avec tout ça, c'est peut-être que c'est le cas.

Printemps 2007, j'avais écrit un article qui révélait comment le déni du génocide avait fait l'objet d'un vilain petit pacte entre la Turquie et Israël avec son lobby aux Etats Unis.
 
Cet article, ainsi qu'il s'est avéré par la suite, fut mon dernier article pour le Los Angeles Times, le seul dans mes vingt ans de carrière être éliminé à la veille de sa publication.
Trois ans après, je peux encore m'entendre en présenter les contours à un de nos chefs de rédaction du bureau de Washington.

Des dissensions sur le déni du génocide commencent à apparaître à l'intérieur de la communauté juive. Si vous écoutez attentivement, vous pouvez entendre les frémissements d'un débat.

 D'un côté, se trouvaient les conservateurs, les lions dévoués au Likoud dans les grandes organisations juives qui se faisaient les champions des vertus de la Turquie, le premier pays musulman à reconnaître formellement Israël. Tant qu'Ankara continuait à coopérer avec Israël pour des exercices militaires et à acheter de l'armement israélien, elle méritait un traitement particulier. Israël elle -même avait adopté officiellement une politique de négation du génocide arménien. Ses partisans aux Etats Unis étaient obligés de faire de même.
 
De l'autre côté se trouvaient des Juifs plus progressistes qui ne pouvaient encaisser l'idée que des survivants de l'holocauste œuvrent avec autant de diligence pour effacer la mémoire du génocide d'un autre peuple. Comment des dirigeants Juifs dont tous les sens étaient tournés vers la détection de négateurs de l'holocauste parmi nous, qui étaient allés au bout du monde pour pourchasser les comparses d'Hitler peuvent-ils maintenant s'engager aux côtés des patrons du génocide?
 
C'était le genre d'hypocrisie qui faisait sonner le vœu "Plus jamais ça" comme quelque chose d'exclusif, un abri réservé à certains.
 
Mon chef d'agence était intrigué. Il avait un sujet important et d'actualité qu'aucun journal ou magazine n'avait traité. Le fait que j'étais le petit fils de survivants du génocide arménien ne semblait pas avoir suscité en lui de quelconques réticences. Au contraire, mon origine ethnique me donnait une connaissance utile des problèmes et des acteurs.
 
Je savais que des spécialistes du domaine des études sur l'holocauste considéraient le génocide arménien comme un antécédent aux échos effrayants. Et des universitaires Juifs condamnaient ouvertement la longue campagne de dénégation de la Turquie, la voyant comme ma poursuite psychologique du traumatisme lié au génocide.
 
Mais ces mêmes universitaires sont majoritairement restés silencieux quand on en venait au rôle en coulisses d'Israël et de son lobby aux Etats Unis - l'Anti-Defamation League, l' American Israel Public Affairs Committee, les think tanks néoconservateurs et les faucons de l'administration Bush - jouaient leur rôle dans ce déni.
 
C'est l'histoire que je voulais raconter au moment où la loi de commémoration devait passer en commission ce mois d'avril là - le mois au cours duquel les Américains commémorent leurs martyrs.
 
La seule condition de mon chef d'agence était qu'aucune interview ne soit non sourcée. "Des sources non nommées ne marcheront pas dans ce cas," avait-il dit.
 
Je me suis rendu à Wilshire Boulevard pour taper à la porte du consulat de Turquie. Le diplomate en poste, un homme poli en costume trois pièces, s'est demandé comment les événements de 1915 pouvaient constituer un génocide si, en tant qu'Arménien, je me trouvais littéralement debout devant lui.
 
"Donc vos deux grands parents ont survécu, hein" m'avait-il dit sur un ton accusateur.
 
Je me suis mis à la recherche de Yair Auron, le professeur de l'Open Universiy d'Israël qui avait écrit ce livre fondateur de 2003, "The Banality of Denial: Israel and the Armenian Genocide."

Il l'avait écrit empli de honte, avait-il dit. "Le déni du génocide arménien dans la diaspora juive est étroitement associé à la politique de déni en Israël. Ce n'est rien moins qu'une trahison de l'héritage moral de l'holocauste."
 
Je suis alors allé voir les hypocrites et les négationnistes qui trônaient à la tête des grandes organisations juives américaines. Aucun n'a été aussi direct qu'Abraham Foxman, le responsable de l'Anti-Defamation League à New York. Le génocide arménien était devenu son bâton bien pratique pour maintenir la Turquie dans le droit chemin.
 
Foxman venait juste de rentrer d'une réunion avec des dirigeants militaires et politiques Turcs pour discuter des pressions sur le Congrès, le Département d'Etat et le président Bush pour éviter une fois de plus l'adoption d'une résolution sur le génocide.
 
"Notre centre d'attention est Israël," avait-il expliqué. "Si aider la Turquie sert Israël, alors c'est ce que nous nous chargeons de faire."
 
Mais une telle ligne de conduite aurait dû être très inconfortable pour un dirigeant juif quand il est question de génocide.  
"Etait-ce un génocide?" avait-il dit. "C'était la guerre. Les choses deviennent embrouillées."
 
Il doutait que l'adoption d'un texte au Congrès puisse aider à "réconcilier" les différences entre Turcs et Arméniens, comme si tout ça n'était qu'une dispute conjugale qui avait besoin d'un retour au calme.
 
"Les Turcs et les Arméniens ont besoin de revisiter leur passé. La communauté juive ne devrait pas être l'arbitre de cette histoire. Et je ne crois pas que le Congrès des Etats Unis devrait l'être non plus."
 
Il tirait ses arguments directement du script turc. J'ai carrément dû revisiter son site web pour m'assurer que l'ADL était toujours préoccupée par la lutte non seulement contre l'antisémitisme mais aussi contre la "bigoterie et l'extrémisme" et pour "garantir une justice et un traitement équitable pour tous."
 
J'ai remarqué que le génocide avait déjà bien été documenté dans sa réalité par de nombreux historiens éminents. Et que le Congrès reconnaît l'histoire de toutes sortes de peuples. Des résolutions commémorent les victimes de l'holocauste par exemple.
 
"Vous ne sous-entendez pas que le génocide arménien est la même chose que l'holocauste, n'est-ce-pas?"

J'ai essayé de faire le parallèle qu'ont tracé les historiens, mais Foxman l'a perçu comme un affront. Le caractère unique de l'holocauste était dévalué par les Arméniens qui cherchaient à lui monter sur le dos.
 
Etes-vous Arménien?" m'avait-il finalement demandé.
 
"Aurait-ce de l'importance si c'était le cas?" avais-je répondu. "Des journalistes noirs s'intéressent aux droits civiques. Des journalistes Latino parlent de l'immigration. Des journalistes Juifs écrivent sur les négateurs de l'holocauste. Nous sommes journalistes."

J'ai écrit l'article et je l'ai transmis. Mon chef d'agence à Washington était satisfait. Il avait atterri sur la maquette du weekend, en bon candidat pour la une.
 
Le weekend vint puis passa, mais l'article ne parut pas. J'appelais le chef d'agence pour lui demander s'il y avait un problème. Il était désolé de dire que l'article avait été exécuté - sur un ordre de dernière minute du rédacteur en chef.
 
"Mais pourquoi?" avais-je demandé.
 
"Votre partialité," avait-il dit
 
"Ma partialité?"

 Ca m'a alors frappé. Alors même que le journal présentait un autre de mes articles pour le prix Pulitzer pour cet article j'étais un Arménien.

 L'explication officielle était un modèle du genre. Le rédacteur en chef disait que je n'étais pas un journaliste objectif parce que j'avais une fois signé une pétition affirmant que le génocide arménien était un fait historique.
 
Je n'ai jamais signé une telle pétition. Mais si je l'avais fait, en quoi aurait-ce été la preuve d'un biais? Notre propre livre de règles de conduite au Times admettait le génocide comme un fait historique.
 
"Diriez-vous à un journaliste juif qu'il ne devrait pas écrire sur le déni de l'holocauste parce qu'il croit que l'holocauste est un fait? avais-je demandé.
 
Sa réponse fut de réaffecter mon article à un collègue qui couvrait le Congrès à Washington. Le fait que ce reporter était juif - et que l'article traitait de la négation juive du génocide - se semblait pas gêner le rédacteur en chef. La collègue, qui n'a peut-être pas eu le choix dans cette affaire, a vidé mon article de sa substance. Quand il en a eu terminé, il n'était plus du tout question du négationnisme juif.
Après un vilain combat public, j'ai démissionné du journal. Le rédacteur en chef sera par la suite poussé vers la porte de sortie quand une enquête interne démontra que mon article était factuel et sans parti pris.

Ces jours ci, je suis un observateur plus qu'attentif de la nouvelle guerre froide qui s'est déclenchée entre la Turquie et Israël est ses partisans.

Que dire de ce rush des dirigeants Juifs - depuis l'American Israel Public Affairs Committee à Washington jusqu'à un conseiller municipal de Los Angeles nommé Jack Weiss - qui ces dernières semaines ont admis leur rôle dans le déni du génocide?

"Franchement, ce n'était pas convenable de la part des Juifs compte tenu que nous avons également été victimes d'un génocide," écrit Weiss dans un article peu élégant paru dans the Jewish Journal.

Comment rendre compte de ces confessions soudaines? Un accès de remords? Une purification de l'âme? J'ai peur que non. Ce ne sont pas du tout des confessions. Au contraire, ce sont des rappels de la dette de la Turquie envers Israël - et elles viennent dans un élan agressif.

La semaine dernière, quatre professeurs Juifs des universités Georgetown et Bar-Ilan ont exhorté le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou à reconnaître officiellement le génocide arménien. Pends ça dans les dents, Turquie!

Quelle sera la réaction d'Ankara? La peur d'une reconnaissance du génocide, qu'elle considère comme une question de sécurité nationale, amènera-t-elle finalement la Turquie à adoucir ses accusations d'apartheid contre Israël et à redevenir un allié accommodant?
 
Et que dire des Arméniens et de leur lobby? Ne sont-ils pas coupables d'avoir observé passivement l'agression contre la flottille et de penser maintenant que les vents de la géopolitique tournent en ce moment en leur faveur? Deviendront-ils les intimes de ces dirigeants Juifs soudainement désireux de s'emparer de leur génocide? Ou leur diront-ils "merci, mais c'est non" pour s'associer à la Turquie en faveur de la cause palestinienne?

Nous le saurons seulement en avril, quand la résolution sur le génocide reviendra au Congrès.

 
Mark Arax est l'auteur de plusieurs livres dont son tout dernier, "West of the West."

dimanche 20 juin 2010

Encore des croix gammées sur une synagogue !


Encore un incident antisémite qui va faire les choux gras de la LICRA et du CRIF dont les dénonciations véhémentes sont attendues. Parce que des croix gammées tracées sur une synagogue, c'est assurément intolérable.
Oui, sauf que ça se passe dans cet Etat qui a été fondé pour protéger les Juifs de l'antisémitisme.
Belle réussite en vérité. Quand on pense qu'ils ont dû chasser les habitants indigènes pour arriver à ce résultat...

 
Des svastikas tagués sur une synagogue de Rishon
Les graffiti découverts sur l'école hassidique, fréquentée par des survivants de l'holocauste, comprennent les mots: 'Retournez en Pologne'
par Eli Senyor, Yediot Aharonth (Sionistan) 20 juin 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri


 
Des agresseurs inconnus ont tracé des svastikas et des graffiti antisémites sur une synagogue de Rishon Lezion. A leur arrivée à la synagogue ce dimanche matin, les fidèles ont découvert les symboles nazis et déposé plainte auprès de la police. "Nous sommes vraiment horrifiés," a déclaré un des fidèles.
 
La synagogue concernée appartient au courant hassidique et est fréquentée surtout par des personnes âgées, dont des survivants de l'holocauste.
Les vandales semblent être entrés dans les lieux de nuit, par les portes qui étaient ouvertes. Ils ont tracé à la bombe des svastikas et les mots: "Retournez en Pologne" près de la zone réservée au lavage rituel des mains.
 
Le directeur de la synagogue a été le premier à voir les graffiti quand il est arrivé sur le site vers 6h du matin. Il a immédiatement téléphoné à plusieurs fidèles avant d'aller au poste de police pour déposer plainte.

Les fidèles arrivés après lui ont également vu les graffiti et les swastikas et ont été choqués.
 
"De nombreux fidèles ont vécu directement la période de l'holocauste" déclare Sharon Goshan, un des fidèles. "Nous avons été choqués de voir qu'il y a encore de telles expressions d'antisémitisme dans l'Etat d'Israël. Nous espérons que la police attrapera très vite ceux qui sont derrière ces graffiti."
 
Il ajoute, "Ce qui est absurde, c'est que les graffiti ont été tracés dans une synagogue hassidique dont on sait qu'elle ne discrimine pas entre juifs ashkénazes et séfarades, et qu'elle accepte tout le monde de la même manière, sans distinction de couleur, de race ou de genre."

mercredi 16 juin 2010

Chut! Détournement d'uranium hautement enrichi par un Etat voyou.

Tiens, via Xymphora, un article paru dans un journal local de Pennsylvanie qui évoque la disparition de centaines de kilogrammes d'uranium de qualité militaire dans une installation de retraitement qui a fonctionné jusqu'au début des années 1980.
On soupçonne fortement cet uranium d'avoir été détourné pour servir de matière première au programme d'armement atomique du régime sioniste.
L'article en dit assez long à ce sujet pour qu'il ne soit pas nécessaire de s'appesantir là-dessus.
Ce qui demande, par contre un peu d'attention, c'est le fait qu'il a fallu attendre des années avant qu'un semblant d'enquête un tant soit peu sérieuse soit conduite sur la disparition de cet uranium hautement enrichi. Voyez-vous, alors qu'on nous bassine sur des projets (qui relèvent surtout du fantasme) d'une bombe, par exemple la fameuse bombe « sale » (sale parce que les autres sont propres car les autres sont propres puisqu'elles font place nette), et qu'on est au bord du branle-bas de combat par rapport à l'Iran, voilà qu'une quantité non négligeable de ce matériau essentiel pour fabriquer une bombe atomique s'est évaporée aux Etats Unis et… rien ne s'est passé. Et rien ne se passe non plus aujourd'hui.
Car enfin, on aurait pu imaginer une mobilisation immédiate et massive des services de police et secrets pour retrouver cet uranium avant de punir comme il se doit les auteurs et le pays destinataire.
Pas du tout. L'article nous dit même qu'à l'époque le FBI avait freiné des quatre fers pour éviter le lancement d'investigations à la hauteur de l'incident.
Bref, nous avons là l'exemple d'une sorte d'Etat dans l'Etat en action, capable de s'en tirer avec des déclarations lénifiantes telles que celles de celui qu'on est bien obligé de qualifier de principal suspect ainsi que de son ancien avocat.

 
Par Richard Gazarik, Tribune-Review (USA) 11 juin 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Un rapport fédéral récemment déclassifié conforte une théorie qui couvait depuis la guerre froide selon laquelle de l'uranium a été transporté illégalement en 1965 depuis l'usine d'Armstrong County vers Israël pour appuyer ses efforts pour développer l'arme atomique.
Ce rapport auparavant secret du General Accounting Office (GAO) révèle que le FBI avait d'emblée refusé d'enquêter sur la disparition de 103 kilos d'uranium-235 de qualité militaire dans l'entreprise Nuclear Materials and Equipment Corp. – connue sous l'acronyme NUMEC – à Apollo.
Ce refus avait amené à des spéculations très répandues selon lesquelles l'uranium, suffisamment pour fabriquer cinq bombes nucléaires, avait été détourné vers Israël avec une l'assistance secrète du gouvernement des Etats Unis, indique le rapport.
Pendant des décennies, le sort de l'uranium disparu chez NUMEC a donné corps à une légende de la Pennsylvanie de l'ouest.
Des histoires ont été échafaudées – certaines basées sur des faits, d'autres purement conjecturales – et des livres ont été écrits sur la façon dont l'uranium a disparu.
La publication de ce rapport auparavant top-secret donne le premier aperçu officiel sur la gestion par les autorités de « l'affaire Apollo. »
A la fin des années 1970, la Nuclear Regulatory Commission fédérale (équivalent du Commissariat à l'Energie Atomique en France) signalait qu'il « n'y avait pas de preuves » pour conclure à l'acheminement de l'uranium en Israël. Mais le rapport rendu public affirme que les enquêteurs du GAO considéraient que les conclusions de la commission devaient être « réétudiées.»
Le Dr Victor Gilinsky, un membre de la Nuclear Regulatory Commission dans les années 1980 explique que même si le rapport du GAO n'est pas une «preuve irréfutable, » il peut amener à conclure que l'uranium a fini en Israël.
« On a l'impression que le gouvernement voulait qu'aucune information ne filtre à ce sujet," déclare Gilansky, qui réside en Californie du Sud et travaille comme consultant en matière d'énergie. « Selon toute apparence, il a été emporté en Israël, mais pour quoi faire au juste, nous ne le savons tout simplement pas. »
L'uranium-235 peut server à faire des bombes atomiques grâce à son aptitude à entretenir la réaction en chaîne d'une explosion nucléaire. Le Département de l'Energie avait vendu ce matériau à NUMEC à des fins de recherches scientifiques.

Le commencement

Zalman Shapiro, 90 ans, un chimiste de l'université d'Oakland, Pittsburgh, avait fondé NUMEC au début des années 1960 sur le site des anciennes usines d'acier Apollo pour retraiter des barres de combustible nucléaire.
Shapiro n'a pas répondu à nos demandes pour qu'il s'exprime sur le rapport déclassifié, mais en 1978 il avait déclaré au House Committee on Interior and Insular Affairs [commission parlementaire] qu'aucun matériau détourné à NUMEC.
«Je n'ai aucune connaissance ou information au sujet d'un tel détournement,» avait-il dit. «Par ailleurs, j'ignore sur quels faits reposent les allégations répétées selon lesquelles des 'matériaux manquants' à NUMEC le seraient en raison d'un détournement illégal. »
L'avocat Hadrian Katz, membre du cabinet juridique Arnold & Porter de Washington D.C. déclare avoir travaillé pour Shapiro dans les années 1970 et affirme que Shapiro est un Américain loyal et n'a jamais détourné d'uranium pour Israël.
"Personne n'a jamais pensé que Zal Shapiro a détourné de l'uranium," affirme Katz. «Aucune personne qui l'a bien connu n'a pensé qu'il était impliqué dans un détournement. Il n'y a rien de ce côté. Il n'y a pas eu détournement. Zal a fait de véritables contributions à la recherche atomique. Zal est un grand Américain.»
Partisan résolu d'Israël, Shapiro, dont le père était un rabbin orthodoxe qui a perdu sa famille dans l'holocauste, était un agent chargé des achats par le ministère israélien de la défense, établit le rapport.
Shapiro, un inventeur prolifique qui a reçu un brevet par le gouvernement 'an dernier pour un processus de fabrication de diamants artificiels a maintenu que l'uranium s'était "perdu" dans le processus de traitement. Des traces d'uranium enrichi avaient été découvertes dans des fissures et des crevasses de l'usine et dans des filtres à air, selon le rapport.
Des sceptiques avaient mis en doute la théorie de Shapiro et, en 1986, NUMEC avait payé 1,1 million de dollars au Département de l'Energie pour l'uranium manquant, indique le rapport. Des inspecteurs du Département de l'Energie affirmaient que la quantité d'uranium réellement manquante était bien supérieure à 103 kilogrammes, selon le rapport.
Dans les années 1960, les inspecteurs avaient constaté des «insuffisances significatives» dans la manière dont l'uranium était stocké, protégé et suivi à NUMEC, observe le rapport. Les insuffisances étaient si graves que ces fonctionnaires avaient recommandé au gouvernement de cesser de fournir de l'uranium à la compagnie. Mais les livraisons n'ont pas été stoppées, indique le rapport.
Les inspecteurs notaient que NUMEC présentait le plus fort taux de perte d'uranium hautement enrichi de tous les sites commerciaux des USA, avec une perte signalée de 295 kilos avant 1968 et de 85 kilos après cette année, selon les conclusions du GAO.

L'enquête

Les responsables du Département de l'Energie avaient demandé au FBI d'enquêter sur NUMEC, mais l'agence fédérale avait refusé jusqu'à ce que, 13 ans après, le président Gerald Ford ordonne une enquête, indique le rapport.
Gilinsky affirme qu'à l'époque où il était à la commission de régulation, le Département de la Justice avait écrit à l'administration Ford que des gens du gouvernement ont été complices après les faits.»
Selon Gilinsky, l'uranium a peut-être été utilisé pour faire des armes nucléaires, mais il avait d'autres usages possibles.
.Il dit que les Israéliens ont pu utiliser ce matériau à Dimona, le réacteur le mieux connu de ce pays, pour produire du plutonium-239 et du tritium, autres matériaux servant à faire fonctionner des centrales nucléaires ou à fabriquer des bombes thermonucléaires. Cette méthode aurait permis aux scientifiques Israéliens de produire plus d'armes que s'ils avaient utilisé directement l'uranium enrichi.
Il y a des années qu'Israël ne reconnaît pas officiellement détenir des armes nucléaires, mais on considère généralement que ce pays a activement développé un arsenal nucléaire depuis un certain temps.
Dennis Gormley, du Matthew B. Ridgway Center for International Studies à l'université de Pittsburgh, déclare être certain qu'Israël a l'arme atomique. La question est de savoir si son programme nucléaire a été alimenté par l'uranium qui a disparu à NUMEC, dit-il.
«Il est absolument hors de doute qu'Israël a la bombe, » affirme Gormley. « C'est une certitude à 100 %.»
Il explique que les tentatives sous la présidence Carter pour retrouver la trace du matériau disparu avaient été contrecarrées par des problèmes comme la crise des otages en Iran et l'invasion soviétique en Afghanistan.
«Carter avait déjà bien assez de chats à fouetter,» déclare Gormley.
Le FBI et la CIA ont bloqué les démarches pour rendre public le rapport du GAO en 1978, précise le rapport. Aujourd'hui encore, certaines parties en restent inaccessibles pour des raisons de sécurité.

Un héritage obsédant

L'héritage de NUMEC hante la région depuis des dizaines d'années.
Les riverains ont endure 14 années de procédures en litige, cherchant à obtenir des dommages et intérêts pour des cancers et d'autres maladies qui, soutiennent-ils, ont été causés par l'exposition aux radiations.
Les enquêteurs fédéraux déclarent que les employés de NUMEC ont probablement encouru des risqué lies aux radiations dans l'usine mais n'ont pas pu déterminer leur degré d'exposition, selon un rapport du gouvernement.
Atlantic Richfield a acquis NUMEC en 1967, et Babcock & Wilcox l'a rachetée en 1971. L'usine a fermé en 1983 et a été rasée.

 

mardi 15 juin 2010

Blocus de Gaza: prompte réaction de l'Union Européenne et de la France

Voilà une information qui vient à point nommé démentir les ragots sur l'inaction de l'Union Européenne face au blocus de Gaza et l'agression contre la flottille humanitaire par les sionistes.

L'Union Européenne n'est absolument pas inactive devant ce blocus puisqu'elle en est partie prenante ainsi que vient le démontrer la décision des autorités françaises, sur requête de la Commission Européenne, d'arrêter la diffusion en France via Eutelsat de la chaîne Al-Aqsa TV.

Il paraîtrait que les programmes de la chaîne en question 
"incitent à la haine ou à la violence pour des raisons de religion ou de nationalité", avait-il expliqué. Et la France entend "être irréprochable dans la lutte contre les incitations à la haine, quelles qu'elles soient", 

Je ne regarde pas cette chaîne, mais il semble bien que pour éviter des problèmes avec l'Union Européenne, il vaut mieux mettre sous blocus toute une population et assassiner des militants humanitaires. On est même au contraire récompensé par des exonérations douanières ou une adhésion en fanfare à l'OCDE.

lundi 14 juin 2010

Flottille pour Gaza: le gouvernement irlandais veut une enquête internationale

Si on en croit la presse, Ankara est le seul gouvernement mécontent de la prétendue commission d'enquête sur leurs crimes constituée par les délinquants sionistes eux-mêmes. Ils sont bizarres ces Turcs car dans d'autres pays, les pays civilisés, on semble trouver tout à fait logique de confier les enquêtes aux voyous eux-mêmes. Il y a là un filon à creuser pour de nouvelles économies budgétaires : supprimer complètement les services de police. Autre sceptique, la presse internationale et donc, par déduction, pas la presse française.

Pourtant la Turquie n'est pas le seul pays à manifester son mécontentement et, comme le signale le blog Irish4Palestine, en Irlande non plus, la pseudo commission d'enquête sioniste ne passe pas. On peut lire ce qui suit sur le blog irlandais pro palestiniens :
Cette farce d'une "enquête" sur les assassinats de civils du Mavi Marmara par les gens qui ont commis ces assassinats et leurs copains nouvellement ajoutés avec l'étiquette d'observateurs « internationaux ». Nous avons beaucoup à « redire » au sujet de ces « nouveaux amis » qui viennent aider Israël dans cette farce.

Les Irlandais pour la Palestine annoncent des informations pour demain sur ces amis [sûrement le fait que l'Irlandais David Trimble fait partie de l'association des potes d'Israêl, d'où l'expression bien connue "touche pas à mon pote"]. En attendant, ils nous rappellent la position officielle des autorités irlandaises qui exigent une enquête internationale ainsi qu'on peut le lire sur le lien qu'ils proposent (traduction ci-dessous). En attendant, on a l'impression que l'Irlande ne fait pas vraiment partie de l'Union Européenne car à l'heure où j'écris ces lignes, cette information est indisponible en français.

 
Bbelfast Telegraph (UK) lundi 14 Juin 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
 
Le ministre des affaires étrangères de la république d'Irlande, Micheal Martin, renouvellera ses appels à une enquête internationale sur le raid sanglant israélien contre la flottille humanitaire pour Gaza lors de sa rencontre avec ses homologues européens.

M. Martin a demandé que l'attaque meurtrière du 31 mai soit ajoutée à l'agenda de la rencontre mensuelle des ministres des affaires étrangères à Luxembourg.
Les ministres discuteront des événements qui ont abouti à la mort de neuf personnes sur la bateau turc Mavi Marmara, et de la poursuite du blocus de Gaza par les Israéliens.
La question essentielle en matière de politique étrangère est Gaza et le processus de paix au Moyen Orient au lendemain de la saisie par Israël de la flottille humanitaire, » a déclaré une porte parole.
« Le ministre mettra l'accent sur la nécessité d'une enquête internationale transparente et crédible sur les événements, et ré insistera sur la nécessité urgente d'une levée du blocus par Israël afin de soulager les souffrances humanitaires de la population de Gaza.»
Entre temps, des militants ont appelé à un boycott des marchandises israéliennes en attendant la fin du blocus.

Les activistes du mouvement irlandais anti-guerre se sont engagés à continuer à organiser des manifestations après avoir élargi leur campagne à quelques uns des plus grands supermarchés de la capitale ce weekend.
Un ces citoyens Irlandais expulsés suite à sa participation à la flottille pour la liberté de Gaza, Isam Bin Ali, d'origine libyenne, a rejoint les membres de l'organisation au moment où ils chargeaient des caddies avec des marchandises israéliennes.

dimanche 13 juin 2010

Ehud Barak annule sa visite en France!

Ehud Barak, le ministre sioniste de la défense, annule sa visite en France où il était attendu pour la journée d'inauguration d'Eurosatory, le salon de l'armement qui se tient en région parisienne.
Il devait également avoir des discussions avec don homologue Français, M. Hervé Morin.
La presse, peu diserte sur cette affaire nous explique que:
 Il est vrai que la présence de ce criminel est absolument indispensable à la création d'une équipe chargée d'enquêter sur ses popres crimes!
Bon, mais l'annulation de ce séjour a peut-être d'autres raisons ainsi que le suggère Richard Silverstein, confirmé par l'Associated Press:
Eh oui, il y avait des Français dans la flottille et des poursuites judiciaires sont engagées contre les auteurs et commanditaires du crime commis en haute mer par les délinquants sionistes.

De son côté, Shimon Peres, le parrain de la mafia sioniste, en visite officielle en Corée du Sud a été conspué par quelques dizaines de militants qui ont été son comité d'accueil devant le repaire local [l'ambassade] du gang sioniste.

Décidément, les temps changent pour l'entité sioniste...

Le lobby juif, cette bête féroce

Quand on est journaliste en Occident, oser critiquer la dernière opération des délinquants sionistes contre la flottille pour Gaza, entraînant la mort d'au moins neuf passagers du Mavi Marmara, c'est accepter le risque d'âtre taxé d'antisémite
Risque que peu de journaux ont voulu courir, sauf quand ils avaient dans leur personnel un journaliste de confession juive. Sinon, une solution de remplacement a consisté à faire intervenir une personnalité juive extérieure à la rédaction. C'est ainsi que l'historien Ilan Pappé a été amené à apporter des contributions presque simultanées dans au moins deux journaux britanniques (The Herald et The Independent).
Le Sydney Morning Herald australien a préféré laissé courir la plume de son éditorialiste Mike Carlton. Or Mike Carlton n'est pas juif mais… antisémite si on veut bien croire ce qu'il a pu lire dans le flot de courriers rageurs et vengeurs qui à inondé sa boîte à lettres électronique.

Mike Carlton ne s'est cependant pas démonté et il revient à la charge en exposant la nature des courriers électroniques parvenus dans sa boîte mail. Il le fait sur un ton amusé tout en pointant du doigt ce qu'il appelle le lobby juif et le pilotage de ces réactions outrancières à partir d'un service du gouvernement de Tel Aviv. Et il semble plutôt bien connaître la structure de ce réseau de la hasbara puisqu'il utilise à un moment le mot « chaverim » pour désigner celui qui centralise et organise les réactions de l'opinion dite juive au niveau local.
Et Carlton a bien mérité la vindicte du lobby sioniste car n'a-t-il pas écrit que Benjamin Netnyahou, le chef du gang sioniste, n'était qu'un voyou sans scrupules ?

 
Par Mike Carlton, Sydney Morning Herald (Australie) 12 juin 2010

C'est une bête féroce, le lobby juif. Ecrivez ne serait-ce qu'une phrase même légèrement critique d'Israël et il bondit hors de sa tanière toutes griffes dehors. «Je me réjouis chaque fois qu'un enc..é de Palestinien meurt, qu'ils aillent se faire foutre !!! Israël devrait raser Gaza avec une bombe atomique et en finir une fois pour toutes, » dit un des milliers d'e-mails envoyés par des internautes juifs cette semaine. « Comment osez-vous insulter Israël vous le sur privilégié [sic] crétin blanc raciste, allez vous faire foutre avec votre article stupide. J'aimerais bien casser votre gueule de crétin.»
L'article stupide était mon édito de la semaine dernière qui donnait à entendre que l'attaque contre la flottille pour Gaza était une idiotie meurtrière et que le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou était un voyou sans scrupules, accro à l'emploi de la force militaire.
Peu d'e-mails étaient aussi vifs que celui là. Beaucoup, cependant, étaient ouvertement racistes, comme celui-ci en provenance d'un homme dénommé Schwarz. « Est-ce que les Juifs canardent depuis des voitures en marche comme ça se fait tous les jours à Sydney Sud-ouest ? Est-ce que ce sont des Juifs et des Arabes qui forment la majeure partie de la population carcérale australienne ? Est-ce que des Juifs pratiquent le viol collectif de jeunes filles à Sydney ? » demandait-il.
D'autres préfèrent menace. Un voyagiste de Double Bay a écrit une dénonciation enragée et l'a diffusée à ses amis. « Plus nous serons à écrire avec une copie [sic] au Sydney Morning Herald, plus nous aurons de chances de voir le Herald modifier son regard borgne sur la situation et nous donner des articles plus équilibrés, et même virer Mike Carlton, » écrit-il avec espoir. Un de ses chaverim me l'a fait suivre par erreur.

C'est un procédé d'action standard pour le lobby que de lancer des accusations d'antisémitisme avec ce mélange propre à Israël de paranoïa et d'agressivité. «Que vous soyez heureux de vous livrer à l'incitation à la haine fait de vous un véritable sadique, » écrit un homme de Melbourne. « Votre article révèle votre antisémitisme et vous pouvez bien vous cacher derrière les apparences de l'humanitarisme pro palestinien, votre révisionnisme de l'holocauste en comparant ce conflit de l'ère moderne avec l'extermination systématique des Juifs montre votre vrai visage. »

C'est tout simplement stupide. Mes amis Juifs pourraient confirmer que je ne suis pas un antisémite sadique, un négateur de l'holocauste incitant à la haine. Mais j'ai apprécié le mépris affiché pour mes multiples échecs en tant que journaliste. « Vous êtes un écrivaillon bon à faire de l'argent avec des mensonges, » est typique du genre. « Les journalistes sont généralement recrutés s'ils ont un QI supérieur à leur pointure de chaussure, » était une autre plaisanterie tordante.
Rien de tout ça n'est fortuit. Le lobby israélien, dans le monde entier, est orchestré à Jérusalem par un département du bureau du premier ministère qui porte le nom assez orwellien de Ministère pour la Diplomatie Publique et les Affaires de la Diaspora. Moins de 24 heures après l'attaque contre le Mavi Marmara, le ministère a mis sur internet les arguments importants dans la discussion » pour les Juifs dans le monde, le premier étant – surprise – que « le peuple palestinien n'était pas sous blocus ».
"Ecrivez des lettres à vos journaux, des commentaires sur les blogs et les sites d'information, appelez les émissions de radio et mettez des liens aux sites de réseaux sociaux pour contribuer à diffuser la véritable version des événements," a exhorté le bien nommé M. Ronen Plot [plot = complot en anglais], le directeur général du ministère.
Tout cela n'est que de la libre expression, bien sûr. J'aimerais seulement qu'ils soient beaucoup plus polis.