lundi 31 mai 2010

Flottille pour Gaza: la colère du peuple turc

La Turquie n’est pas contente du tout de l'acte de piraterie que les terroristes sionistes ont commis contre le convoi maritime humanitaire destiné à Gaza, la flottille pour la Liberté. Non seulement la Turquie, mais surtout les Turcs sont absolument furieux, qu’ils soient patrons, ouvriers ou Juifs (éventuellement Juifs et patrons ou Juifs et ouvriers).
On ne sait pas la mouche qui a piqué les dingos qui dirigent l’entité sioniste. Après tout, ils auraient pu laisser passer l’aide humanitaire, histoire de redorer un peu leur blason. Ou encore arraisonner par des moyens beaucoup moins violents ces bateaux… dans leurs prétendues eaux territoriales.
Non, ils ont choisi de se livrer à une ratonnade en pleine mer, tirant sur des gens désarmés. Désarmés parce que non armés, tout simplement en mission humanitaire. Un mot creux aux oreilles des sionistes.
Ils ont procédé ainsi parce que, avant d’affronter des êtres de chair et de sang, ils affrontent en réalité leurs propres fantasmes qui sont une galerie d’horreurs à faire subir aux autres, ceux qui ne sont pas de leur sang, de leur race (leur race est la race de ceux qui ont inventé la roue, le papier ou l’écriture ; bref, ils ont tout inventé y compris leur histoire et leurs ennemis).
En parlant d’ennemi, justement, ils font tout ce qu’il faut pour faire de la Turquie leur ennemi. Pour le peuple turc, c’est déjà fait, il est devenu l’ennemi déclaré de l’entité sioniste, ceux qui sont allés à des manifestations pour la Palestine s’en seront aperçu.
Reste le gouvernement turc. Ce n’est pas encore complètement réussi, mais c’est en très bonne voie. Non qu’Erdogan, le premier ministre Turc, ne soit pas tenté d’aller plus loin dans la rupture avec la voyoucratie sioniste, mais on ne rompt pas comme ça des relations anciennes, d’autant que l’entité sioniste conserve de sérieux partisans dans l’armée turque. Et, malgré l’évolution démocratique qu’a connue la Turquie depuis un certain temps, avec et avant Erdogan, on ne peut pas encore gouverner en Turquie en négligeant les exigences des militaires, c’est-à-dire de ceux qui se perçoivent comme les gardiens du kémalisme.
Le journal turc Zaman nous donne une bonne idée de ce que ressent l’opinion turque et rectifie au passage certaines contre vérités assénées par la propagande sioniste.



L’attaque israélienne contre la flottille pour Gaza suscite de vives réactions de la société civile turque
Zaman (Turquie) 31 mai 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Des milliers de Turcs sont descendus dans les rues de lundi pour protester contre l’assaut  donné par les Israéliens en tout début de matinée sur une flottille de navires d’aide à destination de la bande de Gaza qui a tué 19 personnes et blessé des dizaines d’autres.
Les navires humanitaires, surnommés flottille de la liberté, emportaient des fournitures humanitaires qui font cruellement défaut à la population de la bande de Gaza qui vit depuis trois ans sous un strict blocus économique. L’attaque israélienne s’est produite alors que les bateaux croisaient dans les eaux internationales.
L’attaque a été fermement condamnée par la société civile turque qui a dénoncé la violence israélienne au cours d’énormes rassemblements toute la journée d’hier.
Un groupe d’environ 2 000 personnes s’est réuni place Taksim à Istanbul en fin de matinée. Arborant des drapeaux palestiniens et turcs, le groupe scandait des slogans anti-israéliens et appelait le gouvernement turc à agir contre le recours à une force disproportionnée par les soldats Israéliens contre des civils. « A bas Israël ! » « Salut à la Palestine et aux navires humanitaires ; avec la résistance ! et « Les soldats Turcs en Israël ! » scandaient les manifestants.
Tekin Küçükali, président du Croissant Rouge, a indiqué que son organisation était prête à apporter une assistance médicale aux civils blessés pendant l’attaque israélienne. « Le raid militaire sur des civils porteurs d’une aide humanitaire pour Gaza a ouvert une blessure profonde dans la conscience des gens. Nous sommes prêts à assumer toutes les responsabilités pour emmener les blessés en lieu sûr et soigner leurs blessures ici, » a-t-il dit.
Entre temps, des responsables des douanes d’Antalya ont annoncé que les passagers sur les navires turcs du convoi humanitaire n’avaient aucune arme, pas même un couteau sur eux. « Tous les passagers ont embarqué sur les bateaux après avoir été inspectés. Nos dossiers montrent qu’aucune arme n’a été détectée sur eux, » ont-ils dit.
Cette annonce réfute les affirmations israéliennes selon lesquelles les militants transportaient des armes et des munitions pour les Palestiniens de la bande de Gaza.
La Humanitarian Aid Foundation (IHH) a fait part de son inquiétude à l’éventualité que les forces de sécurité israéliennes placent des armes dans les bateaux humanitaires dont elles ont pris le contrôle. « Pas une seule arme, il n’y avait même pas un canif à bord des bateaux. Mais les navires sont maintenant sous contrôle israélien, et les Israéliens pourraient y placer des armes et des munitions pour étayer leurs assertions, » a déclaré Yavuz Dede, vice président d’IHH. IHH est un des principaux coordonnateurs de la Flottille de la Liberté.
Ahmet Mercan, un autre responsable d’IHH, affirme que le raid sanglant israélien contre des militants humanitaires était une « guerre unilatérale » menée contre des civils non armés. « L’agression a montré qu’Israël n’était pas un Etat ou une société. C’est une organisation terroriste. Le monde est maintenant confronté à un test. Se mettra-t-il du côté des droits de l’homme ou non? Comment le monde va-t-il réagir face à une telle agression ? Israël a commencé une guerre. C’est une guerre unilatérale menée contre des civils. C’est une guerre menée contre 50 pays. C’est une guerre à la conscience collective de l’humanité, » a-t-il dit.
Les membres de la communauté juive turque ont également condamné l’attaque, affirmant partager les sentiments en Turquie au sujet de l’assassinat des militants des bateaux humanitaires. Nous sommes peinés d’apprendre qu’une opération militaire a été lancée contre le Mavi Marmara [un des bateaux turcs de la flottille]. Nous partageons les réactions que l’opération a suscitées dans notre pays [le Turquie], » lit-on sur une déclaration publiée par la communauté.
Des milliers d’habitants d’Istanbul et d’Ankara se sont rendues devant l’ambassade et le consulat israéliens dès la matin ce lundi pour protester contre l’assassinat de civils non armés. La police a renforcé les mesures de sécurité autour des bâtiments, empêchant les manifestants d’entrer dans l’ambassade ou le consulat.

 ‘L’agression a porté atteinte aux relations turco-israéliennes’
Une déclaration diffuse par l’Association Indépendante des Entrepreneurs et Industriels (MÜSIAD) affirme que l’agression israélienne a porté atteinte aux liens de fraternité entre la Turquie et Israël.
“Avec la toute récente agression dans les eaux internationales de navires non armés qui transportaient seulement de l’aide humanitaire pour Gaza, Israël a montré au monde entier qu’elle ne permettra aucune démarche de paix dans la région et qu’elle ne respectera pas les droits de l’homme. Cette attaque ne peut être approuvée ou soutenue par aucune nation dans le monde. Les dirigeants du monde ne peuvent s’offrir le luxe de se cacher derrière de simples déclarations. Il est grand temps que le monde dise ‘stop’ aux auteurs de cette agression sanglante, » lit-on dans la déclaration du MÜSIAD qui appelle les Nations Unies et la communauté internationale à reconsidérer leur approche d’Israël.
Une déclaration similaire émane de la confédération turque de l’immobilier (Hak-İş) dont le président Salim Uslu a affirmé qu’Israël avait commis un crime contre l’humanité en attaquent des civils sur un bateau chargé d’aide humanitaire pour des populations dans le besoin. Il a aussi appelé la communauté internationale à pendre des mesures contre la violence israélienne.
“Israël persiste à ne pas vouloir cesser son terrorisme et ses agressions au Moyen Orient. Elle est devenue un acteur qui traumatise la région. Elle attaque les civils, femmes et enfants compris. Israël a provoqué la honte du siècle pour l’humanité et continue à le faire… Les Nations Unies, l’OTAN, l’Union Européenne, l’Organisation de la Conférence Islamique [OCI] et la Ligue Arabe devraient agir et dire ‘stop’ au sale jeu [d’Israël], poursuit la déclaration.
Une organisation médicale, Yeryüzü Doktorları (Médecins du Monde) a également condamné l’assassinat de militants de la flottille humanitaire, affirmant que l’acheminement d’aide humanitaire aux personnes qui en ont besoin ne devrait pas être bloque, quels que soient leur religion, leur langue ou leur appartenance ethnique. « L’attaque contre la Flottille de la Liberté s’est faite en violation du droit international et des valeurs humanitaires universelles. Yeryüzü Doktorları condamne fermement l’agression israélienne contre les bateaux humanitaires transportant de l’aide humanitaire vers Gaza, » lit-on dans la déclaration.

Flottille pour Gaza: sans nouvelles d'Henning Mankell

Je vous avais déjà parlé de l'engagement de l'écrivain Suédois Henning Mankell en faveur de la Palestine. L'acte crapuleux commis par les délinquants sionistes contre la flottille humanitaire pour Gaza me donne l'occasion de vous en reparler.
Car, avec tous ces militants le plus souvent anonymes venus d'un peu partout, et dont certains ont payé du sacrifice suprême leur dévouement à une noble cause, se trouvait justement l'illustre écrivain Suédois, créateur du personnage de l'inspecteur Kurt Wallander.


En écoutant les informations à la radio (France Inter), je m'étonnais à peine d'entendre les "journalistes" s'efforcer de présenter une version des événements faisant une bonne part à celle des autorités sionistes, évoquant notamment la forte présence d'une association humanitaire turque "islamiste", proche du Hamas. De quoi effectivement avoir peur et regretter que le massacre n'ait pas été plus grand. Erdogan, le chef du gouvernement turc, a d'ailleurs eu droit lui aussi au même épithète. Mais quand donc ces journalistes se rendront-ils compte qu'il est tout à fait normal que des Musulmans soient Musulmans et qu'ils ont peuvent et ont le droit de s'investir dans des actions solidaires au nom des valeurs que leur enseigne leur religion (et qui sont en fait des valeurs universelles)?
On a même pu lire des articles parlant de "bataille navale" en vue. Le comble de l'indécence de la part de prétendus journalistes. Pourquoi ne pas parler, rétrospectivement, de bataille navale quand on évoque la destruction du Lusitania par la marine de guerre allemande? (en fait si, puisque le Lusitania était en réalité armé).
Ces propagandistes munis d'une carte de presse (et du code de déontologie et de tout le bataclan) s'apercevront plus vite qu'ils ne le croient que le discours sioniste ne passe plus même quand il est relayé par leur phraséologie "équilibrée." Equilibré veut dire que quand un crime est commis, on invite poliment le criminel à venir débiter sa version et à salir sa victime. Ca ne passe plus parce que, entre autres, des gens comme Henning Mankell se mobilisent. Et qu'ils peuvent parler sans qu'on leur colle l'épithète d'islamiste. Rassurons les sionistes, ils pourront toujours les taxer d'antisémitisme car après tout la Scandinavie n'est-elle pas notoirement connue pour son antisémitisme?

L'écrivain Henning Mankell à bord de la flotille pour Gaza prise d'assaut par les soldats Israéliens
Craintes pour la sécurité de l'auteur Suédois de romans policiers à succès après l'attaque surprise qui s'est soldée par au moins 10 morts
par Alison Flood, The Guardian (UK) 31 mai 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
   
L'auteur Suédois à succès Henning Mankell se trouvait à bord du convoi de bateaux à destination de Gaza qui a été pris d'assaut par les forces israéliennes aujourd'hui, causant la mort d'au moins dix militants et en blessant des dizaines d'autres. Les communications avec les bateaux étant coupées depuis le début de la matinée, on ignore s'il fait partie des blessés.

Mankell avait décidé de se joindre à la flottille d'aide humanitaire - qui comprendrait aussi la lauréate du Nobel de la paix Mairead Corrigan-Maguire - en geste de solidarité avec les palestiniens qui vivent actuellement sous blocus israélien. Le Free gaza Movement et un collectif d'associations militantes ont tenté de contourner les restrictions à l'importation imposées par ce pays [l'entité sioniste] depuis 2008.

Un porte parole de Ship to Gaza - Suède a indiqué avoir parlé pour la dernière fois avec quelqu'un embarqué sur le bateau de Mankell juste avant 5h su matin, heure suédoise. "Ils nous parlaient alors des soldats Israéliens montant à bord du bateau voisin, et ils entendaient des coups de feu tirés à bord. Je n'ai pas parlé avec Mankell mais avec un de ses amis. Le navire suédois a été attaqué un moment plus tard, 10 à 15 minutes après. L'ensemble de l'attaque a été menée entre 4h et 5h su matin heure suédoise," a déclaré Mikael Löfgren.

"Nous ne savons pas ce qui s'est passé depuis. Quand les bateaux ont été attaqués, les Israéliens ont coupé toutes les communications et nous sommes sans nouvelles depuis. Au moment où nous parlons, je peux voir |à la télévision] les bateaux entrer dans le port d'Ashdod donc je suppose que c'est eux," a déclaré Löfgren. "Nous ne savons pas s'ils vont bien. Le nombre des morts et des blessés augmente sans cesse. Les dernières informations parlent de 19 morts. C'est vraiment terrible."

Mankell, créateur de la série policière Wallander, devait s'exprimer pendant le Guardian Hay Festival ce weekend mais avait été contraint d'annuler après que la flottille ait été retardée car elle négociait son entrée dans les eaux territoriales israéliennes. Il devait passer en direct du bateau pour une retransmission samedi soir avec le romancier Egyptien Ahdaf Souef et l'intervieweur John Snow, mais la liaison n'avait pas fonctionné; les organisateurs du festival l'avaient appelé à maintes reprises mais n'étaient pas parvenus à établir la connexion.

A Hay aujourd'hui, l'avocat et écrivain Michael Mansfield a déclaré au Guardian: "La première chose est que ça s'est fait dans les eaux internationales, ce qui est illégal. Et ce n'était pas un convoi transportant des militaires... Israël fait exactement ce qu'elle veut et personne ne lève le petit doigt. C'est absolument scandaleux."

Mansfield a rappelé un article écrit en décembre par Nick Clegg [leader du parti Libéral Démocrate] dans le Guardian et où il disait que la communauté internationale devait faire quelque chose si Israël ne mettait pas un terme au blocus. "J'ai bien peur qu'il se retrouve sur la sellette quand il sera interviewé par Philippe Sands [à Hay]. Peu importe la guerre en Irak c'est bien plus grave."

Clegg doit prendre la parole à Hay ce weekend, tandis que l'ambassadeur Israélien à Londres Ron prosor doit venir demain soir au festival pour discuter "des événements et de l'état des relations anglo-israéliennes;" les organisateurs du festival ont précisé dans l'après-midi que la manifestation allait continuer comme prévu.

La semaine dernière, Mankell a déclaré sur une radio suédoise avoir décidé de participer au convoi humanitaire pour montrer sa solidarité avec les Palestiniens. "Je pense que quand on parle de solidarité, il faut toujours savoir que les actions prouvent les intentions, a-t-il dit. C'est par l'action que nous prouvons que nous sommes prêts à soutenir ce que nous croyons important."

Flottille de la liberté pour Gaza: appels à rassemblements

Suite aux meurtres de militants de la flottille de la liberté par l’armée israélienne



par PIR






Paris : Rassemblement à l’ambassade israélienne (Métro Franklin Roosevelt )
Ce lundi 31 mai, 18h30

Montpellier : Rassemblement lundi 31 mai, 18h, place de la comédie

Lyon : 18h30 - place de la Comédie - devant l’Opéra de Lyon (métro Hôtel de ville)

Grenoble : RASSEMBLEMENT, LUNDI 31 MAI 18H30 PLACE FELIX POULAT

Israël attaque le flottille humanitaire de la liberté Un acte de Barbarie Ignoble !! Plus de dix morts dans l’abordage de la flottille en route vers Gaza

Communiqué CCIPPP - flottille de la la liberté.

La responsabilité de la vie de nos camarades est sur le dos de notre gouvernement français.
La barbarie n’a pas de limite. Nous avons appris avec consternation que l’armée israélienne d’occupation (en besoin de gloire) a attaqué ce matin à 4h la flottille de la liberté formée de militants totalement pacifistes dans les eaux internationales. Les dernières informations dont nous disposons venant de nos camarades à bord parlent de deux morts et plusieurs blessés. Des sources de presse israéliennes parlent de 10 morts et plusieurs blessés. Nos pensées vont tout d’abord vers les familles de nos camarades. Nous rappelons au gouvernement français sa responsabilité non seulement envers ses propres citoyens mais aussi envers celle de tous les militants de la liberté. Notre gouvernement porte une responsabilité morale pour avoir été inactif et inconséquent face au blocus de Gaza qualifié de crime de guerre par la commission du juge Goldstone notamment.
L’identité de nos camarades à bord :
Thomas George Sommer-Houdeville pass 09pk61732
Salah Berguabi pass : 01ba54952
Mounia Fatah Ezzehour Sherif pass : 031ca5097
Miloud Zenasni pass : 06a139932
Mouloud Bouzidi pass : 09pp28023
Youssef Benderbal pass : 07ct84435
Ahmed Oumimoun pass 06kp74959
la CCIPPP Contacts presse France :
Adnane Ben Youssef, +336 67 00 04 32
Gulay Erdogan, +336 36 98 85 66

jeudi 27 mai 2010

Emanuel Rahm, mon compagnon d'infortune

Emanuel Rahm, le chef de cabinet de l'administration Obama se trouve actuellement à Jérusalem.
Pas en mission officielle, non, mais pour célébrer la Bar-Mitzva de son fils.
Oui, car Emanuel Rahm est un sioniste tout ce qu'il y a de convaincu puisqu'il a même servi dans l'armée de l'Etat voyou, prétendu juif.
N'empêche qu'il a été bien accueilli par des sionistes plus ultra que lui qui l'ont traité d'antisémite au cours d'une manifestation. Ce que Rahm appelle un accueil chaleureux.

Antisémite, tiens tiens...

mercredi 26 mai 2010

Encore des croix gammées taguées sur un monument dans le sud du pays

 Mais que fait la LICRA? Une telle inaction donne matière à interrogation. Quand va-t-on condamner l'antisémitisme qui sévit dans ce pays?

Des croix gammées taguées à Dimona sur le monument aux survivants de l'holocauste

Des habitants de la cité méridionale étonnés de découvrir des symboles nazis tagués sur le bâtiment municipal, sur une stèle en mémoire des anciens combattants de la ville. "C'est un acte atroce, a déclare Meir Cohen, le maire de Dimona.
par Ilana Curiel, Yediot Aharonoth (Sionistan) 26 mai 2010 traduit de l’anglais par Djazaïri

Les employés municipaux de Dimona ont été choqués de découvrir ce mercredi des dizaines de croix gammées bombées sur un monument à la mémoire de feu le député Yuri Stern et des habitants qui ont combattu dans l'Armée Rouge contre les nazis pendant la seconde guerre mondiale.

Certains des symboles nazis ont aussi été tagués sur la mairie. La police a ouvert une enquête et a indiqué envisager de procéder rapidement à des arrestations.

 Des inspecteurs municipaux et des équipes de patrouille ont repéré les graffiti dans la matinée, et ont procédé à un nettoyage rapide des lieux.

La municipalité a été furieuse de cet incident, et le maire de Dimona, Meir Cohen, a affirmé que c'était un "acte atroce", ajoutant qu'il espérait que "les responsables seraient arrêtés aussi vite que possible et déférés devant la justice."

 Les habitants de cette ville du sud ont également été très bouleversés par cet acte de vandalisme. "J'étais tout simplement mortifié," a déclaré Dudu Gozlan au Yediot.
"De tous les lieux ici, c'est dans un monument commémorant les héros du peuple juif que nous voyons un tel horrible phénomène. Ces actes se répandent tout autour, et tout ce qu'il me reste à faire, c'est de prier pour que cela cesse," a-t-il ajouté.

 Un événement similaire avait été signalé dans le sud au début de ce mois, quand la tombe d'une femme Ethiopienne avait été vandalisée au cimetière de Beersheba.

Les auteurs avaient tagué le slogan "mort aux nègres" et des swastikas sur sa pierre tombale. Les proches de la femme ont déposé une plainte à la police, dans laquelle ils affirment avoir repéré dans le secteur des graffiti écrits en russe.

 

lundi 24 mai 2010

Sanctions contre Iran, la lecture stratégique de Pepe Escobar

Mme Clinton vient d'exiger l'adoption par l'ONU de nouvelles sanctions en lien avec le programme nucléaire iranien. Et ce, en dépit de l'accord sur un échange de combustible nucléaire obtenu par le Brésil et la Turquie.
Mme Clinton va sans doute obtenir l'adoption de ces nouvelles sanctions même si comme le laisse entendre Pepe Escobar, elles seront sans doute fortement édulcorées après être passées à la moulinette des autres membres permanents (Russie, Chine) et non permanents (Liban, Turquie, Brésil).
Quelle que soit la teneur des sanctions, elles auront d'abord un prix pour Washington, celui que les Etats Unis devront payer à la Russie et surtout à la Chine, deux pays qui n'ont aucun intérêt ni à un embargo sur l'Iran ni dans une guerre à leurs portes.
En effet, il suffit de regarder une carte pour voir que l'Iran est limitrophe d'anciennes républiques soviétiques, de l'Afghanistan et du Pakistan. Les répercussions sur ce dernier pays d'un conflit militaire en Iran sont d'une importance essentielle pour les autorités de Pékin.
La Turquie non plus n'a aucun intérêt au déclenchement d'un conflit à ses portes.
Pepe Escobar considère que ce qui vient de se passer à Téhéran, ce fameux accord irano-turco-brésilien, est symptomatique de l'avènement d'un monde multipolaire avec l'apparition de nouvelles puissances moyennes, comme la Turquie, ou très importantes comme la Chine, sans parler du renouveau russe. En fait, plus que d'apparition de puissances, Escobar parle d'éveil à la dimension internationale de ces pays qui, par ailleurs, sont souvent en phase avec cette communauté internationale qui n'est pas exactement celle dont parlent Mme Clinton ou M. Sarkozy. Car le monde, nous rappelle Pepe Escobar, ne se résume pas aux Etats Unis, au Canada et à quelques Etats européens.
En appelant à un nouveau train de sanctions juste après l'annonce de l'accord conclu par le président Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan, Mme Clinton a adressé un camouflet à ces derniers, où un coup de cravache pour rester dans le ton de Pepe Escobar.
Ceci ne restera pas sans conséquences. Mme Clinton est peut-être satisfaite de son coup, plier apparemment à sa volonté la fameuse "communauté internationale," le coût politique en sera sans doute exorbitant pour les Etats Unis. Car si des pays comme le Brésil ou a Turquie s'éveillent à la dimension internationale, ce n'est certainement pas pour jouer les gros bras mais simplement parce que c'est leur intérêt: le Brésil comme la Turquie dépendent de l'étranger pour leurs approvisionnements en gaz et en pétrole; le Brésil notamment est en train de devenir un géant économique et ses intérêts prennent, et prendront de plus en plus, une dimension mondiale. Ceci est encore plus vrai pour la Chine.
Maintenant, tout le monde aura compris que ce que cherchent les Etats Unis, ce ne sont pas des garanties sur la nature du programme nucléaire iranien, mais un changement de régime. L'idée est de rendre la vie difficile aux Iraniens pour qu'ils contestent de plus en plus leur régime qui, à son tour se durcira: une spirale de l'instabilité pouvant déboucher sur un coup d'Etat ou une révolution colorée.
Le succès de la démarche n'est pas à écarter. L'Iran est sous le coup de sanctions depuis des années et est littéralement assiégée par les troupes US sans parler des gesticulations militaires sionistes. Les menaces de toutes sortes sur le régime sont évidentes et ce dernier s'est effectivement durci ces dernières années, tout en restant bien plus démocratique que d'autres pays, comme l'Egypte par exemple, qui figurent sans problème sur la liste des amis es Etats Unis.
Enfin, qu'on ne s'y trompe pas, les sanctions unilatérales voulues par l'Occident ont tout d'une déclaration de guerre qui ne dit pas son nom. La seule question qui vaille est: les Etats Unis agiront-ils  militairement contre l'Iran?
Pour cause d'économie chancelante, ils ne le feront, à mon avis, que si les délinquants de Tel Aviv leur forcent la main en bombardant l'Iran provoquant une riposte iranienne. Une réédition en quelque sorte du coup de Suez de 1956. Un coup qui avait été un succès militaire pour la France et la Grande Bretagne, mais qui avait aussi sonné le  glas de leur statut de très grande puissance.

    
L'Iran, Sun Tzu et la dominatrice
By Pepe Escobar, Asia Times (Chine) 22 mai 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Voyons les choses en face: Hillary Clinton est une satanée dominatrice.

Au départ, la Secrétaire d'Etat des Etats Unis avait dit que la médiation turco-brésilienne pour amener l'Iran à accepter un échange de combustible nucléaire était vouée à l'échec. Puis les Etats Unis ont dit que c'était la "dernière chance" pour un accord sans sanctions. Et finalement, moins de 24 heures après l'aboutissement à un accord à Téhéran, Hillary Clinton soumet le Conseil de Sécurité de l'ONU à la cravache et annonce triomphalement au monde qu'un projet de résolution pour une quatrième bordée de sanctions a été établi.

Elle a situé la démarche pour des sanctions dans le cadre "d'une réponse aux efforts entrepris ces tout derniers jours par Téhéran." Attendez une minute. Immédiatement après une véritable - et fructueuse - médiation par deux puissances émergentes - et intermédiaires honnêtes -, le Brésil et la Turquie, dans ce monde multipolaire sur un dossier très sensible, Washington et ses deux alliés de l'Union Européenne au Conseil de Sécurité, la Grande Bretagne et la France, la torpillent. Est-ce cela qu'on fait passer pour de la "diplomatie" globale? 
Pas étonnant si les alliés importants des États-Unis que sont le Brésil et la Turquie, tous deux membres non permanents du Conseil de sécurité, et toutes deux grandes puissances régionales, ont été furieux après un tel camouflet public. Le Brésil a d'abord annoncé qu'il ne voulait même pas discuter des sanctions à l'ONU. Ensuite, le Brésil et la Turquie ont envoyé une lettre officielle à l'ONU, demandant à participer aux négociations du "groupe des six sur l'Iran." et les sanctions "pour empêcher l'adoption de mesures allant à l'encontre d'une solution pacifique ".

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva - qui avait dit personnellement à Hillary Clinton plus tôt dans l'année qu'il n'était "pas prudent d'acculer l'Iran" - n'a pas pu s'empêcher de fustiger un Conseil de Sécurité obsolète, en insistant sur le fait qu'après tout il n'était guère enclin à des négociations. Le ministre Turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu a prévenu que le nouveau train de sanctions "empoisonnerait l'atmosphère."

Et le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan a souligné que cette démarche remettait gravement en cause la crédibilité du Conseil de Sécurité - sans omettre de rappeler ironiquement à chacun l'idée absurde qui consiste à voir les cinq puissances dotées de l'arme atomique et membres permanents du Conseil de Sécurité chercher le démantèlement du programme nucléaire civil d'un pays en développement.

Quant à la "crédibilité des USA", elle mord la poussière une fois de plus, pas seulement au regard de Lula et d'Erdogan, mais à travers l'ensemble des pays en voie de développement - la véritable "communauté internationale" de chair et de sang, suite à cette interminable charade.

Frénésie de flagellation sur l'enrichissement

Ces derniers mois, la dominatrice Clinton a accusé sans relâche l'Iran de rejeter un accord similaire d'échange de l'uranium proposé par les Etats Unis en octobre dernier. Cela fait partie du script habituel en usage à Washington - se conduire de manière des plus sournoises, en insistant pour affirmer que les sanctions 'n'ont rien à voir" avec l'enrichissement de l'uranium alors que quelques semaines auparavant, l'accord sur l'enrichissement était le motif principal de nouvelles sanctions.

Et il y a pire. Comme Gareth Porter l'a révélé (Washington burns its bridges with Iran Asia Times Online, May21, 2010), Washington n'a proposé un accord sur l'échange de combustible en octobre dernier que parce qu'elle voulait dès le début contraindre l'Iran à accepter de suspendre toutes ses activités d'enrichissement de l'uranium (auxquelles elle a droit aux termes du TNP, (le Traité de Non Prolifération nucléaire). Mais cela n'avait jamais été annoncé publiquement.

L'Iran continuera de toute façon à produire de l'uranium enrichi à 20 % (le TNP l'autorise à le faire), et entamera la construction d'une nouvelle usine d'enrichissement d'à peu près la même taille que celle de Natanz. Cette nouvelle usine s'inscrit dans un plan de construction de dix nouvelles usines, annoncé l'an dernier par le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad. En outre, la centrale nucléaire construite à Bushehr par la Russie est en phase d'essais finaux et sera inaugurée cet été. Ce sont des faits irréversibles sur le terrain.

Saeed Jalili, Secrétaire du Conseil Suprême de la Sécurité Nationale de l'Iran, principal négociateur de facto côté iranien, pourrait bientôt rencontrer en Turquie Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'Union Européenne. Ashton, négociatrice désignée de la "communauté internationale" est aussi représentative de l'opinion publique mondiale que l'est un communiqué de presse de BP sur le déversement de pétrole dans le Golfe du Mexique. Notamment parce que l'Union Européenne est en voie de proclamer ses propres sanctions unilatérales contre l'Iran. Même chose au Congrès des Etats Unis comme l'a confirmé cette semaine le sénateur Chris Dodd, un Démocrate du Connecticut. Donc, en dehors du Conseil de Sécurité, l'Iran devra aussi faire face à des sanctions supplémentaires de la part d'une coalition de droite emmenée par les USA et composée de caniches européens déclinants.

La Chine et la Russie tirent un Sun Tzu

Sun Tzu, l'ancien général, stratège, philosophe et auteur de l'Art de la Guerre disait, "Permettez à votre ennemi de commettre ses propres erreurs, et ne les corrigez pas." La Chine et la Russie, toutes deux maîtresses en stratégie, appliquent cette maxime avec panache en ce qui concerne les Etats Unis.

Les 10 pages du projet actuel de résolution de l'ONU portant sanctions ont déjà été diluées à l'extrême par les membres permanents que sont la Russie et la Chine - et ce qu'il en reste de langage belliqueux sera encore démoli par des membres non permanents, le Brésil, la Turquie et le Liban (sans unanimité du Conseil de Sécurité, les nouvelles sanctions seront sans doute vidées de leur contenu concret). Washington n'a aucun moyen d'exercer une coercition sur le reste du Conseil de Sécurité pour qu'il endosse de nouvelles sanctions alors que l'Iran est effectivement engagée dans la voie de la coopération.

Comme il se présente, le nouveau train de sanctions touche aux importations d'armes conventionnelles par l'Iran, aux importations liées aux missiles balistiques, gèles les avoirs de hauts responsables du corps des Gardiens de la Révolution Islamique, et met en place des inspections des cargos dans les ports et les eaux internationales. La plupart de ces sanctions s'appliquent sur une base volontaire -ne sont pas contraignantes- et n'auront aucun impact sur le commerce mondial de gaz et de pétrole iraniens.

Pékin et Moscou ne sont pas exactement en train de lécher le fouet de Mme Clinton. Immédiatement après son annonce grandiloquente, l'ambassadeur de Chine à l'ONU, Li Badong, a affirmé que le projet de résolution "ne fermait pas les portes à la diplomatie," insistant encore une fois sur le "dialogue, la diplomatie et les négociations."

Et Sergei Lavrov, le ministre Russe des affaires étrangères a tenu à parler au téléphone à Mme Clinton pour soutenir une analyse plus approfondie de l'accord pour l'échange de combustible issu de la médiation du Brésil et de la Turquie. Lavrov a aussi insisté pour dire que la Russie n'appréciait pas du tout les sanctions supplémentaires unilatérales de l'Union Européenne et des Etats Unis.  Le ministre Russe des affaires étrangères a affirmé que des sanctions unilatérales comprendraient des mesures "de nature extra territoriale, allant au delà des décisions acceptées par la communauté internationale et en contradiction avec le principe de la règle du droit international consacré dans la charte de l'ONU."

Nous en sommes donc à une situation où un véritable accord pour l'échange de combustible accepté par l'Iran est sur la table à l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) au moment où une offensive pour des sanctions contre l'Iran est en cours à l'ONU. A qui la vraie "communauté internationale" va-t-elle faire confiance? Erdogan n'aurait pas pu le dire mieux, "Le moment est venu de débattre afin de savoir si nous croyons en la suprématie de la loi ou à la loi des dominants et de la supériorité..."
Surtout, ce que le monde en voie de développement observe, c'est le passé - les USA, la France, la Grande Bretagne, l'Allemagne - luttant contre l'avènement du futur - la Chine, l'Inde, le Brésil, la Turquie, l'Indonésie.
L'architecture mondiale de sécurité - contrôlée par un groupe de la peur  de gardiens occidentaux auto-désignés - est dans le coma. L'ouest "atlantiste" coule à la manière du Titanic. 

Nous voulons la guerre et nous la voulons maintenant

Seul le puissant lobby US pro guerre infinie est capable de présenter comme un désastre une première étape vers un accord complet sur le nucléaire avec l'Iran. Ce lobby comprend le largement discrédité, pro guerre en Irak, New York Times (la médiation turco-brésilienne "complique les discussions sur des sanctions") et Washington Post (L'Iran "crée l'illusion d'une avancée dans les négociations sur le nucléaire").

Pour le lobby belliciste, l'accord sur l'échange de combustible obtenu par la médiation du Brésil et de la Turquie est une "menace" parce qu'il entre en collision directe avec une attaque contre l'Iran (déclenchée par Israël puis entraînant les USA) et le "changement de régime" - un désir de Washington qui ne s'est jamais démenti.

Lors d'un récent discours au Council on Foreign relations à Montréal, le lumineux  Dr Zbigniew "à la conquête de l'Eurasie" Brzezinski a prévenu qu'un "réveil politique mondial" ainsi que des luttes intestines au sein des élites mondiales était quelque chose à redouter fortement. L'ancien conseiller à la sécurité des Etats Unis a remarqué que "pour la première fois dans toute l'histoire de l'humanité, le genre humain est politiquement éveillé - c'est une réalité complètement nouvelle - il n'en a pas été ainsi pendant la majeure partie de l'histoire des hommes."

Pour qui se prennent ces nouveaux venus sur la scène internationale comme le Brésil et la Turquie - pour oser déranger "notre" domination sur le monde? Et les Américains désinformés continuent à se poser la question "Pourquoi nous détestent-ils?" Parce que, entre autres raisons, fondamentalement unilatéraliste, Washington n'hésite pas à montrer du doigt même ses plus proches amis.

Une autre traduction de cet article ici

dimanche 23 mai 2010

Sur l'antisémitisme

En ce moment, plus qu'à l'accoutumée, mes amis sionistes vilipendent mon antisémitisme supposé. Que dis-je, ils ont la certitude que je suis un antisémite au sens de quelqu'un qui a une haine viscérale des Juifs. Et je vous passe les insultes de type scatologique etc. Pardonnez moi l'expression, mais ce sont vraiment des gens qui pensent que leur trou du cul est le centre du monde et que leur merde mérite le Prix Goncourt.
Il est vrai que pour eux, toute personne qui critique leur entité chérie est un antisémite patenté, à fortiori celui qui conteste la légitimité même de leur entité.
Je tiens à les rassurer: je ne suis pas et ne serai jamais un antisémite. Les Juifs, ou supposés tels, font pour moi partie de l'humanité commune. Ce disant, je fais peut-être encore oeuvre antisémite puisque je leur nie la qualité de "peuple élu".
Il y a cependant de réelles difficultés quand on aborde la question du sionisme. Une difficulté réside dans le fait que le sionisme a fait en sorte que soit admis le postulat de l'identité du judaïsme et du sionisme. Ce postulat est non seulement faux, mais lourd du risque d'une excitation de l'antisémitisme (il a pour moi la même valeur que le postulat des antisémites qui identifient judaïsme et communisme). L'autre tient au fait que les sionistes ont réussi à embarquer avec eux une communauté juive qui était au départ largement réticente voire opposée à leurs thèses. Il faut dire que le nazisme a été pour beaucoup dans le succès de leur entreprise de conquête idéologique des communautés juives.
Ceci dit, comme cette emprise du sionisme sur les communautés juives a eu un début, elle peut avoir, et aura, une fin. Pour l'heure, cette emprise passe par l'essentiel des institutions juives séculières officielles, c'est-à-dire celles qui sont considérées par les divers gouvernements comme les porte voix des communautés juives.
Ces organisations qui en réalité n'encadrent qu'une fraction des communautés juives, développent non seulement un discours mais des pratiques qui visent à soutenir mordicus l'entité sioniste et à museler les voix dans et hors de la communauté juive qui critiquent ou s'opposent à l'entité sioniste. Elles sont le plus souvent contrôlées par des ultra du sionistme et ce n'est pas pour rien qu'elles se sont identifiées à ce colon extrémiste caricaturé par l'humoriste Dieudonné dans un petit sketch qui lui a valu d'être mis à l'index par le monde du show-business et des media.
Du point de vue idéologique, ce discours en direction des institutions politiques des pays où vivent des Juifs se résume en gros à un chantage à l'antisémitisme. De ce fait, le terrain de la lutte antisioniste s'est trouvé déporté dans un champ discursif plus large que celui de l'anticolonialisme stricto sensu. Et le sionisme doit aussi être confronté sur ce terrain pour être débusqué et placé face à ses contradictions.

C'est exactement le sens de mon post sur la shiksa.

vendredi 21 mai 2010

La "shiksa" crée la polémique au canada

Les associations juives de la mouvance sioniste ont beaucoup œuvré, et continuent à le faire, pour l’adoption de législations de répression de la haine raciale, ce qu’on appelle communément le racisme.
S’il est salutaire de légiférer afin de lutter contre la stigmatisation d’autrui, il faut admettre qu’on observe des dérives depuis quelques temps notamment dans les pays anglo-saxons, avec la notion de « hate crime » (littéralement délit de haine). Le hate crime ne se limite pas aux différences de couleur de peau ou de tradition religieuse mais tend à s’étendre quasiment à l’infini, englobant désormais le genre, l’orientation sexuelle etc., la classification dans cette catégorie de crimes dépendant de l’appréciation du judiciaire. Or, le judiciaire, en s’appuyant précisément sur la logique élastique de la notion de hate crime tend à ajouter chaque jour de nouveaux types de crimes ou délits de haine.
Dans un sens, cela n’est pas pour déplaire aux associations spécialisées dans la victimisation qui trouvent ainsi de nouveaux débouchés à leur discours, et éventuellement de nouvelles solidarités, dans des catégories de la population qui initialement leur étaient indifférentes et leur indifférait.
Le problème survient quand une expression péjorative courante chez les membres de ces organisations et/ou les personnes supposées être représentées par elles, vient à entrer dans la dite catégorie des hate crimes.
Ce qui vient justement de se produire au Canada où l’unité spécialisée de la police de Toronto a introduit l’expression « shiksa non juive » dans la liste des propos entrant dans la qualification d’un délit de haine.
Et là, le Congrès Juif Canadien n’hésite pas à faire part aux autorités de son mécontentement au motif que : que « shiksa est parfois utilisé de manière péjorative » et n’est donc « n’est pas propre à figurer dans une catégorie officielle de la police, mais parce que les peines prévues pour les crimes de haine ne visaient pas à refléter la simple appartenance à un groupe, mais un aspect immuable » ou « incontournable » de la victime.
Comme toujours, les argumentaires de ces organisations sont parfaitement alambiqués. Passons sur le fait (étonnant) que le mot « shiksa » soit utilisé parfois de manière péjorative, ce qui devrait l’exclure de la nomenclature policière.
Attardons nous un peu sur le fait que les hate crimes reflétaient non pas l’appartenance à un groupe, mais un aspect immuable ou incontournable de la victime. Personnellement, je ne comprends pas la première partie de l’argument. Par contre la deuxième partie est plus claire. Or, nous savons que « shiksa » désigne forcément une femme et plus précisément une femme non juive. Si le caractère non juif n’est pas immuable (pas plus que le caractère juif sauf si le judaïsme est une race), par contre la féminité est bien une caractéristique incontournable de la victime.

Au fait, ça veut dire quoi « shiksa » ?

L’article nous dit que c’est une chose détestée et que c’est « une insulte à l’encontre d’une femme non juive. » L’article tempère cependant en nous expliquant que c’est devenu une expression argotique courante, qu'on trouve dans la bouche de vedettes de cinéma et  pour désigner une héroïne du feuilleton « Sex and the City. » Chacun appréciera. De même que l’exemple des sites juif de rencontres qui parlent de « shiksas pour l’entraînement » (l’entraînement à quoi au juste ?).

Pour aller plus loin, inutile de chercher en français, pas même sur le blog d’Anne Sinclair où on se garde d’expliciter ce terme. L’Urban Dictionary offre une définition très complète en anglais:
1. shiksa
Une jeune fille ou une femme Gentille, spécialement une qui a séduit un homme Juif. Le mot dérive du mot hébreu "sheketz" qui signifie la chair d'un animal considéré tabou par la Torah. Comme le mariage d'un homme Juif avec une femme non juive est aussi un tabou, le mot s'applique à elle.
Traditionnellement, c'est un terme péjoratif même si, récemment, il a aussi été utilisé beaucoup moins méchamment. Par exemple, Seinfeld a une fois fait un épisode sur le "charme de shiksa" d'Elaine.
La shiksa idéale est une WASP blonde qui a une apparence opposée à celle de la juive du stéréotype, mais en réalité de nombreuses shiksas sont des brunettes qui pourraient elles-mêmes passer pour juives.
Dans Sex and the City, Charlotte s'est vraiment épanouie comme une shiksa!
par skyblack 22 mars 2005

2. shiksa   
Un terme insultant utilisé par des Juifs pour parler de toute femme non juive. Pratiquement toujours utilisé par des Juifs comme terme irrespectueux et offensant pour n'importe quelle femme ou fille non juive.
Cette sale shiksa.
Toutes les shiksas sont de la merde.
I fucked that shiksa and gave her the clap. (clap est apparemment une MST, la chaude pisse)

3.shiksa    
a non-Jewish broad [l'Urban dictionary précise que broad pour femme est moins respectable que le mot lady mais moins péjoratif que putain]
I banged a shiksa last night and got the clap. Oy!
4. shiksa        
Une fille pas propre ou une fille non juive.
Les shiksas sont pour l'entraînement

Bon, c’est clairement une expression pas aimable du tout. Le fait que cette expression apparaisse dans des feuilletons de bon goût (ce qu’on prétend être la culture populaire alors que c’est ce que les industriels vendent au peuple !) comme Sex and the City ne me semble pas de nature à atténuer son caractère injurieux à l’encontre d’une catégorie de la population.
Pas plus que le fait que certaines femmes comme, nous dit-on, Sharon Stone affectionnent de se présenter sous ce terme.


La loi sur la haine [hate law] atteint le ‘niveau le plus absurde’ : organisation juive
Par Joseph Brean,  National Post (Canada) 17 mai 2010   traduit de l'anglais par Djazaïri

Le Canadian Jewish Congress (CJC) affirme que la police de Toronto pousse la loi anti-haine «à son niveau le plus absurde » en incluant «shiksa non juive » dans sa catégorie des victimes de sa dernière étude sur les crimes de haine.
L’étude statistique révèle que la police a enquêté sur des crimes de haine commis à Toronto contre des victimes aussi inhabituelles que des enseignants, des féministes, des infidèles [sic], des nazis et des pédophiles.
Mais c’est la catégorie citée de façon redondante des “shiksa non juives” – une insulte à l’encontre d’une femme non juive, d’une racine hébraïque signifiant « une chose détestée » qui a particulièrement plongé dans la perplexité le CJC, un important promoteur du durcissement des lois sur le crime de haine.
“On ne peut quand même pas l’appliquer à littéralement n’importe quoi, » déclare son président, Bernie Farber.
Le rapport, non encore publié sur le site web de la police de Toronto, montre une augmentation des « occurrences des préjugés haineux » par rapport à l’an dernier, de 153 à 174, avec 23 inculpations.
Les Juifs, les noirs et les LGBT (hommes et femmes homosexuels, bisexuels, transsexuels sont les victimes les plus nombreuses, mais les Tamouls apparaissent aussi avec six occurrences. Le délit de loin le plus fréquent est la vexation, d’habitude par des graffiti, suivi par les agressions et les menaces.
L’incident shiksa de 2009, classé dans la rubrique “vexations,” s’est produit dans le secteur 53, une zone du centre ville désigné familièrement "Sleepy Hollow" en langage policier, parce qu’elle comprend les quartiers résidentiels de la ville les plus agréables, dont certains quartiers juifs autour de Bathurst et de Lawrence.
On ignore si une inculpation a été faite, ou si des poursuites ont abouti.
Une lettre de protestation adressée à Alok Mukherjee, président du Toronto Police Services Board, explique que le CJC est « sincèrement perplexe, » pas seulement parce que « shiksa est parfois utilisé de manière péjorative » et n’est donc « n’est pas propre à figurer dans une catégorie officielle de la police, mais parce que les peines prévues pour les crimes de haine ne visaient pas à refléter la simple appartenance à un groupe, mais un aspect immuable » ou « incontournable » de la victime.
La lettre objecte aussi à la catégorie “police” parce que la police jouit déjà d’une protection légale spéciale aux termes du code pénal, et à la catégorie ‘nazi’ parce que les convictions politiques ne sont pas des motifs de crimes de haine. La lettre ne mentionne pas les féministes, les enseignants, les infidèles ou les pédophiles.
 Le code pénal prévoit une aggravation des peines s’il existe des “preuves que le délit était motivé par le préjugé ou basé sur la haine raciale, nationale ou ethnique, la langue, la couleur, la religion, le sexe, l’âge, le handicap mental ou physique, l’orientation sexuelle ou tout autre facteur semblable. »
Ce sont ces derniers mots qui ont soulevé la controverse sur les catégories.
“S’il est admis que si l’identité de chaque individu a de multiples aspects, dont plus d’un pourrait faire de lui la cible d’un délinquant, la pratique de l’unité spécialisée de Toronto [Toronto Police Service Hate Crime] est de classer un événement de haine/ préjugé sur l’information existante la plus directement accessible dans la perception de sa victime par le délinquant, » lit-on dans le rapport.
Le terme shiksa a connu sa pleine expression littéraire en 1969 dans Portmoy’s Complaint, le roman de  Philip Roth sur la frustration sexuelle adolescente, dans lequel le protagoniste Juif se tourmente pour des bad girls [tentatrices, allumeuses?]comme Bubbles Girardi.
Il est depuis devenu une expression argotique commune et pratiquement exempte de controverse.  Charlotte, un des personnages de Sex and the City, est décrite par son petit ami Juif comme une « déesse shiksa. » Sharon Stone, après son rôle de prédatrice sexuelle dans Basic Instinct se présentait elle-même comme « la shiksa suprême ». Et les sites juifs de rencontre se promeuvent eux-mêmes avec le slogan provocateur « les shiksas sont pour l’entraînement. »

jeudi 20 mai 2010

Haim Saban a-t-il lu les protocoles des Sages de Sion?

Haim Saban est un des grands patrons de ce qu'on appelle le monde de la communication. Il est connu notamment pour avoir produit et/ou composé la bande originale française du dessin animé japonais Goldorak. Ce sont des adaptations d'une série japonaise, les Power Rangers, qui feront sa fortune aux Etats Unis.
Que des activités bien innocentes orientées surtout vers un public jeune, voire très jeune...
Pourtant Haïm Saban est un sioniste des plus extrémistes qui tient une place importante dans la machinerie sioniste qui oeuvre pour orienter dans le "bon sens" la politique de Washington. J'apprends que Saban est cité au 39ème rang du classement du Jerusalem Post des 50 Juifs les plus influents dans le monde.
Je ne sais pas si vous avez lu un livre apocryphe intitulé les "protocoles des Sages de Sion." Si ce n'est pas le cas, Haim Saban l'a lu pour vous comme le suggère ce post de Stephen M. Walt dans la revue Foreign Policy.



J'aurais aimé avoir dit que... (pas si vite... je l'ai dit!)
Posté By Stephen M. Walt, Foreign Policy (USA) 7 mai 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Extrait du profil d'Haim Saban dans le New Yorker:

Sa plus grande préoccupation, explique Saban, est de protéger Israël en renforçant la relation entre les Etats Unis et Israël. L'automne dernier, lors d'une conférence en Israël, Saban a présenté sa recette. Ses 'trois manières d'influer sur la politique américaine,' avait-il dit, sont; faire des dons aux partis politiques, créer des think tanks, et contrôler les media."

On peut imaginer qu'Abe Foxman (président de l'Anti Defamation League, [équivalent de la LICRA aux Etats Unis, NdT] ne va pas tarder à dénoncer Saban pour colportage de nocifs  stéréotypes antisémites sur "l'influence juive." Ma façon de voir est différente: je pense que Saban n'est qu'un homme d'affaires malin qui se préoccupe beaucoup d'une question particulière et a compris comment fonctionne le système américain des groupes de pression politique."

mardi 18 mai 2010

Bons d'alimentation pour un Américain sur huit!

Les riches font la guerre, les pauvres la payent, de leur sang mais pas seulement.
Ainsi les Etats Unis, engagés en Irak et en Afghanistan et dont une partie des élites trépigne à l’idée d’ouvrir un front iranien ne dérogent pas à cette règle.
On sait que les Etats Unis connaissent une crise économique de grande ampleur, causée par les abus de la spéculation et les frais inhérents à leurs actions militaires, mais l’article que je vous propose en donne une mesure concrète en abordant la question du nombre de personnes qui bénéficient d’un programme fédéral d’aide alimentaire. Les chiffres donnent le tournis : près de 40 millions d’habitants des Etats Unis bénéficient de ce programme, un Américain sur huit. Et encore, nous dit l’article, ces chiffres ne tiennent pas compte de nombreuses personnes éligibles qui ne reçoivent pas cette prestation.
Ces données sont d’autant plus intéressantes qu’on apprend par ailleurs que le président Obama vient de demander au Congrès un financement de 250 millions de dollars pour le système antimissile Iron Dome que développe l’entité sioniste (comprenez que l’entité sioniste a demandé à Obama de demander aux contribuables de son pays). Cette somme s’ajoute aux milliards déjà alloués à l’Etat voyou.
Pourtant, Alan Dershowitz, ce juriste qu’on nous présente comme Juif Américain, l’entité sioniste est une réussite sur tous les plans à la différence de ces pays comme l’Espagne ou la Grèce, hostiles un premier temps à l’admission de l’entité à l’OCDE, et qui sont en grave crise économique.
Ce qui n’empêche pas les gens comme M. Dershowitz de soutenir ces demandes de financement auprès de la vache à lait qu'est Washington.
Oui, parce qu’à Washington, à la différence de Madrid ou Athènes, tout va très bien. On y trouve toujours beaucoup d’argent pour Tel Aviv ; il suffit de demander poliment. C’est comme les bons alimentaires.


La distribution de bons alimentaires s'approche des 40 millions de personnes, un record

Reuters, 7 mai 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Près de 40 millions d'Américains ont reçu des bons d'alimentation -  un dernier record qui bat tous ceux atteints depuis décembre 2008 et lé récession aux Etats Unis, selon des données mises à jour par le gouvernement.

Les bons d'alimentation sont le principal programme fédéral de lutte contre la faim en aidant les pauvres à acheter de la nourriture. Les inscriptions sont plus nombreuses en période de difficultés économiques. Le gouvernement a indiqué vendredi que le taux de chômage était de 9,9 %.

Le ministère de l'agriculture a déclaré que 39, 68 millions de personnes, soit un Américain sur huit, étaient inscrits au programme de bons alimentaires en février, 260 000 de plus par rapport à février. Les chiffres ont été mis à jour mercredi.
"C'est la plus important par de la population américaine inscrite au programme SNAP/Bons alimentaires," a déclaré l'organisation contre la faim Food Research and Action Center, qui désigne les bons alimentaires par leur nouveau nom, Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP). "Les enquêtes suggèrent qu'une personne éligible sur trois ne bénéficie pas de la prestation."
Les inscriptions ont atteint des records au fil des mois, jusqu'à atteindre 31,78 millions de personnes en décembre 2008. Le ministère de l’agriculture estime que les inscriptions atteindront  en moyenne 40.5 millions de personnes au terme de cette année fiscale qui s’achève le 30 septembre, pour un coût avoisinant 59 milliards de dollars. Pour l’année fiscale, on prévoit un nombre moyen d’inscription de 43,3 millions de personnes.

vendredi 14 mai 2010

Questions à deux balles pour un ovule

Il a été ici plusieurs fois questions de l’ambigüité du statut du judaïsme : religion, race, nationalité… Cette ambigüité est liée au fait que cette religion se transmet par la lignée maternelle. La condition nécessaire et suffisante pour être considéré comme juif aux termes de la loi halachique (loi juive) est en effet d’être né d’une mère juive.
Il reste pourtant possible de se convertir au judaïsme… C’est souvent compliqué mais possible même si l’intégration complète dans l’univers juif n’est pas toujours garantie pour autant. Ce qu’ont montré certaines difficultés rencontrées par des parents d’élèves au Royaume Uni, où les déboires de ces femmes dont la conversion a été annulée.
D’où aussi le risque d’holocauste par le mariage.
Aujourd’hui, ce sont les techniques de reproduction assistée faisant intervenir un don d’ovules qui remet cette question à l’ordre du jour. En effet, mère juive, donc bébé juif, pas de problème sauf quant le don d’ovules est effectué par une femme non juive.
Nous avons d’une part la mère biologique (non juive) et la mère qui a porté l’enfant (juive). Question à deux balles : l’enfant est-il juif ou pas ?
Dans un premier temps, le rabbinat a semblé s’accorder sur la caractère juif de l’enfant conçu et porté de la sorte. La chose est cependant en train d’évoluer puisqu’une conférence rabbinique tenue en janvier considère que le statut de mère revient à celle qui a donné ses ovules et que donc le caractère juif de l’enfant dépendra de la religion de cette mère. Celle qui a porté l’enfant pendant neuf mois étant définie comme un «incubateur.»
Nouvelle question à deux balles : comment peut-on concevoir que comme le veut la tradition juive, « la foi est transmise par la mère à l’enfant », en dehors, faut-il le préciser, de tout apport éducatif préalable ?
Si, comme le dit le rabbin Edward Reichman « le judaïsme n’est pas une religion génétique » (mais existe-t-il des religions génétiques et pourrait-on appeler religion quelque chose qui se transmet par les chromosomes ?), on peut à tout le moins dire qu’il s’agit d’une religion qui est restée bloquée, dans sa tendance orthodoxe, à une étape à mi chemin du stade tribal et du stade de l’universalité.



Le traitement de la stérilité devient plus compliqué
Certains rabbins affirment maintenant que la religion de la donneuse d'ovule est ce qui compte le plus
par GABRIELLE BIRKNER, Wall Street Journal (USA) traduit de l'anglais par Djazaïri

De quoi un enfant Juif a-t-il le plus besoin de la part de sa mère? Oubliez la soupe au poulet - tout est une question d'œufs, affirment de plus en plus nombreux d'éminents rabbins. Certaines décisions rabbiniques récentes sur le traitement de l'infertilité stipulent qu'un enfant conçu in vitro n'est juif que si l'ovule provient d'une femme juive.

Ce problème est plus urgent en Israël, en partie parce que des restrictions sévères sur le don d'ovule ont longtemps contraint des femmes stériles à se procurer des ovules à l'étranger où la plupart des donneuses ne sont pas juives. Mais des décisions en Israël qui favorisent la mère génétique par rapport à celle qui porte l'enfant sont également susceptibles d'augmenter la demande déjà élevée pour des ovules juifs aux Etats Unis, et pourraient remettre en cause le statut religieux de centaines d'enfants nés de femmes juives dans le monde.

Les tendances traditionnelles du judaïsme considèrent que la foi est transmise par la mère à l’enfant. Encore récemment, les autorités rabbiniques orthodoxes reconnaissaient généralement la mère qui donne naissance comme le parent qui donne le statut religieux de sa progéniture. Mais à la conférence de janvier du Puah Institute, le rabbin Mordechai Halperin a déclaré que le curseur de l’opinion rabbinique s’était déplacé vers l’attribution du statut maternel à la donneuse d’ovule. Puah apporte des services au niveau international aux Juifs qui veulent s’assurer que leurs traitements contre la stérilité sont conformes à la loi religieuse.

Ces dernières années, quelques décideurs rabbiniques bien connus – Yosef Shalom Elyashiv, Avraham Sherman et feu Meir Brandsdorfer entre autres – ont émis des décisions qui considèrent la mère qui donne naissance en tant que “incubateur” et son ventre comme un “instrument externe.” Même si ces décisions émanent d’Israël, elles exercent une emprise sur de nombreux Juifs ultra-orthodoxes ailleurs.

“Le judaïsme n’est pas une religion génétique pour la raison simple qu’elle accepte des convertis,” explique Edward Reichman, un rabbin également médecin qui enseigne l’éthique médicale juive à la Yeshiva University. “Dans le même temps, on a besoin d’une définition légale de la maternité  et on comprend que le contributeur génétique puisse être considéré comme la mère de cet enfant.”

Un des plus éminents arbitres du rabbinat orthodoxe aux Etats Unis, le rabbin Moshe Tendler n’est pas d’accord. Il considère que les récentes décisions prises en Israël sont erronées. “Les gènes n’apportent que le plan directeur et, pendant neuf mois le travail est fait par la mère qui porte l’enfant.” Le rabbin Tendler déclare: “Au moment où la mère qui porte l’enfant accouche, la donneuse d’ovule pourrait être à la plage à Miami.” Pourtant, le rabbin Tendler indique faire chaque année une poignée de conversions de bébés nés de femmes juives qui ont recouru à des ovules non juifs ; simplement pour écarter les doutes sur la religion de l’enfant.

A la conférence de Puah, le rabbin Halperin – qui est responsable de l’éthique médicale au ministère israélien de la santé – a appelé le parlement israélien à agir rapidement pour réduire les restrictions au don d’ovule. Dans le cadre légal actuel, seule une femme déjà en cours de traitement pour la fertilité peut donner ses ovules, mais une nouvelle loi doit être soumise à la Knesset qui autoriserait beaucoup plus de jeunes femmes israéliennes à donner. Dans un effort pour obtenir le soutien des factions ultra-orthodoxes de la Knesset, la loi a aussi une disposition exigeant des femmes qui suivent un traitement contre la stérilité en Israël de ne le faire qu’avec des ovules provenant d’une femme de la même religion.

Le débat a soulevé de délicates questions éthiques. “L’idée qu’il existerait un sang juif est très déplaisante,” affirme Zev Chafets, un ancien porte parole du gouvernement qui a aussi écrit au sujet de la médecine de la reproduction en Israël. Quand des gens font une telle distinction, dit-il, “il n’est plus question de science mais de race. Ca veut dire “Nous ne voulons pas des gens qui ne sont pas de notre communauté, et notre critère est celui du sang.”

Une Israélienne orthodoxe qui avait donné naissance à deux enfants au moyen d’ovules provenant d’une donneuse non juive à Chypre m’a dit s’être sentie trahie par les décisions rabbiniques en faveur de la génétique. « Quelle horreur pour nous que les rabbins nous aient dit une chose » - que les enfants qu’elle a portés seraient Juifs – « et que maintenant certains rabbins disent autre chose… Soit c’est casher, soit ça ne l’est pas. »

Cette femme ne veut pas être identifiée car elle n’a pas encore expliqué à ses jeunes enfants comment ils ont été conçus et parce qu’elle craint qu’avec leur statut religieux désormais remis en question, les enfants soient exclus de leur école orthodoxe. Elle s’inquiète aussi des difficultés qu’ils pourraient avoir, l’âge du mariage venu, à trouver un conjoint ou un rabbin orthodoxe pour célébrer leur union.

 “Je ne peux pas dire que ses craintes soient infondées,” affirme le rabbin Reichman. Il parvient à imaginer un scenario dans lequel un rabbin retenu pour célébrer un mariage demanderait aux fiancés comment ils ont été conçus afin de s’assurer que tous deux sont juifs conformément aux normes les plus strictes.”

 “Si nous profitons de cette technologie, une de ses conséquences est qu’il y aura des gens qui n’accepteront pas une décision rabbinique, ce qui pourrait avoir un impact sur le choix du conjoint,” dit-il. “J’espère que ce ne sera pas un problème mais il est raisonnable de penser que c’est une possibilité.”

Gabrielle Birkner est web rédactrice du magazine Forward et fondatrice de son blog  “questions féminines”, The Sisterhood.

mercredi 12 mai 2010

Le dernier truc de la hasbara contre le juge Richard Goldstone

La hasbara sioniste n'est pas encore disposée à lâcher les baskets à Richard Goldstone, ce magistrat Sud Africain qui a donné son nom au rapport onusien sur les crimes de guerre commis pendant la dernière grande agression contre Gaza fin 2008, début 2009.
Le dernier truc de la hasbara consiste à tenter de discréditer Richard Goldstone en rappelant son passé de juge au service du régime d'apartheid, notamment les condamnations à la peine capitale qu'il a prononcées à l'époque contre 28 Sud Africains noirs.
Sasha Polakow-Suransky de Foreign Policy revient sur cet argument de la hasbara (pédagogie sioniste du mensonge) pour rappeler l'importance des relations entretenues par l'entité sioniste avec le régime de Pretoria, notamment dans le domaine militaire. Son article complète donc utilement celui que je vous avais proposé il y a quelque temps, publié par le journal El pais.
M. Polakow-Suransky, s'il relève effectivement la tâche que constitue les condamnations à mort prononcées par Richard Goldstone, note aussi le rôle crucial qui fut le sien dans la délicate transition qui marqua la fin du régime d'apartheid. Rôle dont Nelson Mandela lui sera d'ailleurs fort gré.
Il importe cependant d'apporter ici une précision: l'auteur indique en effet que M. Netanyahou aurait eu raison d'affirmer que le pétrole iranien et arabe arrivait en Afrique du Sud, par des intermédiaires observe-t-il. Le pétrole iranien arrivait certes en Afrique du Sud mais il faut rappeler que ce ne fut le cas qu'avant la destitution su Shah, ce dernier étant à la fois un allié des Etats Unis et un ami de l'entité sioniste. Quant au pétrole "arabe", il était simplement revendu par des compagnies comme Shell, BP ou Amoco. Des détails ici et .

Pierres d'or, maisons de verre (Gold stones, glass houses)
par Sasha Polakow-Suransky 10 mai 2010, Foreign Policy (USA) traduit de l'anglais par Djazaïri

Le gouvernement israélien en a après Richard Goldstone. Depuis que Goldstone, un juge Juif Sud Africain, a publié un rapport en septembre qui accuse Israël (et le Hamas) d'avoir commis des crimes de guerre pendant l'invasion de Gaza en 2009, le premier ministre Benjamin Netanyahou s'en est pris à lui - et à son rapport - en tant que grave menace pour la légitimité d'Israël.

Ce mardi, de hauts responsables du gouvernement israélien ont accentué leur campagne contre Goldstone, l'accusant d'avoir envoyé 28 Sudafricains noirs à la mort lorsqu'il servait comme juge à l'époque de l'apartheid.

"Le juge qui a condamné à mort des noirs... est un homme de deux poids deux mesures," a proclamé Reuven Rivlin, porte parole de la Knesset. "Une telle personne ne devrait pas être autorisée à faire la leçon à un Etat démocratique qui se défend contre des terroristes." Le vice ministre des affaires étrangères Danny Ayalon a insisté, "Ce soit disant juge respecté se sert de ce rapport afin d'expier ses propres péchés," comparant la déclaration de Goldstone selon laquelle il avait été forcé d'appliquer les lois d'un régime injuste aux "explications que nous aavons entendues en Allemagne nazie après la seconde guerre mondiale."

Et le journal Yediot Aharonoth d'enchaîner - avec des hochements de tête approbateurs de Jeffrey Goldberg et Jonathan Chait - que "l'homme qui est l'auteur du rapport Goldstone qui critique les actions de l'armée israélienne durant l'opération Plomb Durci a pris une part active dans les politiques racistes d'un des régimes les plus cruels du 20ème siècle."

Ce qu'a fait aussi le gouvernement israélien

Les verdicts rendus par le juge Goldstone au temps de l'apartheid sont indubitablement une tache dans son dossier, mais ceux qui le critiquent ne mentionnent jamais le rôle essentiel qu'il a joué dans l'accompagnement de l'Afrique du Sud dans sa transition démocratique, la conjuration des menaces de violences et la passation pacifique du pouvoir - un rôle qui lui a valu l'amitié de Nelson Mandela qui le nommera à la plus haute cour de justice du pays.

Plus important, le moralisme d'Ayalon et de Rivlin ignorent commodément l'histoire de l'armement par Israël du régime d'apartheid du milieu des années 1970 au début des années 1990. En servant de premier et plus sûr fournisseur d'armes pendant une période de violente répression à l'intérieur et d'agression à l'extérieur, le gouvernement israélien a fait beaucoup plus pour aider le régime d'apartheid que ne l'a jamais fait Goldstone.

L'alliance israélo-sud africaine a commencé pour de bon en avril 1975 quand Shimon Peres, ministre de la défense à l'époque, avait signé un pacte de sécurité secret avec son homologue Sud Africain, P.W. Botha. En quelques mois, le commerce entre les deux pays devint actif avec la conclusion de contrats d'armement de près de 200 millions de dollars. Peres avait même proposé de vendre à Pretoria des missiles Jericho capables d'emporter des charges atomiques. En 1979, l'Afrique du Sud était devenu le plus gros client de l'industrie de défense israélienne, représentant 25 % des exportations militaires et éclipsant d'autres clients tels l'Argentine, le Chili, Singapour et le Zaïre.

Des échanges de personnel militaires de haut niveau suivirent bientôt. Des Sudafricains se joignirent en mars 1979 au chef d'état major Israélien pour des essais top secret d'un nouveau système de missiles. Pendant l'invasion du Liban par Israël en 1982, l'armée israélienne avait conduit Constand Viljoen, le chef de la South African defense Force, et ses collègues sur les lignes de front; et Viljoen emmenait fréquemment les attachés d'ambassade et les conseillers militaires Israéliens sur le champ de bataille en Angola où ses troupes affrontaient les forces angolaises et cubaines.

Il y avait aussi une coopération nucléaire: l'Afrique du Sud fournissait à Israël du concentré d'uranium tandis que des dizaines d'Israéliens vinrent en Afrique du Sud en 1984 sous de fausses identités et des prétextes factices, pour travailler sur le programme de missiles nucléaires de Pretoria sur le pas de tir de la base secrète d'Overberg en Afrique du Sud. A ce moment là, les sources alternatives d'approvisionnement en armes de l'Afrique du Sud s'étaient largement taries parce que les Etats Unis et les pays européens avaient commencé à se conformer à l'embargo de l'ONU sur les armes; Israël continua à l'enfreindre sans vergogne.

La flagrante hypocrisie de la dernière attaque contre Goldstone n'a rien d'une nouveauté. En novembre 1986, Benjamin Netanyahou, alors ambassadeur d'Israël à l'ONU, avait prononcé un discours vibrant devant l'Assemblée Générale pour dénoncer l'apartheid tout en insistant sur le fait que "les pays arabes pétroliers forment le cordon ombilical qui nourrit le régime d'apartheid." (peu importe si Israël, par déférence envers ses amis de Pretoria, n'avait pas participé au vote de 1980 à l'ONU pour imposer un embargo pétrolier à l'Afrique du Sud)

Netanyahou avait raison de dire que le pétrole iranien et arabe allait, via des intermédiaires, au régime d'apartheid, mais il avait nié catégoriquement l'importante coopération militaire et les échanges commerciaux avec l'Afrique du Sud, qualifiant les accusations de lucratives ventes d'armes de "tout simplement absurdes" et avait accusé ses détracteurs d'essayer de "diffamer Israël."

En réalité, Israël a largement profité de ses ventes d'armes à Pretoria à l'époque. Ecrivant dans le New York Times, Thomas Friedman estimait que les deux pays avaient réalisé entre 400 et 800 millions de dollars de transactions dans le secteur de l'armement en 1986. Selon des documents sud africains rendus publics, les chiffres étaient probablement encore plus élevés. A lui seul, un contrat de modernisation des avions de combat sud africains au milieu des années 1980 s'élevait à "approximativement deux milliards de dollars," et les ventes d'armement en 1988 - un an après l'imposition par Israël de sanctions au régime d'apartheid - dépassaient 1,5 milliard de dollars. Comme me l'avait dit sans ambages Jan van Loggenberg, l'ancien commandant en chef de l'armée de l'air d'Afrique du Sud: "Israël était probablement notre seule possibilité dans les années 1980."

Des chiffres déclassifiés sur l'approvisionnement en armes de l'Afrique du Sud (qui excluent des sociétés mixtes lucratives et des arrangements financiers conjoints) révèlent dans toute sa dimension l'ampleur du mensonge de Netanyahou. Les "chiffres indépendants du FMI" qu'il avait cité (qui excluaient diamants et armes) suggéraient que les échanges s'élevaient au montant ridicule de 100 millions de dollars annuels. Ils s'élevaient en réalité à cinq ou dix fois ce montant - en fonction des années - faisant du régime d'apartheid le deuxième ou troisième partenaire commercial d'Israël après les Etats Unis. Toutes les armes vendues par Israël n'ont pas servi dans des guerres à l'étranger, et il est incontestable que des armes israéliennes ont contribué à prolonger la domination d'un régime immoral et raciste.

Avant de jeter des pierres depuis leur maison de verre, Ayalon, Rivlin et les journalistes Israéliens feraient bien d'examiner - et d'admettre - l'histoire honteuse de la collaboration de leur propre gouvernement avec le régime d'apartheid.

Sasha Polakow-Suransky est chef de rédaction à Foreign Affairs et l'auteur de The Unspoken Alliance: Israel's Secret Relationship with Apartheid South Africa.

Un mendiant admis à la table des riches

L'entité sioniste a bénéficié, dès sa création et même avant, de la complicité de ce qu'on appelle les pays occidentaux, impatients de se débarrasser de leurs Juifs et d'implanter une source de tensions supplémentaires au Proche orient.
Cette complicité ne s'est jamais démentie et se traduit aujourd'hui par l'admission de l'entité sioniste à l'OCDE.
Un motif de satisfaction pour les sionistes, de mécontentement pour les anti sionistes. Mais comme l'écrit Angry Arab:

Dès lors qu'Israël est maintenant officiellement un pays riche, le New York Times appellera-t-il les USA à cesser leur "aide" à Israël?
"L'Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, un groupe de 31 pays souvent perçu comme un club réservé aux pays reivhes, a voté à l'unanimité ce lundi pour admettre Israël."

Car le régime sioniste bénéficie de la plus forte aide par habitant qui puisse s'observer. Et n'empêche pas un sioniste comme Dershowitz, cf post précédent, de pérorer sur l'échec économique de la Grèce et de l'Espagne.
Le culot sioniste quoi!

mardi 11 mai 2010

Le sionisme et la menace juive

L'article que je vous propose fait la synthèse d'une récente conférence donnée par Alan Dershowitz à l'université de Tel Aviv.
Vous ne savez pas qui est Alan Dershowitz? Eh bien, c'est un professeur de droit Américain, pardon Juif Américain qui est également un sioniste extrémiste très influent aux Etats Unis.

Stop, stop, stop!
Quoi? Pourquoi est-ce que je précise que Dershowitz est Juif?
Ben, oui, parce que je suis antisémite! Confidence, je suis même un islamofasciste!

Mais non, ce n'est pas moi qui donne cette précision, mais l'article du Yediot. Si vous faites bien attention, vous verrez que dans le petit texte sous le titre de l'article, Alan Dershowitz est présenté comme un "éminent juriste Américain." Mais à la première ligne de l'article proprement dit, nous lisons "l'éminent juriste Juif Américain." C'est à dire qu'il a deux nationalités: américaine et juive car, si j'ai tout compris de ce qu'écrit un commentateur sur ce blog, on ne se convertit pas au judaïsme, puisque le mot conversion n'existe pas en hébreu, mais on se naturalise juif.

Bien, Dershowitz a donc deux nationalités
Pas Noam Chomsky par contre. Lui, n'est que Juif! Pas Américain, non, pas Américain.
Norman Finkelstein lui, il est Américain et Juif. Mais il n'est Juif que pour critiquer le régime sioniste!

Ca veut dire quoi, ce bazar? Ca veut dire que du point de vue sioniste, le sionisme et l'antisionisme sont la même histoire juive, un truc entre Juifs où les autres, les Arabes et les Musulmans "radicaux", ne réprésentent pas une aussi grande menace que ces Juifs qui s'acharnent contre l'Etat sioniste. Tout au plus, donnent-ils du grain à moudre aux Norman Finkelstein, Noam Chomsky, Gilad Atzmon et consorts.
Car ce que ces gens menacent au fond, ce n'est pas le territoire de l'entité sioniste mais une identité juive dont le lien avec le régime sioniste a acquis un caractère central, plus important que les rouleaux de la Torah ou les Dix Commandements puisque de nombreux partisans de l'entité sioniste se déclarent tout à la fois Juifs et athées. Seule l'existence de cet Etat voyou semble permettre un tel miracle (un de plus!). Or, ces Juifs non sionistes attestent de la possibilité d'être Juif sans s'estimer lié à la voyoucratie sioniste.

Pour continuer sur Dershowitz, il est amusant d'observer qu'il s'offusque de la comparaison que feraient certains de ces mauvais Juifs entre les méthodes de l'armée sioniste et celle de la Gestapo. Et là, on peut dire que Dershowitz fait preuve d'un culot digne du sioniste qu'il est car n'avait-il pas lui même plaidé publiquement en faveur du recours à la torture aux Etats Unis? Oui car, après tout, la torture a fait ses preuves lorsque pratiquée par les Allemands (ce n'est pas moi qui le dit, mais Dershowitz lui-même).
Avant de vous laisser découvrir l'intégralité du merdier mental qui constitue l'éminence d'Alan Dershowitz, je voudrais attirer votre attention sur un point qui est la constante accusation selon laquelle les miliciens du Hamas ou du Hezbollah se planquent avec leurs roquettes au milieu des civils. Oui, afin que des civils, dont des enfants, soient massacrés par l'armée sioniste contrainte malgré elle à commettre des boucheries. Le point de vue des sionistes, c'est effectivement que ce n'est jamais de leur faute: les Arabes, ces sadomasochistes s'ingénient à faire souffrir les terroristes sionistes en les obligeant à écrabouiller leurs enfants sous les bombes.
On sait ce qu'il en est en réalité comme on peut le constater ici, et encore .


Dershowitz: des Juifs ont initié le terrorisme juridique contre Israël
 Abordant la détérioration de l'image d'Israël, l'éminent juriste Américain accuse des Juifs et d'anciennes organisations israéliennes de gauche d'affirmer que les méthodes de l'armée israélienne sont pires que celles de la Gestapo.
par, Anat Shalev, Yediot Aharonoth (Sionistan) 11 mai 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Ce mardi, l'éminent juriste Juif Américain a accusé des responsables Juifs de gauche et des organisations dans le monde entier de diffamer le nom d'Israël et de causer plus de dégâts que ceux créés par les mouvements islamiques et pro palestiniens.

Dershowitz, qui est connu pour soutenir ardemment l'Etat d'Israël, s'est exprimé au cours d'un symposium à l'université de Tel Aviv intitulé "La délégitimation d'Israël comme menace stratégique."
 
Parlant de l'admission d'Israël à l'OCDE, il a expliqué que les détours que l'Etat juif a du emprunter avant de pouvoir être admis étaient un autre volet de la campagne d'incitation.

Selon Dershowitz, les pays qui étaient opposés à l'admission de l'Etat juif - comme l'Irlande ou l'Espagne - qui connaissent un échec économique, persistent à critiquer Israël dont il dit qu'elle est responsable de nombreuses évolutions technologiques et inventions. Au lieu d'en être félicitée, a-t-il dit, Israël est l'objet de tentatives de délégitimation.

Selon Dershowitz, des organisations comme le Hamas et le Hezbollah se servent d'une stratégie qu'il présente comme "la stratégie de l'enfant mort" afin de renforcer l'image négative d'Israël au niveau militaire.

Un des éléments visuels les plus forts dans les media est une mère tenant dans ses bras un enfant mort, ce qui se rapproche de l'image de Marie tenant l'enfant Jésus, a-t-il expliqué.

L'éminent juriste, connu pour ses critiques sévères contre le juge Richard Goldstone, qui a rédigé le rapport de l'ONU sur l'opération Plomb Durci, a aussi déclaré que le Hamas et le Hezbollah savaient qu'Israël répondrait aux tirs de missiles contre des enfants israéliens en route vers l'école. C'est pourquoi il dispose les lanceurs de roquettes au milieu des populations civiles, a-t-il dit, dans le but de causer la mort d'autant de bébés que possible tandis que les caméras d'al-Jazeera sont prêtes à diffuser les images dans le monde entier. Ceci ne figure pas dans le rapport Goldstone, a déclaré Dershowitz.

'Israël présentée comme un occupant nazi'

 Dershowitz a accusé le linguiste juif et anarchiste Noam Chomsky de créer une atmosphère hostile au sein de nombreuses organisations et campus universitaires américains.

Ils créent un récit qui présente toujours Israël comme un occupant nazi, a-t-il dit, tout en fermant les yeux devant les faits qui contredisent ces mêmes affirmations, comme les liens entre Haj Muhammed Amin al-Husseini, le grand mufti de Jérusalem, et le dirigeant nazi Adolf Hitler pendant la seconde guerre mondiale.
 
Selon l'éminent juriste, ces actes sont du "terrorisme juridique" qui vise à diffamer le nom d'Israël.

Il en est venu à expliquer que les plus grands ennemis d'Israël n'étaient pas les Musulmans radicaux qui, a-t-il dit, n'ont fait que renforcer leurs revendications, mais plutôt les Juifs et les Israéliens dans le monde entier qui se servent de leur origine pour renforcer leurs attaques incessantes contre Israël.

Selon Dershowitz, le politologue Américain Norman Finkelstein ne s'identifie lui-même comme Juif que lorsqu'il attaque Israël, comme le fait le musicien ex Israélien Gilad Atzmon qui vit en Grande Bretagne et proclame que les méthodes de l'armée israélienne sont pires que celles de la Gestapo.

Dershowitz a affirmé qu'Israël doit lancer une véritable guerre contre l'incitation, partout où c'est possible - à l'ONU, à la Cour Internationale de Justice et partout ailleurs. Israël peut perdre dans les votes, a-t-il dit, mais ne ratera aucune opportunité de faire entendre ses revendications.

Il a expliqué qu'en raison d'un environnement hostile à Israël dans le monde universitaire américain, il est souvent félicité par des membres des directions [d'universités] pour le fait de s'exprimer en faveur du pays [l'entité sioniste]. Ils me le disent à voix basse, a-t-il dit, avant d'expliquer que bien qu'ils soutiennent Israël, ils ne se sentent pas à l'aise de l'exprimer en public.

dimanche 9 mai 2010

Otage littéraire de la famille de Gilad Shalit pour cause de plagiat

Le caporal Shalit accusé de plagiat par une auteure de livres pour enfants. C'est ce que vous pourrez lire dans l'article ci-dessous tiré du journal anglais The Independent.
Le récit incriminé aurait été écrit par le caporal, le plus célèbre des Français servant une armée étrangère, alors qu'il avait onze ans et il semble être calqué d'un livre pour enfants à succès.
Difficile donc de parler de plagiat dès lors qu'il s'agit d'une adaptation par un enfant d'un texte bien connu des jeunes de son âge; d'autant que le récit écrit par le caporal Gilad Shalit n'avait aucune vocation à être publié un jour.
Pourtant il a été publié, devenant un succès international et rapportant des sommes rondelettes à la famille du caporal qui peut ainsi continuer son action en vue d'obtenir son élargissement.Si plagiaires il y a, ce sont ceux qui ont décidé la publication du récit en qualité de texte original.
Comment un texte plagié a-t-il pu rencontrer un tel succès? Là est la véritable question.
Il semble que d'emblée, ce texte ait acquis un caractère sacré, en raison de sa relation à la vie d'un soldat prisonnier qui l'avait écrit à un âge d'innocence. D'où la mise en veilleuse de l'esprit critique et le silence de l'auteure véritable qui dit avant été "l'otage littéraire" de la famille Shalit pendant quatre ans. C'est ce qu'elle dit, du moins. Peut-être avait-elle simplement vu au départ cette publication d'un oeil indifférent voire avec une certaine sympathie. Le succès du livre, et donc les revenus qu'il a générés se sont alors chargés de l'aider à évoluer dans sa position.
Le plagiat n'est de toutes façons pas de nature à choquer dans ce pays, l'entité sioniste, qui plagie tout: la cuisine palestinienne, la musique russe, le couscous... Et qui par dessus le marché se fait passer pour le peuple autochtone de Palestine.


Le soldat Israélien capturé accusé de plagiat
par Catrina Stewart, The Independent (UK) 8 mai 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Une écrivain Israélienne poursuit en justice la famille d'un soldat détenu par les militants islamiques dans la bande de Gaza au motif qu'il aurait plagié un de ses livres.

Shelly Elkayam veut les droits d'auteurs qui découlent des ventes de When the Shark and the Fish Fist Met [Quand le requin et le poisson se sont rencontrés pour la première fois], un récit écrit par le caporal Gilad Shalit à l'âge de onze ans et publié après sa capture il y a quatre ans.

"L'histoire écrite par Shalit l'a été par moi," a déclaré Mlle Elkayam à la radio de l'armée israélienne. "J'ai été l'otage littéraire de la famille Shalit pendant quatre ans."

Shalit avait été capturé pendant un raid transfrontalier mené par trois organisations islamiques, dont le Hamas, en juin 2006 et emmené dans la bande de Gaza, le minuscule territoire côtier contrôlé par le Hamas.

Son maître d'école avait exhumé le récit d'enfance du caporal Shalit après sa capture, et il a depuis été publié 17 fois et en plusieurs langues. La famille du caporal Shalit a admis que l'histoire avait été inspirée par Elkayam, mais affirme que le texte comporte des différences très importantes.

Elkayam affirme de son côté qu'il n'y a eu que des "changements superficiels" par rapport à son propre livre When the Snake and the Mouse First Met [Quand le serpent et la souris se sont rencontrés pour la première fois].

"Ils persistent à voler les droits d'auteur de mon livre qui avait été un best-seller dès sa publication jusqu'à la parution de celui de Gilad," affirme Mlle Elkayam. "Tout comme c'est son droit d'être libéré, j'ai droit à la protection de mes droits d'auteur."

Noam Shalit, le père du caporal Shalit, déclare que la famille était au courant des allégations mais n'était pas personnellement impliquée dans la publication du livre,rapporte le site web Israel's news1.

Dans les 350 mots de l'histoire du caporal Shalit, un poisson et un requin deviennent amis pour jouer à cache cache; mais leurs parents les préviennent de rester à distance l'un de l'autre. Ils surmontent néanmoins leur animosité naturelle pour devenir amis et vivre en paix.

Les parents du caporal Shalit, qui font inlassablement campagne pour sa libération, se sont servis de cette histoire pour maintenir éveillée l'attention de l'opinion israélienne sur son sort, et tous les revenus qu'elle génère sont versés pour la campagne en vue de sa libération.

La plainte d'Elkayam a peu de chances de lui attirer la sympathie de nombreux Israéliens qui ont été saisis de stupeur par le sort du caporal Shalit. Ils sont nombreux à soutenir sa libération à n'importe quel prix, plaçant les autorités israéliennes sous une forte pression à l'intérieur du pays pour obtenir sa libération.

Hamas cherche à l'échanger contre 1 000 prisonniers palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.

Une macabre commémoration de l'anniversaire d'Adolf Hitler

On peut lire sur le site Hassidout.org cet article daté du 9 mai:

Un jeune Juif assassiné à Kiev
Un jeune Juif a été assassiné la semaine dernière à Kiev, capitale de l’Ukraine, par un groupe de néo-nazis. Il s’agit d’un ancien étudiant de Yeshiva, du nom d’Arieh Leib Misensov, qui a été enlevé, séquestré et torturé avant d’être tué par une bande antisémite dont le leader a été arrêté tout récemment par la police locale.

Le Rav Yaakov Zilberman, dirigeant de la communauté juive locale, a raconté à la presse qu’il avait été convoqué vendredi dernier par la police pour identifier le corps. Le Rav Zilberman a été horrifié lorsqu’il a vu la victime, atrocement mutilée.

L’officier de police, indique encore le site de Habad, a précisé au Rav Zilberman que le jeune homme avait été kidnappé le jour de l’anniversaire d’Adolf Hitler, et que le meurtre avait été perpétré quelques jours plus tard.

La police ukrainienne souhaiterait retarder le rapatriement du corps et des démarches sont entreprises à l’heure actuelle dans la communauté pour que la famille du défunt puisse l’enterrer dignement selon la tradition juive. Le délégué Habad de la ville, le Rav Moshé Reouven Ashman, se trouve en ce moment en Israël mais il compte abréger son séjour pour pouvoir entamer sur place une action judiciaire en faveur des proches du jeune homme. israel7

Comme vous l'aurez compris, ce crime atroce est imputé à une bande néo nazie qui tenait à commémorer à sa façon l'anniversaire d'Adolf Hitler. On lit sur Arutz Sheva que le corps de ce jeune homme, qui appartenait au mouvement hassidique Loubavitch, a été découpé en plus d'une dizaine de morceaux, rendant le cadavre difficilement identifiable.
Une illustration de plus, s'il en était besoin, de la sauvagerie dont savent faire preuve les antisémites en Ukraine. D'où, selon un commentateur sur le site Hassidout, l'urgence de faire son aliyah afin d'échapper définitivement à l'antisémitisme.
Sauf que, l'étudiant en question avait justement fait son aliyah, quittant l'ex Union Soviétique pour aller squatter la Palestine avant de s'en retourner dans la même ex Union Soviétique pour changer de style de vie et se livrer à des études talmudiques dans une yeshiva tenue par Chabad Loubavitch.
Sauf que des criminels racistes idéologues  font "normalement" tout pour que la nature de leur crime soit bien comprise et s'arrangent pour que le corps de leur victime puisse être retrouvé et surtout identifié. Car ces gens agissent précisément pour faire connaître leur "cause" et épouvanter le groupe qu'ils désignent comme l'ennemi à abattre.

Sauf aussi que, peut-on aussi lire dans The Yeshiva World News
:
la police locale indique ne pas vouloir rendre le corps avant la fin de l'enquête qui, selon elle, s'oriente vers le monde de la pègre. Elle considère maintenant que le meurtre ne serait pas un crime raciste mais lié à la pègre.

Une piste qui ne saurait étonner compte tenu de ce que nous savons sur l'infiltration de Chabad par des gens plutôt mal intentionnés.