jeudi 30 décembre 2010

Plus jamais ça, salopes! Ou, leçon tirée de l'holocauste à Yad Vashem.

Comme il a instrumentalisé l'antisémitisme au profit de son projet colonial en Palestine, le sionisme se sert aussi du souvenir des persécutions subies par les Juifs du fait du nazisme. Ce qu'on appelle holocauste ou shoah, c'est-à-dire le sort fait aux Juifs à cette époque fait l'objet d'une inculcation quasi-obligée dans nombre de pays et les autorités sionistes s'efforcent, comme il se doit, d'inculquer également cette "mémoire" dans les pays arabes.
Les Palestiniens ne sont pas exclus de ce programme et eux aussi sont invités à compatir aux malheurs de ceux qui les ont spoliés de leur patrie (même s'il n'y a pas d'identité entre les victimes du nazisme et la plupart des sionistes patentés.
Max Blumenthal nous parle par exemple de ce groupe de vieilles dames Palestiniennes qui vient de visiter le centre Yad Vashem dédié au génocide juif. Ces personnes âgées étaient venues à l'instigation d'une organisation fondée par une ressortissante sioniste dont le fils a été tué en combattant les Palestiniens. Elles étaient justement accompagnées de plusieurs ressortissantes sionistes ayant perdu un être cher dans des violences liées au conflit palestino-sioniste.

Palestiniennes en visite à Yad Vashem

Sans remettre en cause la sincérité des membres de l'association qui a fait l'invitation, force est de constater avec Max Blumenthal que la leçon holocaustique a tourné plutôt court puisque:
A l'entrée du musée, elles ont été entourées par un groupe de jeunes Juifs Israéliens qui les ont reconnues comme Arabes. "Sharmoutai," leur ont crié à maintes reprises les jeunes Israéliens, utilisant le terme argotique arabe pour prostituées ou salopes.

vendredi 24 décembre 2010

Et le vainqueur de l'holocauste est...

... Elie Wiesel, bien sûr.
Un "grand monsieur" selon la revue Télé-Loisirs, qui a écrit des livres notamment en "hébraïque" (sic).
Attention, ce n'est pas la revue Télé-Loisirs qui décerne ce titre à l'écrivain polyglotte, mais la chaîne de télévision US Fox News par la faute d'un technicien qui a incrusté sur l'écran "holocaust winner" au lieu de "Nobel Prize winner" car Elie Wiesel
est, même si ça peut sembler invraisemblable, lauréat du prix Nobel de la paix.
Grosse bourde de Fox News sur Elie Wiesel

"Vainqueur de l’Holocauste" : c’est le bandeau qu’ont pu voir les téléspectateurs de Fox News pendant l’interview d’Elie Wiesel. Humour douteux quand tu nous tiens.

La télévision est coutumière des incidents de direct. Mais celui-ci est pour le moins gênant. Il y a quelques jours, Fox News recevait l’écrivain américain francophone Elie Wiesel. Pour les plus jeunes, Elie Wiesel est lauréat du prix Nobel de la paix, reçu en 1986. Il a survécu aux camps de concentration. Déporté à Auschwitz, c’est l’un des rescapés de la Shoah, sujet auquel il a consacré une partie de son œuvre.

Ainsi, en cinquante ans, Elie Wiesel a écrit près d’une soixantaine d’ouvrages, en anglais, en français, en hébraïque ou en yiddish. Un grand monsieur en somme.

Sauf qu’il semblerait qu’un technicien de Fox News ait voulu faire une blague à ses copains, une blague qui on l’espère n’était pas censée passer à l’antenne. Au lieu d’incruster Elie Wiesel comme "Prix Nobel de la Paix", c’est la mention "Holocaust Winner", c’est-à-dire "vainqueur de l’Holocauste" que les téléspectateurs ont pu voir pendant quelques minutes sur leur écran. Impossible de revoir l’interview sur le site de Fox News qui a retiré la vidéo, mais certains sites comme Mediaite permettent de revoir la séquence, dont voici une capture.


Ci-dessous la vidéo qui nous montre (vers la 50ème seconde) le vainqueur de l'holocauste. Il s'exprime d'abord sur le prisonnier sioniste Gilad Shalit, qu'il ne présente d'ailleurs pas du tout comme Français. Comment M. Wiesel a-t-il pu oublier ce détail, lui qui détient aussi la nationalité française? Par ailleurs, si M. Wiesel mentionne bien la présence de miliers de prisonniers Palestiniens dans les geôles sionistes, il ne semble pas le moins du monde s'intéresser à leur sort alors qu'il précise que c'est leur libération qui est espérée en échange de celle du soldat sioniste.
Et,selon M. Wiesel, le soldat Gilad Shalit est prisonnier du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais. Un grand fabuliste décidément cet Elie Wiesel.

jeudi 23 décembre 2010

Les dessins des enfants de Gaza

Une initiative intéressante aux Etats Unis, répercutée sur le site web de Philip Weiss. On sait que l'approche des enfants en psychothérapie fait la part belle à diverses techniques d'expression, dont le dessin est une des formes privilégiées. Susan Johnson a eu l'idée de collecter auprès d'institutions de soutien psychologique des dessins réalisés par des enfants de Gaza et qui renvoient à leur vécu de l'opération militaire "Plomb Durci" menée par les terroristes sionistes fin 2008, début 2009. Ces dessins forment la matière d'une exposition appelée à tourner aux Etats Unis.


Peut-être, les Américains sont-ils prêts à voir les dessins d'enfants représentant l'agression dévastatrice contre Gaza.
par Susan Johnson, Mondoweiss (USA) 22 décembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri



Une image vaut des milliers de mots, et cette vidéo bien plus. Elle contient des dessins d'une grande puissance expressive, créés par des enfants à Gaza et qui relatent les horreurs qu'ils ont vécues pendant l'opération Plomb Durci, il y a près de deux ans. Ces enfants partagent la dévastation émotionnelle et physique causée par les actions israéliennes.
Beaucoup de ces jeunes artistes n'échapperont jamais à l'enfer qu'ils ont traversé.
Cette vidéo s'insère dans un projet plus vaste, l'exposition itinérante "Un regard d'enfant de Gaza," développée par Joyce Ravitz et moi-même après notre visite à Gaza en juin 2009. Ayant vu les dessins dans un cours de thérapie par l'art, nous avons senti qu'une exposition de dessins de ce genre devrait être mise en place et présentée aux Etats Unis. "Un regard d'enfant de Gaza" était né!
Je me suis servi d'internet pour trouver des participants et j'ai commencé à rassembler des dessins venant de six institutions de Gaza pour enfants. Les dessins ont été créés par des enfants âgés entre 7 et 12 ans. Rajie Cook, un graphiste bien connu pour son art contestataire, a créé la vidéo comme outil de communication pour faire venir du public à l'exposition. Rajie a attiré dans le projet son vieil ami, le photographe Thomas Francisco. Francisco s'est servi de ses talents musicaux pour sélectionner et mixer la musique. Leur projet achevé est fantastique!
Nous espérons que certains d'entre vous, en voyant ses dessins, voudront présenter le message communiqué par les enfants et leur art dans leurs propres villes. 
Pour toues suggestions de lieux, informations complémentaires et questions, email: achildsview1@gmail.com

lundi 20 décembre 2010

Interdiction de louer ou de vendre à des non Juifs, la pseudo condamnation du rabbin Yoshiyahu Pinto

Le rabbin Yoshiyahu Pinto; qui réside à New York aux Etats Unis, est selon le journal Haaretz le guide spirituel de nombreux hommes d'affaires et personnalités. On peut donc le qualifier de rabbin "éminent" ou "proéminent", si ce n'est tout simplement "grand."
Ceci pour dire qu'une prise de position de la part d'un tel personnage ne passe pas inaperçue, ni aux Etats Unis, ni dans l'entité sioniste. Et justement, nous dit Haaretz, le rabbin Yoshiyahu Pinto a condamné la lettre signée maintenant par plusieurs centaines de rabbins qui rappelle l'interdit religieux portant sur la vente ou la location de biens immobiliers à des non Juifs dans l'entité sioniste (et également dans les quartiers juifs à l'étranger).
Très bonne chose dira-t-on sauf...
Sauf que l'argument du rabbin est que, selon lui, nous n'en sommes pas encore au début du salut, quel que soit le sens que la religion juive donne au salut. Retenons que quand viendra le moment du salut les Juifs pourront observer l'interdiction de vendre ou de louer un logement à des non Juifs.
Et sauf  aussi que le rabbin Pinto ne récuse pas la lettre pour des motifs théologiques, qu'il n'aborde absolument pas en dehors de l'idée de salut  (et pour cause) mais parce qu'elle fait courir un risque aux Juifs dans le monde, aux Etats Unis tout particulièrement:le risque d'être perçus comme des racistes impénitents qui demandent pour eux ce qu'ils refusent aux autres:
"Les juifs de New York viennent me voir apeurés, disant que les journaux sont pleins d'articles sur ce qui se passe en Israël. Cette lettre est une stupidité. Il y a beaucoup de racisme contre les Juifs aujourd'hui en Amérique. Que signifie cette lettre? Elle signifie que les Juifs ne pourront pas vivre à New York ou n'importe où ailleurs dans le monde."
Ce que ne semble pas savoir le rabbin Pinto, c'est que le principe de ne pas louer à des non Juifs est à la base du Fonds National Juif, qui a pignon sur rue en France, dont la mission est de livrer à la colonisation juive des terres achetées ou volées en Palestine. En effet, les terrains acquis par le Fonds National Juif sont incessibles mais loués exclusivement à des Juifs
On se demande pourquoi ce genre d'organisation est toléré en France.

jeudi 16 décembre 2010

Prière dans la rue: là où Marine Le Pen voit une "occupation", la LICRA voit une annexion.

Le dernier article d'Europalestine est intitulé "Islamophobie : Parti Socialiste et Front National, même combat", la promiscuité du PS avec le FN  dans le titre étant justifiée par l'appel de Benoît Hamon, le porte-parole socialiste à «libérer l’espace public», employant ainsi un vocabulaire proche de celui de Marine Le Pen qui parlait d'occupation. Je vous invite à lire cet article d'Europalestine qui remet bien les choses à plat et dans leur contexte.

Mais que dire de la réaction de la LICRA qui, tout en prétendant condamner les propos du Front National, emploie un terme encore plus fort que celui d'occupation puisque nous pouvons lire sur le site de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme que "certains de nos concitoyens musulmans annexent la voie publique pour prier".

Là ou Marine Le Pen voit une occupation, la LICRA voit donc une annexion (comme celle de l'Alsace Lorraine en juin 1940 par l'Allemagne nazie, où encore celle du Golan syrien par l'entité sioniste).
C'est ce qu'on appelle lutter contre le racisme (et l'antisémitisme) à la LICRA!

mercredi 15 décembre 2010

Black out de la presse française sur le prix Carl von Ossietzky décerné à Mordechai Vanunu

La presse française est une des pires qui soient si on la compare à celle qu'on trouve dans des pays comparables. Sa couverture de l'actualité le montre tous les jours et on ne s'étonnera pas de constater l'existence d'un assez large consensus de cette presse pour éreinter le travail de WikiLeaks.

Et je ne peux que souscrire aux observations très désobligeantes sur cette presse faites par l'ambassade des Etats Unis à Paris et qui ont fuité sur WikiLeaks : en quelques lignes, tout est dit, pas besoin d'en rajouter comme disait une certaine publicité. Une belle critique de media aux ordres du fric et du pouvoir formulée par la mission diplomatique du pays qui incarne le capitalisme !

Tiens, la presse espagnole par exemple est bien meilleure que la presse française avec ses journaux soit disant de qualité. Ce n'est en effet pas par la presse française, en dehors de la presse internet militante et d'une brève sur Rue 89, que vous pourrez savoir que Mordechai Vanunu devait recevoir un prix pour la paix à Berlin, le prix Carl von Ossietzky, mais qu'il n'a pas pu être présent car il est toujours sous étroite surveillance dans l'entité sioniste après avoir purgé une longue peine de prison.

Il y a eu de fait un black out des journaux français sur cette information et on peut se demander pourquoi.

Le journal espagnol La Vanguardia en parle cependant et pas sous la forme d'une brève puisqu'il nous gratifie d'une belle interview de Gideon Spiro, un militant antinucléaire de l'entité sioniste et qui anime un comité de soutien à Mordechai Vanunu. Je dois dire que le discours de Gideon Spiro,d'une grande qualité et d'une grande lucidité mérite d'être porté à la connaissance des lecteurs francophones. C'est donc chose faite.



Gideon Spiro: "La ténacité de Vanunu les rend fous"

Entretien avec Gideon Spiro, fondateur du Comité Israélien de Soutien à Mordechai Vanunu et pour un Moyen Orient sans armes nucléaires

par Rafael Poch, La Vanguardia (Espagne) 12 décembre 2010 traduit de l'espagnol par Djazaïri


La Ligue Internationale des Droits de l'Homme, une organisation des plus vénérables, a tenu hier à Berlin la cérémonie annuelle de remise de prix, une tradition vieille d'un demi-siècle, décerné cette année au pacifiste et dissident Israélien Mordechai Vanunu. A l'instar du dissident et prix Nobel de la paix Chinois Liu Xiaobo, Vanunu n'a pas été en mesure de recevoir à Berlin son prix qui porte le nom de Carl von Ossietzky, un journaliste pacifiste Allemand des années 1930.
Von Ossietzky fut condamné pour 'trahison' pour avoir divulgué en 1931 dans la revue Die Weltbuhne, le réarmement secret de l'Allemagne. En 1936, il se vit décerner le prix Nobel de la paix mais les nazis ne permirent pas à Ossietzky, d'aller le chercher : il était enfermé dans un camp de concentration où il mourra deux ans plus tard de la tuberculose. De même, Mordechai Vanunu a été condamné en 1986 à 18 ans de prison pour trahison et 'espionnage'. Son crime fit de révéler que les Israéliens disposaient secrètement de l'arme nucléaire. Libéré en 2004, il reste interdit de tout contact avec la presse et n'est pas libre de ses mouvements. A la cérémonie berlinoise, où le nom de Julian Assange, autre divulgateur de secrets, était sur toutes les lèvres, était présente Mairead Corrigan-Maguire, prix Nobel de la paix 1976, qui a qualifiée de « honte » l'absence imposée à Vanunu.
Corrigan-Maguire et cinq autres prix Nobel, dont l'Allemand Gunter Grass, avaient demandé que Vanunu soit autorisé à venir à Berlin, sans obtenir aucune réponse. En son absence, des pacifistes Israéliens proches de Vanunu ont participé à la cérémonie, dont le journaliste Gideon Spiro, fondateur du comité de soutien à Vanunu.



Spiro, 75 ans, est né à Berlin en 1935, dans une famille juive allemande. Son père, Shmuel, était un médecin Berlinois bien connu et sa mère était photographe « comme quoi s'il n'y avait pas eu le nazisme, peut-être aurai-je continué à vivre dans cette ville et j'aurais même pu être député ou même chancelier fédéral, » plaisante-t-il. Au lieu de quoi, sa famille émigra en Palestine et participa à la création d'Israël. Gideon Spiro fut éduqué dans un kibboutz, puis servit son pays comme parachutiste. Bien plus tard, il fondera le mouvement pacifiste « Yesh Gyul » et, en 1986, le « Comité de soutien à Mordechai Vanunu et pour un Moyen Orient sans armes nucléaires, chimiques et biologiques. » Il réside aujourd'hui à Tel Aviv mais il parle couramment l'Allemand.



Comment avez-vous connu Mordechai Vanunu ?



C'est quand le Mossad l'a enlevé à Rome en 1986 pour l'emmener en Israël et le mettre en prison. Quand j'ai entendu parler de lui, j'ai pris son parti, parce qu'avant de connaître son affaire, je militais déjà contre le nucléaire [militaire].



Quel type de travail effectuait Vanunu à la centrale nucléaire israélienne de Dimona ?



Il travaillait comme technicien sur le réacteur qui a servi à la production des armes atomiques israéliennes. Il avait une bonne connaissance de ce qui se passait là bas. En neuf ans de travail, il a eu le temps de savoir ce qui s'y faisait et ce qu'on y entreposait. Quand il s'est rendu compte qu'il participait de la machine nucléaire militaire et que c'était contraire à sa conscience, il a décidé de révéler ce qu'il savait au Sunday Times de Londres.


La possession d'armes nucléaires par Israël était un secret de Polichinelle en 1986, en qui était-ce une révélation ?



Tout le monde le savait, le supposait. Toutes les institutions internationales concernées par le problème, les centres de recherches etc. partaient du fait qu'Israël était une puissance nucléaire, mais personne n'en avait la preuve. Vanunu a apporté la « preuve flagrante », il a brisé l'ambigüité. Ce qu'Israël disait, c'était seulement que Dimona était prête à la production d'armes nucléaires en cas de nécessité, mais ce n'était pas la vérité. Vanunu l'a dit : il avait vu les armes de ses propres yeux et les avait photographiées.



Il a passé 18 années en prison


... dont 11 années en régime d'isolement...

Qu'est-ce que cela signifie ?



Quelque chose qu'Amnesty International décrit comme « inhumain. » Le but était de le rendre fou pour qu'il finisse sa vie dans un asile. Ils étaient sur le point d'y arriver parce qu'à un moment donné Vanunu a commencé à perdre le sens de la réalité. Une des plus grandes réussites de notre comité, la seule en fait, fut d'obtenir qu'il soit mis fin à son régime d'isolement. Ce fut toute une campagne internationale. Mordechai est une personnalité très intéressante. Très tenace. Inébranlable. Les autorités ne peuvent pas lui pardonner que, après 13 ans de détention, il soit sorti de prison avec les mêmes idées qu'au début de son incarcération : l'abolition des armes atomiques. Sa position n'a pas bougé d'un centimètre. Ca les rend fous et ils continuent à le harceler et à le maltraiter.

Aujourd'hui, Vanunu est chrétien.



Il est né dans une famille juive convaincue. Son père était rabbin. Il s'est converti au christianisme en Australie lorsqu'il avait quitté Israël avec tous les secrets dans sa mallette. Là bas, il a connu une communauté anglicane. Elle l'a attiré parce qu'elle était très internationale et ouverte, tout le contraire de la situation en Israël où il n'y a pas de séparation entre religion et Etats. Son adhésion ç l'église anglicane était surtout une forme de protestation parce que cette église est libérale et ouverte à toutes les races et nationalités, elle est aux antipodes de la situation en Israël avec le chauvinisme et la discrimination religieuse à l'égard des non juifs. A la base, Vanunu est quelqu'un de laïque. Ce qu'Israël ne pardonne pas non plus. Un Juif qui s'est converti au christianisme et qui en plus connaît l'histoire de Dimona devient la personne la plus détestée. Cet esprit indépendant, qui ne s'est pas laissé laver le cerveau, est une provocation.

Quelle portée a son origine marocaine dans l'Israël d'aujourd'hui ?



Les juifs du Maroc sont discriminés par l'establishment israélien d'origine européenne. Ils sont à la périphérie du pays et de la société, avec les emplois les plus ingrats et généralement subalternes et faiblement qualifiés et c'est pour toutes ces raisons qu'ils connaissent un taux élevé de délinquance. L'origine du problème est qu'en Israël, on n'a pas le minimum de respect pour tout ce qui vient du monde arabe Ce qu'a fait Vanunu a été pour eux une surprise à double titre en raison de tout ce contexte. Prenons le cas d'un colonel qui avait espionné pour l'Union Soviétique, ils l'avaient condamné à quinze ans de prison en cour martiale pour le laisser en liberté huit ans après. C'était un juif européen. Vanunu, au contraire, est méprisé en tant qu'oriental par l'establishment. «Comment a-t-il osé, ce juif marocain ? » C'est cette mentalité. Et il a accompli l'intégralité de sa peine...



Vous accuse-t-on d'antisémitisme en Israël ?



C'est la bombe atomique de leur propagande. Par exemple, si quelqu'un en Espagne condamne le système israélien d'apartheid, on vous rétorquera que vous perpétuez la tradition espagnole qui avait abouti, à une époque, à l'expulsion des juifs. Si vous êtes un véritable antisémite, c'est sans importance pour vous, mais si vous êtes un humaniste, un défenseur des droits de l'homme et un pacifiste, ils vous obligent à vous défendre, à vous expliquer, ils vous mettent sur la défensive. C'est une arme efficace, surtout en Allemagne, pays qui offre à Israël des sous marins capables de porter des missiles nucléaires, une folie qui contribue au prochain holocauste par honte du précédent, une stupidité. Mais cette arme perd de sa puissance, parce que la génération des victimes comme celle de ceux qui organisèrent le massacre des juifs en Europe est en train de s'éteindre. Dans une vingtaine d'années, son utilisation disparaîtra. La politique de l'Allemagne n'est pas un soutien à Israël mais à son militarisme. C'est une folie, ils contribuent au prochain holocauste nucléaire, en introduisant la technologie des armes de destruction massive dans la région la plus instable du monde, au nom de l'holocauste précédent. Et la fourniture de sous mains a commencé avec Joshka Fischer, un politicien pacifiste du parti des Verts… Nous devons empêcher l'Iran d'avoir la bombe, mais si nous ne nous centrons que sur l'Iran, et permettons à Israël de la posséder, n'importe quel autre pays arabe voudra l'avoir. Nous sommes pour une dénucléarisation du Moyen Orient parce que c'est une question de survie pour tous, Israéliens compris.



Vous êtes très marginaux dans la société israélienne

.

En ce qui concerne la question du nucléaire, nous sommes très marginaux et nous dépendons beaucoup du soutien international. Même dans le camp pacifiste, nombreux sont ceux qui préfèrent ne pas toucher au thème du nucléaire parce qu'il y a l'idée que la bombe est une garantie pour l'existence de l'Etat, pourtant ce n'est pas une garantie mais au contraire une menace. Pour Israël et pour tous les autres.

mardi 14 décembre 2010

De l'argent pour WikiLeaks, non. Pour les délinquants sionistes, oui!

WikiLeaks fait parler et réagir de tous côtés. Notamment du côté ses services financiers puisque d'importants prestataires en matières de télévirements bancaires ont annoncé l'interruption des transferts de fonds à destination de WikiLeaks.
Les trois poids lourds dans ce genre de prestations financières sont PayPal, Visa et Mastercard. Les mêmes que Julian Assange, le plus connu des dirigeants de WikiLeaks, dénonce avec force depuis sa cellule londonienne.
Pourtant WikiLeaks n'a rien commis d'illégal au regard de la loi américaine notamment et les Etats Unis sont bien en peine de trouver un chef d'inculpation solide contre Julian Assange.
Si WikiLeaks n'a rien commis d'illégal, l'article ci-dessous de Bernard Keane, souligne que des organisations qui subventionnent des activités illégales en droit, allant même jusqu'à des appels au meurtre, continuent cependant à bénéficier des services offerts par ces prestataires auxquels vient s'ajouter également American Express.
Mais il est vrai que ces organisations collectent des fonds pour des activités illégales commises par des membres du peuple élu en Palestine occupée.


Financer les colonies israéliennes illégales? Pas de problème.
par Bernard Keane, Crikey (Australie) 13 décembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Visa, Mastercard et PayPal, toutes ces entreprises acceptent les dons faits à des organisations enregistrées aux Etats Unis qui subventionnent des colonies israéliennes illégales en Cisjordanie, au mépris du droit international.
Il s'avère qu'au moins un des principaux organismes de cartes de crédit permet aussi le recueil de dons pour une organisation juive extrémiste qui offre une prime pour la mort de Palestiniens.
Ces trois organismes ont cessé la semaine dernière d'encaisser les dons à WikiLeaks. Ni Mastercard, ni Visa n'ont expliqué sur quelle base ils agissaient ainsi. Pay Pal est revenu sur son assertion initiale selon laquelle le Département d'Etats des Etats Unis avait notifié à Pay Pal que WikiLeaks avait enfreint la loi après que cette assertion ait été discréditée. C'est la troisième fois que PayPal suspend les services de paiement pour WikiLeaks.

Israël subventionne plus de 100 colonies en Cisjordanie, au mépris du droit international. Cent autres colonies sont des avant-postes illégaux" même selon le droit israélien. Toutes ces colonies reçoivent un large soutien  des Etats Unis, par l'intermédiaire de toute une série d'organisations chrétiennes de droite et juives, qui ont toutes le statut légal d'oeuvres caritatives aux Etats Unis. Le rapport de juillet 2009 de l'International Crisis Group identifie le rôle important joué par les oeuvres caritatives des Etats Unis. Le journal israélien Haaretz a enquêté sur le grand soutien apporté par les organisations caritatives US, et des organisations pacifistes israéliennes ont aussi pointé le généreux soutien fourni par des donations privées en provenance du canada et des Etats Unis.

Les systèmes de virements par cartes de crédit jouent un rôle essentiel dans la facilitation du soutien aux colonies illégales. En voici quelques exemples:

* Le Shuya Israel Group, une organisation évangélique du Texas est accusée par l'organisation israélienne Gush Shalom de donner de l'argent pour financer la colonie illégale de Revava en Cisjordanie. On peut donner pour elle, indique le site web de Shuva Israel, via Mastercard, Visa et PayPal.

* Le One Israel Fund, qui sert d'exemple pour le rapport de  l'International Crisis Group, se flatte d'être "la plus importante organisation caritative américaine dont l'action est consacrée uniquement aux citoyens et aux agglomérations de Yesha [Cisjordanie dans le vocabulaire sioniste]." On peut donner à One Israel Fund, selon son site internet, via Mastercard, Visa et American Express.

* Le site web d'une autre organisation chrétienne de droite, la Christian Friends of Israeli Communities, présente son soutien à des colonies comme Argaman, qui sont illégales selon le droit international. On peut donner, indique leur site internet, par mastercard, Visa et PayPal.

* Une des organisations les plus médiatisées est le Hebron Fund, au centre d'une polémique en 2009 quand les New York Mets avaient été critiqués pour avoir accueilli un dîner au profit de ses oeuvres. Cette organisation apporte un vaste soutien à une colonie extrêmement agressive à Hébron, présentée par une organisation israélienne comme "un crime de guerre en cours," tandis que le Hebron Fund lui-même a été associé à des éloges à un assassin auteur d'un crime de masse. Selon son site internet, il reçoit des dons via toutes les principales cartes de crédit.

* La pire parmi elles, est l'organisation extrémiste SOS Israel, qui s'est même attirée les foudres de l'armée israélienne en récompensant les soldats Israéliens qui désobéissaient aux ordres d'évacuer les colons d'avants postes illégaux (i.e. incitation à la mutinerie), et qui a offert une prime pour tout palestinien tué par des soldats Israéliens. Le site internet de SOS Israel présente diverses modalités pour recueillir votre "généreuse donation", dont des cartes de crédit. Le don symbolique  e 2 dollars effectué pour voir  par Crikey au moyen d'une carte Visa s'est bien déroulé hier soir.

Pour l'heure, WikiLeaks n'a enfreint aucune loi internationale et les lois d'aucun pays, mais Mastercard, Visa et PayPal l'ont tous mis sur liste noire. Ces trois systèmes continuent à offrir leurs services à des colonies qui enfreignent le droit international, la loi israélienne dans certains cas, et sont contraires à la politique des Etats Unis sur les colonies, sous les administrations successives démocrates comme républicaines.

Crikey a invité Visa , PayPal et Mastercard à s'exprimer à ce sujet, mais aucune entreprise n'avait répondu au moment de la publication de ces lignes.

lundi 13 décembre 2010

La république non communautariste selon Mme Alliot-Marie

A ceux qui, dans la majorité présidentielle ou dans la presse française multiplient les positions de principes prétendument anti-communautaristes, qu'ils demandent donc à Mme Alliot-Marie, ministre des affaires étrangères, à quel titre et en vertu de quel principe elle est allée expliquer la position officielle de la France vis-à-vis de l'Iran devant une assemblée de "dirigeants"  (communautaires) Juifs européens.


PARIS (EJP)---La France "n'accepte pas que l'Iran déstabilise" le Moyen-Orient et le monde, a déclaré dimanche la ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie dans un discours devant une quarantaine de dirigeants juifs réunis à Paris à l’initiative du Congrès Juif Européen (CJE).
"Je sais les inquiétudes que suscite le régime iranien" et "la France tiendra le langage de la fermeté", a-t-elle dit.

"Si les responsables iraniens ne lèvent pas le doute sur leurs intentions, toutes les sanctions d'ordre économique devront être envisagées", a souligné la ministre au sujet du programme nucléaire de Téhéran, alors que l'Iran fait déjà l'objet de toute une série de sanctions à la fois de l’ONU et de l’Union européenne.
Michèle Alliot-Marie, nommée aux Affaires étrangères en novembre dernier, a par ailleurs affirmé que la France, "amie d'Israël", était toujours engagée pour une "paix durable" au Proche-Orient.

samedi 11 décembre 2010

Racisme juif: c'est bien la faute des Arabes!

Je vous ai déjà parlé de la déclaration signée par une cinquantaine de rabbins; dont des fonctionnaires municipaux, rappelant l'interdiction selon la loi juive de louer ou de vendre de la terre ou un logement à un non Juif. Une interdiction valable non seulement dans le territoire accaparé par les squatters sionistes, mais aussi dans les quartiers "juifs" dans d'autres pays.
Cet appel a suscité, dit-on, un tollé dans l'entité sioniste à tel point que même le premier ministre Benjamin Netanyahou a condamné cette prise de position publique. Sans toutefois que personne, pas plus lui que quiconque, ne s 'aventure  à prendre des sanctions comme, par exemple, de retirer les subventions allouées à certaines organisations ou mettre à pied des rabbins fonctionnaires.
Le nombre de signataires quant à lui, s'étend pour dépasser maintenant les 300.
Bon, mais la faute à qui?
Pas aux Juifs, ni à leurs lois religieuses. Bien sûr que non!
Menachem Friedmann, professeur de l'université Bar-Ilan nous propose une explication bien plus plausible:
Eh oui, comme d'hab, c'est la faute des Arabes! Il suffisait d'y penser. Pas besoin d'avoir fait des années d'études!
On nous dit que le grand rabbin de Ramat Gan (banlieue de Tel Aviv), à la tête d'un groupe influent de centaines de rabbins sionistes orthodoxes, a dénoncé le manifeste
Mais ces rabbins n'ont-ils pas les mêmes arrières pensées que ce rabbin ultra orthodoxe, 
Aaron Leib Steinman, qui s'en est dissocié de crainte que l'appel n'alimente l'antisémitisme à l'étranger.
Pourquoi donc cet appel devrait-il alimenter l'antisémitisme à l'étranger puisque  l'université Bar-Ilan nous dit que tout était de la faute des Arabes?

Et pourquoi peut-on lire que les deux grands rabbins de l'entité sioniste ne se sont pas joints à ces condamnations.?

Parce que nous explique à son tour Eliyakim Levanon, directeur d'une importante école rabbinique: 
"En vérité, les Arabes ne veulent pas avour un voisin Juif, ils veulent en vérité conquérir plus de lieux et prendre le contrôle d'Israël."
Du point de vue socio-politique comme religieux, c'est bien la faute des Arabes. 

Et au cas où vous ne le sauriez pas, au 19ème siècle les Palestiniens, désespérés de ne pas avoir suffisamment de Juifs à agresser et à brutaliser, lancèrent un vibrant appel à Theodor Herzl, lui demandant de fonder un mouvement politique susceptibele de leur amener un nombre conséquent de Juifs de sorte qu'ils puissent exprimer leur antisémitisme de manière débridée.  Ils demandèrent ensuite à Lord Balfour de déclarer que la Grande Bretagne était favorable à l'établissement d'un foyer national juif en Palestine. C'est pourquoi, aujourd'hui encore, nous voyons ces méchants Palestiniens agresser de toutes les manières possibles ces pauvres Juifs installés pacifiquement sur le sol de Palestine.

Négociations au Proche orient annulées par la faute du gouvernement argentin!

Plusieurs pays d'Amérique latine viennent de reconnaître l'Etat palestinien. Il s'agit d'un événement tout à fait significatif, en particulier en raison de la présence de l'Argentine où le lobby sioniste est particulièrement puissant.
Ce lobby a donc été abasourdi par une décision qu'il n'avait pas vu venir, ce dont témoigne la réaction des deux institutions juives qui incarnent le lobby en Argentine: l'AMIA (Association mutuelle israélite argentine) et la DAIA (Délégation des Associations Israélites d'Argentine):
les responsables de l'AMIA, habituellement élogieux à l'égard de la politique du gouvernement, ont demandé une réunion avec Timerman (le chef de la diplomatie argentine) qui s'est tenue hier et au cours de laquelle ils ont manifesté leur mécontentement devant la décision du gouvernement argentin.
 "Il n'est pas approprié que l'Argentine  reconnaisse un État palestinien libre et indépendant, sans exiger de façon concomitante, qu'il assume les obligations et les responsabilités que ce statut implique cesser toute agression de l'État d'Israël et de ses habitants», a déclaré Guillermo Borger, président de l'AMIA à Timerman pendant la réunion, selon un communiqué publié par la mutuelle juive. Interrogée par La Nacion, la chancellerie n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet"
Comme l'observe Jaime Rosenberg, du journal La Nacion, l'AMIA n'a fait que reprendre la position officielle du gouvernement sioniste qui exige la reconnaissance préalable de l'Etat sioniste par l'Autorité Palestinienne et les gouvernements arabes. Rosenberg omet peut-être de préciser que cet Etat sioniste doit aussi être reconnu en tant qu'Etat juif.
Borger était apparemment d'autant plus furieux qu'il a appris la nouvelle alors qu'il participait à une réunion de l'American Jewish Committee, c'est-à-dire une instance supranationale qui fixe les orientations politiques pour les communautés juives dans les pays dont elles sont ressortissantes.

Plus politique, la DAIA, par ailleurs mécontente de s'être vue couper l'herbe sous le pied par l'AMIA, fait carrément tomber sur les épaules du gouvernement argentin la responsabilité du fiasco des discussions de paix entre Autorité Palestinienne et régime sioniste Pour Aldo Donzis, président de la DAIA. en effet:
la reconnaissance par le gouvernement argentin d'un Etat palestinien annule les négociations entre Israël et les Palestiniens.
On aura appris au moins le rôle déterminant de la diplomatie argentine dans les négociations au proche Orient, chose que nous ignorions absolument.
Pourtant, si j'en crois la presse argentine, il y a juifs et juifs, organisations juives et organisations juives. On peut ainsi lire sur NotiFe:
L'association qui chapeaute toutes les institutions culturelles juives ce notre pays a émis un communiqué dans lequel elle approuve l'attitude de l'Argentine et d'autres nations d'Amérique Latine en faveur de l'instauration d'un Etat palestinien.
Contrairement à l'avis exprimé par la majeure partie des institutions juives, le Fédération des Entités Culturelles Juives d'Argentine se félicite de l'attitude adoptée par des pays comme l'Argentine et le Brésil qui ont pris position en faveur de l'établissement d'un Etat palestinien reconnu par le monde entier.
C'est ce qu'a expliqué ce matin  Daniel Silver, président de cette organisation, qui a salué la prise de position des pays d'Amérique Latine et a rappelé que son organisation "souligne depuis 1847 la nécessité de deux Etats libres, indépendants et démocratiques: l'Etat juif et l'Etat palestinien."
Même en Argentine, il y a donc d'autres voix juives que celles que prétendent représenter ces organisations qui s'immiscent très directement dans la politique et la diplomatie de l'Etat argentin pour y défendre les intérêts d'une puissance étrangère, l'Etat sioniste en l'espèce. Ces voix n'ont pas l'air dêtre vraiment marginales mais le sionisme, qu'elles ne rejettent pas nécessairement, n'est tout simplement pas au centre de leurs préoccupations et elles n'interviennent pas dans le champ politique en son nom.

mercredi 8 décembre 2010

Mais qu'est-ce qu'elle dit, éduquer à l'holocauste c'est raciste? L'est folle? Antisémite? Quoi, Juive!

Avant d'entrer dans le véritable sujet de ce post, un lien vers le site Couleurs d'Algérie animé par Abdou dont j'aime beaucoup le travail. Abdou nous propose de fort belles photos du cimetière israélite d'Alger. A voir !

Quittons le domaine de l'esthétique pour évoquer le thème de ce post qui porte sur un mémoire de master soutenu à l'université de Toronto au Canada qui porte sur le racisme juif. Jenny Peto, qui vient de commettre ce travail, fait en ce moment l'objet de fortes critiques de la part de ceux qui ont pris l'habitude de considérer que le sionisme était la première cause dont devait se soucier l'humanité. L'université où elle a soutenu son mémoire n'est pas non plus épargnée, au point que la directrice de recherche de Mlle Peto parle d'ambiance de chasse aux sorcières sur le campus pour ceux qui osent critiquer l'entité sioniste.


C'est que jenny Peno n'y va pas avec le dos de la cuiller et attaque dans son mémoire des activités éducatives relatives à l'inculcation de l'holocauste qui, selon elle, servent les desseins de la propagande sioniste et de ce qu'elle appelle la communauté juive organisée. Elle dénonce particulièrement, semble-t-il, l'inculcation de l'holocauste aux Canadiens issus de minorités « de couleur. »


L'article du Toronto Star présente les arguments de ceux qui pourfendent le travail de jenny Peto. C'est toujours la même argumentation : son travail ne présente qu'un son de cloche, les inexactitudes, les omissions, les distorsions. Pourtant, quand il s'agit de «l'holocauste», personne ne prétend qu'on devrait prendre en compte le point de vue des nazis pour parvenir à une présentation équilibrée. Et la recherche universitaire est peut être autre chose qu'une simple synthèse de points de vue. Non ?


Un argument opposé à la thèse de Mlle Peto est cependant fourni par le Toronto Star lui-même qui signale qu'une des organisations incriminées dans ce travail universitaire, Canadian Centre for Diversity, n'est pas confessionnelle. Néanmoins, à l'origine son objectif était d'améliorer les relations entre Juifs et Chrétiens. Ce n'est que plus tard que son objet sera étendu. Si on s'intéresse cependant au conseil d'administration de ce centre pour la diversité, on y constate une pluralité apparente réelle. Avec cependant la présence d'une certaine Madeleine Levy, membre dirigeante d'une filiale (la task Force nationale pour l'holocauste, ça ne s'invente pas) du B'nai Brith, une organisation strictement réservée aux Juifs. Mais on note surtout parmi les membres de ce centre le nom de feu Edward M. Bronfman et celui de Judy Bronfman. Les Bronfman sont une riche famille présente notamment dans la production et le commerce de spiritueux et les media. Les Bronfman sont très connus pour leur sionisme militant et l'un d'entre eux, Edgar Bronfman Sr, a longtemps été président du Congrès Juif Mondial.


Autant dire que dans le conseil d'administration où siège un (e) Bronfman, flanquée de quelques amis sûrs, vous n'avez pas longtemps à vous demander d'où vient le vent.

L'université de Toronto critiquée pour une thèse sur le "racisme juif"

Par Daniel Dale, The Toronto Star (Canada) 7 décembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri


L'université de Toronto est critiquée par des associations juives, un éminent historien et des survivants de l'holocauste pour avoir accepté une thèse de master qui qualifie de "racistes" deux programmes éducatifs sur l'holocauste.

La thèse, intitulée «Le victimisme des puissants: les Juifs blancs, le sionisme et le racisme dans une éducation hégémonique à l'holocauste,» a été rédigée par Jenny Peto, une militante juive de la Coalition Against Israeli Apartheid. Elle dénonce la Marche pour le Souvenir et l'Espoir, au cours de laquelle de jeunes adultes de diverses origines se rendent avec des survivants de l'holocauste sur des sites polonais où les nazis ont commis des atrocités, et la Marche pour le Canada Vivant, qui emmène de jeunes Juifs avec des survivants en Pologne et en Israël.

Peto soutient que ces deux programmes amènent les Juifs à croire, à tort, qu'ils sont d'innocentes victimes. En réalité, écrit-elle, ce sont des blancs privilégiés qui sont « incapables de voir leur propre racisme. » La « construction d'une identité juive victimiste », soutient-elle, est intentionnelle : elle produit des effets qui profitent énormément à la communauté juive organisée » et à « l'apartheid » d'Israël.

Peto considère que des buts "politiques sionistes" sont dissimulés derrière les "objectifs apparemment de tolérance » de la Marche pour le Souvenir et l'Espoir. Elle écrit qu'on peut se poser des « questions ce qui est impliqué par des Juifs blancs prenant sur eux d'éduquer des gens de couleur sur le génocide, le racisme et l'intolérance. »

Le programme n'est pourtant pas géré par une association juive. Son organisation mère est le Canadian Centre for Diversity qui enseigne aux jeunes gens à lutter contre la discrimination.

"Elle pose des assertions non vérifiées et des observations erronées sur notre philosophie, nos objectifs et notre méthodologie. Nous avons été choqués et offensés en lisant la thèse, » affirme Carla Wittes, directrice des programmes du centre. « Nous sommes une organisation non religieuse soucieuse d'éduquer les gens sur les dangers de la discrimination, et l'holocauste est à l'évidence un exemple de choix. »

Le Congrès Juif Canadien, la Marche des Vivants et Irving Abella, professeur d'histoire juive à la York University, ont déclaré que la thèse aurait dû être rejetée. « Ce n'est pas un travail universitaire, c'est de l'idéologie, » affirme Abella, un ancien président du Congrès Juif Canadien. « C'est complètement anhistorique : je l'ai trouvée pleine de contre vérités et de distorsions qui ne tiennent ensemble que une analyse stupide et inconsistante. Elle frôle l'antisémitisme… Je suis consterné qu'une grande université l'ait trouvé acceptable. »

Peto a validé son diplôme en juin auprès du Department of Sociology and Equity Studies in Education (SESE) qui dépend de l'Ontario Institute for Studies in Education (OISE) de l'université de Toronto. Julia O'Sullivan, doyenne de l'OISE, et Rinaldo Walcott, président du SESE n'ont pas répondu à nos demandes de commentaires ce lundi.

Cheryl Misak, président de l'université de Toronto, a déclare que la "liberté des recherches est profondément ancrée dans notre institution » et que « le meilleur moyen pour les membres de la communauté (universitaire) de dénouer une controverse est de débattre des arguments et des conceptions qui les opposent. »

Peto, qui a fait partie d'une organisation qui avait occupé le consulat israélien à Toronto en 2009, attribue la controverse à des "individus et des organisations de la droite pro israélienne).

« Ce n'est pas la première fois que des organisations pro israéliennes me traînent dans la boue et ce ne sera certainement pas la dernière, » dit-elle.

Interrogée pour savoir si elle voulait maintenant modifier sa thèse, Peto a répondu : « J'aimerais pouvoir écrire une conclusion qui parlerait de cette controverse et montrerait à quel point elle s'inscrit parfaitement dans mon analyse sur les abus de l'antisémitisme pour calomnier ceux qui font entendre leurs critiques contre Israël. » Sa directrice de thèse, Shery Nestel, lui fait écho en déclarant que ceux qui critiquent Israël sur le campus se retrouvent dans un « climat de chasse aux sorcières. »

La Marche des Vivants cherche à renforcer les liens des jeunes Juifs avec Israël, déclare son directeur national Eli Rubinstein, mais aussi à leur apprendre à s'opposer à l'intolérance. Il qualifie la thèse « d'extrémiste » et affirme que « L'université et la directrice de thèse ont la responsabilité de demander à l'étudiant, «'Avez-vous essayé de voir de l'autre côté ? ' »

Peto n'a interviewé aucun des participants aux programmes ni aucun de leurs dirigeants. Elle indique que les étudiants de master pratiquent rarement les « entretiens » à grande échelle.

Nate Leipciger, un survivant de l'holocauste de 82 ans qui a participé aux deux programmes dit avoir été « très affecté » par cette thèse. La survivante, et participante aux programmes, Anita Ekstein, 76 ans, la considère « extrêmement blessante. »

mardi 7 décembre 2010

Safed, les sept bougies, 4 kilos de coke. Et puis quoi encore?

Il n'y a pas très longtemps, le président du gang sioniste, Shimon Peres, a mis en garde contre divers trafics, dont celui de stupéfiants, aux mains des membres du Hezbollah en Amérique du Sud.

On sait bien que M. Peres peut compter sur divers services américaine comme le FBI ou la DEA pour conforter ses dires. Le problème, c'est que la réalité du narco trafic, pour s'en tenir à ce genre de marchandises, est quelque peu différente. Et pour cause…

Par exemple, pourquoi ce trafiquant arrêté à Bruxelles en provenance du Brésil dissimulait-il de la cocaïne dans sept bougies ? Oui, pourquoi pas six ou huit ?

Et rappelons au passage, que nous sommes toujours sans nouvelles du rabbin qui avait été arrêté dans un aéroport parisien avec 20 kilogrammes de stupéfiants (ou, vous avez bien lu : 20 kilos) et qui avait été seulement assigné à résidence avant d'être autorisé à rentrer chez lui pour les fêtes (au Sionistan, à l'étranger, vous avez bien lu !).

En gros, l'histoire de ce Juif hassidique qui fait l'objet de ce petit article est une variante de celle du rabbin. On a là aussi des bagages à double fond, la confiance abusée par une personne amie ou en besoin d'un service pressant. Ces détails, vous ne les trouverez pas dans la version expurgée du Jewish Chronicle, mais sur Haaretz ou dans la presse espagnole


.Un membre de Chabad arrêté pour possession de cocaïne clame son innocence

par Jennifer Lipman, Jewish Chronicle (UK), 7 décembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri


Un représentant de Chabad a été arrêté e Espagne après la découverte par la police de quatre kilogrammes de cocaïne sans sa valise.

Eliyahu Hecht, qui est basé [sic] à Safed, a été interpellé par la police lors d'une escale de son avion qui le ramenait du Costa Rica chez lui en Israël.

Un ami a déclaré que M. Hecht ignorait qu'il transportait de la drogue et qu'il a été la victime de magouilles de trafiquants. Il affirme qu'avant d'embarquer dans l'avion, une femme a demandé à M. Hecht de transmettre une valise à une femme à Madrid, mais qu'il avait refusé.

Des militants de Chabad ont lance une champagne pour collecter des fonds en vue de defendre M. Hecht dans cette affaire.

Cette loi s'applique-t-elle à Lille?

La question mérite en effet d'être posée et la mairesse de la ville devrait s'y intéresser. Car si Mme Martine Aubry  est très gentille de vouloir jumeler la ville de Lille avec celle de Safed dans l'entité sioniste, on ne peut que remarquer avec  Oumma.com, que Safed est une ville particulièrement raciste.
Un racisme encouragé par un de ses rabbins, Shmuel Eliyahu Or ce rabbin est lui-même un fonctionnaire municipal. Il paraîtrait que le ministre (sioniste) chargé des minorités a demandé son limogeage. On attend toujours…

Et justement en attendant, une cinquantaine de rabbins viennent de signer une déclaration selon laquelle vendre ou louer du terrain ou un logement à un non Juif est interdit aux termes de la loi religieuse juive (halacha). Et cette interdiction est valable non seulement dans le squat sioniste mais aussi dans les quartiers juifs à l'étranger. Cette interdiction est même citée en référence pour étayer la prise de position interdisant ces transactions en Palestine occupée.
Mme Aubry devrait donc vérifier si cette interdiction est effective à Lille ; à moins que cette ville n'ait pas de quartier juif..
 
50 rabbins fonctionnaires municipaux: ne louez pas d'appartements à des Arabes
Louer une terre à des non Juifs est blasphématoire, quiconque enfreint cette interdiction doit être ostracisé, affirment des rabbins.
par Kobi Nahshoni, Yediot Aharonot (Sionistan) 7 décembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri


Des dizaines de rabbins fonctionnaires municipaux ont signé un manifeste ordonnant l'interdiction conformément à la loi halachique (religieuse) de vendre ou de louer de la terre ou des appartements à des non Juifs en Israël.
 Le document, qui a reçu l'aval de plus de 50 rabbins du parti National Religieux et ultra orthodoxes qui travaillent pour des municipalités à travers Israël, doit être diffusé par la presse religieuse et par des tracts distribués dans des synagogues ce weekend.
Parmi les signataires, se trouvent les rabbins Dov Lior, Shlomo Aviner et Ya'akov Yosef. Ces rabbins sont en majorité des fonctionnaires qui travaillent pour des municipalités et des villes d'Israël comme Eilat, Ashdod, Herzliya, Jérusalem, Kfar Saba, Naharia et Holon. 

Les signatures ont été réunies par un étudiant en religion de Netanya qui a choisi de s'adresser aux chefs rabbiniques municipaux suite au tollé entraîné par l'appel du rabbin de Safed à ne pas louer d'appartements dans la ville à des étudiants Arabes. Il s'est rapproché de fonctionnaires et non de directeurs d'écoles religieuses afin de mettre l'accent sur le fait que cette décision ne reflète pas une opinion politique mais plutôt une interdiction halachique classique.

La déclaration cite une série de passages halachiques traitant de cette question et observe que dans certains cas, des personnes qui louent des appartements à des non Juifs pouvaient être ostracisés.

"Les voisins et connaissances du vendeur ou du bailleur doivent d'abord l'avertir personnellement et ensuite ils sont autorisés à rendre l'affaire publique, à prendre leurs distances d'avec lui, à éviter les relations commerciales, etc., » lit-on dans la déclaration.
Les rabbins proposent plusieurs justifications pour cette interdiction, dont des craintes de mariages interreligieux et de blasphème. La déclaration ajoute que les vendeurs assument la responsabilité des conséquences matérielles et spirituelles de leurs actions.

'Des vies en jeu'
 Le document avertit ensuite que quiconque loue des appartements à des non Juifs cause un grand tort à des voisins car « leur mode de vie diffère de celui des Juifs. » Parmi les non Juifs, on peut aussi trouver des ennemis qui peuvent mettre en danger des vies de Juifs, expliquent les rabbins.
Leur déclaration suggère qu'il n'y a pas de différence entre une personne qui loue un appartement à un non Juif en Israël et une personne qui fait la même chose dans des quartiers juifs à l'étranger.
   
 Les organisateurs n'ont pas encore obtenu la signature de grandes personnalités rabbiniques ultra orthodoxes mais ils ont inclus une déclaration faite il y a cinq ans par des personnalités de premier plan, les rabbins Chaïm Kanievsky, Nissim Karelitz, et Aharon Leib Shteinman qui avaient dit à l'époque que la terre ou les logements en Israël ne pouvaient pas être vendus à des Gentils.

Espionnage des mosquées et fabrication de terroristes aux USA, le cas Craig Monteilh

Je vous avais déjà parlé des activités d'espionnage que pratiquent certains services de sécurité dans les mosquées. De même, j'avais déjà évoqué cette étrange pratique policière qui consiste à entrer en contact avec un quidam, musulman au moins nominalement de préférence, pour lui instiller des idées d'attentats auxquelles il n'avait pas pensé spontanément. Bien entendu, pour aider au processus de maturation, un peu (ou beaucoup d'argent) ainsi qu'un accès incroyablement facile à du matériel meurtrier sont d'une utilité non négligeable. Pourquoi ne pas convaincre par exemple un esprit fragile de passer à l'action en échange de la prise en charge financière d'une greffe d'organes dont son petit frère a cruellement besoin ?
C'est de ça entre autres dont parle cet article qui traite d'une affaire qui fait grand bruit aux Etats Unis où un faux converti à l'Islam avait été chargé par le FBI d'infiltrer une mosquée de la région de Los Angeles. Cette taupe a été si loin dans son travail d'appel au meurtre que les fidèles sont allés le dénoncer au FBI sans que leur dénonciation soit suivie d'effets.
Le pot aux roses a éclaté au grand jour aujourd'hui et la taupe s'est mise à parler publiquement, soit de peur d'être liquidée par le FBI, soit pour engranger encore plus d'argent ; où même les deux.
 
Updated: 2 minutes ago
par Mara Gay AOL News 5 USA) traduit de l'anglais par Djazaïri

Craig Monteilh alias Farouk al-Aziz

 
Quand Farouk al-Aziz a, allègue-t-on, tenté d'inciter des fidèles d'une mosquée californienne) faire sauter un centre commercial, ils l'ont signalé au FBI, mais rien ne s'est passé.
C'est semble-t-il parce que al-Aziz était en réalité Craig Monteilh, un informateur rémunéré par le FBI, un repris de justice envoyé pour infiltrer la mosquée et dénoncer un terroriste potentiel. Mais c'est au contraire la démarche du FBI consistant à espionner la mosquée qui a été mise au jour, une affaire qui a fragilisé les relations entre le FBI et les Musulmans.
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Elle a aussi suscité d'âpres questions chez des détracteurs qui affirment que les procédés utilisés par le FBI avec les communautés musulmanes s'apparentent parfois à des pièges, à de la provocation.

"La question est celle-ci: ces 'complots' présumés auraient-il existé sans une implication active du FBI?" a déclaré aujourd'hui à AOL Ibrahim Hooper, porte parole du Council on American-Islamic Relations. "Et nous voyons trop souvent qu'ils sont en réalité fabriqués par le FBI et utilisés de sorte à y attirer des gens qui autrement, n'auraient jamais choisi de leur propre chef de commettre ce genre d'actions."

Dans l'affaire californienne, rapportée par le Washington Post ce week-end, le FBI a payé Monteilh -un faussaire condamné- 177 000 dollars pendant plus d'un an pour qu'il contribue à élaborer un dossier pour terrorisme contre Ahmadullah Sais Niazi, un membre d'une mosquée d'Irvine. Mais le dossier est tombé à l'eau quand Niazi et d'autres à la mosquée se sont tellement inquiétés des propos de Monteil relatifs à un djihad violent qu'ils l'ont signalé au FBI et ont même demandé un ordre de contrainte à son encontre.
"Ils avaient déclaré que Farouk leur avait dit avoir accès à des armes et qu'ils devraient faire sauter un centre commercial," a déclaré au Washington Post Hussam Ayloush, directeur exécutif du Council on American-Islamic Relations à Los Angeles. « Ils étaient convaincus que cet homme était un terroriste. »
 
En septembre, le Département de la Justice a classé sans suite le dossier contre Niazi dont il était allégué qu'il avait été enregistré avec Monteilh donnant son accord pour faire sauter des immeubles, selon le Washington Post. Et maintenant, pour aggraver les choses pour le FBI, Monteilh parle publiquement de son histoire, affirmant que des agents du FBI lui avaient appris comment piéger des Musulmans et avaient tenu des propos désobligeants sur l'Islam.

Le FBI a refusé de s'exprimer spécifiquement sur l'affaire Monteilh mais a déclaré que les accusations de ciblage des communautés musulmanes par le FBI étaient fausses.

"Le FBI n'enquête pas sur la religion," a déclaré aujourd'hui à AOL News Laura Eimiller, porte parole du FBI à Los Angeles. « Sous entendre que le FBI a lancé une enquête en se basant sur une appartenance ethnique ou religieuse est ridicule. »

Mais Alicia McWilliams, dont le neveu a été un des quatre homes condamnés cette année pour une tentative d'attentats contre des synagogues dans le Bronx, New York, a déclaré que le FBI piège des gens qui appartiennent aux couches vulnérables de la société. McWilliams affirme que des informateurs du FBI avaient ciblé son neveu parce qu'il était jeune, noir, « dans une mauvaise passe », impressionnable et qu'on lui avait proposé de financer la greffe de foie pour son frère s'il acceptait de participer au complot.
 
« On ne fait pas de cadeau dans les quartiers pauvres,» a-t-elle déclaré aujourd'hui à AOL News. « Ils se servent de criminels pour fabriquer des criminels. »

Robert Turner, qui enseigne le droit à l'université de Virginie et est le directeur associé de son Center for National Security Law, considère que le FBI avait probablement une raison de penser que Niazi préparait quelque chose et avait demandé à Monteilh de le surveiller lui, mais pas toute la mosquée.
Turner affirme que le FBI est conscient de l'importance d'avoir de bonnes relations avec les Musulmans Américains. « Le FBI sait que les Musulmans patriotes sont dans une situation qui peut leur permettre de nous aider à éviter un nouveau 11 septembre, » a-t-il déclaré à AOL News.
Selon lui, Monteilh – qui a été arrêté pour vol qualifié d'automobiles après que le FBI ait rompu toutes relations avec lui – ment probablement sur la vision de l'Islam par le FBI. »Il me semble que Monteilh s'est dit, « Qu'est-ce que je pourrais raconter qui va vraiment embarrasser le FBI ? Je ne trouve rien de crédible là dedans. »
Pourtant, les procédés du FBI ont continue à susciter la controverse. Le mois dernier, par exemple, Mohamed Osman Mohamud, un Américain de 19 ans d'origine somalienne a été arrêté sur la présomption d'avoir conduit une camionnette bourrée d'explosifs – fournis par des agents du FBI – destinée à une cérémonie d'illumination d'arbre de Noël à Portland, en Oregon. Et déjà, les avocats de Mohamud avaient indiqué qu'ils plaideraient la manipulation pout sa défense.  
Lynne Jackson, le co-fondateur de Project Salam, une organisation d'aide juridique pour les Musulmans, affirme que le recours à des informateurs infiltrés dans les communautés islamiques était devenu un problème de respect des libertés publiques comparable à la peur des Rouges pendant la guerre froide.

« Ce sont des préjugés contre les Musulmans. C'est comme dans les années 1950, sauf qu'à la place des communistes, ce sont les Musulmans, » dit-elle. « Le gouvernement s'en prend aux Musulmans à cause de ce qu'ils pensent même quand ils n'ont rien fait du tout.
Hooper de l'organisation CAIR affirme que l'utilisation d'informateurs par le FBI mine la confiance entre les Musulmans Américains et les forces de l'ordre.
 
"Le principe de base est que le FBI a besoin d'avoir des canaux de communication ouverts en direction de la communauté musulmane américaine afin que nous puissions travailler ensemble contre quiconque menace la sécurité de notre nation," dit-il.
Mais, ajoute-t-il, "tant que les Musulmans Américains se sentiront mis à part et soupçonnés en tant que communauté entière, l'atmosphère restera froide. »

dimanche 5 décembre 2010

Sionisme, le racisme même après la mort

Presque toutes les victimes de l'incendie qui a ravagé ces jours ci la Palestine occupée étaient des gardiens de prison pris au piège dans l'autocar qui les transportait.
On a beaucoup parlé de la solidarité internationale qu'a suscité cette catastrophe, avec l'intervention notamment de pompiers dépêchés par la Turquie et même par l'Autorité Palestinienne.
Mais que ceux qui croient que quelque chose a changé dans l'entité sioniste se détrompent: il s'agit toujours d'un Etat fondé sur le principe du racisme avec les membres du Peuple Elu d'une part et les Gentils d'autre part.
Ainsi, parmi les victimes carbonisées dans l'autocar, se trouvait une certaine Tania Lansky, âgée de 23 ans. Tania Lansky a été enterrée ce dimanche au cimetière militaire d'Ashkelon, ville où réside sa famille.

Tania Lansky

Pourtant, comme le remarque le Yediot Aharonot,
même dans sa mort, Tania a eu à lutter - Le rabbinat a refusé de l'enterrer dans la partie principale du cimetière, parce que sa mère n'est pas juive.
La mère éplorée, qui s'est d'abord fermement opposée à la décision du rabbinat, a finalement accepté d'enterrer sa fille dans le carré non juif après de nombreuses discussions avec des officiels et l'intervention du maire d'Ashkelon, Benny Vaknin.
Tania Lansky exerçait à la prison de Nafha dans le cadre du service militaire obligatoire, et était  une véritable "héroïne" de l'entité sioniste affirme sa soeur dans un vibrant éloge funèbre.
En tout cas, son dernier combat, "l'héroïne" de l'entité sioniste l'a perdu.

Petite carte de Noël depuis Bethléem


sur le site If Americans Knew

Le sionisme vu par ses potes

Ces potes, ce sont les médiats américains avant leur musèlement par le lobby sioniste. Comme nous le fait remarquer Shahid Alam, la presse des Etats Unis n'a pas toujours pris des gants avec l'entité sioniste. Et il était une époque, bien reculée maintenant il est vrai, où elle osait écrire que le soutien à l'entité sioniste, s'il pouvait être conforme à certains intérêts électoralistes, allait à l'encontre des intérêts vitaux des Etats Unis.

Même si aujourd'hui, d'aucuns aux Etats Unis pensent que les intérêts des Etats Unis et de l'entité sioniste, non seulement convergent, mais se confondent, la vérité n'en reste pas moins que les Etats Unis courent à leur ruine du fait de leur soutien au régime sioniste.

Car si les Etats Unis ne courent bien entendu aucun risque militaire qui résulterait d'une confrontation avec un Etat arabe, ni même avec l'Iran, il n'en reste pas moins que les aventures militaires qu'ils mènent au profit du régime sioniste, outre qu'elles accroissent l'hostilité à leur encontre, les conduit tout simplement à la ruine. Cette ruine est rbien sûr relative: les Etats Unis ne vont pas revenir à un Moyen Age (qu'ils n'ont d'ailleurs jamais connu).

Ce qui leur pend au nez, c'est tout simplement un accroissement de la pauvreté chez eux et un recul sur la scène mondiale au profit des nouveaux acteurs de premier plan que sont la Chine et l'Inde. Certes les Etats Unis cherchent à contrarier la Chine en contrôlant par la force les zones pétrolières et gazières dont elle dépend. C'est oublier simplement que la présence militaire à un coût que les Etats Unis devront bientôt assumer seuls quand leurs alliés européens auront fini de se désengager militairement. Et ce coût ne fera qu'accentuer le déclin des Etats Unis sur la scène internationale. De même, une intervention militaire contre l'Iran, ardemment souhaitée par qui vous savez, ne ferait en réalité qu'accélérer la chute des Etats Unis (exactement comme la seconde guerre mondiale avait précipité le déclin du Royaume Uni pourtant victorieux).

Et les Chinois, qui ont beaucoup à perdre en cas de guerre contre l'Iran, ne resteront pas éternellement les bras croisés devant cette forme d'encerclement. Sans parler d'intervention militaire, ils ont en effet tous les moyens de séduire des régimes parfois mis en place  à grand frais par les Etats Unis eux-mêmes, tel le régime irakien.


Quelques vérités sans fard sur Israël et les Etats Unis

par M. Shahid Alam, PULSE, 5 décembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri



A-t-il existé une époque aux Etats Unis où un organe de presse important pouvait dire la vérité sans fard sur les relations entre Israël et les Etats Unis?

Considérez cet extrait de Time Magazine de janvier 1952, tiré d'un article qui expliquait son choix de Mohammed Mossadegh colle homme de l'année 1951. L'article n'était pas flatteur pour Mossadegh, l'homme qui incarnait la volonté de son pays de récupérer ses ressources pétrolières des mains de la société britannique Anglo-Iranian Oil Company. Pas de surprise jusque là.

Surprenante, par contre, était la franchise de Time sur Israël. Time ne mâche pas ses mots. Le soutien des Etats Unis à la création d'Israël lui a aliéné le Moyen Orient: ce fut une erreur coûteuse, motivée non par les intérêts politiques nationaux mais par de mesquines considérations électorales. Truman avait soutenu la création d'Israël afin de s'attirer le vote des Juifs Américains. C'était la pure vérité: un président des Etats Unis avait placé son avenir électoral au dessus des intérêts vitaux du pays. Apparemment, à l'époque, Time pouvait écrire l'entière vérité sans se préoccuper de la marée de critiques émanant de la communauté juive américaine.Voici l'extrait, je souligne en italique:
"Le mot Américain" n'a plus bonne presse dans cette région du monde [le Moyen Orient]. Pour capter le vote juif aux Etats Unis, le président Truman avait exigé en 1946 que les Britanniques autorisent l'entrée de 100 000 réfugiés Juifs en Palestine, en violation des promesses qu'ils avaient faites aux Arabes. Depuis lors, les pays arabes qui entourent Israël considèrent cet Etat comme une création des Etats Unis, et donc les Etats Unis comme un ennemi. La guerre israélo-arabe a causé près d'un million de réfugiés Arabes qui sont abrités depuis trois ans dans des camps misérables. Ces réfugiés, pour lesquels ni les Etats Unis, ni Israël n'assumeront la moindre responsabilité, maintiennent vivace la haine contre la perfidie des Etats Unis. 
"Aucune animosité envers les Arabes, aucun dessein égoïstement national n'a motivé le malencontreux soutien des Etats Unis à Israël. Le crime de l'Amérique n'a pas été d'aider les Juifs, mais de les aider aux dépens des Arabes. Aujourd'hui, le monde arabe craint et s'attend à une nouvelle expansion d'Israël. Les Arabes sont bien au courant qu'Alben Barkley, vice président des Etats Unis, fait une tournée dans le pays et fait des discours sur l'émission de 500 millions de dollars d'obligations israéliennes, la plus importante jamais proposée au public aux Etats Unis. Personne, observent-ils amèrement, ne collecte de telles sommes pour eux."
Time ne voit pas Israël comme une victime. Il n'est pas du tout fait mention non plus de la 'seule démocratie du Moyen Orient'. Au contraire, Israël a été créée "aux dépens des Arabes." Elle refuse de "prendre la moindre responsabilité" pour le million de réfugiés Palestiniens. Elle est aussi la source de l'hostilité arabe envers les Etats Unis.

Absente aussi, la rengaine - si commune pendant le dernier demi-siècle - sur les menaces arabes contre Israël. Au lieu de quoi, Time parle de la crainte d'Israël par les Arabes. "Aujourd'hui, le monde arabe craint et s'attend à une nouvelle expansion d'Israël". Des mots prémonitoires aussi.
Les véritables victimes sont reconnues- les Palestiniens - et de la sympathie leur est manifestée. "La guerre israélo-arabe a causé près d'un million de réfugiés Arabes qui sont abrités depuis trois ans dans des camps misérables." La réalité est un peu obscurcie également: les réfugiés Arabes ont été causés par la guerre israélo-arabe. La propagande israélienne avait eu de la réussite même à cette époque. Il n'y a aucune reconnaissance du nettoyage ethnique planifié des palestiniens ni des massacres qui ont accompagné ce crime.



Etonnant aussi que ce spectacle d'un vice président des Etats Unis à cette époque ldes débuts [de l'entité sioniste) faisant campagne pour une émission d'obligations israéliennes pour une valeur de 500 millions de dollars: comme un représentant de commerce, il arpente le pays, faisant des discours pour les obligations israéliennes. Israël a-t-elle pu vendre l'ensemble de ses obligations? Il s'agit d'une somme considérable, suffisante à l'époque pour acquérir les meilleurs armements.


Notable aussi également, est la volonté de Time - impensable aujourd'hui - de voir le problème d'un point de vue arabe: comment les Arabes voient l'échec du monde à renvoyer les réfugiés chez eux. "Ces réfugiés, pour lesquels ni les Etats Unis, ni Israël n'assumeront la moindre responsabilité, maintiennent vivante la haine contre la perfidie des Etats Unis". Ce n'est pas si souvent que la presse US parle de "perfidie des Etats Unis."



Une telle franchise journalistique ne faisait pas les affaires d'Israël. Les grandes organisations juives ont vite montré leur force: elles se sont organisées pour régenter ce que la presse des Etats Unis pouvait écrire ou dire sur Israël. Leur réussite a été dévastatrice. Les mensonges israéliens exigèrent vite une allégeance totale de toutes les composantes de la presse américaine.

Cette situation n'a commencé à changer que récemment, alors que les menaces israéliennes contre les intérêts des Etats Unis et la paix mondiale deviennent plus difficiles à ignorer0 Les forces pro israéliennes réagissent et les quelques voix critiques à l'égard d'Israël pourraient être réduites au silence par toutes sortes d'événements, dont un des moindres ne serait pas un autre attentat terroriste sur le sol des Etats Unis.

M. Shahid Alam est professeur d'économie à la Northeastern University. Il est l'auteur tout récemment de "Israeli Exceptionalism"

La guerre sunnites- chiites n'aura pas lieu

Un bon article encore d'Antiwar cette fois sur le prétendu désir de guerre arabe contre l'Iran, d'après les fuites diplomatiques révélées par WikiLeaks. Si nous savons en effet depuis longtemps que les régimes arabes corrompus souhaitent intimement que les occidentaux et les sionistes agressent militairement l'Iran, tout un chacun sait que ce n'est pas ce que veulent les peuples arabes dans leur majorité. Parce que le chef d'Etat le plus populaire chez les Arabes en ce moment est sans doute Mahmoud Ahmadinejad (ou alors le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan). Et que l'aura du Hezbollah, pourtant chiite, est à son summum dans tous les pays arabes dits sunnites.
 
par Arshin Adib-Moghaddam, Antiwar (USA) 30 novembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Existe-t-il un axe chiite menaçant la stabilité de l'ouest de l'Asie et de l'Afrique du Nord? Existe-t-il une animosité arabo-perse ancrée dans l'histoire et sous-tendant les relations internationales dans la région? Est-elle multiséculaire et est-elle aujourd'hui perçue comme une lutte pour la suprématie régionale? Si on en croit les commentaires des médiats sur la dernière vague de documents publiés par WikiLeaks, alors tel est le cas. "Israël voit les informations de WikiLeaks sur l'Iran comme une aubaine pour sa propagande," lit-on sur un titre de Reuters. "Coupez la tête du serpent: comment les dirigeants Arabes exhortent les Etats Unis à attaquer l'Iran", affirme le Daily Mail. "Israël affirme que WikiLeaks montre la 'cohésion' sur l'Iran," proclame l'Agence France Presse (AFP). "Les Etats Arabes stigmatisent l'Iran," titre le Guardian. Un thème est commun à tous ces gros titres: il existe apparemment un consensus "arabe" ou "sunnite" en faveur d'une guerre contre l'Iran.
Il est très simple de démentir ce mythe selon lequel il existe une fracture chiites-sunnites ou une sorte d'éternel affrontement préparant à une future guerre avec l'Iran.
A priori, la Syrie "arabe sunnite" a des relations très cordiales avec l'Iran "perse et chiite.". De son côté, l'Iran "chiite et perse" est accusé de soutenir le Hamas "arabe et sunnite". Apparemment, le Hezbollah "arabe et chiite" est un fidèle allié de l'Iran non arabe mais chiite." La Turquie "sunnite" et non arabe est à la pointe des efforts pour une solution diplomatique au dossier nucléaire iranien. L'Egyptien Hosni Moubarak, un dirigeant laïque [secular] selon les normes en vigueur et à aucun titre "sunnite", accuse l'Iran de soutenir les "Frères Musulmans", une organisation créée plus de 70 ans avant la révolution de 1979 en Iran, par des nationalistes "arabes" et des islamistes "sunnites." Sayyid Qotb un des dirigeants des Frères musulmans et référence centrale pour de nombreux mouvements "islamistes" contemporains a été très lu par les Iraniens et ses livres ont été traduits par l'ayatollah Ali Khamenei, l'actuel chef suprême de l'entité à priori "chiite perse" d'Iran.

Le problème pour les Etats qui veulent la guerre avec l'Iran n'est pas un quelconque renouveau chiite, mais leur propre déficit de légitimité. Cette situation est aggravée par le fait que la popularité de Hassan Nasrallah surpasse celle des dirigeants actuels de la région, notamment de ceux qui sont perçus comme trop dépendants des Etats Unis ou trop asservis à Israël. Ce qui n'a rien à voir avec l'alliance de l'Iran avec le Hezbollah, bien entendu, ni avec la philosophie démocratique ou non de Nasrallah; mais avec le fait que Nasrallah est perçu comme quelqu'un qui tient tête à Israël. C'est la même raison qui sous tend la relative popularité des dirigeants Iraniens et du Hamas. Leurs politiques populistes entrent en résonance avec les aspirations de beaucoup de monde dans la région. Ceci est très bien rendu dans un livre récent d'Elaleh Rostami-Povey intitulé Iran's Influence (Zed, 2010). Le livre s'appuie sur une recherche de terrain approfondie et toute une série d'entretiens réalisés en Asie occidentale et en Afrique du Nord. Il montre clairement que la popularité des dirigeants politiques de la région est liée à leur opposition à la politique israélienne en Palestine et aux guerres conduites par les Etats Unis en Irak et en Afghanistan. En bref, tenir tête à la politique étrangère américaine et à Israël est la manière la plus sûre d'accéder à la popularité politique.
Un sondage effectué en juin 2010 par Zogby International et l'université du Maryland et couvrant l'Egypte, l'Arabie saoudite, la Jordanie, le Maroc, le Liban et les Emirats Arabes Unis conforte cette observation. Le sondage révèle un fort soutien au programme nucléaire iranien, chez les Egyptiens tout particulièrement, Il suggère aussi qu'Israël et les Etats Unis sont perçus par respectivement 88 % et 77 % des sondés comme les plus fortes menaces pour la sécurité de leurs pays. A l'inverse, seulement 10 % considèrent l'Iran comme une menace. Ce qui a beaucoup à voir avec la perception de l'Iran comme poursuivant une politique étrangère indépendante et s'en tenant à des principes sur la Palestine, et que plus généralement, ce pays tient tête à l'hégémonie israélienne.

L'analyse des politiques dans le monde ne doit pas commencer ou s'arrêter avec les proclamations des gouvernements, notamment parce que les "guerres" à grande échelle ne sont plus le monopole des Etats. Bien plus de personnes ont été tuées en Irak après la fin des combats importants entre armées nationales que pendant la guerre proprement dite. La plupart d'entre elles ont été tuées par des acteurs non étatiques, toute une série d'entreprises privées, d'affiliés à al Qaïda et de milices sectaires. Et plus de personnes ont péri le 11 septembre que dans l'attaque contre Pearl Harbour. En outre, les guerres actuellement en cours en Irak et en Afghanistan ont débordé de leur contexte régional, des bombes ont explosé dans des capitales ailleurs dans le monde. Les Etats ne peuvent plus contenir les guerres [sur le champ de bataille] et il y aura toujours un effet "boomerang." Cette nouvelle réalité de la politique internationale implique une nouvelle logique centrale: la prévention de toute nouvelle confrontation militaire doit devenir une question de principe, pas seulement de stratégie. Nous sommes entrés dans une ère nouvelle où les guerres entre deux pays engendrent facilement de multiples confrontations régionales ou même globales, avec des victimes un peu partout. De sorte qu'aujourd'hui "notre" sécurité est de plus en plus entremêlée à celle des Irakiens, des Afghans, des Palestiniens, des Israéliens, des Coréens et des Iraniens. Leur sort est devenu le nôtre t il est temps que cela se reflète dans la diplomatie internationale. C'est pourquoi il est inutile de déformer et de simplifier à l'excès la complexité des mondes "islamiques" dans des catégories comme chiites, sunnites, Perses ou Arabes. N'oublions pas que c'étaient Saddam Hussein et le Shah d'Iran qui croyaient aussi à une confrontation atavique entre "Arabes" et "Perses". L'idéologie officielle du premier reposait sur une haine viscérale de la menace "perse" contre le "monde arabe". D'un autre côté, le Shah d'Iran s'était auto-intronisé "Lumière des Aryens" et célébrait le patrimoine iranien non musulman (i.e. préislamique) de façon mégalomane. A coup sûr, leurs idéologies appartiennent à ce vieux "Moyen Orient" dont plus personne ne veut le retour parmi ceux qui s'intéressent à cette région.