lundi 30 novembre 2009

Quel culot! Les sionistes réclament l'extradition de leurs anciens complices de la dictature argentine.

Ils sont bien sympathiques ces gens de Jews Sans Frontières avec leur antisionisme sans complexe et bien documenté.
Ils reprennent ainsi en le synthétisant un texte paru sur le blog d’un autre antisioniste nommé Tony Greenstein. Toutes les références utiles en termes de liens externes sont indiquées à la différence par exemple de la presse sioniste qui ne renvois jamais qu’à des liens internes, c’est-à-dire que mensonges et demi-vérités sont étayés par d’autres mensonges et demi-vérités. Et qu’on compte sur la paresse du lecteur pour qu’il s’abstienne d’aller vérifier ce qu’on lui raconte.
Ici, il est question d’une délibération du parlement sioniste qui demande l’extradition vers Tel Aviv des généraux de l’ex dictature argentine au motif qu’un certain nombre de leurs victimes étaient juives.
Délibération purement hypocrite relèvent Tony Greenstein et le député Yossi Sarid qui rappellent l’étroite collaboration du régime sioniste avec la dictature argentine. De fait, l’entité sioniste fut un pourvoyeur d’armes non négligeable (13 % de son équipement) de la dictature argentine qui s’effondra peu de temps après la guerre dite des Malouines entre l’Argentine et le Royaume Uni.


Israël émet des habeus corpses (sic) contre ses alliés fascistes
Jews sans Frontieres 30 novembre 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

Tony Greenstein pointe le fait que l’hypocrisie du sionisme envers le véritable antisémitisme avec lequel il a toujours fait collusion ne se limite pas à sa commémoration bidon de l’holocauste [c.à.d. usurpée, NdT]. Elle concerne maintenant les victimes juives des amis d’Israël de l’ancien régime argentin de Galtieri.
Le post de Tony porte pour titre Argentine – la preuve qu’Israël n’est pas un refuge contre l’Antisémitisme

Après 1945, il y a eu un régime politique qui a assassiné des Juifs parce qu’ils étaient Juifs et en particulier parce que c’étaient des Juifs de gauche. En Argentine, entre 1976 et 1983, 3000 des Disparus étaient Juifs, 10 % de ceux qui furent assassinés par les fascistes. Pourtant il n’y eut pas un seul mot de protestation par Israël. Bien au contraire. Il semble plutôt qu’en réalité Israël conseillait ces tortionnaires en matière de ‘contre-insurrection.’

On lit dans Haaretz:
La Knesset a adopté hier à l’unanimité une décision demandant que l’Argentine extrade vers Israël ces colonels et généraux Argentins impliqués dans les meurtres de masse commis pendant la dictature militaire de ce pays entre 1976 et 1983, de sorte à ce qu’ils puissent être jugés. A peine 19 parlementaires étaient présents à ces débats.

Le député Yossi Sarid (du Meretz, un parti de ‘gauche’) a proposé [je pense qu’il faut lire »s’est opposé »] à la démarche, affirmant qu’il s’agissait d’une «discussion hypocrite dans la mesure où tous ces faits sont connus depuis longtemps et que le gouvernement israélien n’a jamais levé le petit doigt et a coopéré avec les meurtries Argentins en raison de ses intérêts en matière de vente d’armes.»
La décision de la Knesset, qui a pris le forme d’une déclaration, vient après des informations selon lesquelles 40 anciens officiers de la junte militaire ont été arrêtés dimanche en Argentine sur ordre du nouveau président, Nestor Kirchner, qui a déclaré être prêt à les extrader en Espagne.
Le Knesset a aussi appelé à une ouverture des sépultures de masse pour identifier les victimes juives du régime et les amener en Israël pour inhumation.

Donc, maintenant que les victimes de la collusion sionisto-fasciste sont mortes, Israël veut les connaître. Je me souviens avoir lu quelque part que, en dépit de la collaboration bien documentée des sionistes avec les nazis, de l’ascension au pouvoir d’Hitler jusqu’à la fin de l’holocauste, Ben Gourion voulait donner, au moment de l’établissement de l’Etat d’Israël, la citoyenneté israélienne aux morts de l’holocauste.
Plus ça change! [en français dans le texte]

dimanche 29 novembre 2009

Quel rôle pour les services secrets américains dans les attentats de Mumbai en novembre 2008?

Les attentats de Mumbai en novembre 2008 avaient fait couler beaucoup d’encre et, malheureusement, beaucoup de  sang.
Un seul des auteurs présumés est actuellement aux mains de la justice indienne, les autres ayant péri au cours des attaques.
J’avais, comme d’autres à l’époque, pointé un certain nombre de problèmes liés à ces attaques meurtrières.
Cette affaire, une fois l’émotion résorbée, est passée pratiquement aux oubliettes de l’information sauf en Inde où se déroule en ce moment le procès de l’unique assaillant arrêté.
Et en Inde, on parle beaucoup d’une autre personne impliquée dans ces attentats, un certain David Coleman Headley alias Daood Gilani, un citoyen pakistano-étatsunien.

Je vous laisse découvrir dans l’article qui est David Coleman Headley: il y a vraiment de quoi être perplexe et souscrire (les yeux ouverts) à une théorie du complot.

Si l’article nous dit bien que Headley, lorsqu’il séjournait en Inde, se présentait souvent comme un agent de la CIA à ses interlocuteurs, il omet de nous dire autre chose tout aussi important: entre 2006 et 2008, Headley a tenu à Mumbai un bureau d’immigration |une officine pour aider les gens à émigrer] et se faisait passer pour juif.

Je vous laisse tirer vos propres conclusions mais permettez-moi d’esquisser les miennes: l’Inde sera dans relativement peu de temps une puissance mondiale de tout premier plan, comme la Chine ou le Brésil. Ce pays occupe en outre une position géographique stratégique aux confins de la Chine, du Pakistan et non loin de l’Iran et de tout le Moyen Orient.
Ceci n’a échappé à personne et surtout pas aux sionistes qui préparent ces changements en essayant d’investir à leur manière ces contrées. Comme d’habitude, leur démarche passe par les communautés juives locales, il en existe de fort anciennes en Chine et en Inde. Simplement, ces communautés ne sont pas forcément sionisées et leur embrigadement passe par une politique de terreur «antisémite» qui ouvre la voie à leur prise en main par les officines du gang de tel Aviv.
Les attentats de Mumbai s’inscrivent parfaitement dans cette démarche de contrôle de la communauté juive en assurant une prise en main des «chabad houses» et l’intervention sur place, avec l’accord des autorités locales, des « spécialistes » sionistes de la sécurité. Car l’entité sioniste s’appuie bien sûr sur les intérêts des pouvoirs locaux et sur les contradictions qui existent en leur sein.
On peut lire par exemple dans le Telegraph de Calcutta:

De manière curieuse, la tuerie de Juifs [à Mumbai] a amené la petite et très efficace machine militaire d’Israël à aider l’Inde, même si New Delhi a longtemps été un partisan de la cause palestinienne.
Et un peu plus loin:
A l’avenir, l’Inde, en cas de besoin, peut s’attendre à voir le Mossad, la machine de vengeance mortelle d’Israël, basculer en sa faveur. Il travaille probablement dès maintenant à «capturer» ceux qui au Pakistan étaient responsables [des attentats].
L’Inde est par aussi, rappelons-le, une destination privilégiée pour de nombreux toxicomanes ex-soldats de l’armée sioniste.

Les sionistes se préparent donc dores et déjà au déclin de leur protecteur américain dans une stratégie qui, si elle semble fonctionner avec l’Inde, rencontre plus de difficultés avec la Chine qui, avec son système politique et sa culture confucéenne, est un pays plutôt imperméable aux influences étrangères qu’il n’a pas délibérément choisies. Peut-être les sionistes n’ont-ils tout simplement pas encore trouvé la bonne porte d’entrée dans l’Empire du Milieu? Celle des «justes parmi les nations» ne semble guère prometteuse car on a pu trouver que deux Chinois à mettre sur la liste dont l’un au moins était un plénipotentiaire de la république de Chine, confinée aujourd’hui à Taï Wan que Pékin ne désespère pas de récupérer. Autre difficulté, la communauté « juive » chinoise ne représente aujourd’hui que quelques centaines de personnes dont la qualité de juifs est d’ailleurs disputée par la loi halachique qui considère qu’est juif celui dont la mère est juive alors que chez les « Juifs » Chinois, elle se transmet par le père.


Headley est-il un agent secret Américain devenu renégat?
TNN, Times of India le 27 novembre 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

NEW DELHI: C’est un complot qu’on aurait pu tirer tout droit des univers de bluff et de double bluff créés par John le Carre et Frederick Forsyth. Sauf qu’il semble s’être joué dans la vraie vie, pour le malheur de centaines de personnes innocentes. L’hypothèse séduisante selon laquelle David Headley pourrait avoir été un agent secret Américain infiltré qui serait devenu ripou travaille beaucoup de monde ici alors que les autorités US gardent ce djihadiste du Lashkar basé aux Etats Unis hors de portée des enquêteurs Indiens.

Pour rendre l’histoire encore plus dramatique, Headley pourrait avoir justement avoir donné aux services secrets US des informations qui ont empêché un attentat du Lashkar en septembre à Mumbai. La théorie – et ce n’est encore qu’une théorie – est que Headley a été utilisé pour infiltrer le Lashkar, mais s’est progressivement laissé prendre par l’influence des mêmes terroristes qu’il était supposé espionner.

Tiraillé entre deux allégeances, il pourrait avoir continué à donner des informations à ses officiers traitants Américains, et un tuyau fourni par lui pourrait même avoir aidé à éviter un attentat initialement prévu pour septembre. Mais il semble s’être engagé résolument dans le Lashkar après cela, ce qui pourrait être une des raisons qui expliquent pourquoi les services secrets américains ont été pris au dépourvu par les attaques du 26/11.

En Inde, Headley se présentait souvent comme un agent de la CIA. Mais les soupçons selon lesquels il est un agent renégat découlent surtout de l’information toute récente sue le fait que Headley, un homme avec un œil vert et l’autre brun, pouvait circuler aisément aux Etats Unis et au Pakistan en dépit de démêlés judiciaires aux USA.

Un profil publié récemment par le New York Times affirmait qu’en 1998, Headley (alors connu sous l’identité de Daood Gilani) avait été condamné pour tentative de contrebande d’héroïne entre le Pakistan et les Etats Unis. « Les dossiers du tribunal montrent qu’après son arrestation il avait fourni tant d’informations sur son rôle personnel dans le trafic de drogue qui durait depuis plus de dix ans, et sur ses fournisseurs Pakistanais qu’il avait été condamné à moins de deux ans de prison avant de se rendre au Pakistan pour mener des opérations d’infiltration et de surveillance pour la Drug Enforcement Administration (DEA), » signalait l’article du New York Times.

Ce qui laisse entendre que Headley avait passé un accord avec les autorités des Etats Unis qui l’autorisait à s’en tirer avec une peine réduite en échange d’une promesse de coopération.

Pour beaucoup ici, cela signifie aussi qu’il était quelqu’un de connu par les autorités des Etats Unis chargées de la répression du trafic de drogue et du terrorisme. Après le 11 septembre, les cloisons entre ces services étaient tombées en raison des liens entre la drogue et le terrorisme, particulièrement dans le contexte pakistano-afghan où les missions de la DEA et de la CIA s’imbriquent étroitement. Fait surprenant, la déclaration sous serment du FBI contre Headley ne mentionne pas son accord avec la DEA.

La déclaration sous serment du FBI contre Headley indique qu’il a changé son nom de Daood Gilani pour celui de David Coleman Headley en 2008 pour dissimuler son passé criminel. Comme il l’avait dit à un policier de l’air et des frontières en août 2009, c’était pour se donner la liberté de voyager inaperçu – il disait que son nouveau nom éveillait beaucoup moins de soupçons quand il voyageait.

C’est un fait que des terroristes masquent leur identité religieuse pour passer au travers de la surveillance antiterroriste, avec des organisations terroristes qui cherchent à recruter des Caucasiens (des blancs) pour de nouvelles frappes. Mais on doute généralement qu’un simple changement de nom pourrait avoir fonctionné dans le cas de Headley compte tenu de ses problèmes avec la loi mais surtout à cause des destinations où il se rendait.

Compte tenu de la réputation bien établie du Pakistan comme plaque tournante du terrorisme international, les gens qui partent de ce pays ou s’y rendent éveillent aussitôt la vigilance dans les aéroports du monde entier. De plus, Headley rencontrait souvent ses contacts aux Emirats Arabes Unis – un lieu de rendez-vous bien connu des terroristes et des trafiquants, et un endroit du plus haut intérêt pour les services chargés de la répression.

Les sceptiques ont trouvés intriguant que des agences hypersensibles des Etats Unis n’aient rien trouvé à redire aux tampons sur le passeport US de Headley. Si les sceptiques ne pensent pas avoir encore de réponse, ils inclinent vers la possibilité que Headley ait été un agent infiltré qui, tiraillé entre deux exigences contradictoires, celles de ses compagnons djihadistes qu’il devait infiltrer et celle de ses maîtres Américains, serait parti à la dérive.

Headley, de son propre aveu, a rejoint le Lashkar-e-Taiba en 2006 et a suivi un entraînement dans un des camps terroristes de cette organisation terroriste.

Ceux qui adhèrent à la théorie de « l’agent renégat » inclinent à penser que ceci était connu des Américains, toujours soucieux de soutirer des informations sur des groupes terroristes difficiles à pénétrer. Ils ont aussi le sentiment que les services US étaient peut-être conscients que l’année dernière, Headley était en Inde pour reconnaître des cibles pour des attaques du Lashkar initialement prévues pour septembre – comme l’a confirmé Ajbal Kassab dans sa déposition – et qui ont finalement été commises le 26 novembre. Au contraire, ils soupçonnent aussi que Headley pourrait avoir été la source de l’information qui a aidé les Américains à donner l’alerte sur l’attaque prévue en septembre de l’année dernière.

Dans leur avertissement, qui avait été transmis au gouvernement du Maharasthtra par l’Intelligence Bureau, les Américains avaient indiqué que d’importantes installations de Mumbai étaient visées par les djihadistes. De fait, l’alerte du FBI mentionnait spécifiquement le Taj et d’autres hôtels – le Marriott, le Land’s End et le Sea Rock.
On suppose que la défection de Headley est intervenue immédiatement après et que c’est peut-être une des raisons pour lesquelles les Américains n’ont pu, comme au mois de septembre, sentir l’attaque du 26:11. Cette suspicion est renforcés par le fait que c’est vers cette époque que le FBI a placé Headley sous sa surveillance, ce qui aboutit à son arrestation le 3 octobre de cette année.

Ces soupçons sont encore renforcés parce que les Américains tardent à donner un accès à Headley aux enquêteurs Indiens. On a l’espoir que les services indiens auront aussi la possibilité de parler au terroriste après que les charges – inculpation dans le lexique américain – seront formulées à son encontre le 1er janvier. Il existe aussi l’éventualité que Headley ait promis de se mettre à table à la condition de ne pas avoir à répondre à des enquêteurs venus d’Inde.

Mais au cours des échanges sur cette question, le FBI a été très réticent à discuter de Headley en détail – inattendu de la part d’un organisme qui avait promptement alerté sur les attaques que le Lashkar avait planifié pour septembre et sans l’aide duquel la percée dans l’enquête sur le 26/11 ne se serait pas produite.

samedi 28 novembre 2009

Une lettre d'Albert Einstein écrite peu de temps après le massacre de Deir Yacine


Il s'agit d'une lettre originale d'Albert Einstein donnant sa position sur le sionisme quelques heures après avoir appris le massacre commis parles sionistes à Deir Yacine en Palestine.
Einstein y exprime son refus d'être associé à ceux qu'il qualifie de criminels.



10 avril 1948,
à M. Shepard Rifkin, directeur exécutif des amis Américains des combattants pour l'indépendance d'Israël (une émanation du Lehi ou groupe Stern, NdT)

Cher monsieur,

Quand une véritable catastrophe finale s'abattra sur la Palestine, le premier responsable en sera le gouvernement britannique et les seconds responsables seront les organisations terroristes qui émanent de nos rangs.
Je ne veux voir personne associé avec ces gens égarés et criminels.

Sincèrement,
Albert Einstein

Document trouvé via Window into Palestine

vendredi 27 novembre 2009

Lotfi Raissi: "Ce qu’ils avaient trouvé avec moi, c’était un profil, je suis Algérien, je suis Musulman, je suis instructeur de pilotage et qualifié sur Bœing 737"

On s’en souvient (en fait non, on ne s’en souvient pas), Lotfi Raissi, un pilote de ligne Algérien qui résidait en Angleterre avait été injustement inculpé pour avoir joué un rôle décisif dans la formation des pirates de l’air qui avaient participé aux attentats du 11 septembre 2001 à New York  et à Washington.
C’était en fait la première personne arrêtée dans le cadre de « l’enquête » sur ces attentats. Incarcéré le 21 septembre 2001, il passera cinq mois en détention avant d’être finalement libéré.
Près de huit mois au cours desquels il fut livré en pâture à une opinion et des médiats impatients de voir les enquêtes déboucher sur l’arrestation des personnes impliquées dans ces attaques meurtrières.
Le Guardian britannique revient en détail sur cette affaire dont il révèle certains éléments nouveaux, qui relèvent de la forfaiture, que vous découvrirez dans l’article.
Lotfi Raissi n’en a cependant pas fini avec la justice britannique puisqu’il attend dans les jours qui viennent une décision du ministère britannique de la justice qui dira s’il obtiendra des excuses publiques et une indemnisation pour le préjudice physique (les agressions de la part de codétenus)  et moral subis.
Il faut savoir qu’une première demande d’indemnisation formulée par Raissi en 2007 avait été rejetée au motif d’arguties que je vous laisse apprécier alors qu’il avait été totalement innocenté.

Dans l’acharnement politico-judiciaire subi par Lotfi Raissi, il y a quelque chose de l’affaire Dreyfus, ce fameux officier Français jugé et condamné pour trahison mais surtout du fait de sa confession juive (je sais qu'en écrivant ça, je commets un sacrilège aux yeux de certains).
Raissi a certes eu plus de chance que Dreyfus puisqu’il a finalement été innocenté , au bout de cinq mois, par le tribunal qui avait géré son dossier depuis le début.
Et sa grande chance fut surtout, à la différence de Dreyfus déféré devant un Conseil de Guerre, d’avoir comparu devant une juridiction civile.
Il n’empêche qu’il a été victime du même acharnement que le capitaine Dreyfus et n’a dû son salut qu’à la probité de certains fonctionnaires et à l’intégrité du tribunal.
Doit-on en conclure que le Royaume Uni est islamo ou arabophobe comme la France du 19ème siècle était antisémite?

Oui et non à mon avis.

L’arabo et l’islamophobie sont des donnés réelle dans certains secteurs de la population et on admettra qu’elles sont encouragées par des politiciens ou des « intellectuels » de tout acabit.
Cependant, pas plus que la France du 19ème siècle n’était majoritairement antisémite, le Grande Bretagne n’est majoritairement islamo ou arabophobe. C’est certes quelque chose qui pourra se produire si les encouragements à la haine venus des élites perdurent et s’amplifient et s’insinuent dans les relais locaux qui sont le cœur de la société civile.
La preuve de ce que j’affirme est tout simplement le fait que aussi bien Raissi que Dreyfus ont pu obtenir que justice leur soit rendue dans le cadre des lois des pays où avaient éclaté leurs affaires respectives.
L’affaire Dreyfus en est d’ailleurs un exemple particulièrement éclatant compte tenu de l’importante mobilisation qui avait abouti à sa réhabilitation. Si l’antisémitisme était à l’époque un phénomène d’ampleur en France, l’opposition à ce genre d’idées n’était pas un phénomène moins ample.
En est-il et en sera-t-il de même de même pour l’islamo et l’arabophobie?

Difficile à dire, je le concède.

L’affaire Lotfi Raissi: comment un Algérien innocent avait été maintenu en prison pour son pseudo-lien avec al Qaïda

Exclusif: un carnet d’adresses avait été cité devant le tribunal pour justifier le maintien en détention du suspect du 11 septembre
Par Paul Lewis, The Guardian (UK) 22 novembre 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri
Lofti Raissi était sur un tapis de course dans un gymnase de son quartier dans la banlieue ouest de Londres  lorsqu’il leva la tête et vit une séquence télévisée du crash du vol 11 d’American Airlines  dans la tour Nord du World Trade Centre.
Raissi un pilote Algérien de 27 ans ne pouvait pas savoir que dans quelques jours, il deviendrait la première personne au monde à être arrêtée pour les attentats du 11 septembre 2001 contre new York et le Pentagone, près de Washington.

Après une descente de police chez lui, il sera présenté comme «le chef instructeur» des pirates, chargé d’entraîner les pilotes à précipiter des avions contre les tours jumelles et le Pentagone, et il passera les cinq mois qui suivront dans la prison de haute sécurité de Belmarsh au sud-ouest de Londres dans l’attente d’une extradition vers les Etats Unis.

«Tout est allé si vite, je n’avais pas le temps de penser, » se souvient Raissi qui a maintenant 35 ans. « Je me demandais seulement: comment cela peut-il arriver à un innocent? »      
Jack Straw, le ministre de la justice, doit annoncer sans les semaines à venir si le gouvernement donnera une suite favorable à la bataille de longue haleine de Raissi pour des excuses officielles et une indemnisation.

La décision – un an après que la cour d’appel ait découvert des preuves que les autorités judiciaires avaient « contourné » la loi pour maintenir Raissi en détention – pourrait avoir de grandes conséquences sur la manière dont le Royaume Uni traite les suspects de terrorisme recherchés par des Etats étrangers.

Une enquête du Guardian a mis en lumière la manière dont Raissi, qui vivait au Royaume Uni pour obtenir un brevet européen de pilotage, a été accusé à tort devant un tribunal d’avoir des liens avec la haute hiérarchie d’al Qaïda. Le rôle que des officiels Britanniques ont joué dans la procédure a été mise à nu dans une correspondance auparavant inédite entre le FBI et les officiels de l’antiterrorisme britannique dans les jours et les semaines qui ont suivi les attentats du 11 septembre.

La requête du FBI

Quatre jours après les attentats aux Etats Unis, le FBI adressa une lettre – intitulée Twin Towers Bombing – au sous-directeur de la branche antiterroriste de la police métropolitaine demandant « toute information disponible » sur Raissi.

Les agents fédéraux s’intéressaient à Raissi parce que des dossiers montraient qu’il s’était entraîné dans la même école de pilotage en Arizona – et à peu près à la même époque – que Hani Hanjour, le pirate qui pilotait l’avion qui s’est écrasé dans le Pentagone. C’était une coïncidence, mais Raissi figurait probablement parmi les milliers de personnes innocentes signalées par les services de renseignements du FBI lors de leur pêche aux indices.

La lettre contenait une curieuse référence à un carnet d’adresses que, avait rappelé le FBI à la police britannique, des agents avaient saisi au Royaume Uni pendant une opération qui s’était déroulée un mois plus tôt.

Envoyée par voie diplomatique, cette lettre était cependant rédigée avec prudence, notant que Raissi « pouvait » avoir été impliqué dans le 11 septembre et demandait à la police britannique de le surveiller discrètement. Sur six pages, une seule phrase contenait ces mots inscrits en gras et capitales d’imprimerie: « Le FBI demande que Raissi ne soit pas mis pour le moment en alerte sur l’intérêt des autorités US à son égard. » Cette phrase sous-entendait qu’il ne devait pas être arrêté.

Quelques jours après avoir reçu la lettre, la branche antiterroriste de la police métropolitaine tirait Raissi de son lit dans le village paisible de Coinbrook dans le Berkshire, ainsi que celle qui était sa femme à l’époque, Sonia, une danseuse Française de 25 ans.

Plusieurs heures avant le raid, des journalistes avaient été tuyautés sur la présence de Raissi sur une liste de suspects du FBI, c’est pourquoi son arrestation fit les gros titres dans le monde quand la police informa la presse qu’elle avait capturé un suspect lié au 11 septembre – et, affirmèrent certains, déjoué une attaque terroriste au cœur de Londres.

Au poste de police de Paddington Green, où Raissi était en cours d’interrogatoire, les choses étaient bien moins dramatiques. « Ce qu’ils avaient trouvé avec moi, c’était un profil, » avait expliqué Raissi. « Je suis Algérien, je suis Musulman, je suis instructeur de pilotage et qualifié sur Bœing 737. Il n’y avait rien d’autre.»

La police n’avait pas pu trouver suffisamment d’éléments pour inculper Raissi, mais une demande circonstanciée d’extradition avait été déposée par les autorités des Etats Unis qui l’accusaient d’avoir renseigné frauduleusement un formulaire de permis de pilotage en omettant de mentionner qu’il avait subi une opération du genou, une allégation dérisoire utilisée à d’autres fins.

‘Conspiration d’assassinat’

Assis dans le box des accusés au tribunal de Bow Street lors d’une audience de demande de liberté sous caution le 28 septembre 2001, Raissi avait entendu le procureur affirmer qu’il était en partie responsable du 11 septembre. Soutenant que la liberté sous caution devait lui être refusée, le procureur avait dit au juge que les allégations mineures relatives à sa demande de permis étaient seulement des « charges destinées à le maintenir en rétention. »

Par contre, le procureur représentant officiellement le gouvernement US, avait affirmé que la raison pour laquelle les USA voulaient son extradition était qu’il avait été identifié en tant que « chef instructeur » des pirates derrière les attentats du 11 septembre, une allégation présentée comme étayée par des preuves vidéos et des écoutes de communications.

Le Guardian a obtenu un document de réexamen par les services du procureur du dossier Raissi qui évalue l’action de son personnel et révèle pour la première fois la source des accusations graves.

Un peu avant l’audience, le procureur avait rencontré deux agents du FBI à l’extérieur du tribunal pour être briefé sur Raissi. « Les agents avaient informé le procureur que M. Raissi avait certainement été le chef instructeur, » indique le document.

Au tribunal, le procureur avait déclaré: « Ce que nous disons est que M. Raissi était, en fait, l’instructeur de quatre des pilotes responsables des détournements et celui qui nous intéresse particulièrement  est celui qui s’est écrasé contre le Pentagone, Hani Hanjour. Ce n’est pas un secret que nous voulons une accusation pour conspiration en vue d’assassinat. »

C’était la première salve tiré dans les près de cinq mois de comparutions qui suivront devant le tribunal et au cours desquelles le procureur cherchera à maintenir Raissi en détention.

Il affirme avoir été gravement traumatisé par son séjour à la prison de haute sécurité de Belmarsh où détenus et gardiens surent bien vite qu’il était soupçonné par le FBI pour les attentats du 11 septembre.

Après avoir été d’abord placé dans l’aile AA de Belmarsh – l’unité la plus sécurisée qui est un secteur assez sûr de la prison – Raissi fut transféré dans l’aile commune, dont un des gardiens avait affirmé qu’on l’avait « jeté aux chiens.» Raissi devint connu dans la prison sous le sobriquet de « Bin man » d’après Oussama bin Laden, et fut soumis en permanence à des injures racistes et à des menaces sur sa vie. Il a été poignardé deux fois.

Au tribunal, des affirmations selon lesquelles des écoutes téléphoniques le reliaient aux pirates de l’air et q’il avait sciemment modifié son registre de vol personnel pour dissimuler les heures qu’il avait passées à entraîner Hanjour se sont avérées mensongères. Les registres de l’école de pilotage en Arizona montraient qu’il n’était guère possible qu’il se soit entraîné le même jour que Hanjour et encore moins dans le même avion.

Une vidéo que la police présentait comme montrant Raissi avec Hanjour se révélera être une banale séquence filmée de Raissi avec son cousin.

L’accusation introduisit un nouvel élément de preuve crucial contre Raissi. Cette affirmation s’avéra fausse mais, pendant des mois, la pièce maîtresse du dossier, reliant Raissi à une branche algérienne du réseau al Qaïda.

Cette nouvelle preuve consistait en un carnet d’adresses récupéré au cours d’un raid antiterroriste à Islington, au nord de Londres, plus tôt dans l’année. Le procureur affirmait qu’il appartenait à Abu Doha, soupçonné d’être un haut responsable d’al Qaïda. Il contenait un numéro de téléphone associé à l’adresse de Raissi à Phœnix en Arizona.

La Doha connection

Le FBI présentait Doha comme un dangereux suspect  très impliqué dans al Qaïda. Connu sous le surnom du « docteur », on pensait que Doha avait eu un contact personnel avec Ben Laden dans un camp d’entraînement en Afghanistan et on disait qu’il appartenait à une cellule terroriste algérienne qui préparait des attentats en Europe.


Le connexion avec Doha s’avéra accablante pour Raissi et fut citée par les juges comme motif pour son maintien en détention. Mais deux mois plus tard, l’accusation découvrit que le carnet d’adresses n’appartenait probablement pas à Doha mais à un homme connu sous le nom d’Abdelaziz ou Adam Kermani. Habitué de la moquée de Finsbury park à Londres, Kermani, 36 ans, était un ancien boxeur Algérien poids mouche qui résidait au Royaume Uni depuis 1997. Kermani avait été locataire d’un appartement HLM à Islington pendant quatre ans.

En février 2001, après qu’on ait aperçu des présumés extrémistes Musulmans – dont, pense-t-on, Doha – en visite dans l’appartement, ce dernier avait été investi par la police. Kermani était absent, mais il inquiétait si peu qu’on ne l’a même pas questionné après la descente de police au cours de laquelle les agents avaient saisi un certain nombre de ses effets dont un carnet d’adresses bleu, avec son nom et son N° de dossier d’immigration imprimé sur la couverture.

L’accusation avait dit, à tort, que ce carnet d’adresses appartenait à Doha en se basant sur des informations fournies par les enquêteurs. Mais la branche antiterroriste de la police métropolitaine apportera une « clarification » sur le dossier Raissi et le propriétaire du carnet d’adresses dans une lettre datée du 13 décembre, un peu plus de deux mois après son arrestation.

Les policiers précisèrent aux services du procureur que si « on a souvent affirmé au tribunal » que Raissi était relié à Doha via le carnet d’adresses, ^les recherches ont établi que ce carnet « pourrait bien ne pas avoir appartenu à Doha, mais plus probablement à M. Abdelaziz Kermani. »

Le lendemain, l’accusation concéda devant le tribunal que le carnet d’adresses n’avait pas été trouvé au domicile de Doha, mais saisi dans l’appartement de Kermani. Mais, et c’est fondamental, au lieu de demander au juge de rejeter le lien avec Doha comme preuve sur laquelle on ne pouvait plus se baser, l’accusation ne retira pas l’allégation selon laquelle le carnet d’adresses prouvait le lien entre Raissi et Doha, maintenant la fausse connexion avec al Qaïda.

Quelques jours plus tard, le FBI envoyait un mémo à Scotland Yard dans lequel il reconnaissait que les investigations avaient établi que le carnet d’adresses « appartenait à Kermani et non à Abu Doha comme on le pensait au début. »

Raissi fut libéré sous caution le 12 février, douze lois après que les services du procureur aient été informés que le carnet d’adresses n’était plus considéré comme appartenant à Doha. Un mois plus tard, un juge de district annulait la procédure d’extradition, observant qu’il n’avait reçu «absolument aucune preuve » reliant Raissi au terrorisme.
Sept années après sa libération, Raissi dit avoir toujours espéré en la justice. « J’ai toujours dit que j’avais confiance en la justice britannique et la cour d’appel a montré que j’avais raison, » dit-il. « Je n’ai guère confiance dans les politiciens Britanniques et c’est maintenant à jack Straw de prouver que j’ai tort. »

mercredi 25 novembre 2009

Temps maussade pour le Mossad

Pardonnez ce jeu de mots trop facile, mais il correspond en fin de compte à une certaine réalité reflétée dans un article signalé par le blogueur canadien Xymphora.


Au Mossad, on apprend à placer des bombes sous des voitures.

Pourquoi à votre avis?
Simplement parce que la méthode de la voiture piégée, si souvent associée dans nos esprits au terrorisme palestinien voire islamiste, est en réalité un procédé breveté par le Mossad. Pour les méthodes du terrorisme moderne (voiture piégée, lettre piégée, détournement d'avion etc.,) les sionistes ont été des pionniers dans pratiquement tous les domaines. Si vous ne me croyez pas, renseignez-vous auprès des sujets de sa Gracieuse majesté, la Reine d’Angleterre.

La méthode terroriste est toujours d’actualité dans l’entité sioniste, la preuve en étant cet apprenti espion qui vient de se faire pincer par lun simple flic dans une rue de Tel Aviv où il mettait en pratique les cours théoriques dispensés par la « Mossad Academy. »

Un loupé de plus parmi les nombreux ratés de ce service dont la réputation surfaite d’efficacité tient avant tout à l’incurie des services secrets qui a longtemps caractérisé le contre espionnage dans les pays arabes.
Cette époque est révolue comme on a pu le voir au Liban avec l’arrestation d’espions qui travaillaient pour le gang de Tel Aviv.
Et peut-être la qualité du recrutement et de la stratégie laissent-elles aussi à désirer comme en attestent les loupés exposés dans l’article que je vous propose.
Loupés auxquels il faut ajouter celui tout récent de la saisie du pseudo cargo d’armes iraniennes destinées au Hezbollah; acte de piraterie qui n’a convaincu que les sionistes forcenés et/ou ceux qui veulent à tout prix bombarder l’Iran.
Et n’oublions pas la fermeture pendant sept ans, à l’initiative de la Nouvelle Zélande, de l’ambassade sioniste à Wellington en rétorsion aux agissements de deux agents du Mossad qui tentaient de se faire délivrer de vrais faux passeports néozélandais en endossant l’identité de Néozélandais identifiés comme étant peu susceptibles de voyager (et donc de demander un passeport).
Vous noterez qu’un des ratés du Mossad cités dans l’article concernait l’espionnage d’une base navale dans cette île. Or, à ma connaissance, il n’ya pas de base navale palestinienne, iranienne ou syrienne à Chypre. Deux importantes bases navales se trouvent à Chypre, et toutes deux sont britanniques et les forces des Etats Unis y ont un accès privilégié.
Alors question: pourquoi les sionistes tentaient-ils d’espionner un de leurs « alliés »?

Décidément, être l’ami de l’entité sioniste est presque aussi difficile que de figurer au rang de ses ennemis…



Un espion novice pincé par la police israélienne
ABC News (Australie) 25 novembre 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri
Un apprenti espion du Mossad, le service d’espionnage israélien autrefois tant vanté, a été arrêté par de simples agents de police pendant un exercice d’entraînement raté à Tel Aviv.

« Espérons que le Mossad est plus efficace à l’étranger, » disait-on sur la chaîne privée de télévision israélienne Channel 10 alors que l’information déferlait dans des médiats israéliens atterrés.

L’aspirant James Bond a été repéré lundi en train d’installer une bombe factice sous un véhicule dans la capitale économique par une passante qui s’est empressée d’alerter un agent de police.

C’est seulement après interrogatoire au poste de police du quartier que l’apprenti assassin est parvenu à convaincre ceux qui l’avaient arrêté qu’il était en réalité un membre du fameux service d’espionnage.

Le Mossad n’informe jamais à l’avance les services de police en uniforme de ses exercices afin de donner une touche réaliste à son entraînement.

L’arrestation de la recrue est le dernier d’une série de gaffes qui ont terni la réputation du Mossad ces vingt dernières années.

A Chypre, quatre présumés agents, avaient été arrêtés par la police au cours d’une tentative ratée pour mettre sur écoute l’ambassade d’Iran, et deux autres avaient été incarcérés en 1998 pou avoir espionné une base navale au sud de cette île méditerranéenne.

La même année, un Israélien avait écopé d’une peine de prison avec Suisse pour avoir essayé de mettre sur écoute les téléphones de ressortissants Libanais.

Le plus gros loupé de tous, fut la tentative d’assassinat par des agents du Mossad de Khaled Meshaal, un dirigeant du Hamas, dans une opération ratée qui faillit se terminer par une rupture des relations avec le partenaire jordanien pour la paix et obligea [l’entité sioniste] à libérer, dans une démarche de conciliation, Cheikh Ahmed Yassin, le dirigeant du Hamas de l’époque.

- AFP

Pourquoi tant de Juifs athées?

Ce n’est pas moi qui pose cette question, mais le rabbin Levi Brackman qui s’exprime régulièrement dans la rubrique « Monde juif » du Yediot Aharonot.
A une question stupide, on peut répondre stupidement comme le fait, d’après le rabbin Brackman, un certain Christopher Hitchens qui suggère l’existence d’un gène de l’athéisme chez les Juifs.
Le rabbin pointe, à juste titre selon moi, le caractère raciste de cette explication, et propose une alternative à ce qu’il considère comme une thèse raciste.
Pour notre rabbin, si tant de Juifs non religieux (ou non pratiquants) sont athées, l’explication relève du domaine éducatif et culturel.

Il explique, par exemple, les capacités de questionnement analytique qui selon lui, caractérisent de nombreux Juifs connus, par une vieille tradition de quête intellectuelle qui s’est notamment concrétisé dans le Talmud, « canonisé » (c’est le propre terme du rabbin) au 5ème siècle de l’ère chrétienne.
Tiens, une reconnaissance au passage du caractère relativement récent et postérieur au christianisme de ce que nous appelons aujourd’hui judaïsme.
Donc, une explication culturelle en lieu et place d’une explication biologique. S’il y a tant de Juifs athées, c’est avant tout en raison d’une éducation dans la doctrine juive insuffisante, d’où découle une ignorance des enseignements du judaïsme.

Nous laisserons le rabbin responsable de cette conclusion car j’ai quand même l’impression que les raisons de l’athéisme peuvent être multiples.

Par contre, on peut dire que le propre du raisonnement intellectuel est, avant de s’enquérir de réponses, de poser de bonnes questions. Et la question que pose le rabbin est stupide pour deux raisons.
La première est qu’il est aberrant de parler de Juifs athées: soit on est Juif, soit on est athée car on ne peut pas être croyant et athée en même temps. Simple bon sens.
La deuxième est que cette question renvoie, exactement comme la réflexion dénoncée comme fausse par le rabbin, à une conception raciale (et donc raciste) du judaïsme. En effet, comment peut-on être Juif et athée si le judaïsme n’est pas autre chose qu’une religion?

Et si le judaïsme est autre chose qu’une religion, alors qu’est-ce que c’est?
Cette question, le rabbin Brackman ne la pose pas, pas plus qu’il n’y répond bien entendu.

lundi 23 novembre 2009

Il faut avoir du culot pour le faire: du profilage racial en Afrique du Sud!

Une affaire qui aurait pu être un simple conflit ordinaire du travail se solde par une affaire d’Etat qui avive la tension entre le régime sioniste et l’Afrique du Sud.
C’est que les agents qui travaillent pour la sécurité des vols de la compagnie aérienne El Al au départ de l’étranger ont pris la fâcheuse habitude de se comporter comme s’ils étaient chez eux, soumettant passagers et simples badauds à leurs méthodes de contrôle orthodoxes du point de vue sioniste mais rarement conforme aux législations de pays où ils exercent, parfois sous la protection d’un passeport diplomatique.
De nombreux pays l’acceptent, mais apparemment pas l’Afrique du Sud où le profilage selon certains critères rappelle certains fâcheux souvenirs.
Ce que ne nous dit pas l’article, c’est que les accusations de l’ex employé vont au-delà du profilage des passagers mais touche également à l’espionnage.

Un responsable de la sécurité d’El Al expulsé d’Afrique du Sud

Le ministère des affaires étrangères essaye de résoudre la crise diplomatique qui a suivi une émission télévisée qui a révélé la politique raciste de la compagnie aérienne israélienne
Par Itamar Eichner, Yediot Aharonot (Sionistan) 23 novembre 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

Les autorités sud-africaines ont expulsé il y a quelques jours un responsable de la sécurité qui travaille pour la compagnie aérienne israélienne El Al, qui est un employé de l’ambassade israélienne et dispose d’un passeport diplomatique.

 Les autorités ont lancé un ultimatum à Israël, disant que si un arrangement n’était pas trouvé à la fin du mois sur le travail des personnels de sécurité d’El Al, ils seraient tous expulsés d’Afrique du Sud.

Le quotidien Yediot Aharonot a appris que le ministère des affaires étrangères a immédiatement dépêché une équipe de diplomates pour négocier ce problème, avec pour objectif le maintien des agents de sécurité dans le pays au profit des vols Johannesbourg – Tel Aviv.
L’affaire a commencé il y a environ deux mois quand Jonathan Garb, qui avait travaillé comme agent de sécurité pour EL Al pendant 19 ans avant d’être licencié a, par vengeance, révélé les méthodes sécuritaires de la compagnie aérienne israélienne à une prestigieuse émission d’investigations de la télévision sud-africaine.
 «Nous classons les gens sur une base raciste, ethnique et même religieuse, » a-t-il affirmé. Garb a expliqué que pendant sa formation, il avait été envoyé en Israël pour un approfondissement et avait été recruté par les services de sécurité israéliens. « Nous nous entraînions avec des armes dans une base secrète où s’entraînent les forces spéciales israéliennes. Nous utilisions des fusils et des mitraillettes en combat rapproché.»

L’émission a également envoyé un enquêteur Musulman avec une caméra cachée au point de contrôle de sécurité d’El Al dans un aéroport du pays. En l’espace de quelques secondes, l’homme a été arrêté par un agent de sécurité d’El Al qui sera par la suite expulsé du pays. Le journaliste de l’émission a accusé El Al d’avoir une politique raciste, de tromper les autorités sud-africaines et de violer gravement la constitution.

 Ce mardi, les responsables d’El Al ont exprimé leurs espoirs que le ministère des affaires étrangères parviendra à résoudre la crise. Selon les sources, les vols d’Afrique du Sud en direction d’Israël ne courent pas d risque d’être annulés.

 Yossi Levy, un porte parole du ministère des affaires étrangères a déclaré, en réponse, que « le ministère ne pouvait pas s’exprimer sur des affaires touchant à la sécurité. »

samedi 21 novembre 2009

Matchs de Foot Algérie - Egypte: hooliganisme, chauvinisme, politique et bizness

Les incidents autour des matchs de football Algérie-Egypte au Caire puis à Khartoum ont dégénéré en farce grotesque dont aucun des deux peuples ne sortira grandi.
Certes, on dira que ce sont les Egyptiens, surexcités par une propagande chauvine orchestrée par le régime de M. Moubarak, qui ont commencé avec le caillassage des joueurs de l’équipe d’Algérie puis les agressions contre des supporters des verts.
C'est vrain mais la réaction correcte aurait été, non pas de s’en prendre aux intérêts égyptiens en Algérie, voire à des ressortissants Egyptiens qui résident en Algérie mais d’exiger que justice soit faite: arrestation et traduction devant un tribunal des présumés responsables.
Au lieu de quoi nous avons eu droit des deux côtés à un débordement de chauvinisme abject; le même pour parler de l’Algérie que celui qui s’exprime trop souvent lors de matchs entre clubs de villes différentes.
On me dit, et c’est sans doute vrai, qu’un des problèmes que pose l’entreprise de téléphonie Djezzy, victime de déprédations en Algérie, est que sa maison mère égyptienne fait des affaires avec l’entité sioniste.
Je dirais alors qu’il faut d’abord s’en prendre au gouvernement algérien qui a accepté leur plan d’investissement; gouvernement qui d’ailleurs s’il respecte le boycott des produits de l’entité sioniste ne se gêne pas pour signer des contrats avec des entreprises européennes qui activent jusque dans les territoires occupés.
La vérité, et je pense que les choses apparaîtront clairement une fois tous les torrents de haine (provisoirement?) asséchés, c’est que la réussite du groupe égyptien Orascom en Algérie a fait des envieux chez les nantis de notre pays qui sont intéressés pour récupérer la poule aux œufs d’or que représente Djezzy.
La filiale ciment d’Orascom, cédée au groupe Lafarge, leur a échappé mais ils veilleront à ce que l’opérateur de téléphonie mobile ne leur échappe pas; où alors à le faire disparaître victime des trucs du pouvoir laissant toute la place aux autres opérateurs.
Djezzy ira entre les mains de potentats-bourgeois Algériens (au leu de bourgeois Egyptiens), ce qui fera une belle jambe aux petits paysans, aux chômeurs et aux smicards.

En attendant, je vous propose ce texte d’un correspondant Egyptien du blogueur Libanais Angry Arab, qui fait part de son écœurement devant ce qui se passe autour de cette phase qualificatoire pour la coupe du monde 2010.



Aly, un scientifique Egyptien m’a envoyé ce qui suit: «Avez-vous une idée de l’amlpleur du problème en ce moment? La presse égyptienne affirme que des Egyptiens ont été agressés au Soudan par des hooligans Algériens, tandis que deux jours plus tôt, des journaux algériens (notamment le journal algérien Shorouq) affirmaient que plusieurs Algériens avaient été tués au Caire, ce qui n’a pas été le cas.

Je ne peux pas parler au nom de nos camarades de folie Algériens (un petit aperçu ici cependant) mais je peux vous donner les dernièrs nouvelles sur l’Egypte.

Hier, Anas El Feggy (ministre de l’information) a menacé dans l’émission télévisée d’Amr Adib (la personnalité la plus provocatrice, belliciste, pro-féodale et réactionnaire des télévisions arabes), après que plusieurs Egyptiens aient appelé du Soudan et, affirmant être agressés, d’envoyer des troupes égyptiennes au Soudan (je ne blague pas) pour protéger les citoyens Egyptiens.
Mubarak a convoqué une réunion du conseil national de sécurité pour discuter  de représailles non officielles contre l’Algérie. Le plus surréaliste là-dedans est la réaction des Egyptiens rentrés au pays.
Ils sont royalement offensés, et veulent une action contre l’Algérie qui comprenne un retrait d’investissements (le capital égyptien est abondant comme nous le savons tous) et toutes sortes de choses ridicules. Mais le niveau de la haine contre d’autres Arabes est complètement dingue. Voyez par exemple que les Egyptiens ont réussi à redéfinir le nationalisme égyptien autour de la fiction de l’Egypte Oum ed Dounia (la mère du monde), les Palestiniens devenant des voleurs qui cherchent à voler le Sinaï, les Soudanais sentant mauvais et donc méritant d’être tués en masse et le fait découvert récemment que le Maghreb arabe n’est qu’une bande de barbares. Je me demandais si je pouvais avoir votre aude pour vendre mon passeport.

vendredi 20 novembre 2009

Chats et matous pour la Palestine!

J'aime les chats et apparemment les chats aiment la Palestine et n'aiment pas le sionisme. Peut-être nos amis félins sont-ils des antisémites?
Après tout ne sont-ils pas moustachus comme Adolf Hitler, le colonel Nasser ou encore Saddam Hussein?




Dans une prison israélienne du Nakab (Negev), ce désert non loin de l'Egypte, un chat a été placé en confinement solitaire comme punition pour les services et l'aide qu'il a apportés à des prisonniers sanctionnés par un placement à l'isolement.  
Selon les fonctionnaires Israéliens, le chat aidait les prisonniers en transportant de petits objets (par ex. des lettres, du pain, etc.) d'une cellule à l'autre. 
Il s'avère que ce chat apportait ses services aux détenus depuis plusieurs mois avant d'être récemment repéré et l'administration pénitentiaire a donc décidé de placer le chat en confinement solitaire - comme elle le fait avec les prisonniers. 

Des dizaines de chats vivent dans les cellules et les locaux occupés par des prisonniers Palestiniens dans plusieurs prisons israélienneqs et, apparemment, les chats essayent de les aider.

jeudi 19 novembre 2009

Résoudre les problèmes d'affichage de ce blog sur internet explorer 8

Pour résoudre ces problèmes: à l'extrême droite de la barre d'onglets d'internet explorer, clic sur "outils" puis clic sur "affichage de compatiblité" dans le menu déroulant.

Canada: organisation d'un concours du parti le plus pro-sioniste

Une affaire fait grand bruit au Canada. Le parti Conservateur au pouvoir vient en effet de distibuer à des électeurs des prospectus de nature électorale aux frais du parlement.
Cette pratique est légale et ne doit pas toucher plus de 10 % du corps électoral d'une circonscription.
Les conservateurs disposant de plus de parlementaires, majorité oblige, ont donc une plus grande latitude que les autres formations politiques pour remplir les boîtes à lettres de leurs électeurs potentiels.
Ceci est un premier motif de mécontentement des élus de l'opposition qui demandent une réforme, et non une abolition, de ce dispositif.

Les conservateurs viennent tout juste d'utiliser cette procédure pour envoyer des prospectus à une fraction de l'électorat, en l'espèce l'électorat juif.

Ne me demandez pas comment ils savent que tel électeur est juif et l'autre non; probablement en utilisant les bonnes vieilles méthodes inspirées des lois de Nuremberg.

Mais ce n'est pas ça que dénoncent les opposants libéraux de M. Harper, le premier ministre.
Non, ce qu'ils reprochent à ces prospectus, c'est leur contenu:
Le document, qui fait l'éloge des actions entreprises par le gouvernement Harper pour défendre les intérêts de la communauté juive et d'Israël, dénonce certaines actions ou déclarations du Parti libéral à cet égard. On peut notamment y lire que le Parti libéral a «volontairement participé à la réunion antisémite de Durban I», qu'il a tenté de retirer le Hezbollah de la liste des organisations terroristes et que Michael Ignatieff a accusé Israël de crimes de guerre lors du conflit avec le Liban en 2006.


Notez que, sur le tract, la question porte sur qui est apte à représenter et à défendre lesvaleurs de la communauté juive du canada (et non les valeurs du Canada).


Pour les libéraux, il s'agit tout simplement d'une accusation d'antisémitisme qu'ils récusent en essayant de montrer qu'eux aussi sont des prosionistes patentés.
Non seulement ils rappellent que ce sont les Libéraux qui ont inscrit au Canada le hamas et le Hezbolla sur la liste des organisations terroristes et que,
Quant à la déclaration de Michael Ignatieff à l'émission Tout le monde en parle, selon laquelle le massacre de Cana était un crime de guerre, «il s'est par la suite excusé publiquement», a insisté M. Cotler. À noter que cette déclaration de M. Ignatieff en 2006 avait fait des vagues au sein de la communauté juive du Parti libéral, au point où la femme de M. Cotler avait déchiré sa carte de membre.
 Michael Ignatieff, c'est ce politicien, juriste spécialiste du droit de la guerre, dont l'humanité parvient parfois à ressurgir avant d'être réprimée par l'esprit tribal.

Voilà donc où en sont les politiciens Occidentaux: à rivaliser ouvertement  dans leurs proclamations d'amour envers un régime de voleurs et d'assassins.

Jusqu'à nier que le massacre commis à Qana au Liban fut purement et simplement un crime de guerre.

S'il existe un terrorisme en armes, il existe aussi un terrorisme de la pensée tel celui dont font preuve ces politiciens Canadiens.

L'Union Européenne sanctionne enfin l'entité sioniste!

C'est une blague, bien entendu car si officiellement les pays de l'Union Européenne sont préoccupés, déplorent ou regrettent la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens occupés par l'entité sioniste. Il parait même qu'ils la considèrent comme illégale.
Ils ont cependant trouvé un moyen efficace de sanctionner ces agissements de l'entité sioniste puisque, lit-on dans le Yediot Aharonot du 18 novembre.


A partir de 2010: pas de taxation des produits alimentaires israéliens vendus en Europe 



Bonne nouvelle pour l'industrie agro-alimentaire israélienne: dès le 1er janvier 2010, les produits alimentaires exportés vers l'Europe bénéficieront d'exemptions de taxes. Ces produits comprennent le chocolat, les pâtisseries, les gaufres, les salades fraîches, les pâtes, le café, les jus de fruits concentrés etc.

En conséquence, les prix des produits israéliens sur les marchés européens pourraient baisser, augmentant leur compétitivité.

Jusqu'à présent, les exportations de produits alimentaires transformés en Israël étaient exportés vers l'Europe sous la restriction de fortes taxes douanières, empêchant parfois l'exportation.





Cette exonération, nous informe le Yediot, entre dans le cadre d'un nouvel accord sur le commerce agricole entre l'entité sioniste et l'Union Européenne signé le week-end dernier à Bruxelles.



Maintenant, reste à souhaiter que M. Nicolas Sarkzy plaidera pour que l'Union Européenne adopte un train de sanctions identiques à l'encontre de l'Iran qui, comme on le sait, passe son temps ) enfreindre le droit international en respectant les traités qu'il a signés et en n'agressant pas ses voisins.

mercredi 18 novembre 2009

Une lecture des incidents qui ont émaillé les rencontres de football entre l'Algérie et l'Egypte

L’équipe nationale d’Algérie de football vient d’arracher son ticket pour la coupe du monde 2010 par une victoire 1 à 0 contre son homologue égyptienne.
Comme beaucoup d’Algériens, je suis heureux, bien sûr de cette qualification et du comportement des joueurs sur le terrain qui, dans l’ensemble, a été régulier en dépit de l’enjeu et de tous les événements qui ont précédé le match, d’abord en Egypte puis en Algérie.

Ces événements, je persiste à les déplorer. Certes, de graves incidents avaient d’abord eu lieu en Egypte, au moment de l’arrivée de l’équipe d’Algérie au Caire.
Des pseudo supporters Egyptiens, endoctrinés par une presse honteuse, aux ordres d’un régime lui-même honteux, s’étaient livrés au caillassage des footballeurs Algériens, causant des blessures qui auraient pu être très graves.
L’après-match au Caire ne fut pas non plus très digne, c’est le moins qu’on puisse dire.
Ceci dit, je persiste à déplorer les réactions excessives qui ont eu lieu en Algérie à l’encontre d’intérêts égyptiens, sans parler de l’attaque contre une maison hébergeant une famille égyptienne qui n'a peut-être dû son salut qu'à l'intervention des forces de l’ordre.
Tout cela est indigne et n’augure rien de bon, ni pour l’Algérie, ni pour l’Egypte et je ne parle même pas des relations entre ces deux pays.
Ces événements nous interrogent et suscitent des commentaires tels ceux d’As’ad Abu Khalil, cet universitaire Libanais qui exerce aux USA et anime le blog Angry Arab que je vous recommande en passant.
Son article, paru dans la rubrique Opinion d’Al Jazeera, a l’intérêt de remettre ces événements footballistique dans une perspective historique qui est celle du nationalisme arabe, de son échec et des régimes plus ou moins chauvins qui dominent maintenant la politique dans les Etats arabes.
As’ad Abu Khalil situe à juste titre, à mon avis, le grand tournant vers le chauvinisme avec l’accession au pouvoir de Sadate en Egypte et la signature du traité de paix entre l’Egypte et l’entité sioniste.
Sadate fit la promotion d’une idéologie chauvine en complète rupture, sur ce plan comme sur les autres avec le panarabisme populaire du colonel Nasser. Comme le signale justement As’ad Abu Khalil, la notion d’une Egypte arabe n’a pas toujours été quelque chose qui allait de soi en Egypte et cette idée ne s’est imposée que relativement tardivement avant d’être patiemment mise sous le boisseau par Anouar Sadate puis Moubarak.
Ceci dit, j’observe toutefois que les phénomènes chauvins liés au sport, surtout au football en réalité ne sont pas propres aux Etats arabes pas plus que la surmédiatisation du sport. Chacun, dans le pays où il vit, peur constater les problèmes de comportement liés au football aussi bien dans les tribunes, que dans la rue ou sur la pelouse (je parle du comportement des joueurs).  Ces problèmes, parfois graves, peuvent même s’observer dans des compétitions d’un niveau insignifiant comme des championnats locaux.
Ces faits sont autant liés à des intérêts politiciens qu’à l’entrée presque complète du sport dans la sphère marchande. Le football est en réalité le plus globalisé des sports mais aussi le plus inséré dans l’univers marchand.
Dans la sphère marchande dans un contexte libéral, les principes sont profit et compétitions. L’important n’est pas que de participer et l’abrutissement par le spectacle du sport ou les concours de chanteurs de variété n’est en rien le monopole des pays arabes. Et il ne faut pas non plus oublier qu’une fois passées les émotions liées à telle ou telle compétition, chacun revient à ses difficultés quotidiennes. Et que la victoire en coupe du monde d’une équipe de France « Black Blanc Beur » n’a pas empêché la montée en France d’un racisme qui présente une composante islamophobe initié par les élites politiques et intellectuelles.

Sur la question du panarabisme opposé aux nationalismes étroits, il faut remarquer que l’unité arabe est autant un fait qu’on a souvent l’occasion de vérifier qu’une utopie à construire. Certes la langue est commune dans sa forme littéraire, certes il y a de nombreuses convergences dans les coutumes, la religion, l’imaginaire et une histoire en partie commune.
Mais tout cela ne suffit pas à créer une nation ou un Etat supranational.
L’objectif unitaire est certes louable, mais pour être réalisé, il faut outre une volonté, une convergence des systèmes politiques et économiques.
On le voit bien dans le processus de construction européenne qui n’a pu se faire que sous ces deux conditions que des mécanismes institutionnels veillent à maintenir en l’état, que les peuples le veuillent ou non.
Les régimes en place dans les pays arabes n’y sont pas disposés tout simplement parce que leur pouvoir, qu’ils ne veulent effectivement pas partager et qu’ils tiennent rarement d’élections dignes de ce nom, leur permet d’accaparer les ressources des pays qu’ils dirigent.
Si on prend l’exemple du Maghreb qui à priori réunit des conditions importantes pour réaliser l’unité (un arabe littéraire mais aussi dialectal communs, un fond anthropologique commun, des complémentarités économiques actuelles ou potentielles), nous voyons bien que l’unité n’est pas pour demain et que l’Union du Maghreb Arabe est surtout une coquille vide.
Une première étape pourrait consister en l’accroissement de l’interdépendance économique de ces pays ou d’autres plus éloignés du Maghreb. Ceci bute encore sur l’écueil politique opposé par des élites rentières qui dépendent de quelques produits destinés à la consommation étrangère.
On voit donc bien que l’unité arabe, qui n’était pas pour hier, n’est pas tout à fait non plus pour demain alors que l’heure est à la constitution de grands ensembles géopolitiques.

Pour conclure et revenir au football, je remarquerai qu’un des joueurs de l’équipe nationale égyptienne s’appelle Zidan(e) comme un certain Zineddine et que le Lusitano-Algérien Mourad Meghni avait sur le stade une allure qui me rappelait furieusement Tariq Ramadan en moins mat.

Politique de la rivalité sportive
par As'ad Abu Khalil
Al Jazeera (Qatar) 18 novembre 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

Le hooliganisme et la violence qui ont marqué les matchs de football entre l’Egypte et l’Algérie qui cherchent toutes deux à se qualifier pour la Coupe du Monde 2010 sont un fait nouveau dans les cultures sportive et politique arabes.

La véhémence, le fanatisme et les récriminations qui se sont ouvertement exprimés dans les médiats et dans les rues en Algérie, en Egypte et au Soudan [le pays hôte où se jouera le match décisif] révèlent tous la même tendance. C’est l’aboutissement logique du nationalisme étriqué qui prévaut dans la politique arabe depuis la mort de Gamal Abdel Nasser, l’ancien président Egyptien.

Il existe deux formes de nationalisme dans le monde arabe. Le premier est le nationalisme arabe au sens large (souvent appelé panarabisme en Occident) qui vise à unir les Arabes dans un seul Etat.

C’était la vision de Nasser; il avait mobilisé les Egyptiens et les Arabes derrière les slogans de l’unité et de la fraternité arabes. Son projet, cependant, représentait une menace pour tous les régimes arabes; même le parti nationaliste arabe Baas s’inquiétait des plans de Nasser parce qu’ils signifiaient leur perte du pouvoir en Syrie et en Irak.

Ce parti était plus intéressé par la préservation de son pouvoir dans des régimes confinés à la Syrie et à l’Irak que par servir les objectifs de sa propre idéologie.

La rhétorique nationaliste


La rhétorique nationaliste arabe touchait une corde sensible: Nasser devint le seul et indiscuté leader du peuple arabe, prêchant par-dessus la tête de la plupart des dirigeants Arabes. Mais son projet n’était pas le seul à exister dans la région: l’Arabie Séoudite et ses alliés proposaient une alternative dans laquelle les Arabes vivaient installés dans les limites de leurs propres petits (ou grands) Etats.

On parle de ce modèle comme de celui d’un nationalisme étroit (nationalisme qutri en arabe). Il était, bien sûr, plus séduisant pour les régimes parce qu’il signifiait la préservation des frontières à l’intérieurs desquelles ils gouvernaient.

La mort de Nasser avait créé une occasion en or pour les partisans du nationalisme qutri. La parti Baas, qui n’était pas sérieux sur l’unité arabe, se scinda en branches syrienne et irakienne, et la querelle qui s’ensuivit entre les deux factions devins une des plus âpres et des plus violentes de l’histoire politique arabe contemporaine.

Anouar Sadate, le successeur de Nasser, voulait écarter l’Egypte de toute préoccupation arabe et souhaitait parvenir à un accord de paix avec Israël. C’était un accord qui permettrait d’aligner son pays avec les Etats Unis et dégagerait l’Egypte des responsabilités arabes dans le conflit avec Israël.
Il revint à une forme de nationalisme étroit et chauvin basé sur l’identité pharaonique. Ce genre d’idées existait en Egypte avant la révolution de 1952 et il leur insuffla une nouvelle vie lors de son arrivée au pouvoir.
Elles cadraient avec ses plans de paix avec Israël; l’idée de la supériorité égyptienne vis-à-vis des tous les Arabes lui étaient assez utiles pour expliquer l’isolement enduré par l’Egypte après son voyage en Israël.

Pour rompre franchement avec le passé, Sadate attaqua la Libye sans sommation et ce sont les pressions des Etats Unis qui lui firent cesser son agression avant qu’elle ne dégénère en guerre régionale.

Retour à l’antiquité


Mais il serait injuste d’imputer au seul Sadate ce nationalisme étriqué – tous les gouvernements arabes lui ont emboîté le pas en se référant à la période antique pour instiller un sentiment de supériorité chez leurs populations.

Au Liban, la parti phalangiste avait été complètement vaincu pendant la guerre civile, mais ses idées nationalistes ont essaimé dans diverses sectes libanaises. Dans le même temps, le nationaliste arabe Saddam Hussein invoquait des images, des symboles et des événements de l’histoire ancienne et préislamique de l’Irak.

L’explosion toute récente des télévisions arabes par satellite n’a pas servi à unifier les Arabes mais à les enfoncer encore plus dans leurs retranchements. Les points de différence ont été renforcées tandis que les points communs entre Arabes ont été rejetés avec constance, tout particulièrement dans les médiats arabes contrôlés par les Séoudiens (la majeure partie des médiats arabes est contrôlée directement ou indirectement par la famille royale séoudienne et ses affiliés dans le monde des affaires).

Les spectacles sportifs et la pléthore de concours musicaux ont été conçus pour mettre en relief les différences entre Arabes et inciter les spectateurs à se rallier derrière le drapeau de leurs pays. Les médiats séoudiens mènent toujours une bataille contre Nasse; l’humiliation subie par la famille royale séoudienne suite à sa politique n’a jamais été oubliée ni pardonnée.

Un document  qui avait divulgué à la presse états-unienne montrait que le Pentagone prévoyait de lancer une version irakienne du célèbre programme télévisé American Idol en vue de contribuer à instiller un sentiment de nationalisme irakien. Il est clair que ces rivalités sportives et artistiques ne sont pas aussi spontanées qu’on veut bien le croire.

Au contraire, elles résultent de décennies de mobilisation et d’agitation encouragée par les Etats derrière le drapeau de chaque pays arabe. Qu’elle se soit traduite elle-même en violence est à vrai dire une indication que le nationalisme qutri a fonctionné, jusqu’à un certain point.

Le culte du sport dans les médiats arabes est un autre facteur dans ce phénomène. Les sports sont une distraction inoffensive pour le peuple; les régimes aiment mieux que leurs peuplent regardent des spectacles sportifs plutôt que les scènes quotidiennes d’oppression et de carnage en Palestine, par exemple.

Une moindre attention à la politique

Cette culture des « arts » et du sport a été créée pour réduire la vigilance politique de l’opinion. Les médiats arabes consacrent énormément de temps et de ressources à la couverture du sport, singulièrement aux performances des équipes nationales.

Ce chauvinisme étroit qui associe la fierté nationale à la victoire des équipes nationales est devenu un élément de base des politiques de ces régimes.

La bataille sur Facebook entre amateurs de football Algériens et Egyptiens révèle à quel point la jeunesse arabe est réceptive au paradigme nationaliste. La performance des équipes a un effet d’image sur la réputation des régimes eux-mêmes.

Cela participe à expliquer pourquoi des princes de haut rang dirigent des équipes de football dans certains pays arabes. Saddam [Hussein] avait installé son propre fils à la tête du Comité Olympique Irakien. Et Jibril Rajub, un des anciens responsables de la sécurité de Yasser Arafat, dirige actuellement le comité palestinien du football.

Tout ce qui touche au sport est politique dans le monde arabe, ce qui rend le sport dangereux et potentiellement violent.

mardi 17 novembre 2009

Une partie des dossiers du FBI sur le lobby sioniste rendus publics

On le sait, de nombreux politiciens Etatsuniens ont fait allégeance au lobby sioniste pour des motifs dans lesquels l’argent et l’accès aux médiats jouent un rôle essentiel.
Cet aspect a été démontré, à une échelle certes plus modeste, par l’émission Dispatches de Channel 4 consacrée au poids du lobby sioniste au Royaume Uni.
Vous remarquerez que, dans l’ensemble, la presse ne se bouscule pas pour rendre compte de l’émission diffusée par la chaîne britannique.
Médiatiser le mensonge, dissimuler la vérité, c’est ainsi que le lobby aime voir la presse fonctionner.
Vous me direz que la presse sioniste en parle. Oui, mais elle est presque la seule à le faire pour modeler cette information dérangeante dans une forme acceptable par le sioniste de base.
On le sait, le lobby sioniste avait été certes dénoncé aux Etats Unis par Stephen Walt et  John Mearsheimer dans un livre retentissant.
Retentissant au niveau des élites et non du grand public dont l’attention n’a pas forcément été attirée sur ce travail d’universitaires.
Si les deux co-auteurs sont maintenant relativement marginalisés, ils n’ont cependant pas résolu de se taire et, surtout, leur réflexion commence à faire des petits comme justement l’émission de Channel 4.
Le dernier rejeton de leur travail est produit  par l’ Institute for Research: Middle Eastern Policy qui se base sur des documents du FBI déclassifiés.
Ces documents montrent clairement que les autorités US avaient d’emblée perçu le lobby sioniste, incarné d’abord par l’American Zionist Council puis l’AIPAC, comme le représentant d’intérêts étrangers.
Ce qui particularise l’AIPAC par rapport à d’autres groupes de pression, c’est qu’il s’appuie sur des organisations et des personnes qui sont à la fois des citoyens des Etats Unis et des sionistes zélés.
Les documents montrent aussi la tenace opposition du FBI aux agissements de ce lobby jugé contraire aux intérêts des Etats Unis, notamment dans le domaine économique.
Pour ceux qui auraient envie de creuser la question, c’est par exemple un secret de Polichinelle que l’entité sioniste vend à son profit de la technologie étatsunienne à des pays auxquels Washington refuse précisément d’en vendre.
Tout récemment encore, l’administration Obama a levé les barrières douanières entravant l’importation de produits laitiers de l’entité sioniste (les agriculteurs US payeront la facture).
Cette hostilité des fonctionnaires US s’est rarement démentie et elle explique aussi qu’aucun président n’a eu le front de les défier en libérant Jonathan Pollard par exemple. Elle se traduit de même, par un contrôle serré des scientifiques susceptibles de transmettre des secrets à l’entité sioniste comme on l’a constaté avec l’affaire Nozette.

Chers « amis » sionistes, nous n’en sommes probablement qu’au début d’un grand déballage.



Washington – Nouveaux documents rendus publics: l’AIPAC a reçu de l’ambassade israélienne des documents américains classifiés sur le commerce 
16 novembre 2009, Vos Iz Neias (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri


Washington –  Un dossier du FBI révèle que l’ambassade israélienne a transmis des documents classifiés volés au gouvernement US à l’ American Israel Public Affairs Committee (AIPAC). En 194, Israël et l’AIPAC avaient fait ensemble pression sur le Congrès pour obtenir un accès privilégié d’Israël au marché étatsunien en dépit de l’opposition générale de l’industrie américaine.

Les documents déclassifiés du FBI peuvent être téléchargés depuis l’Israel Lobby Archive.

Le dossier FBI, maintenu secret pendant 25 ans, a été récemment transmis à l’ Institute for Research: Middle Eastern Policy (Irmep) sur requête aux termes du Freedom of Information Act. Les documents déclassifiés, leur contexte historique et l’impact à long terme sur l’emploi et les exportations sont détaillés dans le nouveau livre « Espionnage commercial: comment le lobby israélien affaiblit l’économie américaine. » « « L’espionnage commercial » analyse aussi la longue histoire de l’appui matériel et en conseil à l’AIPAC par le gouvernement israélien.

Aux termes du Foreign Agents Registration Act (FARA) de 1938, les organisations qui agissent aux USA comme agents politiques d’une puissance étrangère doivent ouvertement déclarer cette relation à l’unité FARA de la section contre espionnage du Département de la Justice.

En 1962, le procureur général des USA Robert F. Kennedy avait ordonné à l’organisation mère de l’AIPAC, l’American Zionist Council (AZC) de s’enregistre comme agent de l’étranger. On avait découvert que l’AZC avait transféré des fonds depuis l’Agence Juive à jérusalem pour abonder des organisations de lobbying naissantes à travers les USA, ainsi qu’à Isaiah L.« Si, » le fondateur de l’AIPAC. Kenen avait été brièvement un agent étranger enregistré pour le ministère israélien des affaires étrangères avant d’aller faire du lobbying pour l’AZC. Après l’ordre d’enregistrement selon le FARA Act, l’AZC s’était dissoute pour passer les missions de lobbying à ses « comités Kenen, » connus aujourd’hui sous le nom d’AIPAC.

Selon Grant Smith, directeur de recherches à l’IRmep, la divulgation des activités de l’AIPAC est attendue depuis longtemps. « Selon nos recherches, l’AIPAC n’est que l’American Zionist Council sous un autre nom.  Aujourd’hui, tous les électeurs Américains et les organisations d’industriels devraient avoir accès à environ une centaine de rapports détaillant d’autres activités secrètes de l’AIPAC pour le compte d’Israël. Les Américains ont légalement droit à cette information conformément au Foreign Agents Registration Act. »

L’rLobby Archive, http://IRmep.org/ila, est une unité de l’Institute for Research: Middle Eastern Policy à Washington. Cette archive numérise des documents déclassifiés obtenus grâce à la loi sur la liberté de l’information concernant les archives des srvices de sécurité et de renseignements. Irmep est un organisme à but non lucratif basé à Washington qui étudie la formulation des politiques US au Moyen Orient.

lundi 16 novembre 2009

Algérie - Egypte: stop au chauvinisme. Non à la guerre du foot-ball.

Il y a deux jours, l'équipe algérienne de foot-ball algérienne a été battue au Caire par son homologue égyptienne.
Il n'y a pas grand chose à dire sur le match ou sur l'arbitrage (sauf peut-être qu'il n'y avait pas six minutes d'arrêts de jeu).
Ceci dit, le match a été plutôt correct sur le terrain.
Par contre, la veille, des pseudo supporters Egyptiens avaient caillassé les joueurs Algériens. Nous avons tous sous les yeux l'image de ce joueur au visage ensanglanté.
Psychologiquement, les Verts n'étaient donc pas au mieux pour aborder le match.

La protection par la police égyptienne était-elle suffisante?

Apparemment non, mais qui pouvait s'attendre à un comportement aussi bête et dangereux de la part de supporters d'un pays hôte?

Ce caillassage et la défaite de l'équipe nationale ont déclenché une grande déception puis une explosion de colère en Algérie où des locaux appartenant à une entreprise égyptienne de téléphonie ont été sacccagés voire incendiés. La résidence d'un cadre Egyptien travaillant dans une cimenterie à proximité de M'sila a été attaquée, et Dieu sait ce qui se serait passé si les forces de l'odre n'étaient intervenues à temps.
Un appel au boycott de l'opérateur téléphonique Djezzy circule même sur internet. Comme si Djezzy avait une quelconque responsabilité dans cette affaire. Et comme si ce n'était pas Djezzy qui avait implanté le premier véritable réseau de téléphonie mobile en Algérie.

Alors certes, le comportement de ces supporters Egyptiens était honteux et criminel et doit trouver une réponse judiciaire.
Certes les esprits de ces supporters avaient été chauffés à blanc par une presse belliciste et chauvine (en matière de sports seulement). Les autorités égyptiennes n'ont pas non plus été très apaisantes; mais qu'attendre du régime de Hosni Moubarak?
Mais les Algériens n'avaient pas le droit, nous n'avons pas le droit, de sombrer dans ce chauvinisme imbécile.
Nous n'avons pas le droit, et ne devons pas, nous en prendre à des personnes dont le seul tort est d'être de nationalité égyptienne.

A croire que certains en Algérie comme en Egypte veulent une guerre du foot-ball comme celle qui avait vu  s'affronter le Salvador et le Honduras après un match qualificatif pour la coupe du monde de 1970 au Mexique (une guerre qui causa 5 000 morts!).

Les joueurs Algériens ont, pour leur part, été corrects sur le terrain du Caire et je suis certain qu'ils le resteront lors du match retour.

Reportage télévisé sur le lobby sioniste: un exemple à suivre par les télévisions françaises

Le Guardian rend compte de l’émission Dispatches qui traite de la force et des modalités d’action du lobby sioniste au Royaume Uni.
Comme je vous l’avais dit précédemment, le travail de Dispatches est une première en Europe d’autant qu’il passe sur une grande chaîne télévisée, Channel 4, et non sur un obscur media alternatif comme ce blog.
Les méthodes du lobby sioniste n’ont rien de bien mystérieux: elles s’appuient sur des ressources financières importantes des adhérents des organisations qu’il fédère de manière plus ou moins informelle.
Ces ressources financières servent à alimenter les caisses des partis qui intéressent le lobby et parfois les caisses personnelles de tel ou tel politicien.
Rien de tout ceci n’est vraiment secret, c’est même « public » nous dit un des acteurs du lobby.
Public au sens où les pouvoirs publics ont notification des sommes allouées, ou du moins d’une partie.
Certainement pas au sens où les électeurs seraient informés de l’existence et de la provenance de ces financements.
L’autre point d’appui du lobby sioniste, ce sont tout simplement ses adhérents » qui occupent des postes, soit au parlement soit à la chambre des Lords. Heureux hasard, ils figurent eux-mêmes souvent sur la liste des généreux donateurs.
Et il y a aussi le travail auprès des journalistes avec la carotte (les voyages gratuits dans l'entité) et le bâton comme en ont fait l'expérience des journalistes de la BBC.
On trouvera curieuse la mansuétude du Guardian vis-à-vis du côté travailliste des amis de Sion dont le soutien à l’entité serait moins inconditionnel.
Comme si les membres des amitiés sionisto-travailliste ne se retrouvaient pas dans les mêmes cercles que ceux des amitiés siono-conservateurs.
Comme si Tony Blair n’avait pas été un des plus ardents souteneurs de l’entité sioniste si on exclus des prises de paroles oiseuses jamais destinées à être suivies d’actes (un peu comme Barack Obama en ce moment).


Le lobby pro-israélien finance les conservateurs, affirme un film
50 % des députés du cabinet fantôme sont membres de Conservative Friends of Isræl, selon l’émission Dispatches sur Channel 4
par Ian Black, The Guardian (UK) 16 novembre 2009, traduit de l'anglais par Djazaïri

Les organisations pro-israéliennes au Royaume Uni s’apprêtent à voir leur influence augmenter si les Conservateurs gagnent les prochaines élections, met en garde aujourd’hui un film qui passe à la loupe les activité d’un lobby puissant mais méconnu.

Au moins la moitié des membres du cabinet fantôme  sont membres de Conservative Friends of Israel (CFI), selon une émission dispatches diffusé sur Channel 4. Les réalisateurs de l’émission décrivent le CFI comme étant « sans aucun  doute, le mieux financé et le plus doté en entregent des groupes de pression. »
Le documentaire « Au cœur du lobby israélien en Grande Bretagne » affirme que les donations au parti Conservateur « en provenance de tous les membres de CFI e de leurs entreprises dépassent les dix millions de livres sterling sur les huit dernières années. » CFI a contesté ce chiffre et affirmé que le film était « extrêmement tendancieux. »

L’émission décrit aussi comment David Cameron aurait accepté un don de 15 000 livres de la part de Poju Zabludowicz, un milliardaire Finlandais qui dirige BICOM (le Britain Isræl Communication and Research Centre). Zabludowicz, révèle le film, a des intérêts financiers dans des colonies illégales en Cisjordanie. Il a également donné 50 000£ au bureau de campagne du parti Conservateur. Zabludowicz indique que ses contributions «sont connues publiquement. »

William Hague aurait accepté, après sa nomination au poste de ministre des affaires étrangères du cabinet fantôme, des dons personnels de la part de membres du conseil d’administration de CFI se montant à des dizaines de milliers de livres. Plus de 30 000£ d’adhérents de CFI sont allés aux fonds de campagne de membres de l’équipe de Cameron qui avaient été élus pour la première fois en 2005, affirme le film qui se base sur des informations accessibles au public.

Les réalisateurs de l’émission expliquent que si cette pratique est légale, elle n’est pas très connue.

Stuart Polak, le directeur de CFI, a déclaré au Guardian que le chiffre de 10 millions de livres ne repose sur rien. « Il est fictif, trompeur et fait du tort à la réputation de CFI et de ses sympathisants, » dit-il.

« CFI en tant qu’organisation n’a donné que 30 000£ depuis 2005. Chacun de ces dons a été fait dans la transparence et déclaré aux pouvoirs publics. En plus de ces 30 000£, il est indubitable que certain de nos sympathisants ont également choisi, séparément, de donner au parti à titre individuel. »

Il y a deux ans, une étude controversée menée par deux universitaires Américains, Stephen Walt et John Mearsheimer, a exploré l’influence du lobby israélien sur la politique étrangère des Etats Unis. Mais les organisations pro-israéliennes en Grande Bretagne ont fait l’objet de beaucoup moins d’attention.

« Le lobby pro-israélien… est le lobby politique le plus puissant, » a déclaré Michæl Mates, un député conservateur et conseiller particulier de la Reine aux réalisateurs du film. « Rien ne les  arrête. »

Hague s’était brouillé avec le CFI après avoir qualifié l’attaque israélienne contre le Liban – en représaille à un raid du Hezbollah – de « disproportionnée » et aurait été confronté à des menaces de retrait de financement par Lord Kalms, un important donateur du parti Conservateur et membre de CFI, rapporte le film.

Cameron avait par la suite donné la consigne de ne plus employer ce mot. Lors d’un dîner offert par le CFI en juin, le leader du parti n’avait fait aucune mention du bilan des tués de la guerre contre Gaza – 1370 Palestiniens et 13 Israéliens. Il avait au contraire félicité Israël parce que « il s’efforce de protéger la vie des innocents. »

Sir Richard Dalton, un ancien diplomate Britannique qui a servi comme consul général à Jérusalem et ambassadeur en Libye, déclare: « Je ne crois pas, et je pense que personne d’autre ne croit que ces contributions se font sans contreparties. »

Labour Friends of Israël, une autre organisation importante, est décrite comme « soutenant moins sans réserves le gouvernement israélien que le CFI. » Mais il a envoyé plus de député pour des séjours gratuits en Israël que n’importe quelle autre organisation – plus de 60 depuis 2001.

CFI a aussi offert 30 séjours gratuits en Israël à des candidats conservateurs aux législatives ces trois dernières années.

L’émission Dispatches décrit également comment, quand le producteur Jonathan Dimbleby critiqua une campagne pro-israélienne contre Jeremy Bowen, le rédacteur en chef Moyen-Orient de la BBC, il fut l’objet d’une plainte et, selon le documentaire et fit l’objet d’une enquête de la BBC qui est en cours..

BICOM, comme les organisations affiliées au parti, organise des réunions d’information et des séjours en Israël pour les journalistes, dont ceux du Guardian. BICOM a essayé de retire tout caractère significatif aux intérêts de Zabludowicz dans un centre commercial à Ma’aleh Adumim, une colonie érigée en territoire occupé après le guerre de 1967 et qu’Israël espère conserver.

Benjamin Netanyahu, premier ministre d’Israël, a rejeté les demandes de Barack Obama en vue d’un gel de la colonisation.

La responsable exécutive de BICOM, Lorna Fitzsimons, affirme: « Les intérêts économiques privés de nos bailleurs de fonds – notre président inclus – n’ont absolument aucun impact sur le travail de BICOM. »
« Nous sommes une organisation indépendante et nous veillons farouchement à notre réputation. Nous travaillons avec les journalistes pour les aider à mieux comprendre le Moyen Orient.
« Nous montrons Israël, ce qui va et ce qui ne va pas, et nous avons pour principe strict d’aller vers l’Autorité Palestinienne pour donner aux journalistes un accès  libre à des voix palestiniennes. »

vendredi 13 novembre 2009

Le bombardement impuni d'une synagogue par... par qui, au fait?

Le blog Jews Sans Frontières attire notre attention sur un article du magazine allemand Der Spiegel.
Il s'agit d'un reportage sur la petite communauté juive restée au Liban et dont le nombre décline encore en raison du vieillissement et de l'émigration.
Ainsi Lisa Srour est la dernière personne de confession juive à résider rue des Juifs au centre ville de Beyrouth, dans un quartier qui abritait autrefois plusieurs centaines de familles.
Chaque guerre a été à la source de départs vers l'exil et Der Spiegel rappelle que 11 Juifs ont été tués pendant la guerre civile libanaise au milieu des années 1980.
Il aurait été cependant utile que Der Spiegel nous rappelle le nombre total des victimes de la guerre civile, sans parler de celles causées par l'invasion sioniste, mais passons...

La guerre civile n'a cependant pas dissuadé Lisa Srour de rester au Liban, elle qui explique:
La guerre civile faisait rage, ses parents sont morts et ses frères ont émigré. Mais Sour ne voulait pas tourner le dos à sa patrie - pas même en 1982, quand les Israéliens marchèrent sur le liban er que le premier ministre Menahem Begin proposa la citoyenneté israélienne aux Juifs orientaux qui restaient encore. "Pourquoi aurais-je accepté cela? demande Srour. "Je suis une Libanaise et je le resterai."
Selon Der Spiegel, on estime actuellement la communauté juive au Liban entre 50 et 300 âmes qui appartiennent à une des 18 confessions reconnues par l'Etat.
Une communauté restreinte et déclinante qui entend cependant essayer d'enrayer ce déclin, notamment en restaurant une synagogue sérieusement endommagée avec l'appui des expatriés Juifs Libanais.

La reconstruire signifie qu'elle a été détruite ou sérieusement touchée.
Question à 1 million d'Euros: qui a sérieusement endommagé la plus grande et plus ancienne synagogue de la capitale du Liban?

Patience car Der Spiegel, s'il répond à cette question ne le fait qu'après s'être demandé si le Hezbollah, membre du gouvernement libanais et dont l'accord est indispensable, permettrait cette reconstrauction, lui qui est l'ennemi juré de l'entité sioniste.

La réponse ne tarde pas:

En septembre 2008, un porte parole de l'organisation avait déclaré: "Nous respectons le judaïsme, tout comme nous respectons le christianisme. Notre problème est seulement avec Israêl." Et donc, en juillet 2009, les travaux de rénovation ont commencé.
Il faut vraiment aller au coeur de l'article pour avoir la réponse à la question à 1 million d'Euros:

Même si la synagogue est à quelques minutes à peine de chez elle, Mme Srour ne s'y est pas rendue depuis longtemps. Elle dit ne tout simplement pas supporter d'en voir les ruines. Ironie du sort, les pilotes Israéliens avaient bombardé ce lieu de culte parce qu'ils pensaient que des armes palestiniennes y étaient cachées."