lundi 31 août 2009

Alberto Nisman s'indigne de la nomination d'un ministre Iranien. Mais son travail est-il digne de celui d'un représentant de la justice?

J’avais évoqué, il y a quelques jours, la colère du procureur Argentin Alberto Nisman suite à la nomination dans le nouveau gouvernement Iranien d’Ahmad Vahidi qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt en Argentine et d’un avis de recherche international via Interpol pour l’attentat commis en 1994 contre le siège de l’AMIA, une association juive, à Buenos Aires.
L’émotion du procureur avait été répercutée à l’unisson par la presse occidentale qui ne s’était même pas donnée la peine, notais-je, de s'apercevoir que Vahidi figurait déjà dans le précédent gouvernement de M. Ahmadinedjad avec le rang de vice-ministre de la défense, ce qui n’est quand même pas rien dans un pays assiégé (mais oui,
regardez une carte de la région).
Cette émotion a sans nul doute été simulée pour relancer médiatiquement le dossier nucléaire iranien, notamment en Amérique Latine où le ministre sioniste des affaires étrangères a récemment fait une tournée pour expliquer (je schématise) qu’Ahmadinedjad = Hitler.
Reste ce qui n’intéresse guère nos journaux, c’est-à-dire
un dossier d’accusation vide et une instruction... qui suit son cours.
C’est ce que nous rappelle opportunément l’article de Noticias Argentinas que je vous propose. Car si le procureur Nisman crie à qui veut l’entendre qu’il demande l’arrestation de Vahidi et de quelques autres hauts responsables Iraniens, à l’heure actuelle pas une personne n’est sous les verrous pour le drame de l’AMIA, pas même des citoyens Argentins que le procureur Nisman accuse d’être le relais local des terroristes.
Et pour cause ! Si l’enquête avait d’emblée été bâclée, on ne saurait dire que le procureur Nisman l’a faite progresser. Et c’est pourquoi l’avocat de deux prévenus réclame que le procureur daigne enfin se mettre en quête d’indices matériels dont certains peuvent peut-être encore être retrouvés.

Mais apparemment les services du procureur font plus dans les relations publiques internationales que dans le judiciaire...


AMIA : la défense d’un accusé remet en question l’utilisation d’une camionnette pour l’attentat.
Infobae.com (Argentine) 12 août 2009 traduit de l’espagnol par Djazaïri

Dans un document écrit présenté au procureur Alberto Nisman, l’avocat Juan Gabriel Labak demande à ce qu’il soit « procédé à une excavation du sol à l’endroit où on soutient qu’a explosé le Trafic utilisé comme véhicule piégé, » et de la sorte – selon lui – « confirmer ou écarter » l’usage du dit véhicule pour l’attentat qui avait eu lieu le 18 juillet 1994 et dans lequel 85 personnes avaient péri.«Il n’y a aucune certitude sur ce Trafic, » assure l’avocat qui considère que « si son existence réelle [du véhicule] n’est pas démontrée, l’ensemble de la piste suivie et l’argumentation avancée dans cette enquête tombent d’eux-mêmes.»
Labak explique en outre que, «tous les petits débris du Trafic qu’on dit avoir retrouvés aux abords de l’AMIA représentent à peine 6 % d’un Trafic.»
«Nous savons que quand un véhicule piégé explose, le véhicule souffre de dommages au niveau de la carrosserie, surtout dans la partie du côté de la cible à détruire. Mais dans le cas de l’AMIA, on n’a jamais trouvé le châssis du véhicule,» dit-il.
Il exhorte donc le procureur Nisman à déterminer «avec précision et certitude si l’explosion s’est produite hors du bâtiment de l’AMIA et avec une voiture piégée ou si elle a eu lieu avec des explosifs disposés à l’intérieur du dit immeuble.»
Comme moyen de preuve, l’avocat propose de pratiquer des excavations là où aurait explosé la camionnette sur une profondeur « d’au moins quatre mètres pour vérifier si, à ce niveau, on en trouve des restes (châssis et autres éléments) qui, répète-t-il, ne disparaissent jamais ni ne sont pulvérisés dans un attentat de ce genre». «De plus, avec les méthodes modernes d’analyse de l’ADN, il serait même possible d’identifier le conducteur suicide parce des traces de sang des tissus, des cheveux, un ou plusieurs os doivent nécessairement avoir adhéré aux débris du véhicule piégé,» ajoute l’avocat.
Il propose aussi qu’on désigne un membre de l’Académie Nationale d’Ingénierie pour qu’il fasse une expertise en vue de déterminer le lieu exact où se trouvaient les explosifs de l’attentat contre l’AMIA.« Si ces preuves ne se matérialisent pas, il sera difficile de continuer à parler de l’existence du Trafic et du rôle que le ministère public attribue à mes clients dans cette interminable et, de ce fait, inconstitutionnelle instruction,» dit-il.Dans ce document, auquel Noticias Argentinas a eu accès, Labak se plaint su manque « d’éléments nouveaux importants » dans le dossier d’enquête, en dépit de la « dotation en personnel étonnante» dont bénéficie le procureur Nisman (« il dispose de 45 employés, dont 32 sont avocats qui reçoivent des rémunérations particulièrement élevées») et après quinze ans d’instruction de l’affaire.« A ce propos, j’attire fortement l’attention que le fait que, à chaque fois qu’on va au ministère public ou au cabinet particulier [Secretaría Especial], on peut observer de nombreux employés, professionnels ou non, totalement désœuvrés,» critique l’avocat.
Kanoore Edul et son fils Jacinto sont accusés par le procureur d’avoir été le réseau local pour l’attentat et de jouir de la protection, dans leur tentative d’étouffer l’enquête, de la part de Carlos Menem, le président de l’époque [de l’attentat].

vendredi 28 août 2009

Impur parce que fabriqué par un Arabe.

Les religions ont souvent besoin d’objets dans la pratique du culte. Par exemple, les Musulmans ont besoin de tapis, les Chrétiens de cierges etc. La religion juive a besoin, entre autres objets, du chofar, un instrument de musique à vent fabriqué à partir d’une corne de bélier.
D’après
wikipédia, il s’agit du seul instrument à vent conservé depuis l’antiquité par la religion juive et il aurait notamment servi pendant la conquête de Canaan par Josué. Cet usage guerrier s’est conservé à ce jour comme en témoigne la photo ci-dessous.

Au signal, tirez!


Le chofar peut être produit dans des ateliers de l’entité sioniste mais aussi importé tel ces chofars achetés au Maroc. Et l’avis du conseil religieux de Tel Aviv est clair : Juifs, n’achetez pas des chofars importés du Maroc.
La raison de ce conseil est par contre moins claire. Est-ce parce que ces chofars utilisent une colle au polyester proscrite apparemment par le culte juif ? Où est-ce parce qu’il est irrespectueux d’introduire dans une synagogue un chofar fabriqué par un Arabe
?


Le Conseil Religieux : N’achetez pas les chofars marocains
Quelques semaines avant les grandes fêtes, le Conseil Religieux de Tel Aviv découvre que les cornes de bélier produites dans le pays du nord-ouest de l’Afrique sont collés avec du polyester, ce qui les rend impropres à l’utilisation du point de vue de la loi juive. ‘Il est irrespectueux d’introduire un chofar fabriqué par un Arabe dans une synagogue le jour du Sabbat,’ selon un des employés du Conseil.

par Yoav Zeitun, Yediot (entité sioniste) 28 août 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri


Le département des objets du culte du Conseil Religieux de Tel Aviv appelle le grand public à ne pas utiliser un chofar (corne de bélier) fabriqué au Maroc pendant les grandes fêtes de Rosh Hashana et de Yom Kippour.

Les employés de ce département ont examiné les chofars, dont des milliers ont déjà été distribués dans le commerce, et découvert qu’ils étaient collés avec du polyester – ce qui les rend impropres à l’utilisation du point de vue de la loi juive.
L’importation de chofars du Maroc a débuté l’an dernier, et nous n’avions pas réalisé le gâchis que ce serait, » explique le rabbin Arieh Levin de Tel Aviv Nord, responsable du département des objets du culte. Le rabbin Levin observe que le chofar marocain se reconnaît à un anneau fixé à l’embouchure.

«Il existe deux grands ateliers de production de chofars en Israêl, à Tel Aviv et à Jaffa, » ajoute le rabbin. «Dans ces ateliers, les chofars sont polis et taillés sous supervision. Il est irrespectueux d’introduire un chofar préparé par un Arabe dans une synagogue pour le Sabbat.»


Avraham Ribak, propriétaire de Bar Shehet Ribak Israel Shofarot, rue Nahalat Binyamin à Tel Aviv, affirme que les chofars importés de Chine il y a quelques années avaient été également découverts impurs, causant la gêne des rabbins comme des clients.
«Les chofars chinois sont enduits de graisse de porc, » dit-il. Plusieurs rabbins ont autorisé les chofars de l’étranger sans même les contrôler.»
En réponse, Eldad Mizrahi, président du Conseil Religieux de Tel Aviv, insiste sur le fait que «l’activité du département des objets du culte évite un obstacle majeur pour le public. Ce problème doit être réglé par application de la loi, et la loi qui prohibe la fraude dans l’industrie des objets du culte devrait être amendée si nécessaire.»

jeudi 27 août 2009

Encore une affaire de trafic d'organes par un médecin de l'entité sioniste!

A verser au dossier des transplantations illégales d'organes par des ressortissants de l'entité sioniste, le cas de Michael Zis, ce médecin actuellement en prison en Ukraine.
L'article d'Ukranian News n'est pas très clair, mais on comprend que le sieur Zis a exercé ses talents en Ukraine et en Moldavie et qu'il devrait être extradé vers l'entité sioniste et non en Moldavie où son nom avait été cité dans une enquête en 2002.
C'est que, curieusement, Michael Zis s'en tire bien car son délit a été requalifié moins gravement et qu'il va pouvoir bénéficier d'une amnistie car il est le père d'un enfant mineur.
La justice ukrainienne est bien magnanime et je ne peux pas m'empêcher de trouver ça bizarre, d'autant qu'après avoir été acquitté en première instance, une juridiction de plus haut niveau l'avait renvoyé derrière les barreaux.
Bref, il va être extradé très prochainement dans l'entité où on verra quel sort lui réserveront les autorités judiciaires...
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Ceci est l'occasion pour moi de dire que:
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1) il n'a jamais été question de prétendre ici que les ressortissants de l'entité sioniste étaient les seuls à se livrer au trafic d'organes
2) je ne pense pas qu'il s'agisse d'une politique officielle ou officieuse de l'Etat sioniste mais de pratiques qui peuvent se développer dans le climat propre à cet Etat, avec son appareil d'Etat où nous trouvons des délinquants de droit commun à tous les étages. Et certes l'entité n'est pas le seul Etat au monde à connaître la corruption. C'est juste le seul où elle se prétend et demande à ce qu'on la considère comme un modèle de vertu (la seule démocratie du Proche Orient, n'est-ce-pas?).

mardi 25 août 2009

Preuves de trafic d'organes dans l'entité sioniste

Si vous voulez des preuves du trafic d’organes pratiqué dans l’entité sioniste, en voilà. Et qu’on ne m’accuse pas d’antisémitisme puisque, selon les termes de cet article, les victimes des vols d’organes sont des soldats de l’armée sioniste.
Mais pas seulement, même si l’article ne s’intéresse qu’aux dépouilles des terroristes en uniformes de l’Etat juif et certainement pas à celles des Palestiniens, ces animaux à deux pattes.
Car à qui fera-t-on croire qu’on a pu prélever et stocker des milliers d’organes issus de soldats sionistes décédés ?
L’article date de 2002, soit deux années après le retrait des troupes sionistes du sud Liban ; retrait au cours duquel
l’armée sioniste n’aurait essuyé aucune perte
Alors d’où viennent ces milliers d’organes si ce n’est des corps des Palestiniens assassinés par l’armée la plus morale du monde ?
Et ne croyons surtout pas que les enquêtes mentionnées dans l'article ont interrompu le trafic d'organes. Il l'a probablement simplement limité aux dépouilles mortelles des Palestiniens.

Abu Kabir exploite un stock d’organes
Publication: Israel Faxx, 4 janvier 2002
By IsraelNationalNews.com, traduit de l’anglais par Djazaïri

Le procureur général de l’Etat, Elyakim Rubinstein, a ordonné à la police de lancer une enquête contre le professeur Yehuda Hiss, doyen national des pathologistes et directeur de l’Institut Médico-Légal d’Abu Kabir.
Hiss est l’objet d’une longue liste d’accusations depuis un comportement inapproprié en tant que professionnel médical à des actes criminels comme la vente illégale et des transactions d’organes et de parties du corps, l’ablation d’organes de personnes décédées sans consentement et de donner un état inexact des organes présents dans le corps restitué.
Dans certains cas, les allégations à l’encontre de Hiss comprennent le prélèvement d’organes sans consentement, le remplacement des organes par le centre cartonné des rouleaux de papier hygiénique et des tiges métalliques pour combler les vides dans le corps et dissimuler le vol ,des organes.
Une perquisition effectuée à l’institut a découvert d’importants stocks d’organes prélevés illégalement sur des cadavres. Ces dernières années, il s’avère que les dirigeants de l’institut ont donné des milliers d’organes à la recherche sans y être autorisés, tout en entretenant un stock d’organes à Abu Kabir.
Des organes appartenant à des soldats tués en diverses circonstances ont été découverts à l’institut pendant une perquisition surprise cette semaine. Après consultation avec l’aumônier en chef, le général de brigade Rabbi Yisrael Weiss, il a été décidé, en accord avec les familles endeuillées, que les tombes seraient ouvertes et les organes enterrés avec les restes de chaque soldat concerné.

Sachez que le bon Dr Yehuda Hiss a été lourdement sanctionné puisqu'il a été... réprimandé.
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Merci à Joachim Martillo et à son blog Ethnic Ashkenazim qui m’a permis de découvrir cette information

lundi 24 août 2009

Quand Teichmann (pas Eichmann) justifie le commerce d'organes humains.


Israel Shamir vient de publier un article intéressant sur les accusations de trafic d'organes portées contre l'armée autoproclamée la plus morale du monde, c'est-à-dire les bandes terroristes sionistes.
Son article est documenté et je vous en propose la traduction d'une partie qui a plus particulièrement attiré mon attention:


Un journal économique israélien, The Marker, a publié la prise de position d'un juriste Israélien qui justifie le commerce d'organes, dans la mesure où "les organes ne sont que des matières premières ou marchandises qui peuvent donc être achetées et vendues comme toute matière première dans un marché ouvert."
La différence entre des reins achetés ou volés n'est pas si importante: si les organes ne sont "qu'une marchandise," il est certainement admissible de les prendre aux Palestiniens, exactement comme il est 'permis' de prendre aux palestiniens des oliviers séculaires dans la construction du mur de séparation.

L'indignation est facile, mais il n'est pas facile de prouver que les Israéliens, qui n'hésitent pas à briser des bras et des jambes et à jeter du napalm sur des écoliers, tracent une ligne rouge quand il est question de tirer quelque profit des entrailles des Palestiniens. L'exigence par Aftobladet d'une enquête internationale est assez raisonnable: si les Israéliens n'ont rien fait de mal (à part assassiner des centaines de jeunes hommes), ils n'ont rien à craindre d'une enquête internationale. Cependant Israël avait refusé à des commissions d'enquête de l'ONU la permission de visiter Jenin après le massacre de 2002 et Gaza après le massacre de 2009.



Shamir propose un lien vers le texte de l'opinion publiée dans The Marker qui est rédigé comme vous pouvez le voir en hébreu.
On peut néanmoins en avoir, via google traduction, une version où l'essentiel reste intelligible. Le texte a pour auteur un certain Doron Teichmann (tiens, ça me rappelle quelqu'un).

Cependant, Doron Teichmann n'est pas un fonctionnaire de l'Allemagne nazie mais un maître de conférence à la faculté de droit de l'université hébraïque de Jérusalem. Nous avons bien là la synthèse d'une démarche visant à règlementer et donc légaliser le commerce d'organes humains. Comme il est quand même doué d'altruisme, il nous explique quand même que ceux qui s'insurgent au nom de préceptes moraux oublient la protection des intérêts des populations pauvres; en langage clair des populations amenées à vendre leurs organes car M. Teichmann ne semble pas envisager de mettre un de ses reins sur le marché.


C'est, à ma connaissance, la première fois qu'un universitaire d'une certaine notoriété, car Doron Teichmann n'est pas exactement un inconnu dans les milieux académiques, fait publiquement ce qu'on appellerait en France l'apologie d'un crime...

dimanche 23 août 2009

Nouveau gouvernement iranien: la colère hypocrite du procureur Argentin

La presse française nous donne encore une image accablante de son niveau qui se résume à servir de caisse de résonance à la propagande sans même prendre un petit temps pour compléter son information.
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Ainsi, on peut lire sur 20 minutes que:
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Sur le site du Nouvel Observateur, nous lisons en titre:
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Mais, me direz-vous, il est parfaitement vrai qu'Ahmad Vahidi est recherché par Interpol à la demande de l'Argentine!
Et vous avez raison. Mais ce que je reproche à ces journaux, surtout le Nouvel Observateur, c'est de faire écho sans recul aucun à la prétendue indignation des autorités argentines (en réalité d'un procureur et non du gouvernement, en tout cas pour l'instant).
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Il est d'ailleurs amusant de lire dans le même article la réaction officielle des Etats Unis:
A Washington, le porte-parole du département d'Etat Ian Kelly a déclaré que si Ahmad Vahidi était bien recherché par Interpol, sa confirmation au sein du gouvernement iranien serait "dérangeante."
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Car en réalité, les USA ne peuvent pas ignorer que Vahidi est recherché par Interpol puisqu'il l'a été à leur instigation.
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Mais revenons à l'indignation argentine. Si le Nouvel Observateur ne le sait apparemment pas et ne cherche pas à en savoir plus, les Argentins ignoraient-ils vraiment qu'Ahmad Vahidi figurait déjà dans le précédent gouvernement iranien en qualité de vice-ministre de la défense?
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Sa nomination à de hautes fonctions ministérielles n'a donc rien de nouveau et n'a pas de quoi susciter ces prétendus cris d'orfraie.
Sauf si on la resitue dans le contexte d'une propagande guerrière sioniste que même les Etats Unis semblent rechigner à suivre. D'autant que parmi les Iraniens recherchés par Interpol, figure également l'Ayatollah Hachemi Rafsandjani, encien président de la république et plus important soutien de... Mir Hossein Moussavi pour qui les Occidentaux se sont découverts une affection sans bornes.
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Décidément, l'Orient est compliqué pour les esprits tortueux.
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Pour le dossier à l'encontre d'Ahmad Vahidi et autres dirigeants Iraniens, je me permets de vous renvoyer à mon post sur l'attentat contre l'AMIA à Buenos Aires.

samedi 22 août 2009

Trafic d'organes: après celui du quotidien suédois, nouvel article antisémite dans un journal du Minnesota


La diplomatie sioniste est dans tous ses états parce qu’ Aftonbladet, un quotidien suédois a publié un article sur de présumés vols d’organes commis sur des Palestiniens par les médecins de la vaillante armée sioniste . Qui a dit que l’armée sioniste était la plus morale du monde ?
Ah oui, les sionistes eux-mêmes ! Manquent pas de culot.
Bref, les autorités sionistes s’inscrivent en faux contre la teneur de l’article et lancent l’accusation d’antisémitisme, celle qui est supposée clouer le bec à tout un chacun. Car, osons poser la question : qu’a fait la Suède pendant la seconde guerre mondiale ? N’a-t-elle pas refusé d’intervenir contre
le génocide nazi ?
Il est vrai que la Suède, comme la Suisse où l’Espagne, était restée neutre pendant cette guerre, ce qui lui a permis comme aux autres pays cités d’accueillir de nombreuses personnes, dont des Juifs, qui fuyaient la persécution.
Et que les sionistes n’ont pas attendu cet article pour rappeler aux
pays scandinaves, et pas seulement à la Suède, qu’ils étaient des repaires d’antisémites.
Au début tout a failli bien se passer, puisque l’ambassadrice suédoise auprès du régime sioniste s’est empressée de condamner l’article.
Et puis patatras
, le gouvernement suédois a désavoué son ambassadrice en refusant de condamner l’article au nom de la liberté de la presse : pourquoi, dit-il en substance vouloir que le gouvernement suédois condamne cet article alors qu’il n’a pas condamné les caricatures de Mahomet ?
Décidément les temps changent pour l’entité sioniste et même l’Occident, malgré toute sa bienveillance, a du mal à accepter sans broncher toutes les turpitudes de son greffon au Moyen orient.

Nous avions déjà évoqué en détail la question des sionistes et du trafic d’organes, entre autres par prélèvement sur des corps de Palestiniens. Un quotidien des Etats Unis revient sur le dossier du lien entre le trafic d’organes et l’entité sioniste. L’article apporte quelques informations même si l’enquête n’est pas fouillée et si l’auteur fait de son mieux pour atténuer le caractère franchement criminel des agissements des pourvoyeurs d’organes.
On y verra avec amusement que l’auteur confond allègrement
loi halachique et loi des Etats-Unis. On s’étonnera de voir le fondateur d’une organisation pour le don d’organes conforme à la halacha porter un jugement complaisant sur des trafiquants d’organes et refuser de s’exprimer sur Rosenbaum, celui qui vient de se faire pincer par le FBI.
Et le plus étonnant, c’est que l’article tout entier est focalisé sur des organes trafiqués à partir de l’entité sioniste, par des ressortissants de l’entité sioniste ou pour de riches clients Juifs aux Etats Unis.

Question pour l’instant sans réponse : pourquoi ?


Selon un expert, des notables Newyorkais ont acheté des reins en passant par des intermédiaires basés en Israël
Par DAVID B. CARUSO , (AP) Star Tribune (USA) 20 août 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

New York - Pour la plupart des milliers d’Américains qui ont besoin d’un rein de rechange, il n’y a que deux solutions : persuader un parent ou ami de le donner ou s’inscrire sur la liste d’attente pour une greffe.
Cependant, certains Newyorkais disposant des bonnes relations et de beaucoup d’argent s’avèrent avoir exploré une troisième option.
«J’ai rencontré beaucoup, beaucoup de gens qui m’ont avoué avoir acheté un rein. Des notables Newyorkais. Et ça arrive ici même en Amérique,» affirme Robert Berman, fondateur et directeur de la Halachic Organ Donor Society (société de d’on d’organe en conformité avec la loi talmudique).
Berman dirige une organisation qui encourage les Juifs à devenir donneurs d’organes en toute légalité – sans rétribution – mais il dit avoir souvent été approché par des gens qui avaient besoin d’un rein de manière suffisamment urgente pour envisager de payer pour.
Ils lui demandent même parfois de les aider à trouver un fournisseur – un intermédiaire qui arrangera une transplantation avec un donneur rémunéré.

Des experts et les autorités judiciaires indiquent qu’une poignée de ces «matchmakers» (ceux qui trouvent les donneurs compatibles) d’organes établis en Israël ont recruté des centaines, peut-être des milliers de personnes pour vendre volontairement leurs reins à des patients aisés, dont certains Américains.
Leur travail s’est fait surtout à l’étranger dans des hôpitaux de pays comme l’Afrique du Sud, la Turquie et les Philippines, mais les spécialistes affirment que ces prestataires ont arrangé des transplantations aux Etats Unis aussi.
L’un de ces «matchmakers» joue un rôle dans l’histoire relatée par Nick Rosen, un homme qui réside en Israël et a réalisé une vidéo sur son don d’un rein à un homme de Long Island en 2005.
Rosen a indiqué à l’Associated Press avoir été payé 20 000 dollars pour la transplantation dans le cadre d’une vente gérée par un courtier en organes en Israël qui l’avait recruté par une annonce parue dans la presse.
Il explique que l’intermédiaire avait organisé une série de tests pour confirmer la compatibilité de son rein, puis l’avait mis dans un avion en direction les USA pour une opération dans un hôpital de la ville de new York. Il a filmé en vidéo certaines de ses rencontres avec les intermédiaires, les médecins et le receveur du rein.

Payer pour un rein est illégal aux Etats Unis et Berman explique que quand des gens sollicitent son aide pour entrer en contact avec des fournisseurs d’organes, il refuse toujours. Cependant, il est favorable à la légalisation de certaines incitations financières pour les donneurs d’organes et dit être incapable de condamner les intermédiaires qui travaillent pour sauver des vies.
«J’ai rencontré certains intermédiaires et ce ne sont pas de mauvaises gens. Ils veulent aider d’autres personnes et ils veulent une compensation adéquate pour le risque d’incarcération encouru,» dit-il.

Le risque légal de la participation à un commerce international de reins a été mis en lumière en juillet dernier avec l’arrestation de l’entrepreneur de Brooklyn Levy Itzhak Rosenbaum.
Les procureurs fédéraux ont indiqué que Rosenbaum était tombé dans une souricière où le FBI lui proposait d’arranger un don de rein contre 160 000 dollars. Cet arrangement aurait présumément impliqué également un donneur venant d’Israël pour une transplantation aux USA.
Dans une conversation enregistrée par le FBI, Rosenbaum se vantait d’avoir effectué de genre de travail de «matchmaker» depuis dix ans et d’avoir négocié de nombreuses transplantations réussies, dont une seulement quelques semaines avant son arrestation.

Berman refuse de parler du cas de Rosenbaum mais déclare : «si les gens pensent que c’est la seule personne dans les parages à faire ça, ils ont tort.» Rosenbaum n’a pas dit comment il allait plaider et son avocat a refusé de s’exprimer après l’arrestation.

En fait, si l’affaire Rosenbaum est apparemment le premier cas où quelqu’un a été accusé d’arranger des transplantations sur le sol des Etats Unis, un certain nombre d’opérations similaires ont été stoppées ailleurs par des autorités judiciaires ces dernières années.
En 2003, un groupe de fournisseurs d’organes israéliens avait été accusé d’avoir recruté une centaine de Brésiliens pauvres pour qu’ils donnent leurs organes à des tarifs allant de 3 000 à 20 000 dollars. Les transplantations étaient effectuées dans un hôpital en Afrique du Sud.
En été 2007, la police avait accusé neuf personnes d’avoir payé des donneurs Israéliens 30 000 dollars chacun pour qu’ils donnent un rein. Les opérations auraient eu lieu en Ukraine. Des enquêteurs en Israël disaient avoir commencé à enquêter sur le réseau quand une des donneuses s’est plainte de ne pas avoir été payée.

Nancy Scheper-Hughes, une anthropologue médicale de l’université de Berkeley en Californie, qui enquête sur le trafic d’organes depuis le milieu des années 1990, affirme que ces actions policières ont changé la donne.
«Ce réseau avait vraiment atteint son pic d’activité quelques années auparavant, » dit-elle. «Ca continue, mais c’est devenu beaucoup plus difficile maintenant.»
A un moment donné, les fournisseurs se sont multipliés en Israël qui était devenue le foyer de ce genre d’opérations, en partie parce que ce pays a un des taux les plus bas de don d’organes du monde occidental.
La plupart des dons d’organes proviennent des morts et non des vivants. Si les autorités religieuses juives considèrent généralement que le don d’organes est permis s’il sauve une vie, le problème est compliqué par une série de restrictions dont certaines traitant de la manière dont le défunt doit être manipulé.

Avec si peu de juifs d’Israël pour devenir donneurs d’organes à cause de préoccupations religieuses, un marché a fleuri pour les donneurs rémunérés, dit-elle. Et dans la mesure où le système de santé israélien rembourse ses citoyens pour les transplantations effectuées à l’étranger, les intermédiaires pouvaient librement arranger des transplantations dans des hôpitaux dont les médecins ne posent pas trop de questions.
Certains plaçaient ouvertement des annonces dans les journaux, à la recherche de personnes acceptant de voyager pour donner un rein. D’autres essayaient même de conclure des accords avec des hôpitaux, leur garantissant un certain volume de patients à transplanter en échange d’un accès aux blocs opératoires.
Les actions de répression et de récents changements dans la loi israélienne ont rendu bien plus difficile la poursuite de leurs activités par les intermédiaires, explique Scheper-Hughes.
Aux USA, dit-elle, il y a encore des gens qui acceptent de l’argent pour donner un rein, mais les transactions sont le plus souvent organisées directement entre donneurs et receveus qui se rencontrent à travers des sites web comme Craigslist ou Matchingdonors.com.
«Rosenbaum n’était pas la pointe émergée de l’iceberg, mais la fin de quelque chose,» dit-elle.

Une chose n’a pas changé : le besoin de donneurs. Plus de 100 000 personnes aux Etats Unis sont sur des listes d’attente pour une transplantation d’organe selon l’ United Network for Organ Sharing. L’an dernier, 4 540 sont morts dans l’attente d’un rein.

mercredi 19 août 2009

Quand une manifestation artistique indispose le lobby sioniste

Burlington est une petite ville - un peu moins de 40 000 habitants - du Vermont aux Etats Unis. Une ville tranquille qui va vivre pourtant pour la troisième année consécutive un événement qui trouble quelque peu sa sérénité.
C'est que Burlington accueille pour la troisième fois un "art hop," une manifestation artistique qui va envahir une bonne partie de la ville, galeries, commerces, lieux publics multipliant les possibilités de rencotrer les oeuvres et de discuter et échanger avec leurs créateurs.
Certes, il s'agit d'une invasion tout ce qu'il y a de pacifique, du genre à égayer notre quotidien et nos mirettes.
Sauf que, pour la troisième fois la controverse s'invite à Burlington à l'occasion de cette manifestation.
La raison? Simplement qu'un certain nombre d'oeuvres présentées recourent aux bons vieux clichés antisémites.
Et c'est pareil chaque année! Du coup, un des organisateurs a tenu à annoncer la couleur: attention, nous allons exposer des oeuvres antisémites!
Mais attention, il s'agit d'un antisémitisme dont la définition a été revue et corrigée par la clique sioniste: par exemple montrer des photos de Gaza en flammes suite aux tirs d'artiellerie des militaires sionistes, c'est de l'antisémitisme! Critiquer, même sans doute en termes relativement modérés la politique des gangsters de Tel Aviv, cest aussi de l'antisémitisme. D'une manière générale, produire une oeuvre écrite, picturale ou musicale inspirée par la tragédie du peuple Palestinien c'est encore de l'antisémitisme...
Alors comment faire pour ne pas passer pour antisémite quand on s'exprime sur la situation au Proche Orient?
Deux solutions, trois possibilités:
1) Concéder que les sionistes sont dans leur bon droit car cette terre leur a été promise par Dieu et l'Angleterre
2) Conclure que la faute incombe aux Palestiniens qui pourraient épargner leurs vies s'ils renonçaient à l'idée (antisémite) de tuer les Juifs.
3) Les deux à la fois

Des situations comme celle narrée dans cet article sont fréquentes aux Etats Unis où la vigilance sioniste est souvent tenue en éveil et parfois en échec par des organisations "grassroot," terme difficile à traduire qui implique action et hommes/femmess de terrain et enracinement dans une "communauté," c'est-à-dire un quartier, une ville, un village. Si vous avez un terme français adéquat, merci d'avance. La poltique de jumelage de Burlington privilégie d'ailleurs la solidarité puisque parmi ses villes soeurs se trouvent Moss Point, une ville du sud des Etats Unis ravagée par l'ouragan Katrina, Puerto Cabezas au Nicaragua et... Bethléem en Palestine occupée.
La France avec les mésaventures de Dieudonné ou celles toutes récentes de La Banlieue S'exprime n'est donc pas un cas particulier. Le vocabulaire et les argumentaires utilisés à leur encontre ont été fabriqués dans des think-tanks aux Etats Unis avant d'être validés par qui de droit pour être d'abord expérimentés Outre Atlantique où cependant la liberté d'expression reste encore mieux assurée qu'en France.

La controverse pourrait revisiter les rencontres artistiques de Burlington
Les organisateurs signalent une manifestation artistique liée au conflit israélo-palestinien
par Tim Johnson, Burlington Free Press (USA) 10 août 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri
La controverse publique récurrente qui touche la South End Art Hop - un débat caractérisé par certaine comme celui entre la liberté d'expression et le discours haineux (hate speech) - pourrait atteindre des sommets pour la 3ème édition de cette manifestation annuelle qui se tiendra pendant deux jours le mois prochain.
Une "lettre ouverte" d'un des principaux organisateurs de ces rencontres artistiques annonce qu'une des galeries participantes, la galerie Flynndog, "exposera des oeuvres et leur associera une programmation, sur le thème du conflit israélo-palestinien au Moyen-Orient."
La lettre est de Carlos Haase, directeur exécutif de la South End Arts + Business Association (SEABA), la principale organisatrice de la manifestation artistique. Parmi les destinataires de la lettre, se trouvent Yoram Samets qui se présente lui-même comme "un membre à déterminé (outspoken) de la communauté juive" et qui a critiqué certaines des oeuvres exposées ces deux dernières années comme "antisémites," et Mark Hage, un membre de Vermonters for a Just Peace in Palestine/Israel,qui dément qu'elles aient eu un caractère antisémite.
Haase explique avoir écrit cette lettre "à la lumière de l'expérience de ces deux dernières années et par respect pour vos adhérents." La lettre poursuit en affirmant que "SEABA est fortement engagée en faveur de la liberté d'expression artistique," que SEABA ne porte pas de jugements sur les oeuvres exposées et que SEABA ne soutient aucun "des points de vue ou opinions exprimées dans les expositions."
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La rencontre artistique porogrammée pour les 11 et 12 septembre proposera les travaux de centaines d'artistes présentés sur de très nombreux sites. En 2007, des peintures de Peter Schumann et une conférence en lien avec elles de l'écrivain Joel Koven avait été jugée "honteuse" par des critiques qui s'étaient plaints auprès de SEABA que cette présentation promouvait un agenda politique anti-Israël. Les peintures de Schumann avaient été inspirées par un séjour en Cisjordanie. Séparément, un groupe d'artistes s'était mobilisé pour défendrre la "liberté d'expression" à la rencontre artistique.
En 2008, des oeuvres du graphiste Rajie Cook avait suscité les critiques de la communauté juive. Samets affirme que ces deux années, les oeuvres d'art en question "avaient franchi la limite de l'art convenable pour devenir des proclamations politiques antisémites."
Ce dont il était question n'était pas la liberté d'expresion mais l'expression de la haine, explique le rabbin James Glazier du Temple Sinai à South Burlington.
"La dernière chose que nous voulons, c'est que les gens en concluent que nous limitons la liberté d'expression," dit-il. Ce que lui et d'autres détracteurs déplorent, poursuit-il, est la propagation de "vieux stéréotypes anti-juifs." Il affirme que des caractérisations aussi désobligeantes d'autres groupes - les homosexuels ou les Afro-Américains par exemple - ne seraient pas tolérés dans cette ville.
Hage qui a contribué à l'organisation des expositions de Schumann et Cook a exprimé son désaccord avec les caractérisations de Samet et Glazier et affirmé que rien dans ces expositions n'était anti-juif.
"Je ne serais jamais partie prenante d'une exposition antisémité," dit-il.
On ne sait pas vraiment si l'exposition mentionnée dans la lettre sera sujette aux mêmes critiques.
Cette année, déclare Hage, la seule exposition à la galerie Flynndog qui a trait à Israël et à la Palestine est une série de photographies intitulée "Gaza brûle." Il précise que les photographies ont été prises pendant la guerre de Gaza en décembre et en janvier par Ayman Mohyeldine, correspondant d'Al-Jazeera, et par James Marc Leas, un avocat de Burlington. Mohyeldin doit donner une conférence à la galerie qui verra aussi la projection d'un documentaire d'Al-Jazeera sur la guerre.

mardi 18 août 2009

Jean Daniel, encore un petit effort pour penser par vous-même comme un grand!

Euro Palestine reprend sur son site une tribune de Jean Daniel (du Nouvel Observateur) publiée dans l'hebdomadaire Marianne et dans laquelle il lance une vigoureuse attaque contre le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF).

On ne peut que saluer la démarche de Jean Daniel qui semble comprendre clairement la toxicité de cette organisation. Même s'il idéalise quelque peu le passé du CRIF lorsqu'il avait à sa tête d'autres dirigeants (et il est vrai que Théo Klein est d'un autre calibre que Richard Prasquier), je ferai cependant la remarque suivante: si Jean Daniel est capable de penser par lui-même quand il s'agit de la France et de son destin, il n'en va pas de même quand on en vient à l'entité sioniste.
Je cite Jean Daniel qui s'exprime sur Shlomo Sand et son livre:

"Dans nos colonnes, l’ex-ambassadeur d’Israël en France Elie Barnavi a dit ce qu’il fallait en penser.

Allez M. Jean Daniel, encore un petit effort pour penser vraiment par vous-même.

Hitler a-t-il serré la main de Jesse Owens?

Berlin 1936, Jesse Owens et son concurrent (et néanmoins ami) Lutz Long
d
Je ne sais pas trop comment introduire ce texte alors je dirais d’abord que c’est un article intéressant dont les informations, si elles sont avérées, nous en apprennent un peu plus sur la façon dont l’histoire de la seconde guerre mondiale a été mise en scène par les ennemis puis les vainqueurs d’Adolf Hitler.
Mais qu’on ne s’y méprenne pas, il est hors de mon propos de réhabiliter peu ou prou le chef de l’Allemagne nazie : le caractère hautement nocif de son idéologie et des actes qui en ont découlé est une certitude.
Ce que je veux dire, c’est que nous attendons toujours une histoire réelle de la formation puis de l’accession au pouvoir de l’idéologie nazie ainsi que du déclenchement de la guerre et des événements qui s’en sont ensuivis.
En fait cette historiographie existe et évolue au fil du travail des historiens. Cependant elle reste le domaine des spécialistes à l’université, dans les laboratoires de recherche, les éditions spécialisées. Je ne parle donc pas là de publications réputées apocryphes telles celles du professeur Faurisson par exemple, mais d’ouvrages connus et reconnus des institutions académiques. Les travaux de
Robert O. Paxton sur la France de Vichy sont un bon exemple du genre d’œuvres dont je parle.
Au lieu de quoi, l’histoire véhiculée par la presse écrite ou audio-visuelle tend à être dominée par un ensemble de mythes, de schémas réducteurs où les notions de bien et de mal (le nazisme étant le mal absolu) sont monnaie courante. De cet ensemble de mythes et de schémas, nulle rationalité ne saurait être dégagée et nous ne saurions en tirer aucun élément de compréhension du fait qu’un peuple éduqué a pu se laisser entraîner par quelqu’un généralement décrit comme fou.
Et ce n’est donc pas un hasard si l’historiographie grand public de cette période tend de plus en plus à se restreindre à ce qu’on appelle l’holocauste, c’est-à-dire la persécution et la tentative d’élimination des Juifs européens. C’est cette histoire mythifiée qui se prête à l’instrumentalisation idéologique notamment par le sionisme.
Pourtant, si on veut bien situer Hitler dans le contexte de son époque, on s’aperçoit que son discours sur la supériorité raciale n’avait rien d’aberrant ni d’original en son temps.
Sur ce site internet, vous trouverez un échantillon de l’iconographie raciste utilisée par la plupart des parties au conflit, que ce soient les «bons» ou les « méchants.» La théorie de la supériorité de l’homme blanc était au minimum une idée reçue et partagée dans les sphères dirigeantes si ce n’est dans le petit peuple. Winston Churchill avait par exemple synthétisé au mieux les idées islamophobes de l’époque et, deuxième guerre mondiale ou pas, nous voyons que ces thématiques islamophobes ressurgissent aujourd’hui.
Preuve s’il en est que si les leçons de l’histoire coloniale n’ont pas été tirées, celles de la seconde guerre mondiale ne l’ont pas été non plus en dépit d’une inflation de films, documents, documentaires et autres supports pédagogiques.
J’en reviens maintenant au sujet de l’article, c’est-à-dire l’immense champion que fut Jesse Owens et sa poignée de mains avec Hitler. Cette poignée de mains est en réalité en plein dans l’actualité.

En effet l’athlète Jamaïcain Usayn (tiens, un prénom musulman) Bolt vient de s’illustrer dans le même stade et sur le même type d'épreuve que Jesse Owens il y a 73 ans. L’occasion pour le Figaro (et probablement d’autres journaux) de nous rappeler que en remportant la compétition,
«L'icône noire narguait ainsi l'Allemagne nazie et ses revendications aryennes, au point que le Führer préféra quitter la tribune lorsque l'Allemand Lutz Long céda devant la légende en finale du saut en longueur ».
Assez curieux, dirons-nous que le Figaro considère que l’icône noire, ainsi qu’il désigne Owens, ait « nargué ainsi l’Allemagne nazie,» lui qui subissait la ségrégation aux Etats Unis, une pratique pas franchement reluisante. Or si malgré cet article le doute subsiste encore sur la réalité de la poignée de mains entre le dirigeant nazi et Jesse Owens, ce qui est avéré par contre est que ce dernier affirmera plus tard avoir été mieux traité dans l’Allemagne nazie que dans les USA de la ségrégation.

Hitler a-t-il serré la main de Jesse Owens, le héros des olympiades de 1936 ?
Par Allan Hall, Daily Mail (UK) 11 août 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri


L’incident fut longtemps considéré comme un des plus grands camouflets sportifs de l’histoire – quand Hitler avait quitté précipitamment le stade olympique de Berlin parce que l’Allemagne avait été humiliée par un homme noir.
C’était en 1936 et Jesse Owens, un incroyable athlète Américain venait juste de remporter sur 100 mètres la première de ses quatre médailles d’or.
Hitler, qui la veille, avait serré la main de tous les vainqueurs Allemands de l’olympiade, avait quitté le stade furieux de voir ses supermen aryens battus par leurs supposés racialement inférieurs.
C’est ce qu’on raconte.
Mais aujourd’hui, un journaliste sportif Allemand de l’époque se manifeste pour affirmer que, même si Hitler avait effectivement quitté le stade après la course, ce ne fut pas avant d’avoir serré la main d’Owens.
Siegfried Mischner, 83 ans, affirme qu’Owens avait dans son portefeuille une photo du Führer faisant précisément ce geste.
Owens, qui trouvait que les éditions du jour des journaux rendaient compte de manière ‘injuste’ de l’attitude d’Hitler envers lui avait essayé dans les années 1960 d’obtenir de Mischner et de ses collègues journalistes une modification de la version admise de cette histoire.
Mischner affirme qu’Owens lui avait montré une photographie et lui avait dit : «C’était un de mes plus grands moments.».
Mischner explique : «Elle avait été prise derrière la tribune d’honneur et donc hors de portée des objectifs de la presse mondiale. Mais je l’ai vue, je l’ai vu en train de serrer la main d’Hitler.
L’opinion prédominante dans l’Allemagne d’après-guerre était qu’Hitler avait ignoré Owens.

‘Nous avons alors décidé de ne pas faire état de la photo. Le consensus voulait qu’Hitler devait continuer à être décrit sous un mauvais jour dans sa relation avec Owens.’
Mischner, qui a décidé d’écrire un livre sur les olympiades de 1936, indique que d’autres journalistes étaient avec lui le jour où Owens a montré la photographie et qu’ils n’en ont pas fait état non plus.
‘Owens était déçu,’ dit-il. ‘Il secouait la tête en réprobation. La presse d’alors était très soumise. Ce n’est pas une excuse, mais personne ne voulait être celui qui donnerait une bonne apparence au monstre Hitler.
'
‘Tous mes collègues sont morts, Owens est mort. J’ai pensé que c’était la dernière possibilité pour mettre les choses au clair. J’ignore où se trouve la photo où même si elle existe encore.’
Owens, décédé en 1980, était le fils de métayers et il s’adjugea quatre records et quatre médailles d’or (sur 100 mètres, 200 mètres, en relais et au saut en longueur) à Berlin.
Il avait affirmé avec insistance ne pas avoir été snobé par Hitler mais n’avait jamais évoqué une rencontre et une poignée de mains avec lui. ‘On avait probablement fait en sorte qu’il accepte le mythe comme nous l’avons fait,’ ajoute Mischner.
Owens dira plus tard avoir été mieux traité en Allemagne qu’aux Etats Unis où les Noirs subissaient la ségrégation.

Le boycott des produits de l'entité sioniste plus que jamais d'actualité.

Je répercute bien volontiers la teneur d'un message de Ghandi Dubled, un appel au boycott des produits en provenance de l'entité sioniste, notamment des dattes qui s'ajoutent bien souvent aux menus du mois de Ramadan. Boycotter les produits en provenance de l'entité sioniste est un acte important qui ne mettra certes pas à genoux l'économie sioniste qui dépend d'abord des largesses des contribuables notamment Allemands et Américains. Par contre le boycott peut mettre en difficulté les entreprises de l'entité et celles qui collaborent avec elles et mettre justement en relief le caractère dépendant de cette économie vis-à-vis du financement assuré par les contribuables Occidentaux.

Plus d'informations sur le site Campagneboycott

vendredi 7 août 2009

Sionisme appliqué. Leçon N°1: comment tuer un journal trop libre.

Ce post traite aussi à sa manière de ce qui vient d’arriver au site web La banlieue s’exprime devenu inaccessible suite à des pressions sionistes sur l’hébergeur.
Aux Etats Unis, il existe des journaux gratuits, hebdomadaires, mensuels et peut-être quotidiens allez savoir.
La belle affaire, me direz-vous : en France aussi nous avons des journaux gratuits comme 20 minutes ou Métro par exemple.
Oui, mais le mot qui correspond à gratuit aux Etats Unis est le mot « free » qui veut dire aussi en anglais «libre.» C’est plus qu’une nuance.
Ces journaux n’ont rien de marginal et sont souvent ancrés dans une réalité locale, universitaire, citadine ou rurale. Ils représentent dans certains cas de véritables contrepoids, certes insuffisants, face aux poids lourds de la presse aux Etats Unis.

C’est un de ces journaux « free » qui me donne l’occasion de vous offrir une véritable leçon de sionisme appliqué, où comment tuer un journal parce qu’il ne se contente pas, au choix, de verser dans l’éloge de l’entité sioniste ou de se contenter de parler des chiens écrasés ou de proposer des recettes de cuisine.
La méthode est exposée dans le détail ; elle ne s’embarrasse pas de considérations juridiques sur la liberté d’expression, elle essaye seulement de ne pas rater et de tuer coup sûr.
Elle exige du praticien du culot et un entregent non négligeable car, comme on le comprend en lisant attentivement, ce n’est pas seulement le média condamné par les sionistes qui est visé mais également ceux qui ont des relations avec lui, annonceurs ou points de distribution.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase sioniste a été la publication d’un article d’Israël Shamir, l’ex militaire sioniste devenu un antisioniste virulent. Certes Shamir tend à verser dans l’imagerie antisémite mais il le fait justement parce qu’il est d’origine juive (je crois qu’il a abandonné le judaïsme pour aller vers le christianisme orthodoxe).
La façon qu’a Shamir de parler des juifs m’a rappelé un souvenir de lycée. En terminale, j’avais lu plusieurs ouvrages de Karl Marx et j’avais été frappé par le mépris fréquent que manifestait Karl Marx envers l’esprit allemand. J’avais donc entrepris d’interroger mon professeur de philosophie à ce sujet et voici quelle fut sa réponse (bénie soit votre sagesse Patrick V., je vous dois beaucoup) : «Sûrement parce que c’est le peuple qu’il connaît le mieux.»
Je pense que c’est ainsi que s’explique en partie (il y aussi des causes purement politiques) la hargne de Shamir envers les Juifs, simplement parce que c’est le groupe religieux ou national (les Ashkénazes) qu’il connaît le mieux pour en faire ou en avoir fait partie.

Vous me direz : on a la même chose en France avec ce qui vient de se passer avec le site La banlieue s’exprime animé par Ahmed Moualek.
J’en conviens tout à fait, sauf que dans l’affaire La banlieue s’exprime qui est un site qui ne dépend pas de recettes publicitaires, la pression sioniste a tapé d’une manière qui serait impossible aux Etats Unis sauf à être frappé par le Patriot Act.

Le lobby sioniste a donc une longueur d’avance en France par rapport aux USA.

Un traitement pro-palestinien de l’information met le Post au fond du trou
Par Lander Burr, Point Reyes Light (USA) 30 juillet 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

En mai 2008, le Coastal Post, un mensuel gratuit de Bolinas, avait publié un article qui qualifiait les Juifs exerçant dans les médiats «d’exécuteurs volontaires de nos libertés.» L’article intitulé Carter et le nid de guêpes - le défi à la colère du lobby juif, avait causé un tollé. Don Deane, le directeur de la publication du Coastal Post avait été traité d’antisémite et le journal avait perdu 30 annonceurs après que des tracts et des campagnes de lettres avaient incité au boycott du journal. La controverse a soulevé des questions sur ce que signifie être antisémite et comment répondre à des contenus déplaisants. Dans son combat pour continuer à paraître, Dean a sollicité l’aide de l’organisme à but non lucratif Project Censored pour savoir si le Coastal Post figurait parmi un ensemble plus vaste de publications menacées pour leur couverture du conflit israélo-palestinien.

Accroître la couverture informative

En 2006, Deane avait décidé de combattre ce qu’il voyait comme un biais pro-israélien dans la couverture médiatique de le crise du Moyen-Orient.« Il est certain que le journal a traité ce dossier assez régulièrement depuis deux ou trois ans, » déclare Deane, 66 ans, un ancien de la protection judiciaire de la jeunesse qui possède le Smiley’s Saloon à Bolinas. Et si une tendance a contribué au ton des articles, ce serait celle qui consiste à avoir de la sympathie pour les civils et contre les violations des droits de l’homme qui ont été perpétrés par les autorités israéliennes.»
Cette évolution a incité certains lecteurs à se plaindre que les articles du journal étaient radicalement pro-palestiniens et même antisémites. Des exemplaires du Coastal Post avaient été volés sur les présentoirs et des courriers expédiés aux annonceurs pour les prier instamment de cesser leurs relations commerciales avec la publication.
Même si Deane signale que seulement 10 % des articles et éditoriaux du Coastal Post se rapportent à la politique proche-orientale, certains lecteurs trouvent cette couverture excessive.
«C’est un bourdonnement persistant à l’oreille,» explique Suzan Berns, directrice régionale pour North Bay du Jewish Community Relations Council. « C’est comme si il y avait une insistance exagérée sur Israël dans un journal local.»
Carter et le nid de guêpes

En mai 2008, Deane avait publié Carter and the Swarm. L’article, rédigé par Israel Shamir, né en Sibérie, qui condamnait la critique par les Juifs du livre de Jimmy Carter paru en 2006 qui soutenait que le contrôle israélien sur la Palestine faisait obstacle à un accord de paix.
Des lecteurs avaient été outrés par ce texte qui, à un moment, compare les Juifs à des moustiques suceurs de sang qui s’attaquent à carter.
Jonathan Bernstein, directeur régional de l’Anti Defamation League, considère que Shamir s’est discrédité lui-même en faisant référence à des stéréotypes sur les Juifs comme l’obsession pour l’argent, l’égoïsme et un contrôle excessif sur le gouvernement.
« En le lisant superficiellement, on pourrait prétendre que Shamir tente d’affirmer que des Juifs «très puissants» essaient de faire taire quiconque est en désaccord avec eux au sujet d’Israël, » avait écrit Bernstein dans une lettre à Deane. «Même si c’était ce qu’il voulait dire, nous ne comprenons pas pourquoi il recourt à des images et à des mensonges nocifs sur le peuple juif. En conséquence, nous avons lieu de nous demander si la promotion de ce genre de stéréotypes et l’encouragement à l’hostilité [bigotry] envers les Juifs n’est pas son objectif.»
Les retombées

Après l’édition de mai, les vols d’exemplaires du journal se sont intensifiés. Craig Slater, le distributeur du Coastal Post, indique que des lots ont été dérobés dans environ 20 emplacements. Des milliers d’exemplaires ont disparu rien que dans un magasin d’alimentation à Fairfax.
En juillet 2008, le Dr Michael Frauzblau, un habitant de West marin, s’était rendu devant le conseil municipal de San Rafael et avait plaidé en vain le retrait du Coastal Times de l’Hôtel de ville. Frautzblau qualifiait la ligne éditoriale du journal d’antisioniste et d’antisémite.
Dans le N° du Coastal Post de novembre 2008, le Dr Edward W. Miller, un chroniqueur qui écrit régulièrement sue le conflit israélo-palestinien, avait évoqué les malheurs du journal. Le Coastal Post a perdu un tiers de ses annonceurs et de 10 à 12 de ses points de distribution suite à des appels et à des courriers de personnes écrivant aux annonceurs pour qu’ils cessent de placer des annonces publicitaires. Whole Foods à Mill Valley a retiré le numéro de mai en raison de protestations de consommateurs. Un des portes parole de l’entreprise a indiqué qu’actuellement qu'elle ne proposait plus le Coastal Post.

La montée des pertes publicitaires a provoqué une crise financière fin 2008. Dans une année typique, les dépenses du journal s’élevaient à environ 20 000 dollars. Deane estime que le journal a perdu au moins 14 000 dollars en revenus publicitaires.
«Perdre la publicité nous a vraiment mis au fond du trou, » dit-il.En réaction aux énormes difficultés du Coastal Post, des habitants du secteur ont organisé une campagne de lettres pour «Sauver le Coastal Post.» L’organisation de campagne comprend des membres de la Marine Peace and Justice Coalition, quatorze membres de Friends of Palestine et l’American Civil Liberties Union. La lettre inclut un formulaire de souscription et invite les gens à placer des annonces dans le journal et à trouver de nouveaux points de distribution.»
Même si la campagne de souscription a bien marché, Deane a été contraint de réduire ses coûts. Il n’envoie plus de numéros dans les boîtes à lettres de Bolinas. Les libraires de Bolinas et Stinson Beach ou Point Reyes Station disent ne plus recevoir le journal. Dean a essayé de s’adapter aux incertitudes financières du journal et accepte de ne l’imprimer que quand il a suffisamment d’argent. Jusqu’ici, le journal a continué à paraître chaque mois.
Antisémitisme

Dean comme le Coastal Post ont été déclarés antisionistes et antisémites à la fois, ce qui soulève des questions sur la différence entre ces termes et sur le fait de savoir si le journal et son éditeur méritent l’une et l’autre étiquettes.
«Je pense que ce qui peut intéresser les gens, c’est de savoir quand quelqu’un a franchi la limite entre la critique légitime d’Israël et la promotion de l’antisémitisme, » explique Bernstein.
Bernstein constate que les progressistes hésitent souvent à séparer l’antisionisme de l’antisémitisme. «Dans la zone de la baie (Bay Area), de nombreux leaders progressistes ne sont pas assez prompts à donner de la voix contre l’antisémitisme quand ils l’observent, » dit-il. «Ils ont peur qu’on les voie comme soutenant Israël. Ce qui leur a interdit d’être des leaders progressistes responsables.»

« L’antisémitisme n’a absolument rien à voir avec la critique d’Israël, même les critiques d’Israël les plus virulentes,» affirme Joel Beinin, professeur d’histoire du Moyen-Orient à l’université de Stanford. « l’antisémitisme est hostile aux Juifs en tant que peuple. C’est une condamnation générale [des Juifs] ».

En février 2009, Deane avait écrit des excuses pour le texte de Shamir, admettant que le texte ne faisait pas la distinction entre Juifs et sionistes.»
«L’argumentation politique et sa terminologie étaient embrouillées, peu claires et, par moment, choquantes pour les lecteurs,» écrivait-il. « Ces gens [ceux qui ont lancé une campagne contre le journal]ne voyaient pas un plaidoyer pour Carter – qu’on l’aime ou pas – ils ont été irrités par les connotations qu’ils considéraient empreintes de préjugés et de mauvais aloi. De cela, je m’excuse sincèrement.»

Mais Bernstein pense que les excuses étaient à côté de la plaque ; «Ca sonne assez comme une échappatoire,» dit-il. «Il s’excuse auprès des gens qui ont été offensés ; il ne s’excuse pas pour le caractère offensant du texte.»

Tactique

Les problèmes du Coastal Post ont continué en 2009. Depuis le début de l’année, Gerardo Joffe a écrit cinq lettres demandant instamment à des commerces de cesser de placer des encarts publicitaires dans le journal. Joffe est le fondateur de Facts and Logic About the Middle East (FLAME), qui publie des points de vue pro-israéliens par voie publicitaire et des lettres aux annonceurs dans tout le pays.
Joffe explique que ses lettres reflètent ses opinions personnelles mais reconnaît que, à cause de sa position dans FLAME, les lettres ont été écrites au nom de son organisation. Au moins une de ces lettres comportait un formulaire d’annulation à envoyer au Coastal Times.
«Il est difficile de comprendre pourquoi vous, qui nous l’espérons n’êtes pas imbibé du poison de l’antisémitisme, voudriez continuer à soutenir ce genre de journal,» écrivait Joffe dans une des lettres. Vos clients actuels ou potentiels vous identifieront inévitablement avec les points de vue malsains de Deane.»

A peu près au même moment où les lettres de Joffe étaient envoyées, quelqu’un a commencé à coller des tracts sur les présentoirs du Coastal Post et à les afficher dans les commerces locaux. Les tracts pressaient les habitants de Marin de ne pas acheter le journal et comportaient des extraits de ce qui était jugé comme un discours raciste.»
Joffe n’a jamais envoyé de courrier directement au Coastal Post. « Je pensais qu’écrire à Deane aurait été inutile. D’après ce qu’il écrit, il semble camper sur ses préjugés, ses biais et ses croyances, » déclare Joffe. «Je ne serais pas capable de le faire changer de positions.»

Mais Deane maintient qu’il publie des façons de voir divergentes.
«Nous sommes heureux de présenter une variété de points de vue,» déclare Deane.
Un échantillonnage d’articles, de chroniques et de lettres à la rédaction dans 10 numéros du Coastal Post parus entre 2007 et 2009 montre que la majorité des articles étaient critiques envers la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens, mais les lettres à la rédaction étaient majoritairement favorables à Israël.
Au total, 39 articles traitaient du conflit israélo-palestinien dont le tiers étaient favorables à la politique israélienne tandis que 2/3 critiquaient l’action de ce pays envers les Palestiniens. Dans le courrier des lecteurs, le résultat était inverse : près des 2/3 des 19 lettres étaient pro-israéliennes tandis que seulement le tiers condamnait les méthodes israéliennes.

Allen Barnett, membre fondateur de la Marine Peace and Justice Coalition avait envoyé une lettre à Deane pour critiquer des articles qui flirtaient avec l’antisémitisme. Les lettres de Barnett furent publiées.

Bernstein indique que l’Anti-Defamation League ne soutient pas les boycotts.
«De manière générale, l’ADL est opposée aux boycotts, » explique Bernstein. « Notre approche consiste d’abord à engager un dialogue avec les gens et d’expliquer pourquoi ce qu’ils font peut être porteur de haine ou de divisions et nous les encourageons à débattre et à dialoguer mais d’une manière qui est constructive et unificatrice.»
Ann Brick, juriste pour l’American Civil Liberties Union (ACLU) de Californie du Nord déclare que Dean avait le droit constitutionnel [First Amendment Right] de publier des articles et que des gens comme Joffe avaient le même droit d’appeler des annonceurs au boycott. Mais elle précise que l’ACLU soutenait la libre échange des idées. «C’est une question délicate, une zone compliquée en termes d’opinion sur la liberté de parole,» dit-elle. «L’intérêt de la liberté d’expression est probablement mieux servi en faisant en sorte que les deux points de vue soient entendus ou lus, plutôt que par des tentatives pour faire taire une des parties au débat. Plus d’expressions est toujours mieux que moins d’expressions.»
Tendances

The Berkeley Daily Planet, un hebdomadaire gratuit, a récemment vécu des campagnes de boycott similaires à celle du Coastal Post.

« Quelques individus d’East Bay menacent de ruiner le Berkeley Daily Planet à moins qu’il cesse de publier des critiques de la politiques israélienne et des campagnes d’opinion et des idées qu’ils taxent d’antisémites, » écrivait en juin le journaliste Richard Brenneman dans un article.
Les annonceurs du Daily Planet avaient reçu plusieurs lettres d’un homme nommé John Sinkinson, un dirigeant de FLAME. Joffe affirme que les lettres n’étaient en aucune manière coordonnées.

«La capacité des boycotts organisés à détruire des journaux n’a jamais été aussi forte dans l’histoire, » explique Brenneman. «On se demande combien de journaux rejettent automatiquement tout ce qui peut être considéré comme critique.»Le Daily Planet avait effectué sa propre étude du courrier des lecteurs, des chroniques et des commentaires pour jauger l’importance et la tendance da sa couverture du conflit israélo-palestinien.

Sur 36 numéros parus entre le 2 juin 2006 et le 7 mai 2009, l’étude a constaté que sur un total de 869 lettres, 49 portaient sur Israël. Parmi ces dernières, 34 étaient critiques envers Israël tandis que 15 étaient favorables au gouvernement israélien.
Deane a récemment contacté le professeur Peter Phillips de l’université d’Etat de Sonoma et directeur de Project Censored. Ce projet promeut la liberté d’expression dans les médiats et a conduit plusieurs études de partialité. Deane voudrait que Phillips étudie s’il existe une plus largement tendance à s’attaquer aux journaux parce qu’ils critiquent Israël.
«Il est possible que nous nous penchions là dessus,» déclare Phillips. Mon point de vue est que toute interférence avec la libre circulation de l’information dans la société est une censure. »

Dean explique que la controverse autour du Coastal Post a été intéressante pour lui. « Je n’en reviens pas que moi-même et le journal ayons été accusés en termes de racisme et de préjugés,» dit-il. «Si vous allez au delà de la réaction personnelle que vous pouvez avoir devant quelque chose qui est nébuleux et difficile à distinguer clairement, et que vous commencez à considérer les implications plus larges du 1er amendement et du droit que les gens ont de lire ou d’écrire, ça devient plus important. S’il est question d’un seul journal, c’est une anomalie. Si c’est deux ou plus, alors c’est quelque chose qui doit nous inquiéter.»

Le sionisme expliqué à mes potes: virons la petite Arabe de la garderie!

Une petite histoire de racisme ordinaire au pays de Sion. L'affaire se passe de commentaires, pourtant j'aimerais dire un petit mot.
En effet, si on observe des comportements haineux dans cette affaire, on note que la directrice-propriétaire de l'établissement concerné est quelqu'un qui semble ouvert, aimable et que c'est avant tout pour préserver son gagne-pain qu'elle cède à la pression de mégères racistes
Comme dit la chanson 'on ne choisit pas où l'on naît' et quand on a la malchance d'être né sur un territoire où le racisme définit le 'vivre-ensemble,' les choses sont très difficiles.
Certes, aucune loi de l'entité sioniste n'interdit d'accueillir un petit Palestinien dans une halte-garderie  car les législations et règlements discriminatoires de l'Etat sioniste s'occupent seulement de l'essentiel qui vise à assurer la domination juive sur les palestiniens et leur rendre la vie diffficile et, si nécessaire, impossible.
L'incident relaté ci-dessous montre surtout que le problème avec l'entité sioniste est une question de système et non seulement un problème de mentalités. Car si ce système a été conçu par un certain type de mentalité, sectaire et raciste, il est dans sa nature de favoriser l'apparition et la persistance de mentalités sectaires et racistes.
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Un couple Arabe dépose plainte contre une maman qui, selon eux, a fait pression sur la directrice de la halte-garderie pour en exclure leur fille ‘parce que c’est une Arabe’. La directrice de la halte-garderie déclare après cet incident : ‘Ils disaient que c’était une halte-garderie juive et qu’elle devait le rester.’
par Israel Moshkovitz, Yediot (Sionistan) 7 août 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri
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Un couple Arabe du nord d’Israël affirme que sa fille d’un an a été exclue d’une halte-garderie de la communauté juive voisine «parce que c’est une Arabe», et a décidé de porter l’affaire en justice.

Cependant, la démarche judiciaire est inédite car les parents ne poursuivent pas la halte-garderie elle-même mais une des mamans qui, disent-ils, a mobilisé les autres parents contre leur fille et obtenu son exclusion de la halte-garderie. Ce qui pourrait ouvrir la voie à des poursuites non contre l’établissement qui discrimine mais contre une tierce partie pour pressions et incitation [à la haine raciale].

Le couple réside dans le village arabe de Sulam près de l'agglomération juive de Merhavia à côté d’Afula. Il y a huit mois, quand leur fille D. a eu un an, ils avaient décidé de l’inscrire dans une halte-garderie de Merhavia.

Dans l’ensemble, les deux communautés vivent en harmonie, et quand le couple s’est rapproché d’Ivon Grinwald, directrice de la halte-garderie Ivon en ville, elle leur avait dit qu’il y avait de la place pour un enfant de plus et qu’elle n’avait jamais accueilli d’enfant Arabe et serait heureuse de l’inscription de D..
Mais ce bonheur utopique n’a pas duré et, selon la plainte, au premier jour de la présence de D. dans la halte-garderie, de nombreux parents, emmenés par l’accusée Neta Kadshai, ont mené une bataille «d’insultes et de démarches pour que D. soit retiré de la halte-garderie, laissant entendre clairement que les enfants de l’accusée ne seraient pas dans la même halte-garderie qu’une fille Arabe.»

‘La halte-garderie est juive et devrait le rester’

La plainte, déposée par l’avocat Don Kaspi au tribunal d’Afula décrit un certain nombre d’insultes racistes proférées par des parents :
fait savoir clairement à Grinwald qu’ils ne voulaient pas que leurs enfants soient dans la même halte-garderie qu’une fille Arabe et qu’ils exigeaient son exclusion, menaçant d’en retirer leurs enfants en cas contraire.
Le soir même, Grinwald appelait la mère de D. et la conviait à une rencontre urgente où elle l’informait que certains parents avaient exigé l’exclusion de D. de la halte-garderie parce qu’elle est Arabe. Alors même que la plaignante était assise à écouter, choquée et humiliée, l’accusée appelait Grinwald pour lui dire que si elle n’excluait pas D. de la halte-garderie, elle en retirerait ses deux enfants dès le lendemain.

«Grinwald a expliqué à la plaignante que si six des enfants accueillis partaient, elle ne pourrait plus en continuer l’exploitation et elle a rendu le contrat et ses chèques à la plaignante.»

Conséquence des pressions, D. a été renvoyée de la halte-garderie. Maintenant, ses parents poursuivent en justice une mère, Neta Kadshai qui, d’après eux, était derrière les pressions et demandent 300 000 shekels ($76 661) de dommages et intérêts.
La plainte assure que l’accusée a « violé la loi fondamentale : l’humanité, la dignité et la liberté. Les plaignants se sont sentis rabaissés, humiliés et rejetés, et ils ont enduré une souffrance injuste en raison du racisme envers leur fille et eux-mêmes.»

L’accusée a refusé de s’exprimer sur les poursuites. Grinwald a répondu ce mardi, « Je veux oublier ça et je ne veux pas en parler.» Dans une interview avec la radio de l’armée il y a huit mois, Grinwald avait parlé de cette affaire et déclaré : « Les parents disaient que c’est une fille du ‘secteur,’ ils disaient que c’était une halte-garderie pour enfants Juifs et qu’elle devait le rester. Ce sont leurs opinions personnelles et je devrais les respecter... Je ne peux pas changer le monde, je dois pouvoir gagner ma vie... Si je fais faillite, j’entrainerai quatre autre prestataires avec moi. »

jeudi 6 août 2009

Afrique du Sud: Ronnie Kasrils demande des poursuites judiciaires contre des terroristes sionistes.

Ronnie Kasrils n’est plus ministre en Afrique du Sud, mais il n’a rien perdu de ses sentiments antisionistes, lui qui n’hésite pas à comparer la politique de l’Etat sioniste dans les territoires palestiniens occupés à l’apartheid dont il est un fin connaisseur pour l’avoir combattu au sein de l’ANC, le parti de Nelson Mandela.
Kasrils mène actuellement une campagne pour inciter les autorités judiciaires de son pays à traduire en justice plusieurs dizaines de Sud-Africains qui ont participé dans les rangs de l’armée sioniste à l’agression contre Gaza en décembre 2008 et janvier 2009.
Nous verrons quels seront les résultats de sa campagne ; l’Afrique du Sud est un Etat de droit (et c’est tant mieux) et les procédures peuvent être longues. Elle a déjà le mérite d’instiller un soupçon d’inquiétude chez les délinquants sionistes quand ils se promènent à l’étranger ou dans la deuxième ou troisième patrie dont ils possèdent la citoyenneté.

En fin d’article, vous découvrirez la réaction d’un membre du Jewish Board of Deputies qui compare l’action des Sud-Africains dans l’armée sioniste à celle des mercenaires en Irak.
Il a tout compris ce type.


Kasrils veut que les ‘criminels de guerre’ soient poursuivis
Par Benjamin Bradlow, The Times (Afr. Du Sud) 6 août 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri
Ceux qui sont impliqués dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité pendant l’invasion par Israël de la bande de Gaza en décembre et en janvier devraient être poursuivis en justice, affirme Ronnie Kasrils, ancien ministre du Renseignement.
Il est à la tête d’une campagne pour amener le gouvernement et la National Prosecuting Authority (procureur de la république) à décider de telles poursuites en Afrique du Sud.

«De nombreux spécialistes, organisations et enquêtes ont conclu qu’Israël pratique systématiquement l’oppression et la domination,» a expliqué Kasrils qui compare l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza à l’apartheid.
Kasrils était entouré de représentants du Media Review Network, de la Palestine Solidarity Alliance et du Human Sciences Research Council lors d’une conférence de presse hier.
L’avocat Yousha Tayo a indiqué que le droit et les traités internationaux obligeaient les Etats à poursuivre les personnes soupçonnées de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

La campagne demanderait que le gouvernement inculpe plus de 70 personnes mais le nom d’une seule d’entre elles a été révélé – le lieutenant-colonel David Benjamin, un Sud-Africain actuellement en tournée de conférences dans ce pays.

Zev Krengel, du groupe des députés Juifs, a déclaré : « Nous pensons que c’est une chasse aux sorcières contre les Juifs Sud-Africains.
«En Irak il y a plus de 4 000 Sud-Africains qui combattent aux côtés des forces britanniques et étatsuniennes et il n’y a jamais eu un seul appel à des poursuites contre l’un d’entre eux.»

mercredi 5 août 2009

Mohamed Ali en visite 'familiale' en Irlande

Bon, ça n’a pas beaucoup de rapport avec les sujets traités habituellement sur ce blog, mais c’est un peu comme pour Alain Souchon, je n’ai pas pu résister à la tentation de traduire ce petit article sur le tout prochain séjour de Mohamed Ali (l’ex Cassius Clay) en Irlande.
Avec ce séjour en Irlande, Mohamed Ali aura renoué avec ses deux racines familiales. Il avait renoué avec son origine africaine en rejoignant la Nation of Islam et en adoptant le nom de Mohamed Ali en 1964: "Cassius Clay est un nom d'esclave. Je ne l'ai pas choisi et je n'en veux pas. Je suis Mohamed Ali, un nom de liberté - il signifie aimé de Dieu et j'insiste pour que les gens l'utilisent quand ils me parlent et qu'ils parlent de moi"
Aujourd’hui c’est avec son ascendance irlandaise qu’il reprend contact, mêlant retrouvailles avec la patrie de son arrière grand-père maternel et action de bienfaisance.
Ce boxeur qui a fait rêver même ceux qui n’aimaient pas la boxe s’est illustré, on le sait, de bien d’autres manières témoignant d’un courage digne de l'immense champion qu’il fut et du grand homme qu’il reste.

J’espère que vous aurez plaisir à lire ce petit texte.

Ali va retrouver ses racines irlandaises
La légende de la boxe revient sur les traces de son arrière grand-père
Par Grainne Cunningham, Irish Independent (Irl) 5 août 2009 traduit de l’anglais par Djazaïri

Ce fut d’abord Barack Obama et maintenant c’est Mohamed Ali – est-ce que tous les Afro-Américains connus ont des racines irlandaises ?

Quand Cassius Clay avait pour la première fois affirmé qu’il descendait d’un Paddy, tout le monde pensait qu’il plaisantait. Mais c’est vrai. Et maintenant «The Greatest» est en route pour visiter la terre de ses aïeux.
Le mois prochain, l’homme qui pouvait «flotter comme un papillon et piquer comme une abeille» visitera Ennis dans le comté de Co Clare pour retrouver les traces de son arrière grand-père.

Abe Grady avait émigré en Amérique dans les années 1860, en partant de Cappa Harbour, Kilrush pour un voyage sans retour vers le Nouveau Monde. Il s’installa au Kentucky où il épousa une femme Afro-Américaine.
Leur fils épousa aussi une Afro-Américaine et une des filles de cette union sera la mère d’Ali, Odessa Lee Grady. Elle épousera Cassius Clay Senior et le couple s’établira à Louiville où leur fils, qui sera connu plus tard sous le surnom de ‘Louisville Lip’ [le lèvre ( ?) ou peut-être la grande gueule, l’insolent de Louisville] recevra le nom de son père à sa naissance en 1942.
Il changera plus tard son nom en Mohamed Ali quand il adhèrera à la Nation of Islam après avoir remporté le titre de champion du monde en 1964.
Ali, âgé aujourd’hui de 67 ans et atteint de la maladie de parkinson, honorera le 1er septembre une invitation de longue date de la population de Clare à visiter la patrie de son ancêtre.

Quand les liens entre Ali et Clare ont été découverts, le président du conseil municipal d’Ennis, Michael Corley, avait dit : «Nous voudrions rendre hommage ) à Ali.»

Ali reviendra aussi sur les lieux de son combat légendaire avec
Al ‘Blue’ Lewis en 1972 devant une foule de 25 000 personnes au Croke Park de Dublin.
Malgré ses racines irlandaises, Ali avait rejeté le shillelagh (gourdin) qu’on lui avait remis à son arrivée à l’aéroport de Dublin pour le combat. On se souvien qu’il avait dit ne pas en avoir besoi pour matraquer à mort son adversaire.

Collecte de fonds

Mohamed Ali sera également présent à Dublin le 31 août pour une soirée de bienfaisance au Ballsbridge Court Hotel pour collecter des fonds pour la Alltech Ali Charitable Foundation.

L’ancien boxeur s’est associé avec la firme biotechnologique Alltech, dirigée par Pearse Lyons, un natif de Dundalk, pour créer une fondation pour collecter de l’argent pour les enfants défavorisés dans l’accès à l’éducation.
Une partie des fonds levés au cours de cette soirée sera donnée à la fondation Jack and Jill et à l’Irish Rugby Charitable Trust.

En mai, le Dr Lyons avait fait don à Ali d’un chèque de 50 000 dollars pour créer l’ Alltech Muhammad Ali Centre Global Education and Charitable Fund.

lundi 3 août 2009

Approfondissement de la théologie judéo-chrétienne: Oui, on peut être prêtre catholique et travailler secrètement pour le Mossad!

Incroyable que cet article du journal espagnol El Mundo qui nous envoie à la figure un certain nombre de clichés antisémites (au sens d’hostilité envers les juifs).
On y apprend par exemple qu’on peut être juif de religion (certes ça va de soi) mais aussi de race. Une idée qui ressemble à s’y méprendre à celle défendue par le sionisme (ah oui, et aussi par le nazisme).

On y apprend aussi que juif, ça se voit sur la figure !
Complètement dingues ces journalistes Espagnols !

Et ce n’est pas fini, puisqu’on apprend aussi qu’on peut être prêtre catholique, agent des services secrets du Vatican mais quand même travailler encore plus pour le… Mossad. Oui, les services secrets sionistes parce que même si on est catholique de religion, après tout n’est-on pas juif de race ? (non, le mot sayanim ne figure pas dans l’article).

Et puis, par ailleurs, Jésus-Christ n’était-il pas juif et n’est-il pas resté juif jusqu’au bout ?
Et peut-on être véritablement catholique si on n’est pas juif ?
Oh que nenni ! Et comme juif, c'est aussi une race, la conclusion est que seuls des juifs peuvent être authentiquement catholiques.
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Une véritable leçon de théologie judéo-chrétienne.

Toutes ces inventions antisémites et même le dernière plutôt philosémite, vous les découvrirez dans la traduction que je vous propose. Il faut juste savoir que cet article n’est qu’un extrait d’un compte rendu d’entretien bien plus long qui n’est pas accessible gratuitement.

Un livre autobiographique devrait prochainement paraître en espagnol (sera jamais publié en français à mon avis)

Les confessions du prêtre-espion du Vatican

Il a travaillé comme espion pour les grands services de renseignements
Les médecins ont diagnostiqué qu’il avait un cancer du poumon en phase terminale

Par José Manuel Vidal, El Mundo (Esp), 2 août 2008 traduit de l’espagnol par Djazaïri

«Je suis un espion et je ne le nie pas,» reconnait-il sans rougir à 90 ans. Et ce qui est certain, selon ses révélations à Cronica, c'est qu'il a appartenu aux services secrets du Vatican, a été membre du Mossad, que la CIA a voulu le recruter et qu'il fut arrêté par le KGB. Un portrait digne d’un 007, mais Antonio Hortelano est un religieux rédemptoriste, un spécialiste de la Morale sur les épaules duquel repose un extraordinaire parcours évangélique. Et une histoire de cinéma.
Parce que ce prêtre-espion a vécu de près, directement ou indirectement, tous les grands événements contemporains et a côtoyé les grands personnages qui sont passés ou passeront dans l’Histoire. De Golda Meir ou Moshe Dayan à Salvador Allende ou Monseigneur Romero. Et évidemment, les Papes des dernières décennies.

Cheveux blancs, nez aquilin («de juif,» dit-il avec fierté), courbé par le poids des ans, le père Hortelano garde un esprit tout à fait lucide, une grande capacité dialectique et pédagogique et des yeux bleus qui en ont vu de toutes les couleurs. Jusqu’à la radiographie de sa propre mort, diagnostiquée par hasard il y a quelques mois. « J’arrivais du Mexique, on m’a emmené à l’hôpital Carlos III et on m’a fait toutes sortes d’analyses pour voir si j’avais la grippe A. Quand il en a eu terminé, le médecin m’a dit : «J’ai deux nouvelles à vous donner. Une bonne et une mauvaise. La bonne est que vous n’avez pas la grippe A. La mauvaise est que vous avez un cancer du poumon en phase terminale.» Mais pour l’heure, il l’assume avec beaucoup de dignité. «Je me meurs. Il me reste quelques mois à vivre. Mais je n’ai pas voulu de chimiothérapie ou de radiothérapie. Seulement des soins palliatifs.»

- Vous n’avez pas peur de la mort ?
- Pas du tout.- Pourquoi ?
- Parce que j’ai la foi et que je crois en l’au-delà.
- Comment aimeriez-vous mourir ?
- Avec un sourire aux lèvres.
- Et votre épitaphe ?
- La phrase de Zubiri: «Je pense donc je suis et j’existe, pas suspendu dans le néant mais à Dieu.».

Il est 10h du matin ce mercredi 29 juillet. Le père Hortelano nous reçoit dans sa chambre du couvent rédemptoriste de la rue Félix Boix à Madrid. Une petite chambre d’une humilité monastique ; deux rayonnages de livres et une porte qui donne sur une petite salle d’eau. On sent le détachement et l’austérité. Il s’assoit sur sa chaise, couvre ses genoux avec un plaid et se prépare à nous livrer une partie du livre de souvenirs qu’il a presque terminé. Son titre sera Le grand-père.

- Un titre peu commercial
- Oui, mais comme je raconte des choses éprouvantes, j’ai préféré l’enrober d’un halo de tendresse. Quelque chose de cordial et familier.
- Votre testament.
- Ma vérité et un regard sur beaucoup de choses que j’ai vécues.

De manière générale, le père Hortelano dit avoir à se repentir de peu de choses « Mon expérience de la vie n’a pas toujours été suffisamment religieuse et, en certaines occasions j’ai été très égoïste et entêté.» En tout cas, il ne craint absolument pas le jugement de Dieu. «Je m’en remets à Dieu. Bientôt je me présenterai devant lui et je lui dirai : ‘C’est Antonio qui vient te rendre compte.‘» De plus, il y a eu une infinité de bonnes choses dans sa vie. « Parmi celles dont je me sens le plus fier, figurent celles dans lesquelles j’ai travaillé pour mes prochains.»
Une vie fascinante et pleine de peines et de tristesses, comme il le laisse entendre. Revenant loin en arrière, il rappelle qu’il est né au 80 du passage de Colon de Irun. « A 500 mètres de là où nous habitions se trouvait la France. » Dans une famille aisée. Des forces vives du peuple. « Mon grand-père maternel, Antonio, mort à 96 ans, a été le pharmacien le plus âgé d’Espagne. A l’âge de 7 ans, la famille d’Antonio déménagea à Madrid. « Mon père était leucémique et ma mère pensait qu’il serait plus facile de le soigner à Madrid. On lui donna un traitement aux rayons X qui fut une réussite pour l’époque puisqu’il survécu jusqu’au début de 1931.»

Et c’est à Madrid que l’enfant orphelin a vécu l’époque républicaine. « A l’institut où j’ai été le camarade de Fernando Fernan Gomez, nous, jeunes catholiques, arborions une croix sur le revers et les rouges, un diable avec une queue et des cornes.» Ensuite vint la guerre civile et chez lui, on célébrait des «eucharisties clandestines avec le père Ibarrola.»
Le père Hortelano vitupère contre
Rafael Alberti : « Il mettait les prisonniers dans des cabines téléphoniques aux parois électrifiées avec du courant haute tension.» Et contre Santiago Carrillo qui a fait fusiller son oncle. En revanche, il loue «le génie stratégique de Franco.»
Excellent étudiant, Antonio Hortelano professe chez les rédemptoristes à partir du 24 août 1939. Et avec ses extraordinaires talents humains et religieux, il devient vite une des étoiles de la congrégation. Grand, mince et de belle allure, avec ses lunettes métalliques, il fait intellectuel. Et il l’a été. Brillant, on dit qu’il parlait très bien, qu’il prêchait encore mieux et que c’était un enchantement quand il faisait cours. « J’ai toujours été très populaire parmi les élèves, parce que dans mes cours, je ne lisais jamais. Ils étaient toujours schématiques, brefs et créatifs.» Et, pour couronner le tout, il savait six langues. Parmi elles, l’allemand à la perfection.

Espion du Vatican

A la curie romaine, on s’intéressa à lui et il commença à faire partie des services secrets du Vatican. « Avec des missions spéciales et un statut précaire, » dit-il. Mais la vérité est que le cardinal Montini, alors secrétaire d’Etat du Vatican et futur Pape Paul VI, lui confia de nombreuses missions spéciales. Un jour, il l’appela au Vatican et lui dit :
«Nous soupçonnons que le cardinal Mindszenty de Budapest a été drogué et que c’est pour cette raison qu’il a parlé à la population à la radio en faveur du communisme. Nous voulons fixer des orientations aux responsables de l’Eglise. Nous savons que vous êtes courageux et audacieux, et je veux savoir si nous pouvons compter sur vous pour cette mission.»
J’ai accepté de tout mon cœur malgré les risques que j’encourais. Je me suis rendu en Hongrie communiste avec un passeport italien et j’ai rempli ma mission. Mais au moment où il allait prendre le train de retour pour Vienne, des espions du KGB l’ont repéré, arrêté et soumis à un interrogatoire pendant des heures, l’accusant d’espionnage. Mais après 45 heures et « après avoir actionné les leviers adéquats, ils m’ont relâché et j’ai pu rentrer.» Ces leviers sont le Vatican et Israël, les deux Etats pour lesquels il travaillait.

- J’ai même plus travaillé avec Israël qu’avec le Vatican.
- Pourquoi avec les Juifs ?
- Ca se voit sur ma figure : j’ai une ascendance juive.
- Etre un espion juif va bien avec le sacerdoce catholique ?
- Parfaitement. Jésus était juif de race et de religion. Et il n’est jamais sorti du judaïsme. On ne peut être chrétien sans être juif.

Via Rome et le Mossad, il a été un destinataire privilégié d’informations. Nombreuses et abondantes. Il raconte par exemple que l’amiral Canaris, chef de l’espionnage sous Hitler, « descendait de juifs séfarades expulsés d’Espagne en 1492 qui se réfugièrent à Salonique. Il s’infiltra dans les services secrets allemands et dicta à Franco la stratégie à suivre lors de la fameuse rencontre avec Hitler à Hendaye.