lundi 27 avril 2009

Quand des agents sionistes étaient liquidés par le FLN en Algérie

Un article qui nous en apprend un peu sur les agissements de l'entité sioniste dans l'Algérie en lutte pour son indépendance.

Il est par ailleurs intéressant de voir que des individus qui, manifestement, se livraient à des activités d'espionnage sont en passe d'être honorés par le régime sioniste comme des « victimes juives du terrorisme et des crimes de haine. »
Ces gens là n'ont vraiment aucune décence.

'Ils savaient que c'était dangereux mais y sont allés quand même'

Par Abe Selig, THE JERUSALEM POST (Sionistan) 26 avril 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

Hassan, le père de Moshe connaissait le fonctionnement de l'alya de l'intérieur et de l'extérieur.



"Mon père avait essayé de venir ici depuis Tunis en 1946, mais il avait été arrêté par les britanniques et envoyé à Chypre, " a expliqué Hassan par téléphone au Jérusalem Post ce dimanche."Il fut placé dans un camp là bas, et c'est là qu'il a rencontré ma mère. Ils ont immigré en Israël en 1948."

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Ils se sont installés à Beit Hagadi, un mochav religieux près de Netivot, mais le père de Moshe Hassan passera peu de temps dans son nouveau pays. Sollicité par l'Agence Juive pour aider à mettre les juifs du Maroc sur le chemin de l'aliya, Ya’acov Hassan retournera en Afrique du Nord au milieu des années 1950 pour commencer à travailler comme un émissaire d'Israël.


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"Il connaissait bien la région," déclare Moshe. "En 1956, il était bien établi au Maroc, allant dans des secteurs très excentrés, comme les montagnes de l'Atlas, et au-delà, et aidait des familles entières à venir ici. Parfois, il était en mesure d'arriver à faire sortir du Maroc des centaines de personnes en une journée."

Son père allait à la synagogue pour le Sabbat, faisait un discours sur Israël puis demandait aux gens de signer un engagement avec lui après le Sabbat, explique Moshe.


"Une fois qu'ils avaient signé, il leur enseignait différentes techniques agricoles pour les préparer à leur alya. Il a eu beaucoup de succès au Maroc – les communautés étaient très attachées à l'idée de venir en Eretz Yisrael, beaucoup d'entre eux languissaient de venir, et il a aidé des milliers de cas d'alia."

Mais en 1958 – l'année même de la naissance de Moshe- le roi Mohamed V du Maroc avait adhéré à la Ligue Arabe et la procédure d'alya devint beaucoup plus difficile. Vers cette époque, l'Agence Juive décida d'envoyer Ya'acov en Algérie.



"Vous savez, une porte se fermait, alors ils sont allés frapper à une autre," poursuit Moshe.



"Mais l'Algérie présentait des difficultés aussi. Les communautés [juives] algériennes ; beaucoup d'entre elles refusaient de partir ou préféraient aller en France, de sorte que mon père a eu des moments plus difficiles là bas."
En tout cas, Ya'acov fut nommé responsable de l'ensemble du projet d'alya en Algérie et, avec Rafael Ben-Gera, un autre employé de l'Agence Juive, ils poursuivirent le travail pour amener des Juifs à Israël.



"Mais l'Algérie différait aussi du Maroc par son insécurité," explique Moshe. "Ils savaient que c'était dangereux, mais ils y sont quand même allés."


"Puis, le 17 Février – nous le savons à présent -" mon père et Ben-Gera ont été enlevés par des membres du FLN [le Front de Libération Nationale algérien], qui, tout en étant en lutte contre l'occupation française de l'Algérie, était aussi farouchement anti -Israël. Ils ont informé le gouvernement israélien de la capture et le gouvernement a même négocié avec eux. À un moment, ils [les autorités sionistes] ont offert de payer 1 million de dollars de rançon pour les deux, mais le FLN était un interlocuteur difficile, il a retardé le processus jusqu'au moment où le gouvernement a perdu le contact avec lui. "



"Nous ne savons toujours pas exactement ce que mon père a fait", dit Hassan. Nous savons que c'est probablement quelque chose de plus que le travail lié à l'alya, car l'armée l'a reconnu comme un agent de renseignement tué, mais son dossier est fermé- il concerne des activités menées dans un pays ennemi.
"Nous savons aussi qu'ils ont été assassinés. La Croix Rouge nous a dit que c'était l'issue probable après l'interruption des négociations, et le FLN a confirmé plus tard, en août 1958, qu'ils avaient été tués environ six semaines plus tôt."



Alors que la famille Hassan sait encore peu de choses sur les circonstances qui ont entouré la mort de Ya'acov – son lieu d'inhumation est inconnu – un monument sera dédié mardi à la mémoire d'Hassan et de Ben-Gera pendant la cérémonie de l'Agence Juive à la mémoire des victimes juives du terrorisme et des crimes de haine à travers le monde.


"Je n'ai jamais pu connaître mon père, » déclare Hassan. Il ne m'a vu qu'une fois, mais je n'étais qu'un bébé et je ne m'en souviens pas. Mais mes frères se souviennent de lui et ma mère, bénie soit sa mémoire, aurait été heureuse de savoir qu'on honore sa mémoire. "

jeudi 23 avril 2009

Licencié de Yad Vashem pour faute professionnelle

On le sait, l'Institut Yad Vashem, dédié à la mémoire de l'holocauste, est un passage obligé pour les dirigeants qui visitent l'entité sioniste. Il s'agit d'un institut voué à la mémoire, à ne pas confondre avec l'histoire, des persécutions subies par les Juifs du fait du régime nazi. La mémoire est toujours orientée et subjective, elle ne sélectionne que ce qui est conforme avec nos actions présentes et ce que nous envisageons pour l'avenir. Quand je dis « nous,» ce nous n'embrasse pas toute l'humanité mais seulement des personnes particulières ou des groupements particuliers.

Yad Vashem est l'illustration même de cette mémoire particulière et par essence orientée, sauf que dans ce cas précis il est question de transformer cette mémoire particulière en phénomène universel.

Or, ce qui vient de se passer à Yad Vashem illustre fort bien tout cela. En effet, cette institution vient de renvoyer un de ses guides car ce dernier, dans l'animation pédagogique des visites, évoquait la présence antérieure aux sionistes du peuple Palestinien, avec comme illustration de ses propos les ruines du village de Deir Yacine visibles lorsqu'on quitte l'institut Yad Vashem.

Donc, ce guide a un gros problème de mémoire, ce qui est une faute professionnelle. D'autant qu'il est inacceptable de comparer l'holocauste à un autre événement.

Oui, car l'holocauste est un phénomène anhistorique, imperméable à l'analyse rationnelle et qui ne peut donc faire l'objet que d'une approche en termes religieux. Je ne vous dirai pas selon les termes de quelle religion.

Yad Vashem licencie un employé qui a comparé l'holocauste à la nakba

par Yoav Stern, Haaretz (Sionistan) 23 avril 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

Yad Vashem a licencié un guide-instructeur qui a comparé le traumatisme des survivants de l'holocauste des juifs avec le traumatisme vécu par le peuple palestinien pendant la guerre d'indépendance d'Israël.

Itamar Shapira, 29 ans, de Jérusalem, a été licencié avant la Pâque juive de son poste de guide à l'Autorité pour la Mémoire des Martyrs et héros de l'holocauste après un dépôt de plainte par un enseignant qui accompagnait des élèves d'une yeshiva (école talmudique) d'Efrat. Shapira travaillait à Yad Vashem depuis trois ans et demi.

C'est la première fois que Yad Vashem renvoie un guide pour des divergences politiques, a affirmé un responsable de l'institution ce mercredi.

Shapira a confirmé, dans une conversation téléphonique avec Haaretz, qu'il avait parlé à des visiteurs du massacre de 1948 à Deir Yacine.
Il a dit l'avoir fait parce que les ruines du village arabe, aujourd'hui, une partie du quartier Guivat Shaoul de Jérusalem, peuvent être vues quand on quitte Yad Vashem.

"Yad Vashem parle de l'arrivée des survivants de l'holocauste et de la création ici d'un refuge pour les Juifs du monde. J'ai dit il y avait des gens qui avaient vécu sur cette terre et indiqué qu'il existe d'autres traumatismes qui donnent à d'autres nations des sources de motivation", a déclaré Shapira.

"L'holocauste nous motivés pour créer un État juif et le traumatisme de la nation palestinienne du traumatisme la motive dans sa recherche de l'autodétermination, de l'identité, de la terre et de la dignité, comme le sionisme l'a fait», dit-il.

Un responsable de Yad Vashem explique que l'institution est opposée à tout usage politique de l'holocauste, particulièrement par un guide spécialisé dans ce domaine.


La position de l'institution est que l'holocauste ne peut être comparé à aucun autre événement et que chaque visiteur doit tirer ses propres conclusions politiques.


Iris Rosenberg, porte parole de Yad Vashem, a déclaré qu'après avoir reçu Shapira dans une audience au cours de laquelle il a refusé d'accepter les instructions de sa hiérarchie et de changer ses méthodes pédagogiques, il a été décidé de mettre un terme à son emploi comme guide à l'école d'études de l'holocauste dépendante de l'institut.

"Yad Vashem n'aurait pas agi de manière professionnelle si Itamar Shapira avait poursuivi son travail éducatif pour l'institut," a déclaré Rosenberg.

Yad Vashem emploie des salariés et des bénévoles venus de tous les horizons politiques, qui savent séparer leurs opinions personnelles de leur travail, a-t-elle ajouté.

Shapira affirme que Yad Vashem ne choisit d'examiner que certains des événements qui se sont déroulés pendant la guerre d'indépendance. "C'est de l'hypocrisie. J'ai seulement tenté de mettre les visiteurs devant des faits et non des conclusions politiques. Si Yad Vashem choisit d'ignorer les faits, par exemple le massacre de Deir Yacine, ou la nakba ["la catastrophe", le terme palestinien pour ce qui leur est arrivé après 1948], cela veut dire que l'institution a peur de quelque chose et que son approche historique est partiale," déclare Shapira.

dimanche 19 avril 2009

Un touriste autrichien : « Je n’ai jamais connu ce genre d’expérience, même pas dans des pays communistes ».

Drôle de mésaventure que celle qui est arrivée récemment à deux touristes autrichiens en visite à Londres. En effet, ce père et son fils, amateurs d'une vision des lieux visités plus proche de la vie des gens que celle qui intéresse d'habitude les touristes, ont eu la désagréable surprise de se voir contraints par deux policiers d'effacer les photos prises au cours de leur séjour.

Et ce, au nom de la lutte contre le terrorisme.

Certes, il est probable que l'acte de ces policiers ne correspondait à aucune directive officielle donnée aux forces de l'ordre et qu'il s'agisse surtout d'un excès de zèle.

Oui, mais cette mésaventure nous rappelle que lorsqu'on donne des pouvoirs aux forces de l'ordre, elles tendent tout naturellement à s'en servir et parfois à en abuser pour des motifs que les policiers peuvent trouver cohérents avec la mission dont ils sont chargés.

L'article sur cet incident désagréable mais somme toute mineur fait d'ailleurs le lien avec la gestion policière des manifestations contre le G20, marquées par le décès de Ian Tomlinson et un certain nombre d'autres brutalités policières.

Le fait est qu'en Europe, on a l'habitude, à juste raison, de montrer du doigt les manques de libertés publiques et la répression policière tels qu'on les observe dans de nombreux endroits du monde.

C'est cependant oublier que les libertés publiques qui existent en Europe ne sont pas des dons du ciel mais le fruit de luttes séculaires et qu'elles sont réinventées chaque jour dans le cadre de rapports de forces politiques, économiques et sociaux.

Réinventées pour le meilleur ou... pour le pire. C'est-à-dire que si l'Europe, ici le cas du Royaume Uni, a connu une extension du champ des libertés publiques, ce dernier peut aussi connaître une régression qui pourrait aller à la mise en place par petites touches de quelque chose qui ressemblerait à un Etat policier. Et c'est un des principaux effets des lois et des plans supposés participer de la lutte contre le terrorisme.

Pour l'heure, la masse des citoyens peine à se rendre compte de ce qu'elles préfigurent dans la mesure où la plupart des personnes qui en subissent les conséquences les plus importantes appartiennent à des minorités ethno-religieuses. On notera qu'en France comme au Royaume Uni, les interpellations se succèdent parmi les membres de ces communautés ; régulièrement des « membres d'al Qaïda » sont interpellés puis mis au cachot avant d'être le plus souvent libérés sans inculpation ou après un non lieu.

Aujourd'hui les minorités dites visibles, demain...


Et quand notre touriste autrichien dit qu'il n'a jamais vécu cette expérience, même en pays communiste, je pense qu'il faut le prendre au sérieux.


Des policiers effacent les photos prises par des touristes à Londres pour 'prévenir le terrorisme'


Par Matthew Weaver et Vikram Dodd, The Guardian (UK) 16 avril 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri


Un touriste autrichien qui avait photographié des autobus et des stations de métro déclare que ce 'pénible incident' l'a dissuadé de revenir à Londres

Comme la plupart des gens qui visitent Londres, Klaus Matzka et son fils Loris ont pris plusieurs photographies de quelques-uns des symboles de la ville, dont le fameux autobus rouge à étage. De manière peut-être plus inhabituelle, ils ont aussi pris des photos de la gare routière de Vauxhall que Matzka considère comme de "la sculpture moderne".

Mais les deux touristes affirment avoir dû rentrer chez eux à Vienne sans leurs photos de vacances après avoir été contraints par deux policiers à effacer les photos de leurs appareils au nom de la prévention du terrorisme.

Matzka, un cameraman télé à la retraite âgé de 69 ans et qui apprécie l'architecture moderne s'est entendu dire qu'il était « strictement interdit » de photographier quoi que ce soit en rapport avec les transports. Les policiers ont également relevé l'identité des deux touristes, dont les numéros de leurs passeports et l'adresse de leur hôtel.

Dans une lettre à notre journal, Matzka écrit : «Je comprends la nécessité d'être vigilant dans une époque de terrorisme, mais n'est-il pas naïf de penser que le terrorisme peut être prévenu en terrorisant les touristes ?»

La police métropolitaine a indiqué qu'elle enquêtait sur ces allégations.

Au cours d'un entretien téléphonique, Matzka nous a dit depuis Vienne : « Je n'ai jamais connu ce genre d'expérience où que ce soit dans le monde, même pas dans des pays communistes.»

Il a décrit son état de choc quant lui ainsi que son fils âgé de 15 ans ont été obligés d'effacer de leurs appareils toutes les photos concernant des moyens de transports, dont des images de la station de métro Vauxhall.

Il affirme qu'il ne reviendra plus à Londres après cet incident qui a eu lieu la semaine dernière au centre de Walthamstow, au nord-est de Londres.

«Notre habitude est de sillonner les villes d'un bout à l'autre des terminus ferroviaires, nous aimons aller dans des lieux où d'autres touristes ne vont pas. Vous apprenez à connaître une ville en allant dans des lieux de ce genre, pas dans les places de centre cille. Il faut aller aussi à Buckingham Palace, mais vous devez aller ailleurs pour parvenir à connaître la ville,» dit-il.

Il affirme que cet « incident pénible » a tué chez lui toute envie de nouveaux voyages dans cette ville.»

Jenny Jones, membre de la Metropolitan Police Authority et élue du parti des «Verts» au conseil municipal de Londres affirme qu'elle soulèvera cet incident auprès de Sir Paul Stephenson; chef de la police métropolitaine, dans le cadre de discussions sur la gestion policière des manifestations contre le G20.

«C'est un autre exemple de la police qui abuse de ses pouvoirs en matière anti terroriste, » dit-elle. « Ils les utilisent d'une manière totalement inappropriée.»

«Je soulèverai ce problème avec le responsable de la police. Je lui ai déjà écrit au sujet de policiers qui confisquent des appareils photos et empêchent des gens de prendre des photos et je n'ai pas manqué de signaler que si des gens n'avaient pas pris des photos, nous n'aurions rien su sur la mort de Ian Tomlinson ou sur la femme qui a été frappée par un agent de police.»

Une porte parole de la police métropolitaine a déclaré : « L'intention de la police n'est pas d'empêcher les touristes de prendre des photos et nous étudions les allégations qui ont été faites.» La police dit n'avoir connaissance d'aucune interdiction de photographier les moyens de transports publics de la capitale.


lundi 13 avril 2009

Le lobby sioniste tente (encore) d’empêcher un discours de Desmond Tutu

Le lobby sioniste ne gagne pas à tous les coups. Encore une fois, il a tenté d'empêcher une prise de parole de l'archevêque Desmond Tutu dans une université des Etats Unis.

Mais cette fois, la direction de l'université, celle du Michigan, n'a pas cédé malgré les accusations indécentes d'antisémitisme portées à l'encontre du prix Nobel de la paix.

Ce n'est pas que la direction de l'université a été emportée par une fièvre antisioniste ; la même direction se dit fermement opposée au boycott de l'entité sioniste.

Non, c'est simplement qu'il est difficile de faire croire à une personne douée de discernement que Desmond Tutu est antisémite. Et c'est aussi qu'une annulation de l'invitation faite à l'archevêque aurait entrainé des remous non seulement à l'intérieur du campus mais aussi dans les universités sudafricaines avec lesquelles l'université d Michigan entretient d'importantes relations.

Et enfin, il y a la mobilisation en faveur de la Palestine d'étudiants et de membres du corps enseignant. Ce n'est pas pour rien que l'organisation Hillel, présente sur le campus, fait plutôt profil bas.


Une organisation critique l'invitation de Tutu par l'université du Michigan

Simon cite la liberté académique en réponse aux critiques

par Matthew Miller, Lansing State Journal (USA)10 avril 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri
EAST LANSING – L'Université d'Etat du Michigan a annoncé la semaine dernière que l'archevêque Sudafricain à la retraite Desmond Tutu ferait le discours de rentrée universitaire. Deux jours plus tard, l'Anti-Defamation League, un groupe de pression juif a émis une protestation.

Dans une lettre à Lou Anna Simon, présidente de l'Université de l'Etat du Michigan, deux responsables de l'ADL écrivent que Tutu, dont l'opposition à l'apartheid dans les années 80 lui a valu le prix Nobel de la paix, a fait des déclarations sur Israël qui «charriaient une franche intolérance contre… le peuple Juif.»

Ils affirment que la proposition d'un boycott académique et culturel d'Israël, que Tutu soutient, était « basée sur des idées qui sont antisémites et devraient faire l'objet de l'anathème par toutes les institutions d'enseignement supérieur réellement investies en faveur de la liberté académique.»

Ils demandent à l'Université du Michigan de reconsidérer son invitation.

Simon a répondu cette semaine. Elle a dit non.

Tout en remarquant que des dirigeants de l'université s'étaient publiquement opposés à un tel boycott, elle écrit : «L'Université d'Etat du Michigan rejette la notion que les échanges intellectuels et les activités académiques devraient faire les frais de dissensions politiques.»

C'est une affaire apparemment ouverte puis close mais elle a provoqué des petits remous sur le campus.

Des professeurs et des étudiants interviewés ce mardi sont unanimes dans leur soutien à la position de Simon sur la liberté académique et pour permettre à Tutu de s'exprimer.

Les opinions divergeaient sur la tactique de l'ADL et sur le boycott préconisé par Tutu.

David Wiley est un professeur de sociologie qui a dirigé le Centre d'Etudes Africaines de l'université du Michigan pendant trente ans avant d'en quitter la direction cette année. Il avait joué un rôle dans la décision de l'Université d'Etat du Michigan de ne plus investir en Afrique du Sud en 1978. Et il qualifie de «déplacée» la requête de l'ADL.

« Encore et toujours, l'ADL et d'autres organisations juives font l'amalgame entre le fait de critiquer Israël et l'antisémitisme, » dit-il. «En fait, l'évêque Tutu a toujours été pour l'inclusion des marginaux, que ce soient les noirs en Afrique du Sud ou la communauté juive.»

Tutu a déclaré soutenir l'existence de l'Etat d'Israël. Il a aussi comparé le traitement des Palestiniens à celui des noirs pendant l'apartheid.

Et il est partie prenante de la campagne aux USA pour un boycott académique et culturel d'israël qui vise à cesser les relations et les investissements dans les institutions académiques et culturelles israéliennes jusqu'à ce qu'Israël se retire des territoires occupés de la bande de Gaza et de Cisjordanie.

Un tel boycott, affirme Ken Waltzer, directeur des études juives à l'Université du Michigan, porterait un coup sévère au travail de son programme. Il punirait les Israéliens les plus engagés pour la paix.

Et il « repose sur une analogie entre l'Afrique du Sud et Israël qui est manifestement fausse et ignoble. »

Geoff Levin, étudiant en deuxième année à l'université et responsable de l'organisation étudiante Hillel pour l'Université d'Etat, dit respecter les réussites de Tutu, mais est attristé par ses positions sur Israël.

«Je ne ferais aucune pression pour son retrait de la liste des orateurs en raison des grandes choses qu'il a réalisées,» dit-il.

« Mais je pense que les pro Israël et la communauté juive doivent exprimer notre mécontentement à propos de ce vers quoi il pousse.»

Salah Hassan enseigne l'anglais à l'Université d'Etat du Michigan et est membre de Michigan Professors Against Occupation, un groupe ad hoc qui s'oppose à l'occupation par Israël de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem Est.

« La meilleure façon de d'y mettre un terme à cet appel au boycott, » dit-il, « serait de mettre fin à l'occupation.»

«L'ADL a tout à fait le droit de protester contre la venue de quelqu'un qu'elle n'aime pas, » dit-il.

« Mais en réalité, si la présidente de l'université avait accepté de retirer l'invitation, cela aurait provoqué une forte polémique.»

samedi 11 avril 2009

Alain Souchon, il est trop... top

Juste pour le plaisir, Alain Souchon qui chante Sidi Ferrouch (Sidi Fredj) en français et en arabe.
Bon, il chante en arabe comme un pied, mais le résultat est là, à son image, super sympathique
Ce clip m'a fait craquer.

Lien vers la vidéo trouvé grâce à musique.arabe.over-blog

Les pirates Somaliens, al Qaïda, Bush et Obama

Je vous avais déjà parlé des actes de piraterie pratiqués au large des côtes somaliennes. L'actualité me donne l'occasion d'y revenir puisque cette piraterie fait encore la une des organes de presse en France comme ailleurs.

Un certain nombre de puissances, dont la France, se sont coalisées pour lutter contre le phénomène qui a touché 130 navires marchands en 2008.

Aux Etats-Unis, les récents événements ont cependant provoqué un débat sur la politique à suivre en la matière. Ce débat se focalise sur une organisation «extrémiste» nommée Shabab (jeunesse):

Des responsables Etatsuniens affirment que l'organisation, qui contrôle une partie de la Somalie, pose un dilemme. Ils soulignent son expansion rapide, les liens entre ses dirigeants el le réseau terroriste al Qaïda, et la présence d'Etatsuniens et d'Européens dans ses rangs. Mais ils déclarent qu'il n'y a aucune preuve que l'organisation prépare des attentats hors de Somalie.

Les mêmes responsables critiquent de manière à peine voilée l'administration Obama qui a adopté une approche plus prudente et moins agressive [que l'administration Bush] de ces questions de sécurité.

On voit bien que la piraterie est un des dossiers peau de banane dont a hérité Obama. On se souviendra, c'est quand même assez récent, que le gouvernement Bush avait encouragé l'armée éthiopienne à renverser par la force l'Union des Tribunaux Islamiques qui gouvernait une partie du territoire somalien et en contrôlait la capitale. Il était reproché justement à cette Union des Tribunaux d'avoir partie liée à al Qaïda.

Si on suit bien la logique étatsunienne, les pirates se rattachent à une organisation liée à al Qaïda ; l'Union des Tribunaux Islamiques était aussi liée à al Qaïda.

Déduction logique : les actes de piraterie auraient du culminer lorsque les Tribunaux Islamiques étaient au pouvoir.

Le problème est que c'est exactement le contraire qui s'était passé ainsi que nous le rappelle cet article tiré des archives du Sydney Morning Herald.

Au passage, rappelons que le mot « sharia » ne signifie pas loi en arabe. La sharia n'est donc d'aucune façon la «loi» islamique pas plus qu'il n'existe qu'une loi dite islamique, la pluralité étant de règle dans ce domaine.

La crainte de la loi islamique effraye les pirates

Par Colin Freeman à Mogadiscio et Justin Stares à Bruxelles
Sydney Morning Herald (Australie) 17 octobre 2006
traduit de l'anglais par Djazaïri

Le nouveau pouvoir islamique en Somalie a débarrassé le pays des pirates qui terrorisaient les navires de plaisance et les cargos au large de ses côtes.

Depuis que ce pays d'Afrique orientale a sombré dans l'anarchie il y a 15 ans, ses 4 000 kilomètres de côtes offraient un refuge pour des pirates armés qui utilisent des embarcations à grande vitesse pour s'emparer des bateaux de passage.

Mais depuis que la nouvelle Union des Tribunaux Islamiques a pris le contrôle de Mogadiscio et d'une grande partie du sud du pays, la piraterie a été pratiquement éliminée sous la menace de sévères punitions aux termes de la sharia.

Cette répression a été soulignée dans un rapport récent du Merchant International Group, spécialisé dans le conseil aux entreprises sur le commerce dans les points chauds autour du globe.

« L'emprise du pouvoir islamiste à travers les tribunaux islamiques mérite une attention particulière, » déclare l'organisation. « Plus de 40 attaques contre des bateaux avaient été signalées dans et autour des eaux somaliennes entre mars 2005 et juillet 2003, mais pas un seul acte de piraterie n'a été rapporté dans ce secteur dans les mois qui ont suivi [la prise de pouvoir des tribunaux).

La piraterie somalienne a fait la une en novembre dernier quand, à 70 miles nautiques de la côte, des embarcations chargées de bandits armés de mitrailleuses et de lance grenades avaient attaqué le Seabourn Spirit, un navire de croisière de luxe battant pavillon américain.

Les touristes à bord ont relaté comment ils avaient craint pour leurs vies jusqu'à ce que l'équipage parvienne à faire fuir les pirates en utilisant un sonic gun spécial qui émet un bruit à fort volume à en crever les tympans.

En guise de précaution, le Bureau Maritime International a conseillé aux navires de ne pas s'approcher à moins de 160 kilomètres de la côte somalienne.

La chute du nombre d'incidents de piraterie reflète le succès de l'Union des Tribunaux Islamiques à rester l'ordre et la loi sur la terre ferme. Jusqu'en été, la Somalie était largement sous le contrôle de seigneurs de la guerre rivaux. On pense que la plupart des organisations de pirates dépendaient des milices des seigneurs de la guerre.

Alors que leurs détracteurs disent que l'Union des Tribunaux Islamiques est un mouvement lié à al Qaïda qui prévoit d'introduire de strictes restrictions de la vie sociale dans le style des Talibans, dont l'interdiction des films et de la musique, de nombreux Somaliens ordinaires considèrent que c'est la seule alternative à l'anarchie.

La chute des actes de piraterie est attribuée à la menace de punir quiconque est impliqué par l'exécution ou l'amputation.

Qu’on se le dise, il n’y a pas de lobby sioniste

L'article qui suit illustre bien la censure qu'exerce le lobby sioniste dans le milieu universitaire aux Etats-Unis. Si l'entité est, dit-on en Occident, l'unique démocratie du Proche Orient, il faut croire que son usage ne doit être réservé qu'au peuple élu, non seulement dans les frontières qu'il s'est arrogées par la force des armes mais aussi au delà dans la lointaine Amérique.

Le procédé est tout ce qu'il y a de bien rôdé : une ou plusieurs associations étudiantes invitent un orateur à animer une conférence débat ; une ou plusieurs associations d'étudiants sionistes protestent ; l'administration de l'université annule l'événement.

C'est que les associations d'étudiants sionistes ne sont pas de vulgaires petites associations locales. Dans l'exemple présenté, il s'agit d'Hillel, une puissante organisation présente sur la plupart des campus, et pas seulement aux Etats-Unis, et imbriquée dans l'immense réseau des associations et organisations sionistes.

Si on lit attentivement l'article, on comprend que les dirigeants de l'administration ont craint que l'exposé de Norman G. Finkelstein ne soit suivi d'un débat houleux, voire violent au sens physique du terme. C'est certainement que Hillel a laissé entendre à la direction qu'elle devait agir faute de quoi...

Faute de quoi, il y aurait du grabuge sur le campus. Et faute de quoi, l'université pourrait voir certains donateurs se détourner d'elle. En ces temps de crise financière, voilà un luxe que peu d'institutions d'enseignement peuvent se permettre.

Car des organisations sionistes financent cette université puisqu'elle héberge le Strassler Family Center for Holocaust and Genocide Studies dont on imagine la qualité de la contribution à la science historique. Et, nous dit le responsable de l'université, il fallait éviter que la conférence d'un autre spécialiste de l'holocauste ne télescope les conférences prévues à peu près à la même date par le centre Strassler.

Sauf que l'université n'a pas reporté mais annulé la conférence ; et que Finkelstein n'est pas tant un spécialiste de l'holocauste que celui qui dénonce méthodiquement l'exploitation des malheurs des Juifs par l'entité sioniste.

Ce genre de pratiques est difficilement concevable dans le milieu universitaire français quoique... Pour l'heure elles sont réservées à ceux qui d'une manière où d'une autre dépendent de mécaniques entrepreneuriales. N'est-ce-pas Dieudonné ? Mais oui, Siné !


La Clark University annule l'invitation du spécialiste de l'holocauste

Calendrier et controverse invoqués

par Matt Byrne, Boston Globe (USA) 10 avril 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri

La Clark University a annulé une conférence-débat prévue à la fin de ce mois et animée par Norman Finkelstein, le spécialiste controversé de l'holocauste, expliquant que sa présence « favoriserait la controverse et non le dialogue ou la compréhension » et serait en conflit avec un autre événement similaire programmé à peu près à la même date.

La Clark University Students for Palestinian Rights, une association d'étudiants du campus de Worcester, avait organisé une prise de parole par Finkelstein le 21 avril, indique Tom Macmillan, président de l'association. Les dirigeants de l'université, cependant, ont soutenu que le thème et le calendrier de cette intervention entraient en conflit avec un événement de nature similaire sponsorisé par l'université.

Dans une lettre au journal du campus universitaire, John Bassett, le président de l'université écrit : « L'université reste déterminée à inviter un large spectre d'orateurs pour encourager la diversité des opinions sur des sujets controversés. Ma décision est motivée par sa programmation prématurée et malencontreuse. »

La prise de parole de Finkelstein entrerait en conflit avec une conférence du même type organisée par le Strassler Family Center for Holocaust and Genocide Studies, programmée du 23 au 26 avril 2009, deux jours après celle de Finkelstein, explique Bassett dans sa lettre. Cette conférence pourrait voir l'intervention de spécialistes de l'holocauste dont MacMillan indique qu'ils pourraient être en désaccord avec Finkelstein.

Même si Bassett écrit qu'il ne croit pas que les étudiants envisageaient Finkelstein comme un affront pour la conférence, il dit penser qu'il pouvait être perçu de la sorte.

« Il est possible que notre compréhension des conflits du Moyen Orient sorte enrichie de discussions avec le professeur Finkelstein, » écrit Bassett dans sa lettre. « Mon jugement est, toutefois, qu'une prise de parole du professeur Finkelstein le même soir que celui de notre conférence prévue de longue date ne pourra que susciter la controverse et non le dialogue et la compréhension. »

John Foley, secrétaire général adjoint de l'université, n'a pas souhaité s'exprimer lorsque nous l'avons contacté hier soir. Jane Salerno, une porte parole de l'université s'exprimera ultérieurement.

Finkelstein avait accepté l'invitation en février, et l'association étudiante avait obtenu des fonds de la part de plusieurs autres associations de l'université pour aider à payer les frais afférents à la conférence.

La polémique a été portée à l'attention de l'administration de l'université après que Hillel, une association juive de l'université, a formulé une objection à la venue programmée de Finkelstein.

Selon MacMillan, Bassett a réuni lundi MacMillan, deux autres membres de l'association et quelques autres cadres de l'université, dont des membres de la sécurité pour discuter de la conférence de Finkelstein.

Lors de la conférence, l'administration a suggéré qu'au moins six agents de sécurité en tenue ou en civil soient présents au cas où le débat deviendrait violent, explique MacMillan.

Finkelstein a été au centre d'une controverse par le passé. En juin 2007, l'université DePaul à Chicago avait refusé la candidature de Finkelstein à un poste de titulaire après qu'une querelle avec le professeur de droit d'Harvard Alan Dershowitz ait connu une escalade quand Dershowitz s'est publiquement opposé à la titularisation de Finkelstein.

Finkelstein affirme dans son livre « Beyond Chutzpah : sur le mésusage de l'antisémitisme et le mauvais traitement fait à l'histoire » qu'Israël se sert des accusations d'antisémitisme pour écarter les critiques, une réponse au livre de Dershowitz « The Case for Israel (en défense d'Israël). »

La décision de Clark de refuser la conférence de Finkelstein intervient moins d'un mois après la démarche similaire d'une faculté de Boston, interdisant à William Ayers, professeur à l'université de Chicago et ancien membre de Weather Underground, de s'exprimer sur le campus à la demande d'une association étudiante.


vendredi 10 avril 2009

La lucidité visionnaire de Léonard Cohen

On ne prétendra pas ici que Léonard Cohen est hostile au sionisme. Je n'en suis pas certain du tout et les informations à ce sujet, même si elles sont rares, laissent à penser qu'il est favorable au sionisme.

Mais Léonard Cohen est avant tout un poète dont la sensibilité absorbe et renvoie ce qu'il y a de beau et de laid dans notre existence, et sa sensibilité poétique a évidemment capté ce que le sionisme avait de laid, même aux yeux du Juif qu'il dit être.

Ce qui donne ce poème daté des années 1970 et qui dénote une lucidité dont peu de politiciens sont capables de faire preuve. Ainsi, Léonard Cohen parle du peuple juif embarqué dans la construction d'un nouveau Dachau, à l'image du camp de concentration du même nom.

Cohen faisait donc déjà à l'époque un rapprochement entre le sort fait aux Palestiniens et les camps nazis, une image pourtant réfutée avec horreur et indignation par la majorité des politiciens Occidentaux, sans parler des sionistes bien entendu.

On ne pourra donc que souscrire aux paroles de cet autre grand artiste qu'est Jean Ferrat :



QUESTIONS AU SHOMRIM:

par Leonard Cohen (tentative de traduction par Djazaïri)

Et mon peuple bâtira-t-il un nouveau Dachau
Pour l'appeler amour,

Sécurité
Culture juive
Pour les enfants aux yeux sombres
Brûlant dans les étoiles

Tous nos chants hurleront-ils
Comme les aigles enragés de la nuit

Dès lors que Yiddish, Arabe, Hébreu et Vietnamien
Sont un mince filet de sang qui marque le côté

De chambres métalliques innommables
Je te connais Chaverim
La jeunesse perdue des nuits d'été de notre enfance
Que nous passions aux coins des rues à découvrir la vie

Dans nos maigres connaissances de Marx et Borochov
Tu m'avais appris la symphonie italienne
Et le Nouveau Monde.

Et fait un sketch sur les enfants Arabes qu'on explose
Tu m'avais appris beaucoup de chansons
Mais aucune aussi triste
Que le napalm tombant lentement dans l'obscurité
Vous étiez nos héros chantants en 48
Oserez-vous vous demander qui vous êtes maintenant

Nous, toi et moi, étions amants autrefois

Car seules les nuits sauvages de lutte dans la neige d'or
Peuvent faire un amour
Nous marchions au clair de lune
Et tu me demandais de mener l'Internationale

Et maintenant mon fils doit mourir
Parce qu'il est Arabe
Et ma mère aussi, parce qu'elle est Juive
Et toi et moi
Pouvons seulement pleurer
Le peuple Juif doit-il
Construire aussi nos Dachaus ?



Leonard Cohen, poème des années1970's

Lien vers le texte original


jeudi 9 avril 2009

Les manuscrits volés de la Mer Morte

La résistance palestinienne est multiforme. Il y a la résistance armée, celle qui apparait avec le plus d'évidence. Mais d'autres formes de résistance toutes aussi importantes existent notamment la résistance culturelle.

Il importe en effet de faire vivre la culture palestinienne car cette dernière a également été pillée par les délinquants sionistes qui ne se sont pas contentés de s'approprier le sol.

L'article que je vous propose illustre un aspect nettement visible de ce pillage pour l'observateur étranger. Il s'agit du pillage par les sionistes des vestiges archéologiques issus des territoires palestiniens occupés après 1967.

Ici, il s'agit tout simplement des fameux manuscrits de la Mer Morte découverts par hasard en 1947. Entreposés et accessibles aux chercheurs initialement à Jérusalem Est, ces manuscrits ont été volés par les pillards sionistes qui se les sont appropriés et se permettent même de les prêter à des musées étrangers. Prêter ce qui ne leur appartient pas est certainement une caractéristique sioniste.

Pour la première fois, mieux vaut tard que jamais, des responsables palestiniens adressent une protestation officielle auprès d'un Etat et d'un musée qui accueillent une partie de ces manuscrits.

Cette démarche est intéressante car, outre qu'elle rappelle la spoliation des Palestiniens, elle participe d'un harcèlement de l'entité sur des principes de droit.

On verra maintenant si le public cultivé des Etats dits démocratiques sera sensible au fait que les objets de sa curiosité sont en réalité des biens volés.


Tempête autour des Manuscrits de la Mer Morte au Royal Ontario Museum

Par Oakland Ross, Toronto Star (Canada) 9 avril 2009 traduit de l'anglais par Djazaïri


Jérusalem – L'exposition programmée d'anciens manuscrits moyen orientaux à Toronto risque de plonger le Canada, et le Royal Ontario Museum (ROM), au milieu de l'interminable conflit entre Israéliens et Palestiniens.

À partir de Juin, le ROM accueillera pour six mois les fameux manuscrits de la Mer Morte dans une exposition organisée en coopération avec le Service des Antiquités Israéliennes.

Mais de hauts responsables Palestiniens ont affirmé que l'exposition enfreignait le droit international et ont appelé le Canada à l'annuler.

Dans des courriers adressés au premier ministre Stephen Harper et à la direction du ROM, les hauts responsables Palestiniens affirment que les rouleaux – généralement considérés comme une des plus grandes découvertes archéologiques du 20ème siècle – ont été acquis illégalement par Israël quand l'Etat juif a annexé Jérusalem Est en 1967.

«L'exposition amènerait à montrer des pièces retirées des territoires palestiniens, » explique Hamdan Taha, directeur général du département archéologique au ministère palestinien du tourisme et des antiquités.

«Je pense qu'il importe que les institutions canadiennes se comportent de façon responsable et en accord avec les obligations du Canada.»

Selon les Palestiniens, l'exposition prévue au ROM viole au moins quatre conventions ou protocoles sur le traitement des biens culturels qui ont été acquis illégalement.

Le Canada comme Israël sont signataires de tous ces accords, disent les Palestiniens.

La lettre de protestation envoyée cette semaine à Harper était signée par Salam Fayyad, premier ministre de l'Autorité Palestinienne, le deuxième personnage de l'Autorité. La lettre au ROM portait la signature de Khouloud Daibes, ministre du tourisme et des antiquités.

« C'est la première fois que j'entends parler de ce problème, » a déclaré hier William Thorsell, directeur du ROM. « Je comprends que les Palestiniens mettent sur le tapis la propriété [des manuscrits]. Mais je suis tout à fait certain que les rouleaux répondent aux critères de la loi. »

Hier, des fonctionnaires du ministère canadien des affaires étrangères n'avaient pas de réactions sur ce dossier au moment où le Star les a contactés.

Les rouleaux ont été découverts dans onze grottes de la côte nord-ouest de la Mer Morte, essentiellement en 1947 et 1956, et leur propriété a longtemps été un sujet de dispute acharnée entre les autorités israéliennes et palestiniennes.

«Nous sommes les gardiens des manuscrits de la Mer Morte, » déclare Phina Shor, chef du département de traitement et de conservation des collections du service des antiquités israéliennes. « En tant que tels, nous avons le droit de les exposer et de les conserver. »

Ecrits essentiellement sur du parchemin et en partie sur du papyrus, les rouleaux renferment environ 900 manuscrits en tout et se sont décomposés tranquillement pendant une vingtaine de siècles jusqu'à leur découverte accidentelle en 1947 par un jeune bédouin Arabe.

Le moment de la découverte coïncidait avec la créaton d'Israël comme Etat indépendant et rencontra un profond écho chez les Juifs, pour les rouleaux en eux-mêmes et aussi pour leur contenu et leurs origines qui semblaient confirmer un lien ancien avec la Terre Sainte qui remonte à la destrucion du second temple juif en 70 après JC – et au delà.

«La découverte des manuscrits de la Mer Morte est un tournant dans l'étude de l'histoire du peuple juif dans les époques reculées, » explique un texte du site web de l'Israeli Museum qui désormais est le lieu de dépôt permanent des rouleaux, « car jamais auparavant un trésor littéraire d'une importance aussi considérable n'avait été mis en lumière. »

Les grottes contenant les rouleaux se trouvaient vers Qumran, dans ce qui est maintenant la Cisjordanie palestinienne.

A partir de 1947 et pendant près d'une décennie, des experts du Rockfeller Museum dans Jérusalem Est, le service des antiquités jordaniennes et l'Ecole biblique et archéologique française ont fouillé les grottes et sauvé les manuscrits dont seulement quelques uns ont été trouvés entiers. Le reste était dispersé en milliers de fragments.

Ecrits principalement en hébreu, et en partie en araméen et en grec, les rouleaux comprenaient environ 200 copies de parties de la Bible juive.

Au départ, les manuscrits furent accueillis au Rockfeller Museum à Jérusalem Est qui était sous contrôle jordanien à l'époque.

Cependant, après la guerre des six jours de 1967, Israël annexa unilatéralement les parties orientales de la ville, un acte que la plupart des pays occidentaux – dont le Canada – considèrent comme illégal devant le droit international. Les Israéliens ont retiré les manuscrits de Jérusalem Est pour les emporter dans la ville occidentale, où ils sont toujours.

Selon Shor, du service des antiquités israéliennes, des parties des manuscrits ont souvent été exposés dans d'autres pays – dont les Etats Unis, la Grande Bretagne, la Suisse, l'Allemagne et l'Australie – au cours des dix dernières années.


La protestation auprès du Canda est peut-être un dossier test pour les Palestiniens.

«Pour ce que j'en sais, le problème n'a jamais été soulevé dans le passé, » explique Thorsell.

Les Palestiniens affirment que les manuscrits figurent parmi les « millions » d'objets qu'Israël a retirés illégalement du territoire palestinien depuis 1967.


L'exposition prévue au ROM est intitulée Les manuscrits de la Mer Morte : des mots qui ont changé le monde. Elle doit se tenir du 27 juin au 3 juillet.


lundi 6 avril 2009

Comment dit-on racisme d'Etat en canadien?

Le Canada, c'est ce grand pays démocratique (aux mains actuellement d'une équipe néo conservatrice) qui vient d'interdire l'entrée sur son territoire du député britannique George Galloway au motif qu'il représenterait un risque pour la sécurité nationale.
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Bon, Galloway, s'il est comme les Canadiens un sujet de sa majesté n'est cependant pas citoyen du Canada, pas plus qu'il ne représente un risque sécuritaire d'ailleurs.


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Le Canada se signale encore par une singulière innovation. On apprend en effet que le gouvernement canadien vient de refuser d'octroyer un passeport à un de ses ressortissants coincé au Soudan, pays où il a été retenu six ans.


d
h
La raison invoquée est la même que celle qui a servi à éloigner George Galloway:
Abousfian Abdelrazik représenterait un risque de nature sécuritaire.
Peu importe que ce risque sécuritaire semble ressortir de l'imaginaire des autorités d'Ottawa. Toujours est-il qu'on n'a jamais vu un gouvernement d'un pays dit démocratique s'ingénier à empêcher le retour d'un de ses nationaux, quitte au besoin à le traduire en justice à son retour au bercail.
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Et comme certains le disent, si l'individu concerné par cette affaire avait eu la peau blanche et s'était appelé Martin, nul doute que les autorités canadiennes auraient fait tout le nécessaire pour le rapatrier, coupable ou innocent.


Quand un scientifique se penche sur le peuple élu, il y a problème.


Indéniablement, les journaux qui laissent leurs archives sur internet apportent un plus. C'est le cas de l'Observer/Guardian britannique qui a publié l'article que je vous propose en 2001.
Il s'agit d'une affaire de censure touchant un travail de recherche scientifique qui a eu le tort, outre d'appeler un chat un chat (un colon un colon fût-il juif) et de montrer que les Juifs indigènes du Moyen-Orient ne différaient en rien génétiquement des Palestiniens.
Ce qui revient à dire, Ô sacrilège, que le peuple élu ressemble comme une goutte d'eau au peuple non élu.
Mais attention, cette similarité génétique ne concerne que les Palestiniens et les Juifs indigènes de la région et pas ceux qui sont venus d'Europe. Ces derniers sont de complets allochtones dans la région proche orientale puisque ce sont tout simplement en majorité des Européens voire des Eurasiens.
Leurs ancêtres, en dépit de leur prétendue loi du retour, n'ont jamais foulé le sol palestinien. Pas plus que les Arabes venus du Hedjaz et du Nedjd ne se sont substitués aux indigènes de Palestine. Ces derniers, au fil du temps, sont soit restés Juifs, soit sont devenus Chrétiens ou Musulmans
Une preuve de plus que l'entreprise sioniste est absolument dépourvue d'une quelconque «légitimité » historique.

Par Robin McKie, rédaction scientifique, The Observer (UK) 25 novembre 2001, traduit de l'anglais par Djazaïri

Une note de recherche montrant que les Juifs du Moyen Orient et les Palestiniens sont génétiquement pratiquement identiques a été retirée d'une importante revue scientifique.
Les universitaires qui ont déjà reçu des exemplaires de Human Immunology ont été invités à arracher les pages fautives et à les jeter.
Un autocensure aussi radicale est sans précédent dans l'édition scientifique et a provoqué une inquiétude générale, entrainant la crainte qu'elle puisse impliquer l'élimination des travaix de recherche qui mettent en cause le dogme biblique.
'J'ai rédigé plusieurs centaines d'articles scientifiques, certains pour les revues Nature et Science, et ça na m'était jamais arrivé avant», a déclaré le rédacteur principal de l'article, professeur espagnol de génétique Antonio Arnaiz-Villena, de l'Université Complutense de Madrid. Je suis stupéfait'.
Le généticien britannique Sir Walter Bodmer ajoute : 'Si le journal n'aimait pas ce papier, il n'aurait tout d'abord pas du le publier. Pourquoi attendre sa parution avant d'agir ainsi?'
La rédactrice en chef du journal, Nicole Sucio-Foca, de l'Université de Columbia, New York, affirme que l'article a provoqué une telle multitude de plaintes par rapport à son contenu politique extrémiste qu'elle a été forcée de le répudier. L'article a été retiré du site Web de Human Immunology, tandis que des lettres ont été écrites aux bibliothèques et aux universités du monde entier, leur demandant d'ignorer ou de préférence de supprimer physiquement ces pages ». Arnaiz-Villena a été renvoyé du comité éditorial du journal.
Dolly Tyan, présidente de l'American Society of Histocompatibility and Immunogenetics, qui gère le journal, a déclaré à ses abonnés que la société est «choquée et embarrassée».
L'article, «L'Origine des Palestiniens et de leur parenté génétique avec les populations d'autres pays méditerranéens», étudie les variations génétiques impliquées dans les gènes du système immunitaire chez les populations du Moyen-Orient.
Comme d'autres recherches antérieures, l'équipe n'ont pas trouvé de données en faveur de l'idée que la population juive différait génétiquement d'autres populations de la région. Ce faisant, l'étude menée par l'équipe remet en cause les affirmations selon lesquelles les Juifs seraient un peuple particulier, un peuple élu et que le judaïsme est seulement héréditaire.
Au Moyen-orient, les Juifs et les Palestiniens ont en commun un patrimoine génétique très similaire et doivent être considérés comme très proches et non génétiquement séparés, établissent les auteurs. La rivalité entre les deux races est donc basée sur la 'culture et la religion, et pas sur des différences génétiques,' concluent-ils.
Mais le journal, ayant accepté le papier plus tôt dans l'année, affirme maintenant que l'article était biaisé politiquement et rédigé en recourant à des remarques 'inappropriées' sur le conflit palestino-israélien. Sa rédactrice en chef a expliqué la semaine dernière au journal Nature qu'elle avait été menacée de démissions en masse de ses membres si elle ne retirait pas l'article.
Arnaiz-Villena déclare n'avoir vu aucune des accusations formulées contre lui, malgré qu'on lui a promis la possibilité de voir les lettres envoyées au journal.
Il admet avoir utilisé dans l'article des termes qui prêtaient le flanc à la critique. Il y a une référence aux 'colons' juifs qui vivent dans la bande de gaza, et une autre parle des Palestiniens qui vivent dans des camps de 'concentration.'
'J'aurais peut-être du utiliser le mot 'settlers' au lieu de colons, mais quelle différence en réalité ? dit-il. (aucune, NdT).
'Et certes, j'aurais du écrire camps de réfugiés, pas camps de concentration, mais compte tenu du fait que j'évoquais des camps qui se trouvent hors d'Israël – en Syrie et au Liban – ça fait difficilement de moi un anti juif. Les références à l'histoire de la région, celles qui sont supposées être politiquement offensantes, ont été extraites de l'Encyclopaedia Britannica et d'autres ouvrages de base.'
Après les démarches faites par le journal, et l'annonce de protestations massives contre l'article, plusieurs scientifiques viennent d'écrire à la Society of Histocompatibility and Immunogenetics pour soutenir Arnaiz-Villena et pour protester contre cette mainmise despotique.
L'un d'entre eux déclare : 'Si Arnaiz-Villena avait trouvé des preuves que le peuple juif était très particulier, et non pas ordinaire, vous pouvez être certain que personne n'aurait objecté aux phrases contenues dans l'article. C'est une affaire très triste.'

dimanche 5 avril 2009

Les langues continuent à se délier sur l’influence du lobby sioniste aux Etats-Unis.

Les effets de l'ouvrage de John Mearsheimer et Stephen Walt ne cessent de se manifester aux Etats-Unis où les langues de hauts responsables se délient au sujet de l'influence du lobby sioniste sur la politique de leur pays.

Ces hauts responsables ne sont ni antisémites, ni même particulièrement hostiles à l'entité sioniste. Simplement, ils aimeraient que la politique étrangère de leur pays soit conçue d'abord en fonction des intérêts de ce dernier. Ce qui, selon eux, n'est apparemment pas le cas.

Après Chas Freeman, c'est au tour de John Gunther Dean, un ancien ambassadeur des Etats-Unis, de se livrer à des accusations contre l'entité sioniste, dont celle d'avoir attenté à sa propre vie et à celle de sa famille à Beyrouth en 1980. Son tort ? Avoir noué des contacts avec l'Organisation de Libération de la Palestine.

Dans cette époque nouvelle (et ultime avant sa disparition) qui s'annonce pour le sionisme, il ne restera aux partisans de Sion, outre la force brutale, que le black-out sur les informations qui pourraient choquer les opinions occidentales et la propagande (en général sous couvert «d'experts» agréés par les ambassades sionistes).


Un diplomate Etatsunien écrit à propos des menaces israéliennes

Par Barbara Crossette, The Nation (USA) 31 mars 2009, traduit de l'anglais par Djazaïri

Après l'accusation portée par Chas Freeman sur le blocage de sa nomination comme chef du National Intelligence Council par un « lobby israélien, » les mémoires en instance de publication d'un autre éminent ambassadeur ajoutent de nouvelles accusations fracassantes au débat. L'ambassadeur John Gunther Dean écrit que, au cours des années, il n'a pas seulement fait l'objet de pressions de la part d'organisations pro israéliennes et d'officiels à Washington mais qu'il a été aussi visé par une tentative d'assassinat inspirée par Israël en 1980 au Liban où il avait inauguré des liens avec l'Organisation de Libération de la Palestine.

Les soupçons de Dean selon qui des agents Israéliens auraient aussi pu être impliqués dans le mystérieux accident d'avion qui avait tué en 1988 le général Zia ul Haq, président du Pakistan, avait finalement abouti à la décision par Washington de le déclarer inapte psychologiquement, ce qui l'avait contraint à se retirer des affaires étrangères après trente ans de carrière. Après son retrait du service public, il a été réhabilité par le Département d'Etat, décoré pour ses états de services et finalement encouragé à écrire ses mémoires. Agé maintenant de 82 ans, Dean considère les attentions positives dont il a fait l'objet comme prouvant que les accusations d'aliénation mentale (qu'il qualifie de staliniennes) étaient fausses, supposition qui sera confirmée ultérieurement par un ancien directeur du service médical du Département d'Etat.

Dean, dont les mémoires sont intitulées « Zones de Danger: le combat d'un diplomate pour les intérêts de l'Amérique,» était ambassadeur des Etats-Unis au Liban en août 1980 quand un convoi de trois voitures qui le transportait avec sa famille avait été attaqué près de Beyrouth.

«J'avais été la cible d'une tentative d'assassinat par des terroristes qui utilisaient des fusils automatiques et des armes anti tank fabriqués aux USA et livrés à Israël, » écrit-il. « Des armes payées par les Etats-Unis et fournies à Israël étaient utilisée dans la tentative d'assassiner un diplomate Américain ! » Après cet événement, les théories conspirationnistes avaient fleuri au Moyen orient sur l'identité des organisateurs possibles de l'attentat et de ses motifs. Le Liban était dangereusement divisé en factions.

Le Département d'Etat avait enquêté, explique Dean qui n'a jamais été informé des résultats obtenus. Il écrit « avoir été au téléphone pendant trois semaines » pour ne rencontrer qu'un mutisme officiel à Washington. Depuis, Dean a appris d'experts en armement aux Etats-Unis et au Liban que les armes et les munitions utilisées pour l'attentat avaient été données par les Israéliens à une milice chrétienne alliée avec eux.

«Je sais avec une certitude absolue que le Mossad, le service de renseignements israélien, était impliqué à un niveau ou à un autre dans l'attentat, » écrit Dean qui rappelle les sévères critiques qu'il a subies de la part des politiciens et des médiats israéliens pour ses contacts avec les Palestiniens. «Sans aucun doute, notre allié israélien a essayé de me tuer en se servant d'un intermédiaire. »

Les mémoires de Dean, qui doivent être publiées en mai pour le compte de l'Association for Diplomatic Studies et des Training Memoir Series par New Academia Publishing, ont été lus et approuvés pour publication par le Département d'Etat avec seulement quelques changements mineurs, ne touchant pas aux points les plus importants soulevés par Dean. Le fil conducteur de son livre est que la diplomatie américaine devrait servir les intérêts américains, non ceux d'un autre pays même ami. Juif dont la famille avait fui l'holocauste, Dean avait mal vécu ce qu'il percevait comme le présupposé, même chez certains élus du Congrès, qu'il promouvrait les intérêts d'Israël dans sa mission d'ambassadeur.

Dean, qui parle français couramment, a commencé sa carrière diplomatique en ouvrant des missions américaines dans les nations nouvellement indépendantes d'Afrique occidentale au début des années 1960 avant de servir au Vietnam (ou il se considérait lui-même comme un « dissident loyal ») et fut ambassadeur au Cambodge (d'où il emporta le drapeau américain devant l'avanc ée Khmer Rouge), au Danemark, au Liban, en Thaïlande (où Chas Freeman fut son adjoint) et en Inde. On lui doit d'avoir évité un bain de sang au Laos dans les années 1970 en négociant un gouvernement de coalition incluant les communistes et les partis non communistes.

A l'occasion, c'était un diplomate qui provoquait le débat, n'hésitant pas à contredire ses supérieurs, et il prit souvent – et prend encore – des positions à contre courant. Il a toujours pensé, par exemple, que les Etats-Unis auraient dû essayer de négocier avec les Khmers Rouges au lieu de laisser le Cambodge dominé par leur horrible brutalité.

Ambassadeur en Inde dans les années 1980, il avait soutenu la politique de Rajiv Gandhi, le premier ministre de l'époque, consistant à aboutir à une sorte de coalition neutre en Afghanistan qui aurait pu empêcher l'instauration d'un Etat fondamentaliste islamique par les Moudjahidin armés par les USA et le Pakistan. Plusieurs années après le retrait soviétique d'Afghanistan, l'Inde continua à appuyer Najibullah, un brutal chef de la sécurité communiste que les troupes soviétiques en retraite avaient laissé derrière elles. Après l'avancée des Moudjahidin sur Kaboul, Najibullah avait refusé une proposition onusienne de sauf conduit pour l'Inde. Il fut abattu et son corps pendu à un lampadaire.

C'est au milieu de la phase finale du rôle des Soviétiques en Afghanistan que Dean s'est heurté au Département d'Etat pour la dernière fois. Après la mort du général Zia en août 1988, dans un accident d'avion qui avait également causé la mort d'Arnold Raphael, l'ambassadeur US au Pakistan, Dean a appris par de hauts responsables à New Delhi que le Mossad pouvait être à l'origine de l'accident au cours duquel le pilote et le copilote avaient été apparemment été neutralisés ou ont perdu le contrôle de l'appareil. Des soupçons existaient également sur un rôle éventuel de membres du Research and Analysis Wing, l'équivalent indien de la CIA. Israël et l'Inde s'inquiétaient des travaux du Pakistan sur l'arme atomique – la « bombe islamique. »

Dean était si préoccupé par ces informations, et la tentative du Département d'Etat de bloquer une enquête exhaustive du FBI sur le crash au Pakistan qu'il décida de rentrer à Washington pour des consultations directes. Au lieu des réunions qu'on lui avait promises, il fut informé que sa mission en Inde était terminée. Il fut envoyé en virtuelle assignation à domicile en Suisse dans une maison appartenant à la famille de son épouse Française, Martine Duphenieux. Six semaines plus tard, il était autorisé à rentrer à New Delhi pour récupérer ses biens et rentrer à Washington où il donna sa démission.

Soudainement, son dossier médical fut nettoyé et ses autorisations de sécurité rétablies. Il fut désigné pour la Distinguished Service Award et reçut une lettre de félicitations du Secrétaire d'Etat George Shultz. « Des années plus tard, » écrit-il dans ses mémoires, « j'ai appris qui avait ordonné le diagnostic d'inaptitude mentale à mon encontre. C'était le même homme que celui qui m'avait congratulé avec tant d'effusions après mon départ – George Shultz. »

Interrogé par téléphone la semaine dernière à son domicile parisien sur les motifs de George Shultz, Dean a seulement répondu, « Il a été forcé de le faire. »

Comme d’habitude motus et bouche presque cousue...

Oui, motus et bouche presque cousue car seulement trois médiats francophones en parlent sur la toile : le magazine Elle, le quotidien La voix du Nord et la Presse Canadienne.

On sait que le gang sioniste vient de renouveler son gouvernement. Un gouvernement d'extrême droite selon les critères en vigueur en Europe avec, en son sein, un certain Avigdor Lieberman à côté de qui Jean Marie Le Pen ou Jorg Haider font figure de gauchistes impénitents.

Certes la hasbara, la propagande sioniste, a entrepris de vendre ces personnages aux opinions occidentales en les présentant comme tout à fait fréquentables. Cette offensive propagandiste a été particulièrement nette sur France Inter ces derniers jours.

Mais bon, ce n'est pas le sujet de ce post puisque, ainsi que vous pouvez le constater en cliquant sur les liens proposés, l'objet du silence presque total de la presse francophone est la manipulation par des journaux ultra orthodoxes de la photo de présentation du nouveau gouvernement en charge de l'organisation délinquante sioniste.

En effet, les journaux en question ont manipulé cette photo, l'un pour effacer les deux membres femmes de ce gouvernement, l'autre pour carrément les remplacer par des hommes.

Voilà un sujet qui aurait sûrement eu plus d'écho s'il s'était agi d'un journal d'un pays musulman qui se serait livré à ce genre de manipulation de l'image.

Vous pouvez voir ci-dessous, grâce au Washington Post, la photo originale et la photo retouchée par un des journaux : les ministres Yated Neeman et Sofa Landver ont été remplacées par Ariel Atias et Moshe Kachlon.