mercredi 31 décembre 2008

Les terroristes sionistes préparent l'invasion du camp de concentration de Gaza par...

... un voyage consacré à l'étude des camps de concentration en Pologne.


Curieux de trouver ce genre d’informations dans un quotidien local des Etats-Unis. Apparemment les activités qui entrent dans le cadre de la formation des terroristes sionistes sont supposées intéresser le lecteur lambda.

C’est certainement un bon exemple de l’efficacité de la hasbara, la propagande sioniste, et de la mainmise que les propagandistes de Sion exercent sur la presse.

Personnellement, si j’étais ressortissant des USA, je serais tout bonnement scandalisé après la lecture de ce papier.

Mais apparemment les citoyens des USA ont envie de boire le calice jusqu’à la lie...

Des soldats de l’armée israélienne visitent des sites d’anciens camps de concentration

Local Hamilton (USA) 30 décembre 2008, traduit de l’anglais par Djazaïri

Des dirigeants de l’Anti Defamation League (ADL) d’Israël et des USA ont rejoint 150 officiers de l’armée israélienne en Pologne pour participer au programme « Témoin en Uniforme. » Ce programme amène des officiers et des soldats de l’armée israélienne sur les sites d’anciens camps de concentration nazis et d’autres sites liés à l’holocauste.

La mission était conduite par le le général Nahman Ash, médecin chef de l’armée et Abraham Foxman, directeur national de l’ADL. Le chef d’Etat-Major adjoint Dan Harel et l’ambassadeur d’Israël en pologne David Peleg accaompagnaient la délégation à Auschwitz.

M. Foxman a parlé de l’ADL et de l’armée israélienne qui partagent la mémoire de ceux qui ont péri pendant l’holocauste et a réitéré la composante affirmation de vie que représente le fait d’être à Auschwitz avec des soldats israéliens dont le travail est de protéger les citoyens d’Israël.

L’ADL a participé à des réunions et à des séances d’information avec des responsables du gouvernement polonais, des universitaires, des membres de la communauté juive et l’ambassadeur des USA en Pologne qui a donné des informations sur l’état actiel des relations entre la Pologne et les Etats-Unis.

Le programme « Témoin en Uniforme » transmet des valeurs humanistes basées sur le respect de « l’autre » - qu’il appartienne aux unités de l’armée israélienne, à des communautés ou à la population en général.

Le bureau israélien de l’ADL a fait une présentation générale de l’antisémitisme à près de 700 officiers Israéliens à leur retour de Pologne, en tant qu’élément du programme de formation de l’armée israélienne.

mardi 30 décembre 2008

Ca y est, je suis un "Juste parmi les Nations"

Mon ami, le conseilleur au nom de la hasbara, la propagande du Peuple Elu m'écrit ce qui suit sur un ton péremptoire en me souhaitant l'ineffable bonheur d'être effacé, comme ses congénères effacent actuellement des centaines de Palestiniens.
Ouvrons les guillemets et tremblons :


"lis bien ça pauvre con avant d'effacer,comme tu seras effacé un jour sale menteur

"Al Jazzera interviewe longuement des médecins à l’hôpital Shifa, devant des patients en état critique. Information ou propagande ? A-t-on jamais vu une caméra avoir l’impudeur de franchir le seuil de la salle de traitement d’un hôpital israélien après un attentat collectif arabe ?

L’un de vous a-t-il vu à la télévision l’intérieur d’un hôpital indien, géorgien ? Les corps déchiquetés, en long, en large et en détail, des victimes des attentats de Bombai ou de celles de la guerre à Tbilissi ?

Non, bien entendu, car les nations civilisées ne font pas la guerre avec les images de leurs blessés et de leurs morts, elles protègent, au contraire et à tout prix, la souffrance des premiers et la dignité des seconds

CE QUE CEUX DE TON ESPECE DE MERDE FONT EN PERMANENCE"

Si je résume, dans les pays civilisés, dont l'entité sioniste fait partie, en atteste qui se passe en Palestine et à Gaza tout particulièrement, on ne photographie ni ne filme dans les chambres d'hôpitaux où des soins sont prodigués.

La preuve qu'il dit la vérité :


Non, celui là n'est pas un bon exemple. Il s'agit d'Israel Puterman, un militant opposé au mur de séparation qui montre la balle en caoutchouc qu'un tir de l'armée sioniste lui a plantée dans la jambe.

Ca, c'est un soldat sioniste qui sait maintenant ce que c'est que d'affronter autre chose que des gamins qui lancent des cailloux.




Un autre terroriste sioniste blessé.




Un enfant sioniste blessé qui reçoit la visite du chef terroriste Olmert. Cet enfant a été victime de tirs palestiniens sur Askelon. Une victime innocente en raison du refus constant de ses gouvernants de négocier sérieusement avec les Palestiniens.
Notez que cette photo ne devait pas être publiée...

Les sionistes montrent cependant peu d'images prises dans les hôpitaux. Ils leur préfèrent les images d'évacuation de blessés.
Pourquoi?
Simplement pour épargner un choc psychologique à l'opinion sioniste et parce que la censure militaire fonctionne bien. Et d'autre part parce qu'ils ont en réalité peu de morts ou blessés civils.
Et que leurs hôpitaux s'apparentent moins à des morgues que ceux de Gaza.


Si j'ai tout bon, mon ami le sioniste va sûrement me considérer comme un "Juste parmi les Nations."

La sauvagerie sioniste en images.

Sur Uruknet, des images des résultats de la sauvagerie sioniste.

Les cinq soeurs victimes de l’holocauste sioniste avaient aussi un nom

Les cinq sœurs victimes innocentes de la sauvagerie du gang Olmert, Peres, Livni et consorts avaient un nom. Au risque de surprendre les barbares d'Occident et de Sion, il n'y a pas que les sionistes qui ont un nom.


Ces victimes s'appelaient :


Tahrir, 17 ans,


Ikram, 14 ans,


Samar, 13 ans,


Dina, 8 ans et


Jawaher, 4 ans.


Leurs noms seront cités par l'accusation quand viendra, tôt ou tard, le moment du jugement des terroristes sionistes.


'Je ne voyais aucune de mes filles… '


The Age (Australie) 31 déc. 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri


Alors qu'Israël accroît sa pression sur Gaza, cinq filles de la même famille périssent


La maison de famille était petite : trois pièces, une cuisine minuscule et une salle de bains, construite en briques de béton de mauvaise qualité, avec un toit en ondulé en amiante, dans le quartier N°4 du camp de réfugiés de Jabaliya eu nord de Gaza. Il y a des centaines de maisons semblables massées dans les rues étroites, accueillant une partie des familles les plus pauvres et les plus vulnérables d'une bande de Gaza surpeuplée.

Mais c'est cette maison, où Anwar et Samira Balousha vivaient avec leurs neuf jeunes enfants, qui a eu la malchance d'avoir été construite à côté de ce qui deviendra, tard dans la soirée de dimanche, une autre cible de la campagne dévastatrice des bombardements israéliens.

Une bombe israélienne a frappé vers minuit la mosquée Imad Ali dans le camp de réfugiés, détruisant le bâtiment et entraînant l'écroulement de plusieurs magasins et d'une pharmacie à proximité.

La déflagration a été si forte qu'elle a aussi détruit la maison des Balousha qui, hier, se trouvait à l'état de ruine. Les sept filles les plus âgées dormaient ensemble sur un matelas dans une chambre qui a subi le choc principal. Cinq ont été tuées à cet endroit : Tahrir, 17 ans, Ikram, 14 ans, Samar, 13 ans, Dina, 8 ans et Jawaher, 4 ans.

Ce furent les plus récentes parmi un nombre croissant de pertes civiles causées par la campagne israélienne de bombardement. Au moins 360 Palestiniens ont été déjà tués et 1960 blessés. Du côté israélien, quatre personnes ont été tuées par des roquettes palestiniennes.

Le ministre israélien de la défense Ehud Barak a dit que l'offensive « sera élargie et approfondie », soulevant la crainte d'une invasion terrestre.

Iman, 16 ans, est étendue dans la chambre avec ses sœurs mais par miracle, elle a survécu et n'est que blessée aux jambes. Elle avait finalement pu être extraite des décombres et envoyée d'urgence à l'hôpital. « Je dormais. Je n'ai pas entendu l'explosion, » a-t-elle dit hier alors qu'elle était assise en train de réconforter sa mère. « Je ne me suis réveillée que quand les briques me sont tombées dessus. Je voyais toutes mes sœurs autour de moi et je ne pouvais pas bouger.

D'au-dessus de moi, personne ne pouvait me voir. Les voisins et les ambulanciers ne pouvaient pas nous voir. Ils marchaient sur les briques au-dessus de nous. J'ai commencé à crier et j'ai dit à mes sœurs que nous allions mourir. Nous avons toutes crié : « Papa, maman. Venez nous aider. »

Ses parents dormaient dans la chambre contigüe avec leurs enfants les plus jeunes, Muhammad, 1 an et Bara'a, une enfant âgée d'à peine 12 jours. Leur chambre a été endommagée et tous ont été blessés mais ils ont survécu et ont été conduits à l'hôpital avant même qu'on retrouve les filles plus âgées.

Iman avait finalement reconnu la voix de son oncle parmi les secouristes et elle avait crié à nouveau pour appeler à l'aide.

« Il m'a trouvée et à commencé à retirer les briques et les gravats qui me recouvraient, » explique Iman. « Ils ont commencé par me tirer par les mains, il y avait encore des briques sur mes jambes.»

Sa mère Samira, 36 ans, qui avait vu le monceau de briques dans la chambre des filles était accablée de chagrin, persuadée que toutes avaient péri. Comme toute la famille, elle aussi dormait quand la bombe est tombée. « J'ai ouvert les yeux et vu des briques sur tout mon corps, » dit-elle.

Elle s'est assurée de la condition de ses plus jeunes enfants puis est allée voir dans la chambre d'à côté. « Je ne voyais aucune de mes filles, rien qu'un tas de briques et des morceaux de la toiture. Tout le monde me disait que mes filles étaient vivantes, mais je savais qu'elles n'étaient plus.»

Assise sur un sofa, entourée d'autres femmes dans une maison voisine un peu plus loin dans la rue, elle parle avec difficulté, faisant de longues pauses, encore submergée par le choc. « J'espère que l'aile militaire palestinienne ripostera et nous vengera par des actions à l'intérieur d'Israël. Je demande à Dieu de nous venger d'eux.»

Son mari, Anwar, 40 ans, est assis dans une autre maison où une tente de deuil a été dressée. Il est pâle et souffre toujours de sérieuses blessures à la tête, à l'épaule et aux mains.

Mais comme beaucoup d'autres patients à Gaza, il a été obligé de quitter un hôpital surchargé pour faire de la place aux mourants.

Hier, sa maison était un amas de décombres : murs effondrés et petit mobilier à ciel ouvert. Il parle avec amertume de la mort de ses filles. « Nous sommes des civils. Je n'appartiens à aucune faction. Je ne soutiens ni le Fatah ni le Hamas, je suis simplement un Palestinien. Ils nous punissent tous, civils ou militants. De quoi les civils sont-ils coupables ? »

Comme beaucoup d'hommes à gaza, Anwar n'a pas d'emploi, et comme dans tous les camps de réfugiés, il dépend des dons alimentaires de l'ONU et de l'aide d'autres œuvres caritatives pour survivre.

« Si les morts avaient été Israéliens, on aurait vu le monde entier condamner et réagir. Mais pourquoi personne ne condamne cette action ? Ne sommes-nous pas des êtres humains ? demande-t-il. « Nous vivons sur notre sol, nous ne l'avons pas pris aux Israéliens. Nous luttons pour nos droits. Un jour ils nous seront rendus. »


GUARDIAN


Lettre de Gaza

Les enfants de Gaza trop effrayés pour sortir

Par Mohammed Dawwas dans la ville de Gaza

The Independent (UK) 30 déc. 2008 traduit de l’anglais par Djazaïri


Voir des matelas sur les toits des voitures permet de dire qui déménage dans la ville de Gaza. Les rues sont en général désertes mais certaines personnes passent d’une maison à l’autre et essayent de deviner où les prochaines bombes vont tomber et de s’éloigner des cibles éventuelles. D’autres se dirigent vers les boulangeries devant lesquelles de longues files d’attente se forment. Il y a des décombres partout.

Dimanche soir, on nous a dit que la Croix Rouge avait émis un avertissement selon lequel la mosquée Al Kinz, proche de notre immeuble, allait probablement être détruite. Mon épouse et quatre des enfants ont pris l’ascenseur mais beaucoup d’autres habitants sont descendus par les escaliers de crainte d’être coincés en raison de l’absence d’électricité et du fait que l’ascenseur fonctionne à l’aide d’un groupe électrogène. Environ une centaine d’entre nous se sont retrouvés rassemblés à l’extérieur dans la cour et nous pouvions entendre des explosions incessantes.

Avec mon beau frère, nous avons pris nos voitures pour aller jusqu’au domicile de son père. Tout était sinistre, plongé dans l’obscurité en dehors de la lumière des phares de nos deux véhicules. Nous avons pris un itinéraire plus long pour éviter de passer à proximité de l’immeuble du Conseil Législatif Palestinien au cas où les avions israéliens l’auraient eu dans leur ligne de mire.

C’est la vie quotidienne à Gaza en ce moment. C’était déjà dur, croyez moi, mais c’est bien pire maintenant.

J’ai pris le risque de revenir ce matin. Mes voisins étaient en train de déménager. Je suis allé dans mon appartement et j’ai ouvert toutes les fenêtres afin qu’elles ne volent pas en éclats pendant les explosions qui ne montrent aucun signe de répit. J’ai ouvert toutes les portes sauf la porte d’entrée, j’ai mis la télévision par terre et je suis parti. Les gens ont reçu des messages d’alerte sur leurs téléphones mobiles. L’un d’entre eux a été envoyé à ma fille de 18 ans, Yasmin. Il disait « Ici le ministère [sioniste] de la défense. Si vous avez des armes où des personnes recherchées chez vous, évacuez les lieux. Il n’y aura pas d’exceptions. Nous allons élargir nos opérations.»

Ibrahim, mon fils de neuf ans pleure et tremble sans arrêt depuis le premier bombardement de samedi. Ses frères sont contents de pouvoir jouer dans la cour mais il ne veut pas quitter la maison. Et quand je sors pour aller chercher de la nourriture, il dit « S’il te plait papa, ne pars pas. »

Dangereux terroristes éliminés par Sion



Selon la presse étatsunienne, c'étaient des terroristes du Hamas tués parce qu'ils bombardaient Israël (Reuters)

lundi 29 décembre 2008

Qui a rompu le cessez-le-feu à Gaza ?

Les opérations en cours à Gaza sont des mesures de rétorsion à l'encontre des tirs de roquettes pratiqués par le Hamas en direction de l'entité sioniste.

Ainsi le veut la «hasbara», la propagande sioniste qui depuis des décennies a entrepris de laver les cerveaux même les mieux intentionnés.

Qui a rompu le cessez-le-feu ? Et accessoirement qui assiège Gaza, empêche les pêcheurs Palestiniens d'essayer de gagner leur vie, empêche un fonctionnement normal des structures sanitaires, bref impose un châtiment collectif à toute une population, en contravention avec les conventions de Genève.

L'article ci-dessous donne seulement la réponse à la première question et cette réponse est claire : c'est l'entité sioniste qui a rompu la trêve.

Outre la complicité égyptienne dans cette énième agression sioniste, l'article nous apprend que l'opération en cours était en fait prévue de longue date et que seul le moment exact de son déclenchement restait à déterminer.


Désinformation, secrets et mensonges : aux origines de l'offensive sur gaza


par Barak Ravid, correspondant, Haaretz (Sionistan) 28 décembre 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri


Préparation à long terme, collecte soigneuse d'informations, discussions secrètes, déception opérationnelle et induction en erreur de l'opinion – il a tout de tout ça derrière l'opération de « plomb durci » des forces israéliennes contre des cibles du Hamas dans la bande de Gaza, qui a commencé samedi matin.

L'action de désinformation a, selon des responsables militaires, pris le Hamas par surprise et a contribué à augmenter le nombre de ses pertes dues aux frappes.

Des sources auprès de la hiérarchie militaire indiquent qu'Ehud Barak, le ministre de la défense, avait ordonné aux forces israéliennes de préparer l'opération depuis six mois, alors même qu'Israël venait d'entamer des négociations pour un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. D'après ces sources, Barak avait soutenu que, même si la trêve pouvait permettre au Hamas de se préparer pour une confrontation avec Israël, l'armée israélienne avait elle aussi besoin de temps pour se préparer.

Barak donna des ordres pour effectuer une importante action de recueil de renseignements qui visait à localiser l'infrastructure du Hamas de même que celles d'autres organisations militantes actives dans la bande de Gaza.

Cette action de collecte de renseignements a apporté des informations sur les bases permanentes, les entrepôts d'armes, les camps d'entraînement et les domiciles des hauts responsables ainsi que les emplacements d'autres équipements.

Le plan d'action qui a été mis en œuvre dans l'opération "plomb durci" est resté à l'état de projet jusqu'au mois dernier quand la tension s'est accrue après l'incursion dans la bande de Gaza lancée par l'armée israélienne pendant le cessez-le-feu pour s'emparer de tunnels dont l'armée disait qu'ils avaient pour but de faciliter une attaque des militants Palestiniens sur les troupes israéliennes.

Le 19 novembre, après l'explosion de dizaines de roquettes Qassam et de mortiers sur le sol israélien, le plan a été présenté à Barak pour approbation définitive. Mardi dernier, le 18 décembre, le premier ministre Ehud Olmert et le ministre de la défense se sont réunis au quartier général de l'armée au centre de Tel Aviv pour approuver l'opération.

Ils avaient cependant décidé d'attendre et de voir si le Hamas s'abstiendrait de tirer après l'expiration du cessez-le-feu. Ils ne présentèrent donc pas le plan au cabinet pour approbation mais informèrent de ses développements la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni.

Cette nuit, s'adressant à la presse, des sources du bureau du premier ministre ont déclaré que "si les tirs venant de Gaza continuent, la confrontation avec le Hamas sera inévitable." Ce week-end, plusieurs ministres du cabinet d'Olmert lui ont reproché ainsi qu'à Barak le fait de ne pas riposte aux tirs de Qassam par le Hamas.

"Ces bavardages auraient rendu Entebbe ou la guerre des six jours impossible," avait déclaré Barak en réponse aux accusations. Le cabinet a été finalement convoqué mercredi, mais le Bureau du Premier ministre a sciemment induit les médiats en erreur en affirmant que la discussion tournerait autour de la question du djihad mondial. C'est seulement ce matin que les ministres ont appris que les débats concerneraient l'opération à Gaza.

Dans sa déclaration préliminaire aux discussions, le bureau du premier ministre avait consacré une seule ligne à la situation à Gaza à comparer avec la page entière concernant la déclaration d'illégalité de 35 organisations islamiques.

Ce qui s'est réellement passé lors de la réunion du cabinet fut tune discussion de cinq heures sur l'opération pendant laquelle les ministres ont été mis au courant des différents projets et plans d'action. « Les détails ont été soigneusement passés en revue," a déclaré un ministre.

Ce ministre ajoutait : "Tout le monde comprend pleinement vers quel type de période nous allons et vers quels types de scenarios cela pourrait nous conduire. Personne ne pourra dire qu'il ou elle ne connaissait pas l'objet du vote." Le ministre a aussi indiqué que la discussion a montré que les leçons de la Commission Winograd sur la performance des décideurs politiques pendant la deuxième guerre du Liban en 2006 ont été « complètement intégrées. »

A la fin de la discussion, les ministres ont vote à l'unanimité en faveur de l'attaque, laissant au premier ministre, au ministre de la défense et à celui des affaires étrangères le soin d'en déterminer le moment exact.

Alors que Barak travaillait sur les derniers détails avec les officiers responsables de l'opération, Livni est allée au Caire pour informer le président Egyptien Hosni Moubarak qu'Israël avait décidé de frapper le Hamas.

Parallèlement, Israël continuait à pratiquer la désinformation en annonçant qu'elle ouvrirait les points de passage vers la bande de Gaza et qu'Olmert déciderait de l'opportunité du lancement de l'attaque après trios consultations supplémentaires ce dimanche – un jour après avoir donné l'ordre effectif de déclencher l'opération.

Le Hamas avait évacué l'ensemble du personnel de son quartier général après la réunion ministérielle de mercredi," explique un responsable du ministère de la défense, "mais l'organisation a appelé son personnel à revenir après avoir entendu que tout était suspend jusqu'à dimanche.

La décision définitive a été prise vendredi matin quand Barak a rencontré Gabi Eshkenazi, le chef d'Etat-major, Yuval Dishkin, le chef du Shin Bet (Sécurité intérieure) et Amos Yadlin, le responsable du renseignement militaire. Quelques heures plus tard, Barak a tenu une dernière réunion avec Olmert et Livni au cours de laquelle tous trois ont donné les ordres aux forces aériennes.

Vendredi soir et samedi matin, les chefs de l'opposition et les personnalités politiques importantes, dont Benjamin Netanyahu, le chef du Likoud, Avigdor Lieberman d' Yisrael Beuiteinu's, Haim Oron du Meretz et le président Shimon Peres, ainsi que Dalia Itzik, présidente de la Knesset, ont été informés de la préparation de l'attaque


Des croix gammées sur les murs d’une école talmudique : on attend toujours la réaction de la LICRA et de l'UEJF


Une yeshiva d'Ashdod recouverte de croix gammées

Des symboles Nazis et des graffiti anti-juifs en russe tagués sur les murs de l'école Talmud Torah de la cite portuaire. Le Principal : c'était simplement choquant
par Shmulik Hadad, Yediot (Sionistan) 22 déc. 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri

Lundi matin, la police d'Ashdod tentait de retrouver plusieurs jeunes soupçonnés d'avoir tagué des croix gammées et des graffiti anti-juifs sur les murs de l'école talmudique "Lev Simcha" qui appartient à la dynastie hassidique Gur.

En arrivant ce dimanche, le rabbin Shmuel Goldberg, Principal de l'école talmudique, et l'équipe enseignante ont été choqués de découvrir les graffiti et les croix gammées. Des symboles nazis et des inscriptions anti-juives ont été peints à la bombe depuis la porte d'entrée jusqu'aux salles de classe.

Swastikas et destruction dans la salle de cours (photo courtesy of 'Lev Simcha' Talmud Torah school)


"C'était simplement choquant" a déclare le rabbin Goldberg. « Ils ont peint à la bombe les graffiti sur les murs et sont simplement passés d'une classe à l'autre, ils ont peint dans les classes et sur les tableaux de toutes les salles de classe. Ils ont systématiquement recouvert l'ensemble de l'école de cette manière. Il y avait aussi des inscriptions en russe contre le judaïsme et les ultra orthodoxes. »

Parlant de son ressenti personnel, le rabbin Goldberg a déclaré, "Nous restions là, abasourdis et la première chose qui m'est venue à l'esprit était qu'il fallait appeler des professeurs et des travailleurs pour recouvrir ces inscriptions avant l'entrée en classe des élèves.

"Ca me choque, d'autant que c'est une école fonctionnelle et propre. Nous y avons investi nos âmes. Je me suis donné à fond pour qu'elle fonctionne. Ce sont des choses qu'on voit dans des endroits du monde où il y a de l'antisémitisme. Je n'aurais jamais cru que ce genre de choses puisse arriver ici aussi.

Le superintendant Dany Elgarat, chef de la police d'Ashdod, a déclaré, "C'est un des cas les plus choquants que nous ayons rencontrés. Nous avons eu des incidents avec des croix gammées par le passé mais jamais rien de comparable et nous allons déployer tous les efforts pour en retrouver les auteurs. »

Selon le superintendant Elgarat, la police considère cet incident comme une affaire extrêmement grave et a désigné un groupe d'enquête spécial.


"Nous avons lancé une action d'investigation approfondie et je pense nous sommes sur le point d'attraper les gens qui ont fait ça. D'un point de vue personnel, ça a été très pénible de voir ces inscriptions. »

dimanche 28 décembre 2008

A propos des commentaires laissés par des sionistes

Il est inutile de réagir aux commentaires laissés par les sionistes, le risque étant de tomber aussi bas qu'eux (et c'est ce qu'ils recherchent).
Il convient au contraire qu'ils puissent se lâcher car là où ils ne sont pas en terrain conquis, ils se donnent à voir pour ce qu'ils sont.

Ce qui vient de se passer à Gaza est fantastique

Je me permets de reprendre un bref message d'Angry Arab.

"Selon les médiats séoudiens, étatsuniens et israéliens , le terrorisme israélien vise les "membres des services de sécurité du Hamas". Voici l'un d'entre eux. Elle occupe un rang très élevé dans la structure de commandement du Hamas. Ne vous fiez pas aux apparences." (AP)






Mais après tout, n'est-il pas vrai comme le dit Mechi Fendel, qui habite Sderot près de la Bande de Gaza que "Ce qui vient de se passer à Gaza est fantastique."

Oui, Mme Fendel, il a fallu que vous veniez des USA, d'Angleterre ou de Russie pour trouver suffisamment de victimes à sacrifier à votre Dieu qui ne peut être autre chose que Moloch.

Plus de frappes chirurgicales sur Gaza...

Plus de frappes chirurgicales sur Gaza : tout est dit dans ce dessin de Khalil Bendib qui montre le chirurgien boucher Ehoud Olmert en train de charcuter Gaza avec l'aide de ses assistants Tzipi Livni mais aussi Mahmoud Abbas et Hosni Moubarak.
Et il est vrai que ces derniers, comme l'ensemble des dirigeants arabes, certes à des degrés divers, sont co responsables du blocus imposé à la bande de Gaza et du déchaînement actuel de la sauvagerie sioniste.
Mais qu'ils se rassurent, aucun Arabe digne de ce nom n'oubliera jamais et tôt ou tard la facture sera présentée à qui de droit. Et il faudra payer.






mercredi 24 décembre 2008

Affaire Madoff : une leçon pour le Peuple Elu?

Je ne sais pas si cet article que je vous propose fait partie de la vague de textes antisémites supposés déferler sur internet suite à l'escroquerie montée par Bernard Madoff.

Mais le moins que l'on puisse dire est que Larry Gellman n'y va pas avec le dos de la cuiller et dénonce carrément l'esprit tribal juif qui aurait permis à Madoff de réussir à faire disparaître l'argent de bon nombre de personnalités et d'institution juifs qui lui avaient fait confiance en dépit de nombreux signaux d'alerte.

Bon, Gellman n'est pas antisémite. En réalité c'est une personnalité importante de la communauté juive américaine et un des membres de la campagne d'Obama. Il n'est pas antisioniste non plus mais, par contre, il n'est pas disposé à accepter au nom de sa foi, toutes les turpitudes de l'entité sioniste.

Ainsi écrivait-il en octobre 2008 :

Beaucoup de mes amis Républicains sont aussi d'ardents partisans d'israël. Quand ils ne me rappellent pas à quel point est horrible Obama, ils veulent s'assurer que je réalise le niveau de la menace que le terrorisme islamique fait courir aux Juifs en Israël et partout ailleurs. Il y a certainement une grande part de vérité dans ce qu'ils disent.

Mais ce qu'ils semblent avoir oublié c'est que le seul premier ministre à avoir jamais été assassiné ne l'avait pas été par un Arabe mais par un Juif pratiquant nommé Yigal Amir – un jeune et brillant élève d'une yeshiva [école talmudique] qui écoutait attentivement quand ses rabbins lui dirent que Rabin était un traitre car il négociait avec l'ennemi. Alors Amir – un patriote Juif Israélien de son propre point de vue – assassina Rabin.

Aujourd'hui, douze ans plus tard, des sondages récents montrent que 38 % des Juifs religieux israéliens considèrent Amir comme un héros et des manifestations pour exiger sa libération se déroulent régulièrement.


Alors qui est Gellman s'il n'est ni antisioniste ni antisémite ?

Simplement un Juif Etatsunien qui a semble-t-il correctement analysé la dynamique du fait religieux dans son pays. Et qui, au nom de cette analyse et des valeurs pour lesquelles ses parents ont lutté et auxquelles il croit, demande la disparition des cercles où se maintient un esprit qu'il qualifie de tribal et prétendent incarner un judaïsme loin de la réalité des citoyens Etatsuniens de confession juive.

Un article important et à lire attentivement.


La vraie leçon pour le Peuple Elu de Bernard Madoff

Par Larry Gellman, The Huffington Post (USA) 24 décembre 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri

Alors que Bernie Madoff est occupé à commander des plats à livrer dans son appartement de l'Upper East Side, le reste du monde juif lit, écrit, regarde, écoute, rédige des courriels, des blogs, des lettres, des articles, des éditoriaux et des commentaires relatifs aux leçons à tirer de cette désormais fameuse pyramide de Ponzi.

Les faits émergent avec une lenteur de tortue mais les avis fusent de toutes parts comme les tubes à air comprimé dans un match de paint-ball. En raison de mon grand intérêt et de ma forte implication dans pratiquement toutes les choses qui ont trait à ce qui est juif, je suis sur la route de la plupart d'entre elles. Voici un bref inventaire des problèmes, sans ordre particulier à l'exception de ce que je considère comme le plus important et que je garde pour la fin.

J'ai reçu et (vu que je préside moi-même deux organisations juives) ai écrit des lettres à des donateurs, des employés, des clients et des bénévoles pour m'assurer qu'ils savent que l'Agence X n'a pas d'argent investi chez Madoff. Selon qu'il s'agissait de telle ou telle organisation, c'était en raison de politiques d'investissement conservatrices, d'une prudence nécessaire ou d'une veine incroyable.

Quelques un de mes amis m'ont écrit ou retransmis des courriels déplorant le fait que l'affaire Madoff a fait sortir de nouveau les antisémites du bois. Ce lien vous mènera vers un tel article.

L'Anti-Defamation League (ADL) a affirmé qu'il se produisait « un déversement de propos antisémites sur les sites web grand public et extrémistes ».

« Les Juifs sont toujours des boucs émissaires commodes en temps de crise, mais le scandale Madoff et le fait que tant d'investisseurs grugés soient Juifs a créé un angle d'attaque idéal pour les antisémites, » explique Abraham Foxman, directeur national de l'ADL.

Des amis m'ont envoyé des courriels pour s'assurer que je savais à quel point ce Madoff est embarrassant pour les Juifs. D'autres ont exprimé leur dégoût du fait que Madoff aie volé de l'argent à des coreligionnaires Juifs et à des associations caritatives juives.

Ces amis et l'ADL ont raison sur ce point mais ils doivent aller plus loin. C'est un événement triste et tragique. Mais personne ne s'est mis à haïr les Juifs de ce fait et nous ne devons ressentir aucune gêne devant les autres [les non Juifs] si ce n'est devant nous-mêmes. Nous vivons en Amérique en 2008 – Dieu merci.

Dans le même temps, personne n'a beaucoup parlé de ce que je considère comme la statistique la plus fascinante – que toutes les victimes personnellement recrutées par Madoff étaient juives et que, malgré les nombreux avertissements et drapeaux rouges, ils se sont tous accrochés à lui jusqu'au dénouement ultime. Madoff a fait des victimes institutionnelles qui lui avaient été apportées par des gestionnaires de fonds spéculatifs mais tous les investisseurs individuels et toutes les fondations étaient des gens qu'il rencontrait dans des clubs intégralement juifs ou par l'intermédiaire d'œuvres caritatives où il était personnellement impliqué.

Ces clients représentent une petite minorité des Juifs Américains mais ils ont des caractéristiques spécifiques par leur fortune, leur influence et leur visibilité en tant que responsables du patrimoine d'organisations juives. Ils étaient attirés par Madoff parce qu'il leur avait été chaudement recommandé par d'autres membres riches et très en vue de la communauté et parce que Madoff lui-même était un membre de la Tribu (Member of the Tribe, MOT).

J'utilise ce terme à dessein et pour la raison, fort heureusement, qu'il s'applique à un nombre de Juifs qui rétrécit de jour en jour aux Etats-Unis. Il reflète une approche qui a servi et aidé les Juifs Américains pendant des décennies quand nos parents lutter pour briser les barrières discriminatoires et pour accéder pleinement à toutes les opportunités en matière d'emploi, de scolarisation, de lieu de résidence et de loisirs.

C'était une époque où il y avait véritablement de l'antisémitisme et où une grande partie du rêve américain était hors d'atteinte pour notre peuple. C'était une bataille qui devait être livrée.

La bonne nouvelle est que nos parents ont gagné. Et c'est parce qu'ils ont gagné que notre génération et nos enfants participent complètement à tout ce que ce grand pays a à offrir avec une variété de choix et d'options que nos parents et nos grands parents seraient probablement incapables d'appréhender. Ironiquement, la plupart des institutions d'accès restreint qui subsistent sont ces clubs juifs (comme ceux dont Madoff était membre et où il cherchait ses proies) et ces écoles qui sont fermés aux non Juifs.

Nous vivons désormais dans un monde où, selon une enquête récente, 44 % des Américains disent avoir changé de religion au moins une fois dans leur vie. Il y a seulement une génération, personne ne changeait de religion – nous naissions Juifs ou Chrétiens et nous restions et nous mariions dans cette foi que ça nous plaise ou pas. Quelques générations auparavant, la plupart des gens n'allaient pas plus loin qu'à quelques kilomètres de leur lieu de naissance et ils adoptaient souvent l'emploi de leurs pères.

Mais maintenant, pour la première fois dans l'histoire, les Juifs Américains ont des choix illimités. Nous sommes libres d'épouser qui nous voulons et de vivre, de travailler et d'aller à l'école où nous voulons. La plupart des Américains profitent à plein de cette étonnante variété de choix nouveaux. Les MOT se tordent les mains et l'appellent assimilation. Le reste d'entre nous est ravi de cette liberté.

La majorité d'entre nous reste attaché à la Communauté et nous voulons certes tirer bénéfice de la Sagesse – nous allons simplement au-delà de la Tribu.

Le groupe qui se développe le plus vite chez les Chrétiens sont les gens qui se décrivent eux-mêmes comme sans dénomination [c.à.d. ni catholiques, ni Protestants…] et le groupe de juifs le plus important est de loin celui de ceux qui se décrivent comme simplement Juifs. Plus de 90 % disent être fiers d'être juifs mais ils ne gravitent généralement pas autour des synagogues, des fédérations juives, des organisations pro Israël et de tous les clubs juifs que leurs parents ont contribué à créer.

Au lieu de quoi, ils sont en quête de pratiques et de spiritualités pour améliorer leurs vies et leur donner plus de sens. Mais les tribalistes n'ont pas reçu le message. Il y a dix ans, de nombreuses organisations juives sont devenues obsédées par la promotion de la « continuité,» un mot d'ordre qui voulait dire qu'en réalité ils étaient épouvantés par le taux croissant de mariages mixtes [Juif-Non Juif]. Car on prenait pour acquis qu'une personne mariée avec un non Juif, ainsi que leurs enfants, étaient à jamais perdus pour le judaïsme.

En fait, nos synagogues et nos écoles sont pleines d'enfants dont un seul des parents est Juif tandis que l'autre n'est pas converti. Il n'est pas rare de voir une famille de faire un repas de Pâque juive au printemps et d'avoir un sapin de Noël en hiver. Dans certains de ces familles, les deux parents sont Juifs. On ne trouve ça qu'en Amérique.

De plus en plus de gens participant de plus en plus aux activités juives même s'il est douteux qu'ils se considèrent comme des membres à part entière de la Tribu. Et la plupart d'entre eux ne confieraient jamais tout leur argent à un homme dont les méthodes étaient douteuses, et dont les résultats avaient été mis en cause par un tas de gens intelligents et objectifs, simplement parce qu'il appartenait à des clubs juifs et donnaient à des œuvres caritatives juives. On peut appeler ça assimilation. J'appelle ça du bon sens.

Ce qui me ramène à Bernie Madoff et à ses victimes. Toutes ses victimes étaient juives mais tous les Juifs n'ont pas été ses victimes. De manière perverse, c'est presque l'exact opposé de ce qu'on dit souvent sur les victimes de l'holocauste.

Dans l'affaire Madoff, seuls les Juifs à l'esprit tribal avaient l'envie d'investir et de laisser tout leur argent dans une situation où les drapeaux rouges avaient été agités jusqu'à la folie sur toute la place [financière].

Comme pièce à conviction A, je soumets cet article de Time Magazine.

Intitulé "Comment j'ai été baisé par Bernie Madoff," l'article a été écrit par l'investisseur Robert Chew. Il explique que tout son argent ainsi que celui de toute la famille de son épouse (plus de trente millions de dollars) avaient été investis chez Madoff.

Mais voyons ce qu'il dit :

J'ai reçu l'appel à 18h, le 11 décembre. J'attendais ça depuis cinq ans… Je pense qu'on savait tous qu'il appellerait un jour. Nous espérions tous, mais nous savions en notre for intérieur que c'était trop beau pour être vrai, n'est-ce-pas ?

Ce qui nous ramène à la question initiale : pourquoi tant de gens intelligents ont-ils donné à Madoff tout leur argent et sont-ils restés les bras croisés sans rien faire quand il est devenu clair – ou du moins probable – qu'il annonçait des résultats irréalistes?

Une part en revient à la nature humaine mais je crois que la plus grande part tient aux règles du jeu en vigueur chez les Membres de la Tribu – le Peuple Elu des clubs et des organisations caritatives juifs, où un groupe trié sur le volet de leurs amis et associés ont également investi avec Madoff. Il y a certaines règles non écrites qui vont avec l'appartenance à ce groupe. La première est de ne jamais critiquer Israël publiquement et la seconde était apparemment de ne pas douter de Bernie. Douter de Madoff aurait été un affront envers les autres membres et en particulier ces chefs de tribu respectés qui leur ont ouvert la porte du premier rang. Peu importent les faits et peu importe le sentiment que ça finira mal qui ronge Robert Chew.

La catastrophe Madoff a secoué financièrement et émotionnellement la communauté juive. Ca a été également un choc déconcertant pour beaucoup d'entre nous de réaliser qu'un autre membre de la Tribu pouvait faire ça aux siens.

Mais la grande leçon positive qui devrait être retenue est qu'il est temps de sortir de l'esprit tribal pour notre propre bien. Nous ne pouvons pas et ne devons pas abandonner l'idée de communauté et de responsabilité partagée du bien être de chacun. Mais nous vivons dans un monde ouvert et pluraliste où la véritable valeur du judaïsme se reflète désormais dans notre sagesse, notre éthique et nos valeurs – et non par notre besoin de nous replier sur nous-mêmes et de ne faire aveuglément confiance qu'aux nôtres. La plupart des Juifs Américains l'ont compris depuis longtemps. Espérons que plus d'organisations juives et leurs chefs recevront finalement le message.

mardi 23 décembre 2008

Iront-ils un jour jusqu’à demander l’abolition de la Loi du Retour (à Sion) ?

Alors que nous sommes toujours sans nouvelles du rabbin qu'un tribunal parisien avait autorisé à quitter le territoire français pour se rendre dans l'entité sioniste, un juge vient, aux USA, de refuser la liberté sous caution à un autre rabbin, impliqué celui là, dans le scandale Agriprocessors, cet abattoir casher où la main d'œuvre était surtout composée d'illégaux non déclarés et la comptabilité peu orthodoxe.

Dans son exposé des motifs de refus, le juge a invoqué le risque de fuite lié à la Loi du Retour qui permet à n'importe quel juif, où qu'il se trouve, d'acquérir immédiatement la citoyenneté sioniste dès lors qu'il fait son « aliyah » (retour en Palestine pour l'occuper).

Bien entendu, les avocats du rabbin crient au scandale et à la discrimination, à l'opprobre jeté sur toute une communauté sans pour autant parler… d'antisémitisme.

Et pour cause.

Ils ont beau jeu de parler des accords d'extradition passés entre Sion et les Etats-Unis, des accords qui d'après eux s'appliqueraient normalement. A un moment, j'ai même cru qu'ils allaient demander l'abolition de la Loi du Retour !

On aurait aimé qu'ils nous citent des exemples d'application de ces accords. Ils existent certes mais sont rarissimes, non pas qu'il n'y ait pas de délinquants à extrader mais que pour obtenir ne serait-ce qu'une extradition, les USA sont contraints d'exercer sur Sion des pressions supérieures à celles qu'ils exercent dans le cadre des négociations de « paix. » C'est tout dire.

D'Anatoli Gaydamak à Flatto Sharon, en passant par la bande du Sentier, l'Hexagone est bien placé pour savoir ce qu'il en est de l'extradition des «olim.»

Les fédéraux affirment que la Loi du Retour implique un risque de fuite des Juifs

Sholom Rubashkin, ancien PDG d'Agriprocessors : considéré comme présentant un risque de fuite, il se voit refuser la liberté sous caution.

par Stewart Ain, The Jewish Week (USA) 10 décembre 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri

Dans un argumentaire juridique "étonnant et très inquiétant," un procureur fédéral a soutenu que la loi israélienne du Retour induisait un risque de fuite élevé chez les Juifs Américains et les rendaient donc inéligibles à la liberté sous caution.

Cette thèse, qu'on considère comme sans précédent, est apparue dans le dossier de fraude bancaire de Sholom Rubashkin, l'ancien dirigeant juif d'Agriprocessors Inc., l'abattoir casher de l'Iowa qui est au centre de l'affaire.
Et le juge fédéral chargé de l'affaire, la magistrate Jon Stuart Coles, a cité la Loi du Retour dans sa décision du 20 novembre oppose à la libération sous caution de Rubashkin.

« En vertu de la Loi israélienne du Retour, n'importe quel Juif et les membres de sa famille qui ont manifesté le désir de s'établir en Israël se verront accorder la citoyenneté, » a écrit le juge, ajoutant que le gouvernement avait annoncé qu'au moins un des autres accusés de l'affaire Agriprocessors s'était déjà enfui en Israël.

Les avocats de Rubashkin ont écrit dans leur appel interjeté vendredi passé : « Il est ironique qu' une loi conçue pour fournir un refuge aux juifs persécutés soit maintenant devenue une base pour maintenir en détention un juif qui autrement aurait pu être libre dans l'attente du procès.»
Deborah Lauter, chef du bureau des droits civiques de l'Anti-Defamation League, a déclaré que la "référence (du procureur) à la Loi du Retour est tout à fait inhabituelle."
Marc Stern, co-directeur exécutif par intérim de l'American Jewish Congress a qualifié cette mesure de « très préoccupante. »

"Tous les Juifs sont suspects à cause de la Loi du Retour?" demande-t-il. «C'est un argument très étonnant et très préoccupant. Ce n'est pas comme dire qu'il pourrait s'enfuir en Israël – qu'il existe ou pas une Loi du Retour.»
Stern a déclaré que l'argumentation du gouvernement est "probablement non fondée en droit mais il est difficile de se prononcer sans être plus proche du dossier... Je pense que c'est une argumentation qui est trop agressive et je pense qu'ils devraient la justifier par des preuves que je ne peux les imaginer présenter. »


Dans une requête légale présentée vendredi dernier, les avocats de Rubashkin ont demandé à Scoles de reconsidérer sa décision. Et, pour préserver leur droit à l'appel, ils ont aussi présenté des documents auprès de Linda Reade, la juge de la Cour Fédérale du district, au cas où Scoles n'accorderait pas la liberté sous caution à Rubashkin.

Les avocats de la défense, F. Montgomery Brown et Guy Cook, plaident dans leurs documents que les Etats-Unis ont un accord d'extradition avec Israël et que par conséquent, "la Loi du Retour n'aurait dû jouer absolument aucun rôle dans l'analyse du dossier."

Ils observant que quand ils ont soutenu cette position devant le tribunal, le bureau de l'US Attorney Matt M. Dummermuth l'a contrée en insistant sur le fait que la procédure d'extradition « pourrait durer des années." Et le procureur avait aussi versé au dossier une copie de la Loi du Retour.

Les avocats de la défense ont indiqué que leurs recherches "n'avaient pas permis de découvrir un seul exemple impliquant un accusé Juif où l'accusation aurait invoqué la Loi du Retour pour justifier le maintien en détention."

Et ils citent un avocat qui a des années d'expérience auprès des cours fédérales des districts de Manhattan et de Brooklyn qui affirme être incapable de "se souvenir d'aucun exemple où le procureur aurait invoqué la Loi du Retour dans sa démonstration que la libération sous caution d'un Américain Juif présentait un risque particulier."

Bob Teig, porte parole du bureau de Dummermuth, a indiqué que la requête de la défense a été déposée vendredi dernier et "que nous n'avons eu aucune possibilité d'y répondre."
A la question de savoir si la qualification de l'argumentation du gouvernement par la défense était correcte, il a répondu que « L'ordre du juge parlait de lui-même.»
Laura Sweeney, une porte parole du Département de la Justice, a répondu à une question sur l'argumentation du procureur que « C'est une affaire en cours et donc le Département de la Justice n'a aucun commentaire à faire. »

Dans leur requête en refus de libération sous caution après sa deuxième arrestation en novembre – il avait été arête en octobre sur la présomption d'avoir recruté des travailleurs en situation irrégulière pour son usine – les procureurs avaient constaté que Rubashkin avait 20 000 dollars chez lui, la plus grande partie de cette somme se trouvant dans des sacs de voyage avec son acte de naissance et les passeports de ses dix enfants.

Baruch Weiss de New York, un des avocats de Rubashkin, concède que l'argent se trouvait dans la maison mais qu'il s'agissait surtout de billets d'un dollar qui avaient été récoltés pour une œuvre caritative. Et il indique que le reste servait à payer les dépenses. Il observe qu'une facture de réparation automobile d'une valeur de 1700 dollars venait d'être payée récemment en argent liquide.
Les avocats de l'Iowa qui défendent Rubashkin soutiennent dans leur requête que du point de vue "des procureurs," toute personne relevant de la loi du retour représente un risqué accru de fuite. En conséquence, de ce point de vue, 'tout Juif » sera considéré relativement à la liberté sous caution comme présentant un risque de fuite plus élevé qu'un non Juif. Ce qui signifie que 5,3 millions d'Américains seraient considérés comme présentant un risque plus élevé simplement parce qu'ils sont Juifs."
Ils soulignent que cette façon de voir incluait l'Attorney General Michael Mukasey, le responsable de la sécurité intérieure Michael Chertoff et deux magistrats de la Cour Suprême, Steven Breyer et Ruth Bader Ginsburg.

Dans leur requête, les avocats de la défense indiquent que le traité d'extradition entre les USA et Israël « a toujours été applicable, » et que suite à de récents amendements il est « maintenant mieux qu'applicable. »
"Il s'applique à tous, Juifs et non Juifs," disent-ils. « Il s'applique même à des Israéliens. Ce traité garantira que Rubashkin – même en cas d'acquisition de la citoyenneté israélienne aux tremens de la Loi du Retour – sera renvoyé aux Etats-Unis. S'il s'enfuyait en Israël, il serait arête en attendant son extradition. A cause de ce traité, la Loi du Retour n'a pas de pertinence [dans cette affaire].
De plus, les avocats de la défense affirment qu'en refusant à Rubashkin la liberté sous caution, le tribunal lui refusait son droit constitutionnel à la protection égale.

"Les Juifs son tune catégorie protégée dans l'objet de la Protection Egale, » notent-ils. « Donc, singulariser les Juifs de quelconque manière lors de la prise de décision pour la liberté sous caution est inconstitutionnel…


"Le gouvernement a échoué à démontrer la nécessité absolue d'une décision qui implique tous les Juifs et a échoué à démontrer que l'intérêt public ne pouvait être satisfait par une approche plus étroitement circonscrite... Le gouvernement n'a apporté aucune preuve que les Juifs ont une plus grande probabilité de s'enfuir que des non Juifs à cause de la Loi du Retour."


La conclusion de la défense est que "au lieu d'écrouer plus fréquemment les Juifs, les Etats-Unis devraient se baser sur le régime général de la liberté sous caution et donc tenir compte du traité d'extradition consolidé et amendé avec Israël qui est régulièrement invoqué dans ces quelques cas où l'accusé prend effectivement la fuite. Il vaut certainement mieux voir le gouvernement forcé en de rares occasions à recourir à ce traité d'extradition plutôt que brandir au dessus de 5 millions d'Américains le risque de fuite… Sinon, le gouvernement insulte des Américains à cause d'une loi adoptée dans un pays étranger sur lequel ces Américains n'ont aucun contrôle et qu'ils n'ont peut-être aucun désir d'invoquer. »


lundi 22 décembre 2008

L'article sionisme de l'encyclopédie des races et du racisme

Je vous en avais parlé à deux reprises, c’est pourquoi je suis heureux de pouvoir vous proposer une traduction de l’article sionisme que Noel Ignatiev a rédigé pour « l’encyclopédie des races et du racisme» Comme je vous l’avais relaté, les sionistes protestent contre cet article qui, selon eux, comporte des erreurs factuelles (sans dire lesquelles).
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J’ai donc cherché d’éventuelles erreurs dans ce document et je n’en ai trouvé qu’une dont la rectification aggrave un dossier du sionisme déjà passablement chargé. En effet Ignatiev évoque la déclaration Balfour comme si elle avait été rédigée à l’époque où les Britanniques exerçaient leur contrôle sur la Palestine. Or ce n’est pas le cas, la déclaration Balfour est datée du 2 novembre 1917, soit six semaines avant la prise de Jérusalem par les troupes judéo-britanniques et six mois avant l’octroi à la Grande Bretagne d’un mandat sur la Palestine par la Société des Nations. Balfour avait promis aux sionistes un territoire sur lequel le Royaume Uni n’avait strictement aucun droit. d Le sionisme, qu’on se le dise, c’est l’illégalité et l’injustice dès le départ.

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g SIONISME
Le sionisme est le mouvement politique créé pour favoriser l’établissement d’un Etat juif. Il est basé sur l’idée que les Juifs, où qu’ils vivent, constituent un même peuple. Il s’est développée n Europe à la fin du 19ème siècle en réaction à un climat de montée du nationalisme et du sentiment anti juif, notamment dans les régions sous l’autorité du tsar, où vivait le plus grand nombre de Juifs, mais aussi en France où l’affaire Dreyfus avait montré l’ampleur de l’hostilité envers les Juifs, même dans une démocratie moderne où, par comparaison, ils étaient assimilés. Parce qu’il définit le Juif non par son observance religieuse, par une langue, un lieu de naissance ou une culture mais par son lignage, le sionisme est une idéologie de la race.
d Pour beaucoup des premiers sionistes, l’emplacement du futur Etat était sans importance ; parmi les régions envisagées figuraient l’Argentine et l’Ouganda. Le premier congrès sioniste mondial, organisé par Théodore Herzl et réuni en 1897 à Bâle en Suisse, opta pour la Palestine afin de s’appuyer sur la tradition religieuse selon laquelle à l’arrivée du messie, les Juifs seront rassemblés là bas et que le royaume de Dieu sera accompli pour l’ensemble de l’humanité.
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d La Palestine moderne d En 1868 13 000 Juifs vivaient en Palestine qui comptait alors environ 400 000 habitants ; en majorité c’étaient des pèlerins aidés par des œuvres caritatives étrangères. En 1882, le baron Français Edmond de Rothschild, combinant philanthropie et investissement, commença à soutenir des colons juifs d’Europe orientale amenés en Palestine pour établir un système agricole sur le modèle de ce que les Français avaient mis en place en Algérie. Vers 1895, le nombre de juifs était passé à 50 000 ; ils parlaient le yiddish, l’arabe, le persan, le Géorgien et d’autres langues. L’hébreu était une langue liturgique que personne ne pratiquait dans la vie quotidienne. En 1907, les Juifs étaient seulement 80 000 pour une population totale de 700 000 habitants.
d En 1917, Lord Balfour, ministre Britannique des affaires étrangères, à la recherche de soutiens pour l’effort de guerre britannique au cours de la première guerre mondiale, fit une déclaration exprimant de la sympathie avec les démarches pour établir un foyer national juif en Palestine, alors sous contrôle britannique. Il annonçait également souhaiter qu’un tel foyer national ne lèse pas les intérêts de la majorité arabe. Les sionistes s’emparèrent de cette déclaration, l’interprétant comme signifiant un soutien à un Etat juif. A l’époque de la déclaration Balfour, les Juifs représentaient moins de 10 % de la population et possédaient 2,5 % du sol de la Palestine.
d Le problème de la construction d’une société juive au milieu d’une écrasante majorité non juive sera connu sous l’expression de « conquête de la terre et du travail. » Les sionistes créèrent une société, le Jewish National Fund (JNF), qui achetait des terres au nom du peuple juif. Le JNF ne louait ces terres qu’à des Juifs qui n’étaient pas autorisés à les sous louer. Les baux du JNF prohibaient spécifiquement le recours à de la main d’œuvre non juive sur les parcelles lui appartenant. Dans certains cas, quand la terre avait été acquise auprès de gros propriétaires absentéistes, les agriculteurs Arabes qui résidaient st travaillaient sur ces terres étaient expulsés. La démarche d’instauration d’un monopole juif s’étendit à l’industrie et les sionistes créèrent une institution, l’Histadrout, pour organiser les travailleurs Juifs et exclure les Arabes de la compétition avec eux sur le marché du travail.
d Malgré ces politiques et les encouragements du gouvernement britannique, pendant les trente ans qui suivirent la déclaration Balfour la majorité des Juifs dans le monde manifestèrent peu d’empressement à s’installer en Palestine. Entre 1920 et 1932, seulement 118 000 Juifs s’établirent en Palestine, moins de 1 % de la population juive mondiale. Même après l’ascension d’Hitler, les Juifs européens n’optèrent pas pour la Palestine. Sur les 2,5 millions de Juifs qui fuirent l’Europe entre 1935 et 1943, à peine 8,5 %, environ 200 000 personnes vinrent en Palestine. Près de deux millions se rendirent en Union Soviétique, 182 000 aux Etats-Unis et 67 000 au Royaume Uni – en dépit de quotas d’admission stricts dans ces deux derniers pays.
d Les restrictions britannique et étatsunienne sur le nombre de Juifs admis à immigrer coïncidaient avec la politique sioniste énoncée par David ben Gourion, le premier chef de gouvernement d’Israël : « Si je savais qu’il était possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les amenant en Angleterre, et seulement la moitié en les emmenant en Eretz Yisrael [le pays d’Israël], alors j’opterais pour la deuxième alternative. Car nous devons tenir compte non seulement de la vie de ces enfants mais aussi de l’histoire du Peuple d’Israël » (Brenner 1983, pp. 149 – 150). La politique d’attacher plus d’importance à l’instauration de l’Etat d’Israël qu’à la survie des Juifs (ce qui était cohérent avec le rejet de l’assimilation par les sionistes) conduisit les sionistes à collaborer avec les nazis (avec qui ils partageaient la conviction que les Juifs étaient une communauté raciale basée sur le sang) pour promouvoir l’émigration juive en Palestine.

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d LA NAISSANCE D’ISRAEL d Le triomphe du sionisme fut rendu possible par l’existence de millions de réfugiés à la fin de la seconde guerre mondiale, au maintien des restrictions sur l’immigration aux Etats-Unis et au Royaume Uni ainsi qu’à la sympathie que s’étaient attirés les Juifs en tant que victimes des persécutions nazies. Après l’annonce par la Grande Bretagne en 1947 de son intention d’abandonner son contrôle sur la Palestine, les Nations Unies votèrent pour diviser la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe – accordant à l’Etat juif 54 % du territoire en dépit du fait que les Juifs ne possédaient pas plus de 7 % des terres. Malgré l’immigration de 75 000 Juifs en Israël entre 1945 et 1978, les Juifs restaient minoritaires dans le pays. Avant même la proclamation de l’Etat d’Israël, les sionistes avaient commencé à expulser les habitants arabes. L’attaque contre Deir Yacine en avril 948, au cours de laquelle des forces paramilitaires sionistes sous le commandement du futur premier ministre israélien Menahem Begin, massacrèrent plus de 250 civils Palestiniens, adressant aux autres le message qu’ils auraient intérêt à partir, est le meilleur exemple de la manière dont le transfert de population a été réalisé. Certains fuirent les bombardements aériens britanniques en appui direct aux Israéliens. Dans la guerre qui s’ensuivit, les forces sionistes entraînées et équipées par les Britanniques et d’un complément d’armement venu d’autres pays purent facilement l’emporter sur les forces surclassées en nombre et en équipement de Jordanie, d’Egypte et de quatre autres pays qui avaient déjà accepté la partition de la Palestine.
d A la fin de la guerre, les sionistes contrôlaient plus de 80 % de la Palestine et plus de 750 000 Arabes avaient été expulsés de chez eux. Ces gens et leurs descendants sont constitutifs du problème des réfugiés Palestiniens – un quart de l’ensemble des réfugiés de la planète. Malgré les demandes répétées de l’ONU pour qu’ils soient autorisés à rentrer chez eux, le gouvernement israélien a refusé.
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d La fondation de l’Etat d’Israël a signifié la destruction par les sionistes de près de 400 villages arabes. Dans un célèbre discours devant les étudiants de l’Institut Israélien de Technologie d’Haïfa en 1969, Moshe Dayan, ministre Israélien de la défense de 1967 à 1974, avait déclaré :
d Des villages juifs ont été bâtis à la place des villages arabes. Vous ne savez même pas les noms de ces villages arabes et je ne vous le reproche pas car les livres de géographie n’existent plus. Non seulement les livres n’existent plus mais les villages arabes n’existent plus. Nahial a surgi à la place de Mahlul ; Kibboutz Gvat à la place de Jibra ; Kibboutz Sarid à la place de Huneifis et Kebar Yehusha à la place de Tal al-Shuman. Il n’existe pas un seul endroit construit dans ce pays qui n’avait pas antérieurement une population arabe (Davis 1987, p. 108).
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d Le premier recensement de l’Etat d’Israël, réalisé en 1949, dénombrait 650 000 Juifs et 150 000 Arabes. La base juridique d’un Etat racial repose sur deux lois adoptées l’année suivante. La première, la Loi du Retour, permettait à tout Juif, de n’importe où dans le monde, d’avoir le droit d’immigrer en Israël et d’en acquérir la citoyenneté. La seconde fut la loi sur les biens des absents qui confisquait les possessions des Arabes qui ne résidaient plus sur la terre dont ils étaient propriétaires. Les réfugiés Arabes vivant à l’intérieur d’Israël furent qualifiés de « présents absents » avec interdiction de revenir dans leurs propriétés. Ceux qui tentèrent de le faire furent désignés comme des « infiltrés, » et certains furent tués au cours de ces tentatives. Les terres confisquées sont depuis devenues des terres domaniales israéliennes louées seulement à des Juifs et représentent la grande majorité des nouvelles colonies juives.
d L’Etat d’Israël n’appartient pas, même en théorie, à ceux qui résident sur son territoire, mais a été défini par les juridictions israéliennes comme étant « l’Etat souverain du peuple juif, » où qu’il se trouve. En cohérence avec cette conception de soi, l’Etat n’a jamais défini ses frontières ni même déclaré l’existence d’une nationalité israélienne.

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d AVANTAGES RESERVES AUX JUIFS EN ISRAEL d Selon le droit israélien, toute personne née d’une mère Juive est Juif, sauf conversion de cette personne à une autre religion. Le raisonnement qui amène cet écart par rapport à la loi judaïque est que ce genre de personnes affaiblit l’identité nationale juive à cause de leur tendance à se marier en dehors de la communauté juive. En même temps, l’Etat d’Israël désireux d’augmenter le nombre d’habitants loyaux, à étendu le droit au retour à des personnes qui ne sont pas de mère juive mais ont un lien avec l’identité juive par le mariage ou par transmission par filiation paternelle. Ce genre de personnes est enregistré comme étant « sous observation. » d De plus, quelques individus ont obtenu le statut de Juif après conversion au judaïsme et reconnaissance officielle de leur conversion. d En Israël, Juif est une identité assignée. Parmi les avantages associés à ce statut, outre le droit à l’immigration et à l’acquisition de terres ; se trouvent la citoyenneté, l’accès au logement, les possibilités d’accès à l’éducation et à l’emploi, la participation à la vie politique et un traitement préférentiel par le système judiciaire.
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d Citoyenneté. Les Juifs qui immigrent en Israël deviennent automatiquement citoyens. Les Arabes qui veulent la citoyenneté doivent satisfaire à un certain nombre de conditions, à la discrétion au final, du ministère de l’intérieur. Ceci s’applique également aux Arabes nés dans ce qui est maintenant Israël pour ceux qui ont résidé ailleurs, quelle que soit la durée de cette résidence. Les non citoyens Arabes qui épousent des citoyens reçoivent seulement un statut de résident, pas la citoyenneté. Comme un universitaire l’avait affirmé, « la citoyenneté n’est presque jamais accordée à des non Juifs» (Adalah 1988, pp 24 – 28).
d
d Logement. Le gouvernement israélien pratique ouvertement la discrimination pour le logement. La cour suprême a statué qu’un Arabe qui voulait acquérir une maison dans un logement dans un quartier juif devait en être empêché par la voie légale sur la base que les appartements avaient pour fonction d’aider les Juifs à surmonter les effets de la discrimination au cours du mandat britannique. Les taux d’intérêts subventionnés par le gouvernement sont au moins inférieurs d’un tiers pour les Juifs que pour les non Juifs. Les autorités restreignent le développement des villes arabes en leur refusant les permis d’extension tandis que des permis sont accordés à des villes juives peu peuplées. Des permis de construire sont couramment refusés aux Arabes et des obstacles sont mis en travers du chemin des Arabes quand ils cherchent à construire des maisons. Sur 429 localités désignées comme zones de priorité nationale A selon la loi de planification et de construction, seules quatre sont arabes. En conséquence, les Arabes ont été contraints de vivre dans des secteurs surpeuplés d’agglomérations mixtes et dans des villes non reconnues ne disposant pas de services de base comme l’eau courante, le tout à l’égout ou l’électricité. Les habitants de ce genre d’endroits vivent sous la menace constante d’être expulsés et de voir leurs maisons démolies.
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Education et politique familiale. Le pays gère ce qui est pour l’essentiel un système scolaire ségrégé. Des écarts significatifs existent entre les écoles juives et arabes à tous les niveaux, de l’école primaire à l’enseignement supérieur. Le ministère de l’éducation exerce un contrôle sur le curriculum des écoles juives non religieuses et arabes tout en accordant l’autonomie aux écoles religieuses juives. Le curriculum, même dans les écoles arabes, met l’accent sur l’histoire et la culture juives et ignore l’histoire et la culture des indigènes palestiniens. Comme les Arabes ne servent pas dans les forces armées, ils ne sont pas éligibles pour des avantages financiers comme les bourses, les prêts et les allocations familiales accessibles à ceux qui servent dans l’armée. La Cour Suprême a cependant statué que le paiement de subsides à des étudiants Juifs qui fréquentent des écoles religieuses et sont exemptés de service militaire, tout en les refusant à des étudiants Arabes qui ne font pas l’armée, n’était pas discriminatoire.
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Emploi. L’Histadrout est née en tant que combinaison d’une union syndicale et d’une société coopérative pour les travailleurs Juifs. Pendant des années elle fut l’institution dominante de la société israélienne et a servi de base populaire pour le parti travailliste au pouvoir. Ces dernières années, avec l’évolution de l’économie israélienne, l’Histadrout a perdu en importance mais son héritage demeure puisque les travailleurs Juifs dominent dans les secteurs avancés de l’économie tandis que les travailleurs Arabes constituent une couche inférieure. De plus les travailleurs Arabes sont de plus en plus souvent remplacés pas des Thaïlandais ou des Philippins, partiellement en raison du renforcement de la résistance palestinienne.
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Participation à la vie politique. Aucun parti qui conteste l’existence d’Israël en tant qu’Etat juif n’a le droit de participer aux élections. Il est même contraire à la loi d’arborer des signes ou de chanter des hymnes d’organisations antisionistes. De plus, les grands partis ont pris clairement position pour qu’aucune coalition ne dépende du soutien de la communauté arabe (qui représente 20 % de la population), et aucune décision relative à l’avenir de l’Etat juif ne peut être adoptée sans une majorité juive au parlement. De la sorte, la minorité non juive est empêchée non seulement d’essayer de contourner son statut de seconde classe par des moyens parlementaires, mais même de mettre son poids dans la balance quand l’opinion juive est divisée.
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Le système judiciaire. L’Etat ne fournit pas d’informations comparatives sur les sentences infligées aux Juifs et aux Arabes convaincus d’actes criminels, mais l’examen des archives judiciaires montre de grandes disparités dans les condamnations comme dans les inculpations. Les tribunaux israéliens ainsi que la Cour Suprême ont statué avec constance que la discrimination entre Arabes et Juifs était légitime compte tenu de la création d’Israël en tant qu’Etat pour les Juifs. Dans un dossier caractéristique, un colon Juif avait été condamné pour avoir tué un enfant Arabe. Le juge l’avait condamné à une peine de prison de six mois avec sursis assortie d’un travail d’intérêt général. En réponse aux critiques, le juge avait déclaré, «C’est une erreur que de demander au nom de l’égalité, un même résultat et des sentences égales pour deux contrevenants qui ont des nationalités différentes et qui enfreignent les lois de l’Etat. La sentence qui dissuade l’un ne dissuade pas l’autre et sa communauté (Adalah, pp. 17-21).
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d Les types de discrimination susmentionnés s’appliquent à l’intérieur de ce qu’on appelle la « Ligne Verte » - qui délimite l’Etat d’Israël à sa fondation en 1948. En 1967, Israël a occupé Jérusalem Est, la Cisjordanie, la péninsule du Sinaï et la bande de Gaza, restaurant l’intégrité territoriale de la Palestine qui avait été une unité administrative des siècles durant, d’abord sous les Ottomans puis par la suite sous mandat britannique. Après 1967, le système d’administration militaire mis d’abord en place en 1948, et qui avait été partiellement levé à l’intérieur d’Israël en 1966, fut imposé sur le reste de la Palestine qui fut ouvert à la colonisation juive avec des aides financières de l’Etat pour les colons.
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d Au début du XXIème siècle 500 000 Juifs résident en Cisjordanie. Ils vivent dans des cités fortifiées entourées de soldats et bénéficiant de leurs propres services collectifs et qui sont reliées à un réseau routier réservé aux Juifs. Les villes et villages arabes sont isolés les uns des autres par des centaines de check points et des routes sur lesquelles les Arabes n’ont pas le droit de circuler. En 2002, le gouvernement israélien, invoquant le besoin d’assurer sa sécurité intérieure a commencé à construire une structure d’une dizaine de mètres de haut en béton et en barbelés qui sinue à travers la Palestine historique. Si en théorie cette barrière devait suivre la Ligne Verte (sauf à Jérusalem Est annexée officiellement par Israël), elle a donné l’occasion d’une nouvelle expansion de la colonisation juive. En 2003, le commandement militaire de la Cisjordanie a signé un ordre selon lequel toutes les terres situées entre ce mur et la Ligne Verte étaient interdite à tous à l’exception des citoyens Israéliens. d
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LA DEMOCRATIE EN ISRAEL
d Depuis la fondation de l’Etat d’Israël, ses défenseurs ont eu du mal à concilier la réalité d’un Etat juif avec une conception de la démocratie. Certains ont traité le problème en rejetant la démocratie comme un but pour les non Juifs. Parmi eux on trouve Ariel Sharon qui devint premier ministre en 2001 ; Sharon avait affirmé, « Nos grands parents ne sont pas venus ici pour bâtir un Etat démocratique. Ils sont venus pour bâtir un Etat juif. » D’autres ont nié la contradiction en insistant sur le caractère à la fois juif et démocratique de l’Etat. Pour ces personnes, l’occupation de Gaza et de la Cisjordanie a posé de nouveaux problèmes idéologiques : si les Arabes qui vivent à l’intérieur de l’Etat d’Israël, où ils représentent 1/5 de la population, peuvent être considérés comme des citoyens de seconde zone, les 3,5 millions d’Arabes qui résident dans les territoires occupés après 1967 doivent être considérés comme une population sans Etat dépourvue de droits et de représentation politique. d
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Sous la pression de critiques internes et de l’opinion internationale, les autorités sionistes ont accepté le principe d’un Etat séparé sur une partie de la Palestine historique. Le problème est devenu alors de maximiser la superficie qui fera partie de l’Etat juif tout en réduisant au minimum le nombre d’indigènes Palestiniens à l’intérieur. A cette fin, les autorités sionistes ont continué à étendre la colonisation juive (pour conforter leurs revendications de terres supplémentaires dans l’anticipation d’un accord) tout en évinçant les indigènes Palestiniens, en détruisant des villages et en rendant la vie difficile pour ceux qui restent sur place. d Les autorités se sont, depuis, retirées de Gaza, une bande de terre de 360 km2 où résident 1,4 million d’indigènes Palestiniens, essentiellement des réfugiés de 1948 ou 1967 et leurs descendants. Elles ont retiré 7500 colons Juifs (1,7 % de l’effectif total des colons dans les territoires occupés par Israël après 1967), mais ont laissé la région encerclée de clôtures de barbelés électrifiés et de tours de surveillance. L’ensemble de la circulation et du commerce vers et à partir de Gaza est contrôlé par Israël de même que l’espace aérien et les ressources en eau. Il existe même des plans pour une clôture maritime qui donnerait à Israël le contrôle total de la frontière maritime. d Auteur : Noel IGNATIEV, traduit de l'anglais par Djazaïri