dimanche 8 juin 2008

A quand une réprobation internationale des actes antisémites commis dans ce pays?

Encore une information qu'on aura du mal à trouver dans la presse française. Et pourtant, s'il est un pays où l'antisémitisme est bien vivant, c'est bien l'entité sioniste, que cet antisémitisme s'exerce (massivement et brutalement) contre les Palestiniens ou, comme ici, à l'encontre d'autres Juifs.



Livre de prière utilisé comme papier WC

La police découvre l’horrible antisémitisme dans un appartement qui héberge de nouveaux immigrants ; des svastikas, des slogans haineux, des livres de prières déchirés et profanés
Par Lior El-Chai, Yediot Aharonot (Sionistan) 8 juin 2008, traduit de l’anglais par Djazaïri

Choc et répulsion semblent les mots les plus à même de décrire les sentiments partagés par une unité de reconnaissance de la police de Haïfa après son entrée samedi soir dans un appartement de la ville où ils ont pu découvrir des livres de prière utilisés comme papier WC.
Six suspects, âgés de 18 à 20 ans, ont été déférés devant le tribunal de Haïfa dimanche matin par la police qui a demandé une prolongation de leur état d’arrestation pour interrogatoire.
Ces derniers mois, un certain nombre de svastikas et de slogans haineux sont apparus sur les murs d’immeubles autour de la rue Allenby et dans les quartiers de Kiryat Eliezer, Bat Galim et Hadar. La police enquête maintenant sur un lien possible avec les suspects qu’elle détient actuellement.

L’affaire a commencé la nuit de vendredi quant des riverains de la rue Allenby se sont plaints du bruit élevé en provenance d’un des immeubles de la rue. Les agents de police dépêchés sur les lieux y ont trouvé un groupe de jeunes faisant la fête avec force alcool et musique.

« Ce n’était pas quelque chose sortant de l’ordinaire, » déclare Dudu Ben-Atiya, chef de la police d’Haïfa. « Nous avons des dizaines d’affaire de ce genre chaque nuit, spécialement les week-ends. Les agents demandèrent aux jeunes de baisser le son et leur ont notifié qu’ils dérangeaient la tranquillité du voisinage. »

Quelques heures plus tard cependant, la police recevait des informations sur une altercation violente près du même immeuble. Des agents arrivés sur les lieux virent six jeunes, des immigrants venus récemment de l’ex- Union Soviétique, porteurs de couteaux et décidèrent de fouiller leur appartement.

« Ce qu’ils virent ne fut pas facile à admettre, » déclare Ben-Atiya. « Les agents découvrirent des pages d’un livre de prière déchirées et souillées d’excréments. En outre, des indices ont été trouvés liant d’une manière ou d’une autre les suspects à un culte satanique ou à un autre genre d’organisation. »
Les enquêteurs ont encore à éliminer la possibilité que les suspects soient liés à une organisation néo nazie. Une svastika en métal, des pointes spikes, des drogues et un ordinateur ont été confisqués par la police, même si l’ordinateur ne peut être fouillé qu’avec un mandat de perquisition.

En septembre 2007, les propriétaires de l’immeuble avaient été horrifiés lorsqu’ils avaient découvert des messages de haine et des svastikas tracés dans la cage d’escalier. Ce samedi, les voisins Juifs et Arabes ont parlé de l’atmosphère tendue qui s’est emparée d’un quartier habituellement calme.
Un des voisins, qui avait demandé aux suspects de baisser le son, avait eu des bouteilles brisées contre sa porte d’entrée. Il en avait été si perturbé qu’il avait refusé d’ouvrir sa porte à des journalistes jusqu’à ce qu’un ami de l’immeuble d’à côté se porte garant de leur identité.

« Les membres de la bande ont le crâne rasé avec une mèche de cheveux longs, ils sont tatoués sur tout le corps et ne s’habillent qu’en noir, » déclare Samer, un voisin de palier. « Chaque nuit, ils écoutent une musique bruyante pratiquement jusqu’à huit heures du matin. Ils criaient et juraient toute la nuit, je ne pouvais pas dormir, » ajoute-t-il.

Michael, un voisin de palier, indique que les suspects avaient bombé en rouge sur leur porte le slogan « N…. la police. » « Je comprends le russe, mais il est impossible d’identifier leur musique, c’est le genre que tu entends en discothèque.

« Rien qu’à leur apparence, j’avais compris que ce n’étaient pas des gens à fréquenter. Ils faisaient peur. Je pense que le propriétaire de l’appartement lui-même n’arrive pas à croire que six personnes y vivaient, » ajoute-t-il.

Les suspects avaient menacé Larissa, une voisine âgée. « Nous te tuerons, disaient-ils, ils avaient l’air vraiment effrayants, » se souvient-elle. Un autre voisin affirme que la « jeune fille de la bande, se mettait à la fenêtre devant la rue, baissait sa culotte et montrait son derrière afin d’humilier le voisinage. »

Selon lui, un des suspects avait frappé une fille dans la rue et ne l’avait laissée que lorsqu’il avait vu ses voisins approcher.

Les six suspects nient les accusations. Ce dimanche, la police demandera une prolongation de leur arrestation.
Comme on l’a dit, après la découverte de la svastika et des livres de prière profanés, la police a arrêté les six suspects pour avoir offensé la sensibilité publique et vandalisé des biens religieux. « Ce sont des motifs extrêmement graves
, » déclare Ben-Atiya.