vendredi 15 février 2008

La politique de recrutement de l’école juive ‘est raciste.”

Oh! Oh! Oh! STOP!!!
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le vénérable Times de Londres, par ailleurs propriété du groupe de presse de Rupert Murdoch.
Alors lisez, mais allez vomir un peu plus loin.
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La politique de recrutement de l’école juive ‘est raciste.”
Par Nicolas Woolcock, The Times (UK) 12 février 2008, traduit de l’anglais par Djazaïri
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Une importante école juive a été accusée de discrimination raciale pour avoir refusé d’inscrire une fille dont la mère est une convertie au judaïsme.
Ses parents engagent une action en justice à l’encontre de la JFS (autrefois la Jewish Free School) pour avoir rejeté la demande d’admission de leur fille.
Le père de la fille est un Juif orthodoxe et sa mère, qui est la coordonnatrice de l’école pour la langue anglaise, est convertie au judaïsme depuis une vingtaine d’années. Mais le Bureau du Grand Rabbin ne reconnaît pas cette conversion et donc d’admettre que l’enfant est juif.
Le couple affirme que les règles d’admission de l’école contreviennent aux lois sur la non discrimination raciale car elles favorisent les enfants qui ont des mères nées juives. Selon la coutume juive, la religion se transmet par la mère.
Les enfants de deux autres familles qui se considèrent comme juives se sont également vues refuser l’inscription. L’école soutient que sa préférence pour des élèves dont les mères sont juives de naissance est une affaire religieuse et non raciale.
JSF est une des plus anciennes écoles juives orthodoxes de Grande Bretagne et la plus grande école juive orthodoxe d’Europe avec ses 2000 élèves. Elle est décrite par Ofsted comme exceptionnelle et croule sous les candidatures à chaque année scolaire.
Philip Hunter, médiateur en chef des écoles, a récemment ordonné à la JFS d’abandonner les critères d’admission prévus en cas où l’école se trouverait en sous effectifs. Il a statué que les parties de ce règlement, qui donnent la priorité à des enfants ayant un père ou un grand parent juif par rapport à ceux qui n’ont pas de racines juives enfreignaient les lois sur la discrimination raciale.
Mais le médiateur n’a pas demandé à la JSF de modifier la partie principale de son règlement. Ce qui veut dire qu’elle peut continuer à favoriser des enfants non pratiquants dont les mères sont nées juives par rapport à ceux dont les mères sont des converties et sont pratiquantes.
M. Hunter a statué que l’école ne contrevenait pas aux lois sur les relations raciales en favorisant les enfants nés de mères juives, expliquant qu’ainsi était la loi juive et qu’il s’agissait donc d’une question religieuse.
David et Kate Lightman veulent contraindre l’école, qui se trouve près de Harrow au nord-ouest de Londres, à changer sa politique de recrutement et à inscrire leur fille âgée de treize ans. Le couple s’est plaint auprès du médiateur avec le soutien de son conseil municipal de la circonscription londonienne de Brent. Un autre couple s’est également engagé dans une action juridique en faveur de son enfant.
M. et Mme Lightman veulent que la haute Cour de justice examine leur affaire pour trouver une issue à leurs quatre années de bataille. Le couple est orthodoxe et pratiquant et veut que sa fille rejoigne ses amis à l’école.
M. Lightman, ancien élève de l’école, précise que sa femme y a enseigné pendant 17 ans et s’est convertie en Israël dans les années 1980 sous le contrôle du Grand Rabbin de ce pays.

Mais, explique-t-il, le Bureau du grand rabbin de Grande Bretagne, qui a autorité sur l’école en matière religieuse doute de la validité de la conversion de sa femme et a donc conclu que sa fille n’était pas juive.
Pour moi, elle n’est pas juive, » a dit ce dernier. «Quand j’étais dans cette école, dans les années 1970, elle montrait un bien plus grand esprit d’ouverture mais elle semble maintenant adopter une interprétation beaucoup plus étroite.»

M. Lightman, qui dirige une société de design, a déclaré que le couple envisageait une action en justice avant d’ajouter : « Nous sommes une famille aux revenus moyens contre un grand établissement bien doté financièrement. Ca a été incroyablement difficile pour ma femme d’enseigner dans cette école, même si elle a trouvé beaucoup de soutien de la part du personnel et des parents.
« Ma fille vit activement sa foi juive et me demande pourquoi elle ne peut pas aller dans cette école. J’ai du mal à le lui expliquer sauf à lui dire que ce sont des gens à l’esprit étroit qui l’en empêchent. Nous tenterons une action en justice au motif que nous considérons qu’il [le règlement d’admission] est racialement discriminatoire à l’encontre des gens qui ne sont pas nés dans la religion. »
Russell Kett, président du directoire de la JSF a indiqué que le Bureau du Grand Rabbin aidait l’école à déterminer si les postulants [à une inscription] étaient juifs. « Le problème [des critères d’admission] a été examiné par le médiateur des écoles qui a statué et nous nous sommes conformés à sa décision. »
Un porte parole du grand rabbinat a déclaré : »Les questions de statut personnel sont confidentielles. La famille concernée n’a pas renoncé à la confidentialité, il nous est donc impossible de donner plus de détails ni de faire d’autres commentaires. »
La plupart des écoles juives orthodoxes utilisent des critères d’admission similaires. L’Immanuel College dans le Hertfordshire indique que tous les enfants « doivent avoir une autorisation du Grand Rabbin. » Le lycée Hasmonean du nord de Londres dit avoir adopté le même règlement.

1 commentaire:

  1. Ca rappelle Yentl, le film de Barbara Streisand.

    Comment peut-on prétendre à la fois respecter les traditions et les changer ?

    C'est totalement schizophrène.

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