mardi 29 mai 2007

Illuminons les flambeaux de la résistance de Jérusalem (Al Qods)

40 ans d’occupation de la ville d’al-Quds
Illuminons les flambeaux de sa résistance
(transmis par Palestine en marche, Lyon)

Il y a 40 ans (6 juin 1967), les troupes israéliennes achevaient l’occupation de la Palestine en s’emparant de la partie orientale de la ville d’al-Quds, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, ainsi que de territoires arabes (Golan en Syrie et Sinaï en Egypte). Depuis, seul le territoire du Sinaï fut rendu à l’Egypte. Le Golan et Jérusalem-Est sont annexés et colonisés, la Cisjordanie démantelée par des colonies, des routes et le mur de l’annexion. Pour la bande de Gaza, le désengagement des colons et de l’armée réalisé en 2005 a permis à l’Etat sioniste d’instaurer « une prison à ciel ouvert » pour faciliter le bombardement de la population, avec l’appui actif des Etats-Unis, de l’Union européenne et des régimes arabes à leur solde.

40 ans après cette occupation et près de 60 ans après l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens formant ce qui est appelé aujourd’hui l’Etat d’Israël, suite à la destruction de la Palestine et l’expulsion de près d’un million de Palestiniens, le peuple palestinien poursuit sa résistance.

En annexant la ville d’al-Quds (Jérusalem), les autorités de l’occupation s’imaginaient qu’elles pourraient en déraciner les Palestiniens et les pousser vers les routes de l’exil. Les mesures de colonisation et de destruction qui ont suivi l’occupation de la partie orientale d’al-Quds furent nombreuses et multiples.

Administrativement, le fait de rattacher la partie orientale occupée en juin 1967 à la municipalité sioniste donna libre cours à tout un ensemble d’actes illégaux visant à réduire la population palestinienne, à favoriser l’implantation des colonies juives, à l’intérieur même des quartiers arabes, à réduire la fréquentation des lieux saints palestiniens, chrétiens ou musulmans, à étouffer l’économie palestinienne, à contrecarrer les efforts palestiniens à l’éducation, la santé et le développement humain d’une manière générale : de nombreuses maisons sont régulièrement détruites, des Palestiniens originaires de la ville sont refoulés et leurs papiers d’identité confisqués pour les prétextes les plus divers, des lieux publics comme les bibliothèques sont transformés en casernes, les marchés de la ville sont envahis par les produits israéliens, les terres et les propriétés palestiniennes sont volées par des moyens mafieux et détournés, les centres sociaux et éducatifs fermés et saccagés.

Récemment, le mur de l’annexion construit par les autorités coloniales a voulu parachever l’isolement de la ville sainte de la Cisjordanie, alors que depuis des années, la population de la bande de Gaza est interdite de s’y rendre. En étouffant et en isolant la population palestinienne d’al-Quds, Israël procède au nettoyage ethnique comme il l’a précédemment fait dans les villes palestiniennes de Yafa, Akka, Ber Saba’, Haïfa, Lod et Ramleh.

L’annexion de la partie orientale de la ville d’al-Quds a servi aux autorités de l’occupation de morceler encore une fois le peuple palestinien, non seulement géographiquement, mais aussi au niveau de son rattachement administratif. Pour l’Etat sioniste, les Palestiniens de l’Est d’al-Quds ont un statut différent de celui des Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, mais aussi de celui des territoires occupés en 48, y compris la partie occidentale d’al-Quds. Ce statut administratif différent leur a servi pour réprimer tous ceux qui ont participé aux élections législatives de l’Autorité palestinienne et pour nier le caractère palestinien et arabe de la ville.

Mais, malgré toutes ces mesures coloniales et répressives, la population palestinienne d’Al-Quds résiste encore : les dernières statistiques israéliennes nous informent que le nombre des Palestiniens vivant dans la municipalité élargie de Jérusalem, soit les parties occidentale et orientale de la ville, est encore plus élevé que celui de la population israélienne, malgré toutes les colonies récemment installées. Même si ces statistiques servent aux sionistes pour activer leur colonisation, il n’en reste pas moins qu’ils affirment aussi que les Palestiniens résistent à leur expulsion et à leur étouffement.

En annexant la ville d’al-Quds, les autorités de l’occupation ont aussi ouvert la voie aux Palestiniens de 48 d’accourir au secours de la ville sainte : parmi tous les actes de résistance, citons celui initié par sheikh Raed Salah, fondateur et dirigeant du mouvement islamique, qui organise régulièrement des programmes où les Palestiniens de 48, venant du Nord (Galilée) ou du sud (Naqab), se rendent régulièrement à la ville d’al-Quds, pour animer ses rues, acheter ses produits et remplir ses lieux saints. Les organisations de la résistance palestinienne sont également actives, directement ou par le biais de structures associatives, pour permettre à la population de demeurer sur place : empêcher les destructions de maisons, dénoncer les ventes illégales et mafieuses, mobiliser la population et notamment les jeunes, installer des structures d’aide à l’éducation, aux soins, entre autres.

Ce sont tous ces actes de résistance quotidienne de la population d’al-Quds, à laquelle nous rendons hommage, qui freinent la judaïsation rampante de la ville. Cependant, notre rôle doit être plus actif et nous devons contribuer à illuminer les flambeaux de la résistance sur place.

C’est pourquoi nous vous invitons à participer à la campagne lancée par
la Fondation internationale pour al-Quds
du 7 au 23 juin
« Al-Quds, 40 ans d’occupation : illuminons les flambeaux de sa résistance »

Cette campagne internationale de sensibilisation vise à faire prendre conscience de la gravité de la situation faite par l’occupation à cette ville en particulier, à dénoncer les mesures d’annexion et de nettoyage ethnique en cours, mais aussi à expliquer et à mettre en valeur tous les actes de résistance quotidienne menées par la population palestinienne.
Elle vise aussi à développer la solidarité concrète avec la ville sainte et sa population, en prenant en charge ou en participant à des projets de développement, social, éducatif, médical et d’infrastructure, menés par la fondation en direction de la population d’al-Quds, par le biais des structures palestiniennes sur place.
Pour avoir plus d’informations sur la fondation internationale pour al-Quds et ses projets de développement, consulter le site http://www.alquds-online.org/Org/ qui présente ses actions passées et ses projets futurs.


Notre association participe à cette campagne internationale en diffusant :
- un dépliant sur la ville d’al-Quds : « al-Quds, patrimoine en danger ? »
- une étude sur les prisonniers palestiniens de la ville d’al-Quds.
Vous pouvez obtenir ces deux documents par mail ou par courrier postal.

Contactez-nous si vous souhaitez participer à cette campagne de 15 jours en faveur de la résistance à al-Quds en nous précisant les formes possibles que vous envisagez : diffusion de l’information, collecte de fonds, etc..

Pour participer aux actions de solidarité avec la résistance palestinienne
(diffusion de l’information et financement de projets culturels et sociaux en Palestine occupée)
Contacter Palestine en marche

Adresse postale : Palestine en marche c/o EPI
13 chemin Auguste Renoir
69120 Vaulx-en-Velin
Palestine_en_marche@yahoo.fr

2 commentaires:

  1. Bonsoir,

    Contrairement à la durée de 40 ans d'occupation, il s'agit plutôt de 60 ans.

    Bel article et bonnes références!

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  2. Merci, mais cet article qui n'est pas de moi m'a été transmis par l'association Palestine en marche, très active à Lyon. Le texte parle de 40 ans d'occupation et de 60 ans de colonisation et d'occupation. Tout dépend ou pas de si on reconnaît à l'entité sioniste les frontières qui ont résulté de la guerre de juin 1967.

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