dimanche 22 avril 2007

Halte à l'antisémitisme dans l'armée!

Il y a un moment que je ne vous avais pas fait profiter de ma lecture de mon journal sioniste préféré, le Yedioth Ahronoth. Il n'y a pas à dire, on y trouve des choses intéressantes dont l'article qui suit qui nous fait comprendre que l'entité sioniste n'est pas le meilleur endroit pour un Juif Français qui voudrait fuir l'horreur de l'antisémitisme dans l'Hexagone. Une petite observation avant que vous engagiez la lecture : les recrues Russophones dont il est question n'ont pas comme seule caractéristique d'être des adeptes du nazisme, ce sont aussi des gens qui ont parfaitement compris la nature de l'entité dont ils ont choisi de servir l'armée.
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Antisémitisme dans une base militaire de l’armée israélienne
par Yossi Yehoshua, Yedioth Ahronoth , 22 avril 2007, traduit de l’anglais par Djazaïri
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Un immigrant Français agressé pendant sa formation de base par un groupe de soldats Russophones au comportement antisémite
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Des soldats de l’armée israélienne dessinaient des croix gammées et criant ‘Heil Hitler,’ ce qui a choqué un soldat qui avait émigré de France vers Israël pour échapper à l’antisémitisme. L’affaire est venue au grand jour après un dépôt de plainte auprès du ministère de la défense par ce soldat âgé de 21 ans.
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Quand ce soldat s’était engagé dans l’armée, il avait toutes les aptitudes physiques requises. Il vient d’être réformé au bout de seulement six mois de service après avoir développé une forme grave de diabète.
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Le soldat explique qu’il avait décidé de quitter la France pour Israël après avoir enduré des années d’antisémitisme dans ce pays. En août dernier, il s’était enrôlé dans l’armée et avait été envoyé dans la base ‘Miveh Alon’ où les nouvelles recrues suivent des cours intensifs d’hébreu en plus de l’entraînement militaire de base.
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« Alors que j’étais dans la base, j’ai assisté à des incidents épouvantables et effrayants dont les auteurs étaient des immigrants Russes qui se conduisaient comme des néo-Nazis. Ils dessinaient des croix gammées, faisaient le salut fasciste et criaient ‘Heil Hitler.’
« Ce comportement m’a fait revivre la peur que je ressentais en tant que Juif en France, et me rappelait l’antisémitisme que j’avais laissé derrière moi – antisémitisme auquel je ne m’attendais pas à me retrouver confronté en Israël, et dans l’armée en particulier, » a déclaré le soldat.
Son avocat, Eli Saban, a déclaré que ses requêtes auprès de ses commandants à la base avaient été sans effets et que l’antisémitisme n’avait fait qu’empirer, se traduisant même par des actes de violence physique.
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Diagnostiqué diabétique
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En septembre, le soldat et un de ses amis avaient été agressés par ce groupe de soldats Russes. Ce qui avait provoqué une bagarre entre les Russophones et les Francophones de la base. Après la bagarre, les soldats Russophones avaient été mis aux arrêts dans une prison militaire.
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« Après avoir purgé leur peine, les Russophones étaient revenus à la base et avaient réitéré leurs menaces et leur conduite antisémite, » lit-on dans la requête présentée aux autorités militaires.
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Trois semaines après avoir terminé sa formation de base, le soldat avait commencé à souffrir d’un besoin fréquent de boire et d’uriner. Après son hospitalisation, il a été diagnostiqué diabétique. « Il a été réformé de l’armée à cause de cette maladie.
« J’ai la certitude que la situation à ‘Miveh Alon’ marquée par la peur et une tension extrême a provoqué l’apparition de la maladie, » affirme le soldat dans la plainte déposée au ministère.

vendredi 13 avril 2007

Loin des mythes, la réalité de la lutte des Palestiniens contre le sionisme

Une autre face du terrorisme au Moyen-Orient
par Gary Fields, 6 avril 2007, San-Diego Union Tribune (USA), traduit de l'anglais par Djazaïri
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L'art du langage politique, ainsi que l'avait observé George Orwell, est de rendre des mensonges véridiques et de refuser la parole à ceux qui n'ont pas de pouvoir. Peu de praticiens de cet art sont aussi habiles que le gouvernement d'Israël.
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En tant qu'occupant militaire des territoires palestiniens ces quarante dernières années, Israël a fait en sorte de se présenter comme la victime assiégée par le terrorisme dans son conflit avec le peuple Palestinien. En même temps, le gouvernement israélien grâce à son influence en Amérique a discrédité et même réduit au silence ces voix qui, de l'intérieur des territoires occupés, racontent une histoire bien différente sur le terrorisme et ses victimes. La vérité, cependant, parvient parfois à prévaloir malgré les efforts de ceux qui ont le pouvoir de l'empêcher de se faire entendre.
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En août dernier, dans ces mêmes pages, je pouvais vous parler d'une histoire comme celle d'un fermier Palestinien, Mohammed Abdel Aziz Sabatin. Ce qui était arrivé à Sabatin, confronté à un harcèlement quotidien de la part des colons Israéliens de Beitar Illit, avais-je insisté, nous ramenait à l'essence du conflit entre Israël et les Palestiniens. Contrairement à la mythologie populaire, ce conflit n'est pas un choc des civilisations. C'est un conflit pour la terre – et le pouvoir d'un groupe de gens de s'emparer et de contrôler la terre d'un autre. Sabatin personnifie ce conflit, et en même temps sa situation permet une approche très différente des significations du terrorisme et de ceux qui l'alimentent.
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Sabatin possède un terrain qui jouxte la colonie juive de Bettar Illit, une cité construite sur des sols confisqués en 1989 à la famille Sabatin et à de nombreuses autres familles Palestiniennes du village de Husan. En tout, environ 625 hectares ont été pris de forces à des fermiers de Husan pour construire la colonie.
Après la construction, il n'est resté à Sabatin qu'une petite partie de son ancienne propriété dans laquelle il a depuis, essayé de cultiver des oliviers, des figuiers et des amandiers. Toutefois, pour accéder à son terrain, Sabatin doit désormais obtenir un permis des autorités militaires israéliennes qui administrent les territoires occupés de Palestine, et il doit traverser le portail de sécurité de Beitar Illit alors même que sa famille possède cette terre depuis 200 ans. En possédant de le terre à l'ombre de la colonie, Sabatin se retrouve en fâcheuse posture.
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L'an dernier, Sabatin m'a emmené visiter son terrain et m'a relaté comment les colons de Beitar Illit avaient jour après jour brûlé et vandalisé ce qui lui restait d'oliviers et d'arbres fruitiers. Comme nous marchions dans ses champs, je pouvais voir les branches d'oliviers et de figuiers découpées de leurs troncs et éparpillées par terre. Je pouvais aussi voir plusieurs tas de cendres qui couvaient encore, des oliviers brûlés le matin même. « Que puis-je faire » m'avait demandé Sabatin à plusieurs reprises. Je n'ai jamais su quoi dire.
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Les colons de Beitar Illit veulent en réalité que Sabatin fuie sa terre. Ils tentent de le forcer à « choisir » s'il vaut la peine de rester. Avec suffisamment de pression, peut-être qu'il cédera et abandonnera son terrain.
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Il s'avère que maintenant la colonie a donné un ultimatum à Sabatin. Deux semaines auparavant, des colons avaient encore mis le feu à certains de ses oliviers mais, cette fois, le feu s'était étendu de façon incontrôlée. Les pompiers de la colonie ont dû éteindre l'incendie. Ce qu'ils ont fait ensuite mérite bien le qualificatif d'orwellien.
L'administration de Beitar Illit a informé Sabatin qu'elle lui facturerait 7000 shekels israéliens (1600$) pour l'extinction de tous les incendies qui se sont produits sur son terrain. C'est une somme bien au dessus de ses moyens. Ils lui ont donné jusqu'à ce jour pour remettre l'argent et l'ont informé qu'à défaut de paiement la colonie confisquerait se qui reste de ses terres. Sabatin a désespérément essayé de trouver un moyen de conserver sa terre alors que l'ultimatum arrivait à expiration. Cependant, même s'il paye ce qu'on lui demande, qu'est-ce qui empêchera une telle pratique d'extorsion de se reproduire?
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Cette fois pourtant, après avoir été maltraité depuis des années par ces colons, Sabatin s'est juré de résister. Avec l'aide de nombreuses personnes de la région de San Diego et d'ailleurs, Sabatin a obtenu les services d'un avocat Israélien bien connu pour sa défense des droits de l'Homme et se prépare à contester l'ordre de confiscation. La date d'aujourd'hui pourrait bien marquer un tournant dans son histoire personnelle.
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A la vérité, Sabatin personnifie une campagne bien plus importante qui a démarré depuis 1947-48 alors que les palestiniens possédaient environ 90 % du sol de la Palestine historique. Actuellement les Palestiniens possèdent environ 12 % de la terre de leur patrie historique et cette proportion continue à diminuer car les politiques foncières, dont les actions de colonisation, continuent à empiéter sur leurs terres et propriétés tout en transférant les palestiniens dans des territoires encore plus petits. Ariel Sharon, l'ancien premier ministre israélien et architecte de la politique de colonisation, décrivait cette démarche comme une politique d'appropriation des terres palestiniennes « dounoum par dounoum » (1 dounoum = 1000 m2).

Ces politiques soulèvent des questions sur les vrais fourriers du terrorisme et ses victimes. L'occupation de la Palestine par Israël a privé les palestiniens de tous leurs droits sur la terre et a sapé leur capacité à subvenir à leurs besoins là où ils ont vécu pendant des siècles. Les Palestiniens ne connaissent aucune sécurité dès lors que leur terre et leurs moyens de subsistance peuvent être saisis à tout moment. Tant que l'occupant ne reconnaîtra pas ces droits, la tragédie de Mohammed Sabatin continuera – et le conflit ne cessera pas.

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Fields, auteur de “Territories of Profit: Communications, Capitalist Development and Innovation at G.F. Swift and Dell Computer” -Territoires de profit : Communications, Développement capitaliste et innovation chez G.F. Swift et Dell Computer -(Stanford University Press, Janvier 2004) rédige actuellement un livre sur « Le Mur » dans les territoires palestiniens occupés. Il enseigne au Département des science de la Communication à l'université de Californie, San Diego.

mercredi 11 avril 2007

USA : un Musulman interdit de faire ses ablutions rituelles à l'hôpital

Des poursuites engagées par un Musulman au sujet d'une humiliation
Selon l'avocat, le but est de promouvoir la tolérance
par Philip Rucker, Washington Post (USA) 10 avril 2007, traduit de l'anglais par Djazaïri
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Un peu avant de subir une intervention chirurgicale pour soigner son cancer de la bouche, Mohammed A. Hussain est allé dans les toilettes de l'hôpital - et c'est alors, selon lui, que l'humiliation a commencé.
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Dans les toilettes de l' University of Maryland Medical Center de Baltimore, ce Musulman de 61 ans a effectué le rituel Islamique qui consiste à se laver les mains et les pieds. Ce rituel intime, appelé wudhu, devait purifier son corps et son âme avant la prière.
Mais Hussain n'a pas fait sa prière. Hussain explique qu'un employé de la sécurité de l'hôpital qui l'avait vu se laver dans le lavabo, l'a empoigné, lui a crié des propos racistes avant de le pousser dans le couloir et de lui ordonner de sortir de l'hôpital.
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"Il avait vraiment levé la voix et il me criait après," déclare Hussain. "Il m'a poussé et m'a littéralement traîné dans le hall... c'était vraiment effrayant."
Hussain réclame 30 millions de $ de dommages et intérêts à l'hôpital, aux motifs d'agression, d'insultes et de violence morale lors de l'incident qui s'est produit vers 10h du matin le 22 mars.
Du fait que l'affaire est en justice, les responsables de l'hôpital n'ont pas souhaité s'exprimer en dehors d'une brève déclaration indiquant qu'avant le lancement des poursuites, la direction de l'hôpital avait contacté Hussain à plusieurs reprises pour discuter de ses griefs.
C'est le Baltimore Examiner qui avait rapporté le premier l'engagement de poursuites par Hussain.
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Lors d'une interview accordée hier au Washington Post, Hussain, qui réside à Upper Marlboro et exerce le métier de médecin radiologue à Waldorf, décrit son expérience.
Il affirme avoir été traité comme s'il était un sans domicile fixe ou un criminel. C'était "humiliant" dit-il.
"Des gens qui entrent dans les toilettes, qui vous traitent si rudement et considèrent qu'on est soit un terroriste soit quelqu'un qui n'est pas de la même race ou de la même couleur que vous - c'est une expérience qui vous torure émotionnelle ment," explique Hussain.
Selon Hussain, le vigile, identifié dans la plainte sous le nom de Rodney Corban, a crié à Hussain "Dégagez d'ici!" D'après le dossier du dépôt de plainte, Corban "a passé les bornes et a été grossier, bien au delà des limites de la décence tolère en société."
Hussain dit avoir répété à plusieurs reprises à Corban qu'il était un patient de l'hôpital et un médecin praticien mais que Corban ne semblait pas l'écouter. Hussain ajoute que de nombreuses personnes - dont son épouse qui est psychiatre et leurs deux grandes filles - ont assisté à la scène dans le hall d'entrée.
"Comme ma famille, tout le monde dans le hall, était abasourdi du motif pour lequel on m'avait traité ainsi. Les gens étaient affligés."
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Hussain dit avoir subi son opération plus tard dans la journée et est retourné dans cet hôpital pour d'autres actes médicaux.
La direction de l'hôpital n'a pas fait savoir hier si Corban avait été sanctionné après l'incident. Selon une réceptionniste de l'hôpital, Corban était de service hier mais n'a pas répondu au message que nous lui avons laissé hier après-midi.
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David Mellin, l'avocat de Hussain, explique que son client poursuit l'hôpital parce qu'il considère que la direction n'avait pas pris son affaire suffisamment au sérieux.
"Il a senti que la seule manière d'attirer leur attention et de faire bouger les choses était de vraiment mettre les pieds dans le plat et de déposer plainte," ajoute Ellin.
Selon Ellin, le but des poursuites engagées par Hussain n'est pas d'obtenir des dommages et intérêts mais de susciter une prise de conscience au sujet de l'Islam et des préjugés religieux. "C'est vraiment pour essayer d'éduquer les gens sur la religion musulmane, de les amener à plus de tolérance et les éduquer sur les différentes traditions religieuses."
Hussain dit avoir émigré d'Inde vers les USA en 1972 et être citoyen US depuis une vingtaine d'années. Il impute la responsabilité de ce qui lui est arrivé ) l'hôpital à un défaut général d'éducation sur sa religion.
"S'ils la traitent avec autant de brutalité, c'est parce que les gens sont trop ignorants à son propos ," déclare Hussain.
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Une enquête conduite par le Council on American-Islamic Relations, une organisation de défense des droits civiques sise à Washington, a conclu l'an dernier qu'à peine 2 % des Américains avaient une "bonne connaissance" de l'Islam et que 60 % d'entre eux avaient "une faible connaissance" ou "aucune connaissance" de cette religion.
Un songage Washington Post-ABC News de l'an dernier montrait qu'environ la moitié des Américains avaient une vision négative de l'Islam.
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Pour Ibrahim Hooper, chargé de la communication du Council on American-Islamic Relations, l'éducation est le moyen clef pour surmonter le genre de préjugé auquel Hussain a été confronté.
"Je pense que c'est juste un manque de connaissance de l'Islam et de ses principales pratiques qui a conduit à cette incompréhension malencontreuse," explique Hooper. "Avec le dépôt de plainte, la société aura une meilleure conscience de ce qui pour les Musulmans est une pratique plutôt routinière mais qui, pour ceux qui l'ignorent, peut leur paraître comme un sujet d'inquiétude."

vendredi 6 avril 2007

USA : bigot, bigotry où les mésaventures quasi-dieudonnesques de Mary Catarineau

Le Comté de Cherokee dans l'Etat de Géorgie est une zone en pleine expansion, mais ce n'est pas pour cette raison que je vous en parle ici. Je veux en fait vous parler de Mary Catarineau, membre de la commission du plan et du service chargé du plan d'occupation des sols de ce Comté et qui vient de présenter sa démission de ces instances.
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Ce sont ses vues sur la situation au Proche-Orient qui l'ont contrainte à démissionner d'un poste où elle venait d'être nommée pour trois ans.
Mary Catarineau est en effet une personne qui a des idées politiques, sous-tendues par une foi en Dieu inébranlable qu'elle fait partager au public sur son site web intitulé My diary with God [mon journal intime avec Dieu]. Elle expose ses opinions sur des sujets aussi divers que le mariage, la croissance économique, l'immigration etc. Et c'est sur ce site qu'elle s'est hasardé à écrire que :
Israël "a été créé artificiellement pour fournir aux Juifs un endroit exempt de persécutions après l'holocauste." Elle parlait aussi du démantèlement d'Israël comme moyen d'arriver à la paix au Moyen-Orient.
Mme Catarineau a expliqué ainsi sa démission :
"Les choses s'aggravaient et je craignais que cela nuise au travail de la commission de planification et du conseil chargé du plan d'occupation des sols."
Il y a donc eu des pressions puisque "les choses s'aggravaient. Et pourtant, Harry Johnston, le commissaire du Comté qui avait personnellement recruté Catarineau explique que quand il procède à des nominations,
il ne tient pas compte des opinions sur "la religion, la politique internationale ou tout autre sujet qui n'a rien à voir avec la mission du service considéré."
Mais, mais... car il y a un mais :
"la croissance et le développement du Comté de Cherokee est un sujet très controversé. Il est sans doute plus sage de ne pas rajouter de la controverse si on peut raisonnablement l'éviter."
Il y aurait donc une double controverse; l'une liée au processus même de développement du Comté et l'autre liée aux propos de Mme Catarineau.
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Certes mais en quoi la deuxième controverse peut-elle aggraver la première?
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D'abord par une incompatibilité d'humeur avec certains responsables du Comté. Ainsi un certain Derek Good dit avoir été troublé [disturbed] par les commentaires de Mme Catarineau. Il est vrai que cette dernière a aussi qualifié les soldats US engagés en Irak de "mercenaires trop bien payés". C'est dur pour M. Good [sa fille est militaire] qui pose son verdict :
"Elle est clairement antisémite par son appel au démantèlement d'Israël."
En fait, ce n'est même pas pour ses propos sur les militaires trop payés qu'on lui a mis la pression, mais seulement pour ce qu'elle a osé écrire qu'elle souhaitait le démantèlement de l'entité sioniste.
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C'est quand même curieux de voir que l'entité sioniste est le seul Etat dont le simple fait de souhaiter le démantèlement justifie de se voir qualifier d'antisémite. Récemment plusieurs Etats ont été démantelés pacifiquement ou brutalement sans que ces processus n'aient engendré des anathèmes injurieux. Ainsi la Tchécoslovaquie a été démantelée en deux Etats, la Yougoslavie morcelée sous les encouragements de l'Occident de même que l'Union Soviétique. Curieusement les puissances occidentales ont tout fait pour empêcher d'autres pays de se "remanteler" comme le Viet Nam ou encore la Chine qui souhaite réintégrer Formose après avoir récupéré Macao et Hong-Kong.
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Les messages "controversés" ont été retirés du site de Mme Catarineau, mais ce qui reste permet de se faire une idée de ce que souhaite cette dame pour les populations de la région. Loin de souhaiter un nouvel "holocauste," son voeu est simplement qu'une paix juste permette à Juifs et Arabes de vivre ensemble. Le tout pensé dans un vocabulaire chrétien qu'on peut admirer et détester à la fois tant il recèle de naïveté (au moins apparente) mais aussi de grandeur de sentiments.
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Mme Catarineau réagit à ces accusations et écrit
"Dieu lavera mon honneur. Parce que j'ai été mensongèrement accusée d'être sectaire [bigot]. Sinon qu'est-ce qu'être qualifié d'antisémite? Je n'ai aucune haine ou préjugé au fond de moi mais peut-être que justement mes accusateurs en ont et qu'ils les projettent sur moi. Parce que les mots qui enflamment une personne rencontrent un feu qui brule déjà, car s'ils rencontraient une mer calme , la colère serait apaisée au lieu d'être attisée. Et Dieu fera pour moi ce que je ne peux faire pour moi-même. Car Dieu est venu à moi dans un nuage blanc pour me réassurer de sa présence dans ma vie. Et tout va bien dans mon monde, maintenant et pour l'éternité."
Ceci est à l'image de tout son blog. On connaît des sectaires sensiblement plus dangereux. C'est dans ce bref message qu'elle nous donne d'ailleurs la clef explicative de sa démission et cette clef, c'est le mot "sectaire." "Bigot" et "bigotry" sont les anathèmes préférés de l'Anti-Defamation League (ADL), l'équivalent de la LICRA aux Etats-Unis.
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Il se trouve que la personne qui a lancé la polémique sur le contenu du blog de Mme Catarineau est une certaine Shari Cutting, épouse du précédent responsable du service du plan d'occupation des sols. Le Cherokee Ledger News nous précise que Shari Cutting est juive, que c'est elle qui a alerté l'ADL sur les propos de Mme Catarineau et qu'elle n'avait pas encore décidé si elle allait en rester là :
"Je pense que sa démission est un aveu de culpabilité (d'antisémitisme). Je crois que toute personne qui a n'importe quelle sorte d'antisémitisme dans son sang doit être écartée des responsabilités politiques et de tout travail de prise de décisions publiques."
Je vous laisse apprécier le lien entre l'antisémitisme et le sang car nous sommes en pleine théorie raciste. Je voudrais attirer votre attention sur un point. Il peut arriver, à vous comme à moi de souhaiter que tel ou tel soit viré de son poste; par exemple il ne me déplairait pas qu'Alexandre Adler soit viré de France Culture, que Pierre Bénichou disparaisse du show de Ruquier, que Philippe Douste-Blazy ne soit pas réélu à Toulouse etc.
La différence entre vous, moi et cette Mme Cutting c'est qu'elle a les moyens de faire ce que nous nous contentons de désirer. Un courrier électronique à l'ADL et l'affaire est pliée (du moins pour les personnages relativement peu importants comme Mme Catarineau; pour les autres c'est plus long et ça n'aboutit pas toujours.
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Nous avons vu ce fonctionnement à l'oeuvre en France avec un certain Dieudonné.

jeudi 5 avril 2007

Prisonniers de l'entité sioniste : appel à rassemblement mardi 17 avril à Lyon

Près de 11 000 prisonniers palestiniens et arabes
Dans les geôles de l’occupation sioniste

Près de 300 prisonniers sont détenus depuis plus de 25 ans !
Environ 2000 prisonniers en détention administrative !
400 enfants et 126 femmes sont détenus dans des conditions inhumaines !!
Et les arrestations se poursuivent, tous les jours…


NOUS DEVONS EXIGER LA LIBERATION IMMEDIATE
DE TOUS LES PRISONNIERS
PALESTINIENS ET ARABES
DETENUS DANS LES PRISONS ISRAELIENNES…

A L’occasion de la Journée nationale des prisonniers

RASSEMBLEMENT LE MARDI 17 AVRIL 2007
A partir de 18H30
PLACE BELLECOUR

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A l'appel de Palestine en marche (Lyon)

mercredi 4 avril 2007

Lyon : projection débat sur la protection des lieux saints de Palestine


LE CENTRE TAWHID PROPOSE

Projection – débat
« Inna Bâqun » de Nizar Younes, cinéaste Palestinien.

Le film retrace le combat de sheikh Raed Salah pour la défense de la mosquée al-Aqsa et les lieux saints palestiniens.
Sheikh Raed Salah a été emprisonné par les autorités israéliennes pendant trois ans.
Il est directeur de la fondation al-Aqsa pour les lieux saints, qui a pour tâche la rénovation, la réappropriation et la défense de tous les lieux saints palestiniens.
Récemment, il a été menacé d'expulsion par les autorités sionistes et de mort par les groupes juifs extrémistes, après qu'il ait protesté contre les travaux de destruction menées par l'institution israélienne.


Le 5 avril 2007 à 19 heures
Centre Tawhid
8 rue Notre-Dame
69006 Lyon

dimanche 1 avril 2007

On ne skie pas aux USA quand on s'appelle Ahmet

Pour le quotidien turc Zaman, il est scandaleux que des skieurs Turcs se voient refuser un visa pour les USA où ils étaient conviés à participer à une compétition. Il se trouve que l'un d'entre eux a, semble-t-il, des homonymes qui figurent dans la liste des terroristes compilée par l'administration américaine.
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On comprend l'irritation du quotidien turc, après tout la Turquie n'est-elle pas membre du Conseil de l'Europe, membre de l'OTAN dont elle constitue le pilier à l'est de l'Europe?
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Ce n'est au bout du compte qu'une couleuvre de plus à avaler pour le gouvernement d'Ankara. Et au fond, ne faut-il pas se féliciter que le sportif en question n'ait pu se rendre aux USA? En effet, imaginons ce qui lui serait arrivé après avoir débarqué dans un aéroport US : un douanier entre son nom dans l'ordinateur, constate la présence du nom sur la liste des terroristes, appelle la police qui place notre skieur en détention avant qu'un officier de l'armée ou un responsable de la CIA décide de l'envoyer à Guantanamo!
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Les Turcs devraient donc manifester leur gratitude envers les services consulaires US au lieu de crier au scandale.
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Trois athlètes Turcs se sont vus refuser des visas pour les USA où ils devaient participer à une compétition de formateurs en descente de ski synchronisé prévue entre le 30 mars et le 13 avril.
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Les officiels US déclarent que de nombreux noms figurant dans leur liste noire des terroristes correspondent à celui d'Ahmet Demir, un des sportifs. Les deux autres athlètes, Cengiz Dilik et Recep Dilik ont indiqué qu'ils étaient étudiants sur leur formulaire de demande de visa, mais les fonctionnaires Américains se sont montrés sceptiques sur la qualité d'étudiants d'hommes âgés de 35 ans. Malgré les tentatives des frères Dilik d'expliquer qu'ils étaient en second cycle universitaire, l'administration US a persisté dans son refus de leur accorder des visas.
Les autres athlètes Turcs qui ont demandé des visas - Yakup Kadri Birinci, Çetin Limon, Yüksel Özkavcı, Davut Budak et Fahri Akçay – les ont obtenus, mais l'équipe à décidé de ne pas participer à la compétition en raison de l'absence de leurs coéquipiers sans lesquels ils ne peuvent pratiquer le ski synchronisé.
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Ahmet Demir, qui était invité à participer à la compétition par une organisation américaine a déclaré : « Ils nous invitent mais ils ne nous donnent pas de visa. C'est très ennuyeux. Je me suis entraîné pendant deux mois, j'ai trouvé un sponsor et maintenant les USA m'empêchent de participer à la compétition. C'est ridicule. J'aurais dû recevoir un visa sans même avoir à me rendre à l'ambassade. Je n'ai pas pu obtenir de visa, alors qu'ils aillent au diable avec le visa, nous avons décidé de ne pas y aller. »