samedi 9 septembre 2006

Repérage et préparation des futures élites pro-américaines

Voilà une information à priori anecdotique : des séjours de lycéens chez des familles d'accueil aux USA dans le cadre d'un programme "d'échange." Que dire si ce n'est qu'il est bien que des jeunes prennent connaissance concrètement du mode de vie d'autrui et vice-versa?
Sauf que l'échange ne se fait réellement que dans un sens : de jeunes musulmans séjournent aux USA pour s'imprégner in-situ des "valeurs démocratiques." Il n'est nullement question du séjour de jeunes Américains dans des pays musulmans aux fins de s'imprégner in-situ des "valeurs islamiques." D'autre part, de retour dans leurs pays respectifs, ces jeunes musulmans sont amenés à conduire des projets utiles à la collectivité et financés par le gouvernement US.
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L'article nous montre bien la continuité de ce programme d'échanges avec celui lancé antérieurement en direction de jeunes des ex-républiques soviétiques. Par ailleurs la liste des pays concernés par le programme est impressionnante et on y retrouve notamment, aux côtés de traditionnels alliés des USA comme l'Arabie Séoudite ou le Maroc, l'Algérie. Aucun programme de ce genre ne concerne les pays d'Europe occidentale, à l'exception de l'Allemagne.
La sélection des participants est sévère, mobilisant tests et entretiens et la formation au leadership fait partie des objectifs assignés au séjour aux USA. Il semble bien que ce programme ait surtout pour but de rapprocher des USA de jeunes gens qui ont toutes chances de faire partie des futures élites dirigeantes et intellectuelles de leurs pays et d'en faire de futurs Karzaï ou Chalabi, éventuellement un peu plus présentables.
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Des étudiants participant à ce programme US sont venus ici [en Oregon]pour la première fois en 2004
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Mail Tribune, 27 août 2006 (USA), traduit de l'anglais par Djazaïri
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Le Département d'Etat US a lancé le programme Youth Exchange and Study (YES) en octobre 2002 pour attribuer des bourses à des lycéens de pays comprenant une part significative de musulmans afin qu'ils puissent passer une année scolaire aux USA.
Selon le site web du Département d'Etat ce programme "est vital pour développer la communication entre le peuple des USA et ceux des pays partenaires dans le but de promouvoir la compréhension et le respect mutuels."
Le premier groupe de participants au programme YES est venu à Rogue Valley en 2004.
Pendant l'année scolaire 2006-2007, 675 lycéens participeront au programme, venant d' Afghanistan, d'Algérie, du Bangladesh, de Brunei, d'Egypte, de Gaza, du Ghana, d'Inde, d'Indonésie, d'Irak, de la communauté arabe d'Israël connue sous le nom de Palestine, de Jordanie, du Koweït, du Liban, de Malaisie, du Maroc, du Nigeria, d'Oman, du Pakistan, des Philippines, du Qatar, d'Arabie Séoudite, de Syrie, de Thaïlande, de Tunisie, de Turquie, de Cisjordanie, et du Yémen. Ce sera une première pour les lycéens de Brunei, du Ghana et de Thaïlande.

Les lycéens sont sélectionnés par une procédure rigoureuse avec des tests d'anglais écrits et des entretiens. Des centaines d'étudiants postulent d'environ une vingtaine de localités différentes dans chaque pays disent des participants.
Pendant leur séjour aux USA, les lycéens résident chez des familles d'accueil, fréquentent le lycée, s'impliquent dans des activités qui leur permettent de découvrir la société américaine et ses valeurs, d'acquérir des compétences en leadership et de contribuer à instruire les Américains au sujet de leurs pays et de leurs cultures.
De retour chez eux, les participants partagent leur expérience et réalisent des projets au service de la collectivité.
Le Future Leaders Exchange (FLEX) a été lancé en 1992 pour donner la possibilité à des lycéens de pays de l'ex-URSS de faire l'expérience de la vie dans une société démocratique. Il s'efforce de "promouvoir les institutions et les valeurs démocratiques en Eurasie," selon le site web du Département d'Etat.
Plus de 14 000 lycéens de l'ex-URSS ont passé une année scolaire aux USA dans le cadre de ce programme. Ils participent à des actions collectives dans notre pays et, de retour chez eux, gèrent des activités financées par les USA.
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-- Anita Burke

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