lundi 21 août 2006

Jospin : toujours rien dans le gadin

Tiens, il revient le camarade Jospin. Pour dire des sottises bien entendu sur la situation au Proche-Orient comme si les pierres reçues à Bir-Zeit n'avaient pas suffi pour lui mettre quelque chose dans le gadin.
Dans le discours de Lionel Jospin, deux logiques contradictoires s'affrontent. D'abord la logique politique classique qui veut, à moins de vouloir annihiler l'adversaire, qu'on fasse la paix avec ses ennemis en traitant les contentieux ainsi qu'on peut le lire en fin d'article par exemple. L'autre logique est que les démocraties ont le droit de faire la guerre (les "représailles") à une puissance non démocratique.
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Le problème, et c'en est un pour Jospin, c'est que le Liban est aussi une démocratie même s'il pose que cette démocratie est "particulière, communautarisée." C'est intéressant d'entendre ça de la bouche de l'ex-premier secrétaire du PS car il semble faire preuve ici d'une singulière inculture. Jospin aurait-il oublié que la structure politique communautariste du pouvoir libanais est un legs de la France? Aurait-il oublié que l'entité sioniste qu'il ne qualifie pas de démocratie "particulière" se définit comme un Etat juif pour les Juifs du monde entier, et eux-seuls?
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Il est intéressant aussi d'observer que selon Jospin "la souveraineté [libanaise] est limitée de l'intérieur par le Hezbollah et de l'extérieur par la Syrie." Ne peut-il pas comprendre le camarade Lionel que la souveraineté du Liban est avant tout limitée par l'entité sioniste qui s'évertue à détruire ce pays et à essayer de le ramener vers une guerre civile qui permettrait aux sionistes de réaliser leur rêve d'un Liban morcelé à l'image de ce qui est en cours en Irak? Ne voit-il pas l'ami Lionel que c'est le retrait des forces syriennes qui a permis aux destructions infligées par les terroristes sionistes d'avoir une telle extension?
Et puis j'aimerais qu'il m'explique en quoi le fait d'être un démocrate autorise à attaquer des gens qui ne m'ont rien fait, ou à occire toute la famille de celui que je présente comme mon agresseur.
Décidément le PS reste le même, sioniste jusqu'à en perturber le raisonnement. Et ne croyez surtout pas, nous approchons des élections présidentielles, que cette manie sioniste est spécifique à Lionel Jospin car c'est en réalité une des marques essentielles de ce parti depuis au moins Léon Blum. Je souhaite bonne chance aux naïfs, d'origine arabe ou non, qui s'imaginent pouvoir faire évoluer significativement le PS sur cet aspect en agissant de l'intérieur : c'est une pure chimère.
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PARIS (AP) - L'ancien Premier ministre français Lionel Jospin
a estimé lundi qu'"Israël (avait) sur-réagi" dans son offensive au Liban-Sud, après avoir été "indûment provoquée par une faction libanaise, le Hezbollah".
"Comme souvent face aux agressions, Israël
a sur-réagi, comme si ce pays jouait à chaque fois son existence même", a-t-il déclaré dans une contribution au Colloque "Démocratie et dialogue: l'Occident et le monde arabe", dont l'Associated Press s'est procuré une copie.
"Sous nos yeux, une démocratie, Israël (...) a frappé en représailles non seulement celui qui l'a agressé, le Parti de Dieu, mais les populations civiles, les infrastructures et l'économie du Liban, une des rares démocraties au Proche-Orient", critique Lionel Jospin.
"Sans doute (le Liban est-il) une démocratie particulière, communautarisée, instable et dont la souveraineté est limitée de l'intérieur par le Hezbollah et de l'extérieur par la Syrie, mais c'est pourtant une démocratie", poursuit-il. En outre, juge-t-il, "à déployer "sans ménagement la supériorité de sa puissance de feu (...) Israël accroît le nombre de ses adversaires dans la région et, au lieu d'isoler ses ennemis, les sert politiquement".
Et Lionel Jospin de reprocher à l'Etat hébreu d'invoquer "l'argument légitime des attaques qu'il subit" pour fixer "à ses interlocuteurs possibles des obligations qu'ils ne peuvent satisfaire en l'état": "pour l'Autorité palestinienne, empêcher toute violence sur des territoires précarisés (sans recevoir de perspective politique en retour), pour l'Etat libanais, démilitariser le Hezbollah (sans que soit réglé le problème de la frontière entre le Liban et Israël)", analyse-t-il. AP

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