mercredi 22 mars 2006

L'Arabe trépasse et passe, par pertes et profits

'Nous voulons la vérité sur l'assassinat de Chaïb ZEHAF'
Collectif Vérité Assassinat Chaïb ZEHAF
collectifchaibzehaf@yahoo.fr

Le samedi 4 mars 2006, Chaïb ZEHAF, âgé de 42 ans, père de trois enfants, a été froidement abattu par un homme armé en sortant d'un bar situé à Oullins (banlieue lyonnaise). La thèse d'un crime à connotation raciste a été rapidement écartée par les autorités judiciaires. En effet, le procureur de la République de Lyon, Xavier RICHARD affirmait qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre l'assassin (Jean-Marie G.) du chef de circonstances aggravantes de racisme dans sa mise en examen pour homicide volontaire. Un enquête rapide et bâclée : des témoignages non recueillis, notamment celui d'un témoin direct qui atteste avoir vu l'altercation à la sortie du bar et surtout avoir entendu les propos proférés par l'assassin : « sales Arabes ! » et « race de merde ! ». Une enquête aux pas de course qui s'achève en 24 heures à peine, avec une très nette volonté d'occulter la dimension raciste du crime et, ceci malgré l'insistance de la famille et les témoignages concordants. Chaïb ZEHAF était un homme bien inséré dans la vie locale, cariste de profession , père de trois enfants âgés respectivement de 16, 8 et 4 ans ; ayant également une activité associative dans le domaine sportif. Connu et respecté dans sa localité. Assassiné de deux balles dans le thorax et d'une balle dans la tête ! Deux poids, deux mesures dans le traitement politique, institutionnel et médiatique : le premier organe de presse à avoir relayé l'affaire est le journal Libération quelques jours après (dès le 7 mars). En revanche, les journaux télévisés des principales chaînes nationales n'ont pas insister sur les circonstances ni dépêché leur propres correspondants sur place. L'affaire ne semble pas beaucoup intéresser les médias. Du côté des responsables et hommes politiques, le silence est encore plus choquant : ni le Président de la République (le Président de tous les Français), ni le Premier ministre, ni même le ministre de l'Intérieur, ne se sont exprimés sur l'affaire. Le Préfet du Rhône, pourtant représentant de l'Etat dans le département, n'a pas daigné rendre visite à la famille endeuillée. Alors, pourquoi ces déclarations précipitées du Procureur de la République pour nier la « dimension raciste » du crime ? Pourquoi ce silence d'Etat à propos d'un crime qui touche pourtant un « enfant de la République » ? Pourquoi une absence de mobilisation des élus de droite et de gauche pour dénoncer le retour en force de la xénophobie meurtrière ? Nous, membres du Collectif (CVACZ), demandons que : § toute la Vérité soit faite sur l'assassinat de Chaïb ZEHAF, § que la police puisse conduire son enquête jusqu'à son terme, § que la Justice puisse statuer en dehors de toute pression politique sur la qualification du crime, § que les plus hauts responsables de la République expriment leur soutien à la famille et aux proches de la victime.
En deux mots, nous exigeons : LA VERITE ! Envoyer votre signature de soutien au collectif à l'adresse suivante : collectifchaibzehaf@yahoo.fr
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Mercredi 22 Mars 2006
collectif Chaib Zehaf

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