mercredi 29 mars 2006

Les progressistes Juifs Canadiens s'affirment

L'agence Scoop de Nouvelle-Zélande est une mine d'informations. On peut y trouver ce communiqué de presse d'une nouvelle organisation juive au Canada qui se dit consternée par l'inflexion pro-israélienne du gouvernement de ce pays.
Ces gens ne sont pas forcément antisionistes, ils sont unis pour réclamer un retour à la neutralité du Canada dans le conflit du Moyen-Orient. Personnellement, je trouve que c'est déja pas mal et je ne doute ni de leur courage ni de leur adhésion à ce principe si important qu'est la justice.

Les progressistes Juifs Canadiens s'affirment
Mardi 28 mars 2006
LA NOUVELLE ORGANISATION JUIVE CANADIENNE EXHORTE LE GOUVERNEMENT CONSERVATEUR DE HARPER A NE PAS ABANDONNER LA POSITION DE NEUTRALITE DU CANADA SUR LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN

MONTREAL – L'Alliance of Concerned Jewish Canadians, une organisation créée récemment pour fédérer des individualités et des groupements juifs progressistes, souhaite informer le gouvernement de Harper que l'évolition de sa politique envers Israël ne répond pas aux attentes de l'ensemble des Juifs canadiens.
Le ACJC, fondée en 2005 pour rassembler des groupements et des Juifs progressistes à travers le Canada a constaté avec consternation l'abandon par les gouvernements de Paul Martin et de Stephen Harper de Stephen du rôle historique du Canada comme intermédiaire neutre dans le conflit Israël-Palestinie pour aller vers une politique partiael en faveur d'Israël.
« La réputation internationale de conciliateur du Canada est un héritage construit depuis des décennies, » a déclaré Jason Kunin membre du comité directeur de l'ACJC. . « Si nous la dilapidons maintenant, nous ne pourrons plus jamais la retrouver. »
Aux Nations Unies, Canada s'est abstenu traditionnellement dans les résolutions controversés dirigés contre Israël, attitude lui a permis de rester une voix impartiale dans le conflit persistant entre Israeliens et Palestiniens
Avec le gouvernement de Martin, cependant, le Canada a inversé son attitude et a voté contre plusieurs résolutions appellant Israël à respecter les droits humains des Palestiniens. Tout récemment, le 10 mars 2006, le Canada a voté contre une résolution non contraignante appelant Israël à permettre aux femmes et aux enfants de réfugiés Palestiniens de retourner dans leurs maisons. .
L'ACJC pense que ce changement dans la politique étrangère du Canada représente un abandon inacceptable des droits humains des Palestiniens et est contraire aux valeurs des Canadiens Juifs. En réalignant son vote à l'ONU avec ceux d'Etats clients des USA comme la Micronésie, Nauru, Palau, Tuvalu, et Vanuatu, le Canada prend le risque de s'isoler de lui-même à l'international.
Les voix juives progressistes n'ont pas été consultées sur ces questions par le gouvernement canadien ou la presse nationale. Shimon Fogel du Comité Canada-Israël a déclaré au journal Globe & Mail du 11 mars que son organisation « se réjouissait » du changement de la politique étrangère canadienne à l'égard d'Israël. L'ACJC, cependant, affirme que ni Fogel ni une organisation telle que le Comité Canada-Israël n'ont le droit de parler au nom des communautés juives canadiennes.

lundi 27 mars 2006

Bayrou contre les réformes selon Pierre Weill de France Inter

Piochée sur le site d'Acrimed cette intéressante retranscription d'une interview de F. Bayrou sur France Inter. Elle nous amène à nous interroger sur les journalistes et leur positionnement par rapport aux événements nationaux ou internationaux : objectivité? neutralité? impartialité?
En même temps P. Weill nous livre la réponse : ni objectif, ni neutre, ni impartial. Un positionnement en ombre tutélaire chargée de rappeler à l'interviewé les limites qu'imposent le "réalisme", la "réforme" etc. à celui qui aurait l'idée de s'écarter de la pensée unique.
Décidément, Bayrou a des côtés sympathiques.
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CPE : Une surprenante passe d’armes
Mise en ligne : 27 mars 2006

France Inter - lundi 27 mars - 7/9 - Question directe. Pierre Weill reçoit François Bayrou. Les questions orientées se succèdent, sans que l’on sache toujours si le journaliste en endosse la formulation. Quoique...
Jusqu’au moment où l’on peut entendre cet étonnant échange.

- « François Bayrou, vous avez un éternel côté un peu « donneur de leçon ». Est-ce que le CPE est une bonne mesure ou une mauvaise mesure ? »
- François Bayrou : - « C’est une mauvaise mesure [...] Il n’est pas de normal de licencier quelqu’un, quel que soit son âge, sans lui dire pourquoi... Si on vous licenciait, vous, M. Weill, qui dites qu’on a des côtés donneur de leçon, si on vous licenciait sans vous dire pourquoi, vous trouveriez qu’il y a quelque chose de tout à fait anormal dans cette affaire et vous vous plaindriez, y compris en usant de tous les moyens de droit, en disant qu’il n’est pas normal de ne pas avoir l’explication qui fait qu’on rompe le contrat de travail. Eh bien, moi, ce que je défends pour M. Weill, je le défends pour les jeunes Français. »
- Pierre Weill : - « Mais est-ce que oui ou non dans notre pays les conditions d’embauche et de licenciement doivent être assouplies en échange de garanties ? Le monde change ! Il semble que l’emploi stable, protégé par des conditions de licenciement très lourdes, c’est de plus en plus rare dans le monde ! Il y a la mondialisation ! On ne peut pas vivre dans une bulle ! Qu’est-ce que vous proposez ? »
- François Bayrou : - « Probablement la profession la plus protégée en matière de licenciement, c’est vous ! C’est les journalistes ! Et il est normal... »
- Pierre Weill : - « Ne parlons pas des journalistes ! »
- François Bayrou : - « Ben, vous voyez : vous n’aimez pas ! Vous aimez bien mettre les autres en cause, mais vous n’aimez pas qu’on discute de la situation réelle de votre métier... »
- Pierre Weill : - « Je voudrais connaître vos propositions ! »
Et Bayrou s’exécute, terrassé par l’injonction...

Dommage. Qui sait ? On aurait peut-être pu l’entendre, non seulement défendre les protections que le droit du travail accorde aux journalistes, mais surtout s’insurger contre l’extension des emplois précaires dans les médias et s’indigner (sans doute avec Pierre Weill) que les Contrats Premières Embauche puissent, si la loi est maintenue, se multiplier dans ce secteur comme dans les autres.

Transcription : Philippe et Henri.
Source : acrimed action critique médiashttp://www.acrimed.org/article.php3?id_article=2317

dimanche 26 mars 2006

Lyon - Palestine : commémoration de la journée de la terre

Brutalisé, spolié, le peuple Palestinien reste debout animé par une volonté de résistance inébranlable. Sa cause ne peut que toucher ceux qui se disent soucieux de vérité et de justice. Si c'est votre cas, alors cette manifestation vous concerne.


30 Mars 1976 - 30 Mars 2006

Meeting de solidarité avec la lutte du peuple palestinien
en commémoration de la journée de la terre

avec Salma Wakim, membre du C.A. d'Ittijah - Union des associations civiles arabes (Haïfa)
et Na'im El-Ghalban, président de l'association Al-Widad (pour les enfants traumatisés) de Gaza

le jeudi 30 mars 2006
à partir de 19 heures
Foyer de Montchat
53 rue Charles Richard
Lyon 69003
Bus 25 et 38

30 ans sont passés depuis la journée de la terre, journée cruciale dans la lutte du peuple palestinien.

En ce jour de l'année 1976, le peuple palestinien vivant dans les terres occupées en 1948 et sur lesquelles l'Etat d'Israël a été fondé, s'est soulevé en masse pour protester contre sa dépossession. En effet, dès sa fondation, l'Etat d'Israël met en place des lois et des règlements pour voler cette terre, non seulement la terre et les possessions de ceux qui furent expulsés vers les camps de l'exil, mais également de ceux qui sont restés, témoins toujours présents de ce nettoyage ethnique qui se poursuit depuis 1948.
Trente ans sont passés depuis cette journée mémorable, à laquelle tout le peuple palestinien a participé, uni dans sa lutte et ses revendications : les Palestiniens vivant dans les territoires occupés en 67, les Palestiniens de l'exil et les Palestiniens de 48 ont dit non à leur dépossession et ont revendiqué leur droit à la terre, à toute leur terre.

Au cours de ce meeting, vous pouvez aborder, entre autres, ces questions, avec nos invités de Haïfa et de Gaza :

- Trente ans après, où en est la lutte des Palestiniens de 48 pour la terre, notamment avec la mise en place des plans de judaïsation de la Galilée et du Naqab ?
- Trente ans après, comment s'organisent les Palestiniens de 48 en coordination avec les Palestiniens de l'exil et ceux des territoires occupés ?

- Suite aux mesures punitives, américaines et européennes, contre le peuple palestinien, et au blocus israélien de la bande de Gaza, quelles sont les conditions de vie dans la bande de Gaza ? Comment les Palestiniens considèrent-ils la situation ? Qu'attendent-ils du mouvement de la solidarité en France ?

- Quelques jours après les élections israéliennes et deux mois après les élections palestiniennes, quelles sont les perspectives de lutte du peuple et des organisations palestiniennes ?




Meeting organisé par Palestine en marche
avec la participation de L'Union générale des Etudiants de Palestine (GUPS - Lyon)
et le soutien de l'association Abna Falastine

Projection du film "Mafatih" de Sélim Daou, Palestinien de Haïfa.
PAF 3 euros

jeudi 23 mars 2006

Sommé de reconnaître l'entité sioniste

Ci-dessous un message de Djeha, un de mes honorables correspondants à la plume aussi vive que l'esprit.


Olmert: Israël agira si le Hamas tarde à le reconnaître

Associated Press le 22/03/2006 18h33

Le Premier ministre israélien par intérim, Ehoud Olmert, a déclaré mercredi que l'Etat hébreu "n'attendrait pas des années" que le Hamas le reconnaisse et qu'il était prêt à prendre des mesures unilatérales si cela tardait. "Nous avons attendu un temps raisonnable. Si nous voyons qu'il n'y a pas de chance raisonnable (de reprise des négociations de paix), nous prendrons en mains notre destin", a-t-il prévenu dans un entretien à la dixième chaîne de télévision israélienne. M. Olmert a dit par le passé qu'il souhaitait définir les frontières d'Israël d'ici 2010 en achevant la construction de la "barrière de sécurité" isolant les territoires palestiniens en Cisjordanie, ainsi que par le retrait de vastes secteurs de Cisjordanie et le démantèlement de colonies juives. AP

COMMENTAIRE

« Ou tu me reconnais ou je te tue. »

C’est à cette attitude, ce trait de génie, qu’on reconnaît le panache d’un démocrate israélien, respectueux de la différence, des minorités, des « races inférieures »… enfin de toutes ces leçons qu’enseigne l’histoire des réprouvés et au nom desquelles Israël a justifié et imposé son existence.

Face à ces hommes d’élite, les Palestiniens n’ont qu’une seule politique possible. La seule qui vaille. Arafat a consulté son Larousse (en direct à la télé française) et on a vu ce que cela a coûté à son peuple.

Peut-être aussi à lui-même…

S’il faut pourrir autant mourir debout.

On ne peut exiger de la Palestine qu’elle reconnaisse son bourreau. Elle a déjà payé une fois. On ne devrait pas l’y reprendre une seconde fois. Qu’il s’agisse ici de Hamas ou d’un autre parti politique, cela ne change rien à l’essentiel.

Cela reviendrait à sommer, une fois de trop, la victime de légitimer et bénir le criminel et son crime !

Au passage, notons comment les lois humaines sont impitoyablement invariantes : l’assassin a toujours besoin d’être reconnu, et d’être reconnu principalement par sa victime, avant de l’occire.

Djeha

PS : Entre-temps, observons comment l’injonction donnée (à l’échelle mondiale) aux médias de ne plus parler de Sharon est respectée. Bien à l’abri dans un congélateur, on s’apercevra de sa disparition et la déclarera à l’Etat-civil probablement au lendemain des prochaines élections. Même Staline à l’époque de sa splendeur n’aurait pas fait mieux. Escamoter la dépouille d’un « chef d’Etat » et faire taire tous les bavards de la planète. Bigre, quel redoutable pouvoir !

mercredi 22 mars 2006

Partenariat stratégique Alger-Moscou

L'Algérie vient de signer un important contrat d'achat d'armements avec la Russie. Un article du Monde évoque l'influence de ce partenariat russo-algérien sur l'équilibre de la région.
Certes, cet accord aura des conséquences sur les relations inter-maghrébines, notamment avec le Maroc et ce n'est bon ni pour l'Algérie, ni pour le Maroc. On se dira peut-être que ces équipements militaires pourraient se révéler utiles en cas d'agression par une puissance occidentale intéressée par le potentiel gazier et pétrolier de l'Algérie et, de plus, éventuellement irritée par le programme nucléaire algérien qui, sans faire l'objet des feux de l'actualité, est un sujet d'inquiétude dans certains milieux comme on peut le lire ici ou encore .
Personnellement, je pense que ces armements sont inutiles. Les armées arabes ont parfaitement fait leurs preuves dans la répression interne des populations mécontentes de leur sort mais plus rarement face à des ennemis extérieurs. Le cas de l'Irak est assez éclairant à ce sujet, mais on peut en dire autant de la Libye tenue en échec au Tchad voici quelques années. Il est d'ailleurs amusant de voir l'auteur de l'article préciser le revendication libyenne d'un rôle de premier plan dans la région. Cette prétention a toujours été contredite par les faits. Il ne suffit pas d'acheter des avions et des canons pour avoir une défense digne de ce nom. Il faut aussi que le peuple comprenne pourquoi il devrait se battre et à quoi et à qui servirait son sacrifice éventuel.
L'article traite aussi d'un motif d'inquiétude aussi important pour les puissances occidentales; il s'agit de la rubrique énergétique de ce partenariat qui pourrait déboucher sur un nouveau cartel énergétique. Et là, nous avons vraiment quelque chose qui fait peur aux Européens depuis que Poutine, conscient de la puissance russe dans ce domaine, a fait payer à l'Ukraine le prix de son rapprochement avec l'Occident.

L'Arabe trépasse et passe, par pertes et profits

'Nous voulons la vérité sur l'assassinat de Chaïb ZEHAF'
Collectif Vérité Assassinat Chaïb ZEHAF
collectifchaibzehaf@yahoo.fr

Le samedi 4 mars 2006, Chaïb ZEHAF, âgé de 42 ans, père de trois enfants, a été froidement abattu par un homme armé en sortant d'un bar situé à Oullins (banlieue lyonnaise). La thèse d'un crime à connotation raciste a été rapidement écartée par les autorités judiciaires. En effet, le procureur de la République de Lyon, Xavier RICHARD affirmait qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre l'assassin (Jean-Marie G.) du chef de circonstances aggravantes de racisme dans sa mise en examen pour homicide volontaire. Un enquête rapide et bâclée : des témoignages non recueillis, notamment celui d'un témoin direct qui atteste avoir vu l'altercation à la sortie du bar et surtout avoir entendu les propos proférés par l'assassin : « sales Arabes ! » et « race de merde ! ». Une enquête aux pas de course qui s'achève en 24 heures à peine, avec une très nette volonté d'occulter la dimension raciste du crime et, ceci malgré l'insistance de la famille et les témoignages concordants. Chaïb ZEHAF était un homme bien inséré dans la vie locale, cariste de profession , père de trois enfants âgés respectivement de 16, 8 et 4 ans ; ayant également une activité associative dans le domaine sportif. Connu et respecté dans sa localité. Assassiné de deux balles dans le thorax et d'une balle dans la tête ! Deux poids, deux mesures dans le traitement politique, institutionnel et médiatique : le premier organe de presse à avoir relayé l'affaire est le journal Libération quelques jours après (dès le 7 mars). En revanche, les journaux télévisés des principales chaînes nationales n'ont pas insister sur les circonstances ni dépêché leur propres correspondants sur place. L'affaire ne semble pas beaucoup intéresser les médias. Du côté des responsables et hommes politiques, le silence est encore plus choquant : ni le Président de la République (le Président de tous les Français), ni le Premier ministre, ni même le ministre de l'Intérieur, ne se sont exprimés sur l'affaire. Le Préfet du Rhône, pourtant représentant de l'Etat dans le département, n'a pas daigné rendre visite à la famille endeuillée. Alors, pourquoi ces déclarations précipitées du Procureur de la République pour nier la « dimension raciste » du crime ? Pourquoi ce silence d'Etat à propos d'un crime qui touche pourtant un « enfant de la République » ? Pourquoi une absence de mobilisation des élus de droite et de gauche pour dénoncer le retour en force de la xénophobie meurtrière ? Nous, membres du Collectif (CVACZ), demandons que : § toute la Vérité soit faite sur l'assassinat de Chaïb ZEHAF, § que la police puisse conduire son enquête jusqu'à son terme, § que la Justice puisse statuer en dehors de toute pression politique sur la qualification du crime, § que les plus hauts responsables de la République expriment leur soutien à la famille et aux proches de la victime.
En deux mots, nous exigeons : LA VERITE ! Envoyer votre signature de soutien au collectif à l'adresse suivante : collectifchaibzehaf@yahoo.fr
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Mercredi 22 Mars 2006
collectif Chaib Zehaf

dimanche 19 mars 2006

Des milliers de manifestants contre l'occupation de l'Irak... Reid affirme qu'ils soutiennent les terroristes.

On trouve souvent des articles intéressants dans le Sunday Herald, édition dominicale d'un quotidien britannique (Ecosse).
Ici, ce qui est donné à lire, c'est le verdict rendu par l'agresseur, le gouvernement britannique par la voix de son ministre de la défense, contre ceux qui s'opposent à l'occupation de l'Irak. Ces derniers sont qualifiés de soutiens au terrorisme. Cette rhétorique, seuls les agresseurs peuvent la croire et ils en abusent pour se convaincre qu'ils sont dans leur bon droit et même, voila à quoi ils en sont réduits à s'en servir comme d'une incantation qui les protègera du retour de bâton qu'ils savent pourtant proche.
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par Jenifer Johnston

Les manifestants anti-guerre qui prétendent que l'Irak est au bord de la guerre civile sont du côté des "terroristes" selon John Reid, le ministre de la défense.
S'exprimant alors que des centaines de milliers de manifestants étaient dans la rue dans le monde entier pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion de l'Irak, Reid a mis en cause les motivations des protestataires.
"Quand les gens descendent dans les rues de Londres comme aujourd'hui, j'aimerais que de temps à autre ils le fassent pour soutenir l'ONU, le peuple iraquien et les démocrates Irakiens et pour condamner les terroristes" a-t-il déclaré.
"Le choix est simple devant la situation actuelle en Irak. On peut soutenir les démocrates Irakiens et l'immense majorité des Irakiens ordinaires qui veulent la paix, la stabilité, un gouvernement d'unité nationale et oeuvrer ensemble pour avoir plus d'hôpitaux, une vie meilleure et moins de morts. Ou on peut effectivement soutenir les terroristes en prétendant qu'il y a une guerre civile et qu'il n'y a aucune voie démocratique pour l'arrêter."
Reid a admis que le pays faisait l'objet d'une montée des crimes sectaires. Mais il a ajouté que la guerre civile n'était ni imminente ni inévitable.
Son point de vue a été contredit par Iyad Allaoui, l'ex premier ministre Irakien, qui a soutenu que la violence était en passe d'atteindre un point de non retour et que l'Europe et les USA ne seront pas à l'abri de ses conséquences.
Allawi a déclaré : "Cette guerre civile est affligeante. Chaque jour, il y a au moins entre 50 et 60 tués à travers le pays. Si ce n'est pas une guerre civile, alors Dieu seul sait ce qu'est une guerre civile."
Au cours d'un entretien diffusé par la BBC ce dimanche, il a affirmé : "L'Irak est en pleine crise. Peut-être n'avons-nous pas encore atteint le point de non retour. Mais nous y allons. Nous nous trouvons actuellement dans une terrible guerre civile."
Selon Allawi l'Irak se disloquera si l'effusion de sang atteint le point de non retour. "Non seulement l'Irak se disloquera mais le sectarisme se répandra dans toute la région, et même l'Europe et les USA ne seront pas épargnés par toute la violence qui résultera des divisions sectaires de cette région."
Andrew Burgin, du mouvement Stop The War a qualifié les propos de Reid "d'incroyables". Il a déclaré : La marche d'aujourd'hui a pour but de soutenir le peuple Irakien - la guerre et l'occupation illégales soutenues par Tony Blair et John reid ont causé la mort de dizaines de milliers d'irakiens ordinaires, et dans quel but?"
"C'est une honte absolue que Reid trouve convenable d'en appeler à l'ONU alors que le gouvernement a si manifestement ignoré précédemment les procédures démocratiques onusiennes."
Burgin ajoute que l'action de la coalition pour renverser le pouvoir de Saddam Hussein puis pour mener une bataille de longue haleine contre les insurgés a fait de "l'Irak le centre du terrorisme international. C'est incroyable que John Reid se laisse aller à de telles obscénités."
Le gouvernement a aussi été la cible de Sir Menzies, le chef du parti Libéral démocrate, qui a exigé que Blair s'excuse devant la nation pour cette guerre "tragique."
S'exprimant après des discussions avec des leaders Irakiens, Reid a dit que la première priorité était la formation d'un gouvernement d'unité nationale. Il a déclaré : "En dépit de la tentative depuis plusieurs années par les terroristes de provoquer une guerre civile, il faut créditer le peuple Iraquien, et ses leaders et élus démocrates, d'y avoir résisté.
"Il est certain qu'il y a eu un accroissement des tensions sectaires et des meutres effectivement sectaires. Mais les tentatives pour provoquer une guerre civile n'ont pas eu le succès escompté."

mercredi 15 mars 2006

Simulacres anti-terroristes

La lutte anti-terroriste est le prétexte, en Grande Bretagne comme aux USA pour entamer les règles de droit, d'abord à l'égard des étrangers, de préférence musulmans, puis des citoyens. L'idée est que, pour obtenir la sécurité, les citoyens accepteront des limitations de plus en plus sévères de leurs libertés et des garanties juridiques qui vont avec.
Cela ne va pas sans peine dans des sociétés habituées à l'état de droit, surtout quand les dossiers présentés à l'opinion puis à la justice sont vides.
C'est le cas pour les Algériens dont l'article du "Jeune indépendant" reproduit ci-dessous narre les aventures judiciaires.
En France, c'est beaucoup plus simple. Dans ce pays qui ignore l'habeas corpus, les présumés terroristes sont livrés à des juges spécialisés qui agissent de manière quasi discrétionnaire. Le présumé terroriste est bien entendu livré à la vindicte par médias interposés, sauf que le terrorisme algérien ne fait plus vendre de papier pour diverses raisons.
Ce qui se passe après la saisine du juge, en général nul ne le sait. Probablement des mises en liberté ou des reconduites à la frontière dans le cadre de procédures qui ne se soucient guère de l'innocence ou de la culpabilité de la personne concernée.
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Dix-sept Algériens remportent une victoire judiciaire
par Zouaoui Mouloud
Le Jeune indépendant (Algérie) 15 mars 2006

Dix-sept Algériens emprisonnés sans jugement, depuis plusieurs mois en Grande-Bretagne, et, menacés d’expulsion, ont remporté une victoire judiciaire qui pourrait éventuellement conduire à leur libération. Avant-hier, la Commission spéciale des affaires d’immigration a rejeté une demande du gouvernement en faveur d’un renvoi de l’examen de leurs appels jusqu’à la signature d’un accord avec l’Algérie, autorisant leur expulsion du Royaume-Uni.
La commission devrait examiner l’appel introduit par les 17 Algériens, en mars et en avril, alors que le ministère britannique de l’Intérieur avait demandé que soit retardé cet examen au 31 mai, le temps de finaliser un accord judiciaire avec les autorités algériennes.

La décision de la commission constitue un sévère et nouveau camouflet pour le gouvernement de Tony Blair. Londres a conclu des accords d’expulsion avec le Liban, la Libye et la Jordanie, les trois pays dont sont originaires cinq autres ressortissants de confession musulmane placés en détention avec 13 Algériens, mais aucune expulsion n’a eu lieu jusqu’à présent.
La Grande-Bretagne a engagé une course contre la montre pour parvenir à des accords similaires avec l’Algérie et l’Egypte avant que la justice ne décide de relâcher les «indésirables». Quatre des dix-sept Algériens mis en cause ont assisté à l’audience devant la Commission spéciale des affaires d’immigration (SIAC).
Ils avaient obtenu une libération sous caution en octobre dernier. Les 13 autres sont toujours incarcérés dans la prison de haute sécurité de Belmarsh au sud de Londres. Ils avaient déjà été emprisonnés sans jugement de novembre 2002 à avril 2005 avant d’être libérés sur décision de justice.
Mais ils avaient été à nouveau incarcérés sous le motif qu’ils constituent une menace pour la sécurité britannique, selon le ministre de l’Intérieur, Charles Clarke. Le but de l’appel déposé par les avocats des 17 Algériens est d’obtenir au plus vite leur libération et la levée, pour les quatre personnes libérées sous caution, des mesures limitant leur liberté de circulation.
Ces 17 Algériens dont les identités sont désignées par des lettres d’alphabet ont été arrêtés en Grande-Bretagne lors des opérations lancées par Scotland Yard le 11 août, le 15 septembre et le 3 octobre derniers dans la foulée des enquêtes sur les attentats du 7 juillet 2005.
Londres négocie depuis l’an dernier un accord avec Alger qui lui permettrait, aux yeux de la justice britannique, de renvoyer les 17 Algériens, avec l’assurance que ces derniers ne soient pas torturés une fois entre les mains des autorités algériennes.

Le gouvernement britannique espère également pouvoir obtenir le droit pour des observateurs britanniques indépendants de visiter les prisons algériennes qui attesteront que les éventuels expulsés seront bien traités en Algérie. L’Algérie avait refusé de souscrire à la demande des autorités londoniennes d’accueillir des juges pour inspecter les prisons algériennes, assimilant cette demande à une ingérence.

Notre ambassadeur à Londres, M. Dembri, a réitéré hier sur les colonnes d’El Khabar que l’Algérie n’a jamais demandé à rapatrier les mis en cause. M. Mohamed Salah Dembri a souligné que ces personnes ne sont pas recherchées par les autorités algériennes ni réclamées par la justice pour un quelconque délit.
Le mois dernier, l’organisation britannique de défense des droits de l’homme, Amnesty international, a demandé, dans un rapport accablant contre le gouvernement de Tony Blair de libérer les ressortissants algériens. Accusant le gouvernement britannique de porter gravement atteinte aux droits de l’homme au nom de la lutte antiterroriste, l’organisation basée à Londres avait réclamé des autorités de les juger ou de les libérer.
Z. M.

samedi 11 mars 2006

Tourisme alternatif en Palestine occupée

Cet article du daily Telegraph, à propos d'une forme bien particulière de tourisme, donne un aperçu de ce qu'est l'occupation de la Palestine par les sionistes, colons et soldats.

Un passage montre que l'occupation ne se limité pas à l'action militaire contre ceux qui osent la défier mais qu'elle est faite aussi d'actions qui visent simplement à rappeler à l'occupé la réalité de l'occupation et, in fine, le dissuader de vouloir la contester.


Une excursion en Cisjordanie révèle la triste réalité de l'occupation israélienne

par Harry de Quetteville à Hébronle 11/03/2006
Daily Telegraph (UK)


Sur la terrasse d'ue maison palestinienne réquisitionnée dans la ville d'Hébron en Cisjordanie, Yehuda Shaul, un ex-soldat israélien, se tient au centre d'un groupe de touristes Allemands captivés et leur parle de l'époque où il lançait des grenades sur les militants armés.
"J'étais formé au maniement du lance grenades. C'était ma mission" dit-il. "Mais nous tirions sur des maisons à 800 mètres de distance alors , c'est sûr, nous touchions aussi des cibles innocentes."
Quand M. Shaul parle de cibles innocentes, il veut dire des civils Palestiniens. Il ne se gêne pourtant pas pour évoquer des récits tirés de ses 14 mois de service dans l'armée israélienne à Hebron. "Pouvions-nous lancer des grenades sur des zones résidentielles palestiniennes? Bien sûr. Pourquoi pas?" demande-t-il tout en décrivant de nombreuses actions militaires israéliennes enfreignant les propres règles d'engagement de l'armée. "C'était marrant. C'était cool. Pouvions nous fermer 2000 boutiques palestiniennes avec un couvre feu décidé sur un coup de tête? Pourquoi pas?"
Ces neuf derniers mois, M. Shaul et son association Breaking the Silence [Rompre le silence] a amené plus de 40 groupes de visiteurs, soit 1200 personnes, dans la ville divisée d'Hébron où 500 colons Juifs vivent au milieu de plus de 100 000 Palestiniens.
Ces touristes qui ne payent que leurs frais de transport se voient proposer une vision de l'intérieur et en direct de l'impact des colonies israéliennes à Hébron - avec les centaines de soldats qui les protègent - sur la population palestinienne de la ville.
"Les patrouilles font des descentes dans les maisons à toute heure du jour et de la nuit, pas pour arrêter des terroristes mais pour rappeler notre présence" explique M. Shaul. "On fait irruption dans une maison au beau milieu de la nuit, on réveille tout le monde. On ne traite pas les Palestiniens comme des êtres humains égaux. C'est comme mettre sa morale et son éducation dans un mixer. Après quelques minutes dans le mixer, il ne reste plus rien."
Breaking the Silence n'est guère appréciée par les colons Juifs d'hébron : "Ils soutiennent les terroristes. Ils veulent que les Juifs s'exilent et soient tués." affirme Noam Arnon, le porte parole des colons.
Mais ces excursions sont de plus en plus prisées sur un marché israélien du tourisme alternatif en croissance au moment où la violence éloigne les touristes conventionnels.
Au nombre de ces nouveaux circuits touristiques figurent les excursions le long de la barrière de sécurité - cet assemblage israélien controversé de murs de béton et de clôtures métalliques qui traverse la Cisjordanie.
Ir Amim, fondée par l'avocat israélien Danny Seidemann, est une association qui "pense que Jérusalem - avec ses 470 000 Juifs et ses 230 000 Arabes - est une ville qui appartient aux Israéliens et aux Palestiniens" explique Sarah Kreimer, une de ses guides.
Les politiciens Israéliens ne sont pas d'accord et affirment que Jérusalem est la"capitale éternelle et indivisible" de l'Etat juif.
Ir Amim a organisé des dizaines de circuits, proposant des inspections de visu du mur à des Juifs d'Israël et d'ailleurs comme à des diplomates et à des hommes politiques.
"Quand nous emmenons des Israéliens pour ces visites, on les voit changer" dit-elle. "On voit une lueur dans leur regard."
"Tous les circuits ne sont pas critiques envers les politiques israéliennes. L'Israeli Law Centre, qui défend juridiquement les victimes du terrorisme palestinien, organise des "missions" d'une semaine qui plongent leurs invités payants dans les "réalités des problèmes de sécurité" d'Israël.
"Nous sommes pro-Israël et nous voulons faire venir les gens pour qu'ils voient la dure réalité en face," explique Avi Leitner, directeur du centre. "Nous montrons comment fonctionnent les barrages et les checkpoints militaires et nous ne nous excusons pas. Les gens vivent un grand moment."
Pourtant, quand Breaking the Silence a fait entrer des Israéliens au domicile d'Hossam al-Azzeh à Hébron, peu parmi eux ont vécu un grand moment. Il montre à ses visiteurs une vidéo dans laquelle des colons Juifs caillassent des écolières Palestiniennes devant des soldats passifs.
"Beaucoup d'Israéliens sont choqués" dit-il. "J'en ai vu certains pleurer."

jeudi 9 mars 2006

Ah si Dieudonné était Musulman!

Olivier Mukuna a fait oeuvre de salubrité punlique en écrivant son livre sur l'affaire Dieudonné : Egalité zéro, enquête sur le procès médiatique de Dieudonné, Editions Blanche (2005).
Ceux qui ont suivi les démêlés de Dieudonné avec la presse, la justice et les organisations supposées combattre le racisme, ne peuvent que se réjouir du travail de Mukuna qui a méthodiquement démontré et démonté la cabale anti-Dieudonné.

Dans l'entretien publié sur ce site, Mukuna revient sur ce qui rend possible de telles cabales et immunise par contre d'autres personnes.

Juste un mot pour saluer le courage de Dieudonné qui a pris, et continue de prendre de gros risques pour défendre ce en quoi il croit, c'est-à-dire la liberté, l'égalité, la fraternité et la solidarité.

Parfois je me dis : dommage qu'il ne soit pas Musulman. Eh non, Dieudonné est athée et considère toutes les religions comme des sectes. Mais des athées dans ce genre, on en redemande.

mercredi 8 mars 2006

ESSO MOBIL + TEXACO = Al QAIDA

Bon, on savait les USA de georges W. Bush partis à la chasse aux terroristes en Afghanistan, en Irak et aux USA mêmes. Dans les deux premiers cas, le gibier réel s'appelle gaz et pétrole, l'Afghanistan occupant une place statégique près de l'Iran pétrolier et gazier mais aussi des réserves d'hydrocarbures des anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale.
Seulement, du pétrole et du gaz, il y en a aussi au Sahara, zone notoirement sous-explorée même dans des pays exportateurs comme la Libye où l'Algérie. Ceci n'a pas échappé aux USA pour lesquels le problème a été de s'introduire militairement dans la région saharo-sahélienne qui fait traditionnellement partie de la zone d'influence française.
Mais qui, en France, pourrait soulever des objections face à une présence militaire US destinée à réduire les réseaux d'Al Qaida dans cette région?
Bien entendu personne. C'est ce que les USA ont parfaitement compris dans leur volonté de contrôler d'une manière ou d'une autre l'accès aux ressources en hydrocarbures.
L'article ci-dessous, tiré du quotidien algérien "Le jeune indépendant" est assez éclairant à ce propos et traite également des avantages que trouvent les régimes de la région dans la présence US.
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Implication tonitruante des Etats-Unis dans le grand Sahara Ce qui fait courir réellement l’Oncle Sam…
par Zouaoui Mouloud


L’initiative américaine de lutte contre le terrorisme dans le grand Sahara, cet espace désertique inhospitalier qui sépare l’Afrique du Nord des pays du Sahel, est destinée à protéger l’or noir plutôt qu’à traquer les fidèles d’Oussama Ben Laden.
C’est ce que soutiennent des experts qui se sont penchés tout récemment sur les réelles intentions de l’administration du président George W. Bush dans cette partie du continent africain, à la suite du crash de deux hélicoptères américains au large de Djibouti, tuant douze soldats des forces spéciales.

Cette initiative qui succède à celle baptisée Initiative pan-sahel, réalisée entre 2002 et 2004, constitue le fer de lance de Washington dans la lutte contre les supposés réseaux terroristes dans la région que se partagent les trois pays du Maghreb, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, et les quatre du Sahel, le Tchad, le Niger, le Mali et la Mauritanie.
Selon l’administration américaine, la mise en œuvre de cette nouvelle initiative dotée, dans un premier temps, d’un budget initial de 500 millions de dollars, est motivée par la présence croissante d’éléments d’El-Qaïda dans cette région, un no man’s land qui échappe au contrôle des Etats.
Les affirmations américaines suscitent des critiques quant aux motivations réelles de cette initiative. Les détracteurs de l’administration américaine soutiennent que le programme antiterroriste américain n’a absolument rien à voir avec Ben Laden, mais plutôt avec les immenses gisements pétroliers et gaziers que recèle cette région.
Expliquant l’initiative, le général des marines au sein du commandement américain en Europe, James L. Jones, affirmait que «du moment que les Etats-Unis sont engagés dans une lutte mondiale contre le terrorisme, ils doivent se rendre là où se trouvent les terroristes».
Selon lui, il existe de réelles présomptions que des groupes veulent se servir de cette «région incontrôlée» comme d’un havre pour leurs «activités terroristes». Dans le cadre de cette initiative, Washington a braqué quelques-uns de ses satellites espions sur la région, au moment où des avions surveillent à la loupe les éventuels «terroristes».
Le général Charles F. Wald, commandant en chef adjoint des forces aériennes américaines, soutenait qu’«il existe des groupes dans cette région, similaires à ceux d’El-Qaïda, avec les mêmes objectifs, mais sans être aussi sophistiqués qu’eux.
C’est pour cela que nous gardons un œil sur eux». Pour le général quatre étoiles, il s’agit de groupes «nuisibles à suivre de très près». Mais selon International Crisis Group (ICG), le bureau d’observation des conflits basé à Bruxelles, le Sahara «n’est pas un nid de terrorisme».
Des pays de cette région, estime l’ICG, ont accepté de souscrire à l’initiative américaine car elle offre des opportunités de formation à leurs forces de l’ordre et d’octroi d’équipements militaires. L’ICG cite l’exemple de l’armée tchadienne qui a eu à traquer, avec le soutien américain, des éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), après l’enlèvement de 32 touristes européens en février 2003 dans le Sud-algérien.
Aux yeux de Jeremy Kennan, le spécialiste britannique du Sahara à l’université d’East Anglia, le GSPC n’a aucun lien avec El-Qaïda. «L’enlèvement des touristes n’avait pas été planifié à Tora Bora, dans les montagnes afghanes, mais par des hommes dont le seul but était de ramasser une bonne cagnotte et de s’assurer une confortable retraite», a-t-il dit.
L’expert britannique ne nie pas l’existence de cellules terroristes au Maghreb, à l’image de celle ayant perpétré des attentats en 2003 contre une synagogue en Tunisie, ou contre un restaurant espagnol en 2004 à Casablanca, mais rejette l’idée qu’elles soient liées à El-Qaïda.
Selon lui, ce ne sont pas ces «cellules» qui ont motivé la mise en place de l’initiative américaine, mais plutôt la présence de gisements importants de gaz et de pétrole. Cette initiative, souligne-t-il, sert d’écran de fumée pour des intérêts énergétiques très importants.
Un rapport publié par le Washington Post du Groupe américain de développement de la politique énergétique nationale (NEPD), un organisme mis en place en 2001 par le vice-président Richard Cheney, révèle qu’en 2015 le quart des approvisionnements américains en hydrocarbures proviendront de la région du Sahel.
Le rapport indique que le pétrole sera pompé de l’ouest et du nord de l’Afrique. L’Algérie, note le rapport, possède 9 milliards de barils de réserves en pétrole, tandis que la Mauritanie pourrait devenir le quatrième fournisseur en Afrique d’ici à 2007, grâce à ses gisements off-shore.
C’est dans cette perspective que Washington entend assurer ses approvisionnements en ayant un pied «armé» dans la région, avec l’assentiment des pays partenaires de l’initiative de lutte contre le terrorisme, estime encore M. Kennan.
Selon le général Jones, les Etats-Unis souhaitent mettre en place des bases qui peuvent accueillir des brigades de 5 000 soldats dont l’action s’étendra sur toute la région du Sahel. Ce contingent composé des forces spéciales des marines, des rangers, de la force Delta ainsi que des Bérets verts aura aussi pour mission d’effectuer des exercices avec les armées de la région en vue de mieux les aguerrir à la surveillance des futures installations pétrolières dans cette immense étendue désertique.
Z. M.

samedi 4 mars 2006

Au moins aux USA on a le sens de l'humour

L'article ci-dessous n'a pas été repris d'une revue d'extrême gauche ou alter-quelque chose. Non. Cet article est un compte rendu d'audience fait par une journaliste qui travaille dans un des nombreux journaux locaux qui existent aux USA.
Sans en rajouter, restant fidèle à ce qu'elle a vu et entendu au cours de l'audience au tribunal, elle nous renvoie l'image grotesque de ce qu'est la guerre globale contre le terrorisme déclenchée après le 11 septembre 2001 par Bush, Rumsfeld et compagnie.

L'informateur déclare que Hayat n'a jamais dit être allé dans un camp

Khan témoigne avoir commencé à travailler comme informateur en décembre 2001
par Layla Bohm, journaliste au Lodi News-Sentinel, vendredi 3 mars 2006

SACRAMENTO - Hamid Hayat a eu de nombreuses conversations avec un informateur du FBI entre l'été 2002 et mai 2005, mais l'homme de Lodi n'a jamais dit avoir été dans un camp d'entraînement terroriste, a témoigné l'informateur ce jeudi.
Cet informateur, Naseem Khan, a passé une deuxième journée entière dans le box des témoins au procès en terrorisme contre Hayat, répondant aux questions sur des heures de conversations enregistrées. Wazhma Mojaddidi, l'avocate de hayat, en a parlé pendant la plus grande partie de la journée avant d'aborder vers 16h les quelques dates méritant un contre-interrogatoire.
"Dans toutes vos conversations que j'ai abordées avec vous aujourd'hui, à aucun moment Hamid ne vous a dit d'être rendu dans un camp, exact?" demande l'avocate.
Réponse de Khan : "Non, il ne l'a pas dit."
Hayat, 23 ans, est accusé de soutien matériel à des terroristes et d'avoir menti au FBI sur sa présence dans des camps d'entraînement terroristes au Pakistan. Son père, Umer Hayet, est accusé d'avoir menti au FBI et son propre jugement en cour fédérale doit commencer mardi matin.
Une grande partie du dossier du Gouvernement contre le jeune Hayat repose sur des enregistrements vidéo d'interrogatoires par le FBI ainsi que d'heures de conversations avec Khan.
Les jurés ont passé ces deux derniers jours à écouter les 274 pages de transcription des enregistrements faits en 2003, et jeudi matin Mojaddidi a commencé à poser des questions plus précises à Khan au sujet des conversations et de sa rétribution par le FBI.
Cet homme de 32 ans, venu du pakistan aux USA à l'approche de la vingtaine d'années, gérait une supérette en Oregon quand des agents du FBI l'ont approché deux semaines après le 11 septembre.
"Ils m'ont demandé si je serais disposé à les aider pour un travail dans la région de Sacramento parce que je parlais la langue et tout ça, et j'ai dit, 'bien sûr', " a-t-il déclaré ce jeudi.Il s'était donné un jour de réflexion, mais en décembre 2001, Khan quittait son magasin pour Sacramento. Il était question deLodi, mais le nom de Hamid Hayat n'avait jamais été évoqué, a-t-il dit.Quand, au bout d'un mois, la mission de Khan s'est terminée, il a dit au FBI qu'il aurait bien aimé continuer à travailler pour eux.
Alors il a signé un accord par lequel le FBI utiliserait le nom d'une société fictive pour le payer $3.000 par mois, plus les frais de déplacements, de repas, un ordinateur, plus des primes allant jusqu'à $500. Un an après, il précise avoir obtenu une augmentation à $3.500 par mois et être encore payé par le FBI.Les agents du FBI ne se sont apparemment pas inquiétée d'une précédente condamnation de Khan pour falsification de chèques.
Khan a commencé à opérer à Lodi, et été rappelé à l'ordre à une reprise pour avoir outrepassé ses fonctions en fouillant dans les tiroirsdue centre islamique Farooqia alors qu'il travaillait sur le siteWeb du centre.Khan déclare que c'est en août 2002 qu'il a rencontré Hamid Hayat; cet habitant de Lodi n'était cependant pas une des cibles qui lui étaient désignées.Mojaddidi a commencé par lui demandert s'il se souvenait de conversations précises et Khan, de manière répétée, a dit ne pas se souvenir des dates exactes ou des sujets discutés. Quand on lui présentait les compte rendus des convesations, il disait que oui, il se souvenait des discussions.
Les questions se sont enchaînées pendant des heures et à plusieurs reprises le juge du district, Garland E. Burrell Jr, a du donner de la voix pour essayer d'accélérer le mouvement.
A un moment donné, en août 2003, Khan avait téléphoné à Hamid Hayat pour le féliciter d'aller fréquenter une madrassa, ou école religieuse, en vue d'une formation ['"training"]. Chacun a évoqué sa propre formation religieuse [religious training], et Majaddidi a demandé à Khan si cette formation [" training"] référait à l'enseignement religieux et à l'ascèse.
"Je savais très bien qu'il parlait de camps d'entraînement et non d'ascèse," a répondu Khan. "Nous avions compris tous les deux que nous parlions de camps d'entraînement."Hamid Hayat, assis devant la table de la défense, a secoué la tête et s'est penché en avant pour prendre des notes tout en écoutant attentivement avec l'aide d'un interprète de langue Ourdou.
Mojaddidi, qui avait signalé au jury pendant les déclarations d'ouverture du procès que son client était un menteur qui aimait inventer des histoires, a questionné Khan sur certaines de ces possibles inventions.Hamid Hayat avait raconté à Khan des histoires comme son incarcération au Pakistan pour contrefaçon jusqu'à sa libération grâce à l'intervention de membres de sa famille hauts placés, et aussi sur le fait qu'il pouvait acheter des chargeurs de téléphones mobiles dans un magasin "tout à 99 cents."
Quoique son père ait par le passé dit à Khan que Hamid Hayat était un menteur et un affabulateur, Khan témoigne avoir cru Hamid..C'est alors que Mojaddidi a posé cette autre question : "Dans certaines situations, il vous est arrivé de ne pas croire du tout ce que hamid vous racontait, exact?"
Khan a hésité avant de répondre " seulement de toutes petites choses," puis de dire, "oui."Il retournera pour finir son témoignage mars 13. En attendant, le cas d'Umer Hayat est placé pour commencer mardi matin, et les deux cas fonctionneront finalement ensemble.
Khan reviendra à la barre pour achever de témoigner le 13 mars. Entre temps, le procès de Umer Hayat doit débuter mardi matin et les deux affaires suivront leur cours ensemble.







vendredi 3 mars 2006

Humour





Les événements autour des caricatures du prophète de l'Islam ont été l'occasion pour certains de souligner le manque d'humour des Arabes et des Musulmans.
S'il fallait apporter la preuve du contraire, celle-ci reviendrait sans doute à Khalil Bendib, caricaturiste Algérien établi aux USA où il publie régulièrement dans la presse.
Khalil bendib possède un site web sur lequel on peut consulter ses dessins et même passer commande : http://www.bendib.com/

Je ne suis par contre pas certain que les sionistes où les Américains pro-Bush apprécient l'humour de Bendib.

Initiale

Un blog de plus, mais c'est le "mien." Après tout, chacun peut s'exprimer et tant qu'à s'exprimer faire entendre sa petite voix malgré le rugissement du monde.
Ce rugissement, justement, c'est celui des médias et de ceux qui sont présumés qualifiés pour s'y exprimer, souvent en notre nom, le mien le vôtre. Et ces personnalités qualifiées parlent de vous, de moi. A votre corps défendant, à mon corps défendant. Elles encensent, elles condamnent. Si leurs condamnations sont pour l'heure uniquement verbales et rarement suivis d'effet (quoique), il en ira peut-être différemment demain.

Alors quoi dans ce blog?

Je vais essayer de vous faire part de ce qui me tient à coeur, non que j'aie des pensées originales sur telle ou telle question, mais je vais essayer de faire écho aux informations qui, face aux grands médias, ont besoin de la redondance que peuvent offrir des petites mains comme les miennes et, pourquoi pas, les vôtres.

Si le temps m'en est donné je tenterai de mettre le grain de sel de mes cogitations, à voir...